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Allongé sur le canapé regardant avec attention la télévision qui diffusait cette journée-là les super nanas, un merveilleux souvenir d'enfance m'envahissais. Peut être de la nostalgie ? J'en profitais puisqu'Ana n'était pas là, je pouvais donc prendre mes aises et zapper ou me mater des dessins animés sans qu'elle ne se foute de moi. Les yeux complètement dans le vague à cause de cette soirée que Roman avait organisé la veille au soir et putain que c'était bon. Mais la fatigue et une satané gueule de bois venaient accompagné le lendemain matin. D'où mon air grognon et à l'ouest. Regardant Bulle désemparé face à ses soeurs, mon téléphone retentissait subitement. Willow. Hum ? Je fronce les sourcils et décroche instantanément. « Hm.. oui ? Tu te décide enfin à accepter ma demande en mariage c'est ça ? » demande-je en un sourire inaudible. Même si techniquement je ne pouvais absolument pas lui promettre une telle chose étant donné que j'étais déjà marié. Avec regret, mais je l'étais tout de même. Triste monde. « Qu'est-ce qui t’amènes ? » répondis-je en étant un peu plus sérieux. C'était tout de même très peu habituel de recevoir l'un de ses appels.
Il m’avait chauffé ce Marin, toujours là quand je n’avais pas besoin de lui. Quelle honte pour moi, de devoir l’appeler. Bon, sûrement parce que j’étais seule dans mon immense villa et que j’avais appris la terrible nouvelle de mon père. Son cancer n’allait pas être soigner, il ne lui restait que quelques jours à vivre. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas me rendre en Italie puisque j’ai beaucoup trop de devoirs à rattraper avec ma fuite en Italie. Si son état devait empirer, il est sûr que je devais quitter Boston afin d’être à son chevet. Composant le numéro de mon cher ami, Marin, ce dernier ne se laissait pas prier pour répondre. « Je n’attends rien que ça Perol… Tu n’as qu’à divorcer avec cette fille et après tu fais ta demande. Ce n’est pas si compliqué que ça. » Me couchant sur le lit, je mis le portable sur haut-parleur. Je n’allais tout de même pas lui dire qu’il me manquait, c’était contre mon principe. Petit sourire aguicheur sur les lèvres, je glissais mes deux mains dans mes cheveux afin de les déplacés derrière mes épaules. « J’avais envie d’entendre ton affreuse voix… Tu me manques tellement quoi. » Hors de question que le mérite puisse tourner autour de lui. Cette compétitivité allait toujours rester, peu importe ce que l’on puisse en dire.
M'étirant de tout mon long, j'étais tout de même surpris, mais agréablement surpris de cet appel. A l'instar de nos conversation habituelles, je n'avais pas l'habitude à un appel, ce qui en soit était tout bonnement banale. Pourtant ça ne l'était pas. Je me redressais doucement, pensant peut être à une urgence. Ou alors encore à l'une de ses techniques pour m’envoûter munit de ses beaux yeux bleus. C'est pour cette raison que j'employais l'humour, avec un soupçon de méfiance. Je m'étouffe presque en entendant qu'elle était au courant pour mon mariage, surement à cause de Siloë qui avait cette foutue idée en tête de me le faire payer. Je vais vraiment la tuer. « Tu me rembourses la moitié de ce que je lui dois et c'est sans problème, je signe où tu veux. » répondis-je avec assurance. Même si j'avais pas vraiment fait de contrat de mariage, Siloë pouvait tout de même m'attaquer en justice et le pire en tirer des bénéfices. Un sourire amer apparût l'espace d'un instant sur mon visage. Rapidement en fuite quand elle avoua que je lui manquais. Je fais souvent cet effet, oui, je le sais. Fier comme un roi en l'ayant entendu de vive voix cette fois-ci, je ne pouvais réprimer un sourire charmeur. « Pourtant je t'invite souvent à la maison.. c'est pas faute d'essayer.. » répondis-je en me mordant légèrement la lèvre, mon attention complètement à l'intention de la jeune femme. « Bon qu'est-ce que tu veux. Tu n’appellerais jamais pour le simple plaisir d'entendre ma voix. J'aime être flatté mais j'en reste pas moins intrigué. » Mon dieu que de rime ce matin, quel poète. Même la gueule dans le brouillard, un vrai chef.
Pauvre Marin, il ne pouvait pas voir que j’étais en simple sous-vêtements. Connaissant le Winthrop, il ne cracherait en aucun cas sur l’idée de me voir dans une telle posture mais qu’importe. Posant le portable près de moi, je posais ma tête contre la taie d’oreiller afin d’arborer un ravissant sourire. Être marié à Las Vegas, ça devenait presque une mode ma parole. Combien de personnes allaient jouer au casino pour pouvoir ressortir, mariés. « Je te signale que c’est toi et toi seul qui t’es mis dans une telle posture mon beau. Hors de question que je puisse payer pour toi. » Bien que je sois au courant que le jeune Perol rêvait de se marier à une femme comme moi, je n’allais tout de même pas céder ni rien faire pour l’aider. Il a toujours été cruel envers moi avec ses défis alors c’est une sorte de petite vengeance. « Tu sais très bien que je suis une femme difficile. J’adore quand tu cours après moi… C’est très excitant… » Dis-je en prenant mon portable et de lui murmurer ces petits mots rien que pour l’emmerder davantage. Le chauffer était l’un de mes passe-temps préférés et je dois dire que j’y prenais un malin plaisir. « T’es au courant que Colin fréquente Hippolyte ? Il faut faire quelque chose, hors de question que cette fille puisse sortir avec un homme aussi bien que ton frère. » Je suis au courant que Marin allait tuer son frère, mais peu importe, je ne peux pas rester les bras croisés.
