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Assise dans le fond de l'ambulance, ton regard était posé sur le visage en peine de ton meilleur ami. Andréa. Tu percevais son souffle court, l'agitation des médecins et pourtant, c'était comme si tout autour de toi s'était arrêté et que tu n'entendais plus rien. Abasourdie, impuissance. Tu revoyais la légère panique dans les yeux d'Ezio alors que l'Eliot tombait au sol jusqu'à ce que tu comprennes ce qui était en train de se passer. C'était la première fois que tu voyais le blond faire une crise et tu en tremblais encore. T'avais envie de prendre la main du jeune homme, de lui dire de rester avec toi. Mais c'était devenir une gêne pour le corps médical qui tentait de le stabiliser. Alors tu restais en retrait. Une fois garé devant l'entrée d'urgence de l'hôpital, tu laissas le brancard qui soulevait Andréa passer et le suivit de près, toujours en prenant soin de ne gêner personne. T'avais envie de crier, mais ta gorge était serrée, nouée par ce trop plein d'émotions qui te constituait à cet instant. Intérieurement, tu ne faisais que de répéter le même mot reste, sans être capable de le dire à voix haute. Debout dans le couloir, attendant que l'on vienne te donner des nouvelles du bloc, tu faisais les quatre cent pas, des aller retours d'un bout à l'autre tout en te mordant les doigts et en vérifiant ton téléphone toutes les deux minutes. Pas de nouvelles d'Ezio. Il t'avait dit qu'il vous rejoignait à l'hôpital et pourtant, ça faisait déjà une bonne demie-heure que tu étais là, si ce n'était plus. Ton inquiétude pour la santé de ton meilleur ami se transformait doucement en colère envers le beau brun. T'avais besoin de le voir ici, avec toi, à attendre des nouvelles de votre ami. Mais non, il n'était pas là. Tu manquas plusieurs fois de te tordre une cheville à cause de tes talons hauts et décidas de les enlever. Le contact de tes pieds contre le sol froid te fit frisonner mais tu t'en fichais, t'étais beaucoup mieux ainsi et peu importe le regard que les gens pouvaient te lancer. Quelques minutes de plus passèrent et tu vis arriver au loin, en trombe, ta meilleure amie, Noora. Elle ignorait ce qui était en train de se passer et tu comprenais sa panique. Sans attendre, tu te jetas dans ses bras, cherchant le réconfort dont tu avais tant besoin.
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