Les yeux plongés sur la table basse je l'écoutais, cette voix féminine que je connaissais depuis pas mal de temps déjà. Notre conversation tournait autour de mon mariage, chose à laquelle j'avais bien du mal. En parler me rappelait la rage que j'avais envers elle et surtout l'affront qu'elle avait commis alors que j'étais absolument pas consentant. J'avais mis des règles en place, chose qu'elle n'avait absolument pas respecté. « Je compte bien la dégoutter à un point sans pareille. Et je suis doué pour ça. » Tout d'abord en envoyant à son copain qui l'a défendait pas mal la vidéo de notre mariage et enfin en draguant sa meilleure amie. Si avec ça je ne passais pas pour le connard de service, je ne pouvais plus rien faire pour qu'elle officialise enfin le divorce. A part le faire moi-même, chose que je me refusais à cause de l'argent. « Excitant.. » répétais-je à mi-voix en l'imaginant comme ce soir-là, au bal où j'avais eu cette violente envie de vriller. « Quoi ? » demandais-je subitement, me relevant d'un coup. Hippopute et Colin ? Mais à quoi il joue ? Je fronce les sourcils, mécontent de cette information. « Putain mais qu'est-ce qu'il fou avec cette.. » je ne pouvais finir cette phrase tellement les injures se bousculaient au portillon de ma bouche. « Je vais lui en parler, le mettre en garde. J'ai aucune confiance en elle avec ce qu'elle a fait à Royce.. » Elle s'attaquait aux Perol et je ne pouvais me contenter de rester dans le silence. « Je suis de la partie. » répondis-je finalement en voulant joindre cette alliance.
À cet instant, la seule chose que je voulais c’était de me changer les idées. Mon père n’allait vraiment pas bien et j’ignore même jusqu’à quand il va rester en vie. Entendre la voix de Marin, me faisais un bien fou sauf que le jeune homme n’allait en aucun cas l’entendre de ma bouche. J’ai reçu des messages étranges hier et je ne voulais pas avoir l’air trop basse dans l’estime des gens. Le fait qu’il soit marier, j’ignore même ce qui lui avait traverser l’esprit en unissant sa vie avec une inconnue ou une amie j’ignorais. « J’ai bien hâte de voir ça Perol… » Sauf qu’il fallait que j’en vienne à la vraie raison, du pourquoi j’ai composé son numéro de téléphone. Je m’en voulais un peu d’avoir emmerder Royce en couchant avec lui, sauf que c’était le prix à payer quand on se retrouvait être un coup pour Hippolyte. Rien qu’en entendant le ton de sa voix changer, j’étais au courant que le Winthrop n’était pas heureux de ce que je lui disais. Colin m’avait bel et bien admit avoir passer un petit moment en compagnie de ma meilleure ennemie, chose que je n’ai absolument pas bien pris. « Très bien, on pourrait faire… » J’arrêtais de parler lorsque le téléphone se mit à sonner chez moi. « Attend, je reviens. » Déposant mon portable sur mon lit, je restais au téléphone pendant plusieurs minutes avant de revenir dans ma chambre, tentant de reprendre mes esprits. « Marin… » Soufflais-je, tentant de ne pas trop montrer que j’avais pleuré il y a quelques minutes de cela.
Je ne suis pas à l'aise face à cette conversation, et je tente de m'en dépatouiller. Essayant d'être le plus clair possible au sujet de mes conversations concernant ce sujet-là en particulier. Je n'aimais pas me sentir accroché à quelqu'un par la force, comme si je portais une enclume que je devais me traînais sur des kilomètres. Une sensation qui avait vite fait de me dégoûter d'un possible mariage dans le futur. Willow m'écoute et semble de mon avis, enfin c'est ce que je crois puisque qu'elle répond furtivement qu'elle veut voir ce côté si obscur soit-il que j'avais en moi. La vengeance. Elle entraînait rapidement la conversation sur mon frère et ses fréquentations, apprenant qu'il connaissait plutôt bien Hippopute. Dans ma tête, un warning géant et rouge clignotant avec la tête de cette garce. Mais alors que l'eliot semblait me proposer son plan, une sonnerie l'interrompit me laissant seul avec moi-même. J'en profitais pour activer le haut parleur, tout en envoyant un message à Colin, le mettant en garde. A croire que je n'étais finalement pas l'homme le plus suicidaire de la famille. Je n'étais pas du genre à m'inquiéter pour mes frères et soeur, pourtant je sentais le danger le guetter avec elle. Réfléchissant à ce que l'on pouvait bien faire, je n'avais qu'une simple idée d'essayer de les séparer. Buté comme Colin était, il ne m'écouterait absolument pas et Willow devait bien le savoir puisqu'elle était proche de lui. « Hm ? » répondis-je en l'écoutant de nouveau, enlevant le haut parleur pour reprendre le téléphone près de mon oreille. « Tu disais tout à l'heure ? » demandais-je en ne me doutant absolument pas de ce qu'elle venait de vivre ou d'entendre. Trop préoccupé par Colin et sa connerie. Du moins jusqu'à ce que j'entende sa respiration saccadé. Je fronce les sourcils, me baladant jusqu'à la cuisine pour me prendre une pomme que je croquais à pleine dent. « Ça va ? » demandais-je en mâchouillant l'acidité d'un bout du fruit. J'avais demandé presque machinalement, et surtout par politesse, ce qui ne me ressemblait guère.
Le fait d’entendre la sonnerie qui retentit dans la cuisine, me poussait à arrêter la conversation là où je l’avais laissée. Marin n’allait sans doute pas me raccrocher au nez, juste parce que j’avais un nouvel appel non plus. Prenant le combiné, la seule chose que j’ai fait, c’est de pleurer à chaudes larmes. Non, c’est tout à fait impossible… Je ne pouvais pas quitter Boston comme ça, seule, surtout pas pour aller voir mon père qui se mourait en Italie. Laissant échapper un énorme soupir, je fermais la conversation d’avec le médecin avant de m’approcher de ma chambre et attendre un long moment avant de reprendre la conversation avec le Winthrop. J’en avais même oublier ce plan que j’avais en tête pour Hippolyte. Le fait qu’elle puisse fréquenter mon meilleur ami, ne m’enchantait pas vraiment et Marin non plus. Pourquoi ne pas s’allier ? M’asseyant sur le lit, je pris une longue inspiration et de lui parler. « Écoute, on en discutera plus tard… » Ça me donnait presque envie de vomir tellement j’étais stressée. Encore une fois… Il fallait vraiment que je me calme sinon je n’allais plus dormir, j’allais passer la soirée debout en faisant les cents pas. « Non, ça ne va pas vraiment… » Soufflais-je au bout du téléphone. Le jeune homme ignorait ce qui se passait alors je me lançais finalement. Quitte à m’en prendre plein la tête, sauf que je ne pouvais faire autrement. « J’ai un défi pour toi… Venir en Italie avec moi, je te paie le voyage. » Me mordillant la lèvre, je continuais machinalement à parler, afin de lui donner un peu plus de détails sur ce voyage. « Mon père n’en a que quelques jours à vivre et je n’ai pas vraiment envie d’y aller seule. » J’aurais pût le demander à n’importe qui, sauf que c’était à Marin que j’ai donné la lourde tâche de m’accompagner.
J'avais peut être en ligne la réponse, un possible moyen de vengeance contre Hippolythe pour Royce, mais aussi pour la protection de Colin. J'avais aussi un sérieux doute sur son implication envers Denys. Après tout si Malicia en était, je me doutais que toute la clique devais aussi en être. Malicia n'était qu'un pion. Un simple pion. Et qui pourrait bien l'utiliser ? La réponse était toute trouvée. Je fulminais de plus en plus surtout quand je pensais à Denys en prison. Le savoir dans cette cage avait un goût amer pour moi. Surtout que j'avais été impuissant. Je n'ai rien pu faire pour lui. Je ne pouvais même pas l'avoir simplement au téléphone et ça me rendait malade. Reprenant la jolie blonde au combiné, elle m'arrêtait tout de suite, préférant reporter cette conversation à plus tard. Interpellé, je levais les yeux comme si elle pouvait être devant moi. Elle n'allait pas bien. Je fronce les sourcils ne nouveau, ne m'attendant pas du tout à cette réponse. Willow, la fille qui ne recule devant rien et qui d'un coup, d'un seul, c'était retrouvé gravement amoché par quelque chose. Je ne réponds pas, attendant d'elle même qu'elle me parle. Me dire ce qui n'allait pas, enfin dans la mesure où elle aurait voulu se confier. Même si je me foutais pas mal en général des gens, là, ça avait eu le don de piquer ma curiosité. « J’ai un défi pour toi… Venir en Italie avec moi, je te paie le voyage. » Je reste sans voix, parce que cette fois-ci je le sens que ce défi n'est pas pour rire, emmerder l'autre non, bien plus profond. Et j'avais raison puisqu'elle affirmait ce que je pensais en m'annonçant que son père était sur son lit de mort. Je grimace. Mais le défi est la, et je ne peux m'y refuser. « Je suis de la partie. » répondis-je brièvement en pensant à l'italie. Je n'étais pas contre un peu de vacance. « Tu pars quand ? » demandais-je afin d'être un minimum au courant de la date.