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(ruben&lily) Art of nonsense.

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Art of nonsense
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Toute la nuit elle y avait pensé, à ce projet qui ne l’avait pas quittée. L’idée avait germé dans son esprit quelques jours plus tôt, alors qu’elle pérégrinait en ville en sortant du musée des Beaux-Arts. Elle avait croisé un homme qui déambulait lui aussi, rendu léthargique par une vieillesse qui l’accablait. Les manches de son pull retroussées sur ses avant-bras, une dégaine presque vacillante, il était tatoué jusqu’aux coudes, et les dessins encrés sur sa peau avaient subi l’usure du temps autant que leur propriétaire. Allez savoir pourquoi, mais l’image de l’homme s’était gravé contre sa rétine comme une évidence, comme un sujet qu’il lui faudrait peindre tôt ou tard. Pas la vieillesse, ni la décrépitude du corps. Non, cela elle le peindrait autrement. Mais ces gravures éternelles qui sillonnaient sa peau, traçaient une histoire dont lui seul possédait réellement les clefs. L’art du tatouage était quelque chose dont Lily s’était toujours tenue éloignée bien qu’elle admira la maîtrise de ceux qui s’y adonnent. Dessiner le corps sur une toile est une chose, encrer directement sur ce dernier en est une autre. L’idée était survenue alors : celle de peindre une histoire enchâssée, sous les traits d’un homme ou d’une femme qui aurait gravé la sienne sur son épiderme. Tout le monde aujourd’hui se tatouait, mais cela n’avait plus aucun sens. Et Lily voulait un modèle censé, un modèle dont chaque esquisse aurait été réfléchie avant d’être inscrite sur sa chair. Un soir, à une heure indue, alors qu’elle ne trouvait pas le sommeil lors d’une nuit qu’elle passait toute seule sans la compagnie de Lawrence, elle posta l’annonce sur internet. Simple. Concise. « Cherche modèle pour peinture. Homme ou femme. De multiples tatouages, censés, ou surréalistes, à la guise de celui qui les a pensés. » Évidemment elle n’avait pas obtenu de réponse tout de suite, commençant à se dire que son idée était peut-être trop incongrue pour être portée par d’autres. Mais contre toute attente il lui avait répondu, sombre inconnu dont le pseudonyme virtuel ne lui avait rien indiqué de particulier. Certains diraient qu’elle frôlait l’inconscience, mais elle lui avait donné l’adresse de son appartement comme point de rendez-vous, un jour où ils étaient tous deux disponibles. C’était là qu’elle peignait, après tout, n’ayant pas encore la possibilité d’avoir un atelier à part entière.




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La vie est une expérience. Plus on fait d'expériences, mieux c'est. Ruben était du genre à faire les choses sur un coup de tête. Sauter à l'élastique ? Pas de soucis. Se tatouer presque l'intégralité du crane ? Pas de soucis. C'était devenu un mode de vie. Il fallait qu'il test, qu'il expérimente... Toute opportunité est bonne à prendre. La vie est trop courte...

Alors, il avait répondu un peu au hasard à cette annonce de modèle vivant. Par le passé, il avait d'ailleurs pu en croquer quelques-uns, lors de sa formation aux Beaux-Art. Une riche expérience. Voilà que maintenant c'était son tour. Pourquoi pas après-tout ? Il avait un physique plutôt athlétique et carrément atypique.

La pluie coulait à flot sur Boston ce jour là. Il en fit la malencontreuse expérience en sortant du taxi, en recevant une quantité inconsidérable de flotte sur le dos. Il enfilait sa capuche. Au pied du bâtiment, Ruben cherchait le nom de la jeune fille sur l'interphone.

"Hopkins...Hopkins... Hopkins... HOPKINS."

Il se présentait. La porte s'ouvrait. Une foulée rapide pour monter dans l'escalier. Il arrive devant la porte entrouverte.  

"Il y a quelqu'un ?"

Ruben pousse la porte et entre. Son sweatshirt est trempé-grené. Capuche toujours sur la tête, il l'enlève. Dévoilant son visage, ses bras, son cou, son crane... et même accidentellement son torse. Tous rempli par de nombreuses heures d'encrage. Il relève la tête. Elle est la.
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« Bordel … de … CHIEN ! » pestait-elle, perchée en haut d’un escabeau qui tremblait sous son poids, et qui semblait avoir vécu un enfer à lui tout seul. Objet de ses représailles : une punaise. Oui, une foutue punaise, engoncée dans le mur jusqu’à la garde, et qui refusait décemment de sortir du mur. Il faudrait bien pourtant. Elle devrait rendre l’appartement bientôt, remettre les murs à neuf, et il n’était pas question d’y laisser des trous au risque de voir sa caution lui filer sous le nez l’air de rien. Tentant vainement de la retirer à deux doigts, y mettant les ongles quitte à se les arracher, la maudite bestiole en métal refusait de lâcher prise. Un regard circulaire autour d’elle, ses yeux se posèrent sur un tournevis posé en équilibre sur le rebord d’un meuble. Elle tendit la main, se pencha dangereusement pour l’attraper du bout des doigts, se mordant la langue de concentration. C’est le moment que choisit l’interphone pour se déchaîner. « Booooordeeel ! » râla-t-elle en ayant un hoquet de surprise, valdinguant sur le côté en manquant de se retrouver sur les fesses. Heureusement elle avait eu le réflexe de se rattraper au haut de l’escabeau, évitant une chute de justesse, le cœur battant la chamade en se disant que réellement, jouer les équilibristes dans son état n’était peut-être pas l’idée la plus brillante qu’elle ait eu récemment. Se remettant de ses émotions, les jambes tremblotantes, elle se rendit jusqu’à l’interphone, décrocha enfin. « Oui ?! Entrez c’est ouvert ! Troisième étage, appartement 309. » Lâcha-t-elle en se rappelant tout d’un coup de l’annonce qu’elle avait posté, de l’échange furtif qu’elle avait eu. Bon sang elle avait presque oublié que c’était aujourd’hui, avait perdu toute notion du temps depuis. Les cheveux en bataille relevés en un chignon qui tenait grâce au manche d’un pinceau, habillée d’une salopette en jean tâchée ici et là, elle eut de nouveau un hoquet de surprise en l’entendant l’appeler depuis l’entrée. D’un pas feutré elle s’avança alors. Allons bon, avait-elle aussi oublié de verrouiller la porte ? Inconscience totale.

« Bien sûr. Vous pensiez qu’un esprit malin vous avait ouvert ? » lui répondit-elle sur une tonalité légère en s’avançant vers lui d’un pas feutré, observant discrètement sa silhouette pour mettre une allure sur le pseudonyme qui avait répondu à son annonce. Pour sûr, il répondait à ses critères. Elle ne pouvait détacher les yeux de toutes les esquisses qui cisaillaient son corps. Et encore, elle ne voyait que la partie immergée de l’iceberg. « Attendez ici, un instant. » rapidement comme une bourrasque éphémère, la jeune femme disparut, réapparaissant  quelques instants plus tard avec une serviette qu’elle lui tendit. « Tenez, pour vous sécher. Vous êtes trempé. » Elle le contourna, referma la porte d’entrée pour éviter que d’autres inconnus se joignent à la partie, revint vers lui calmement pour lui tendre la main. « Je suis Lily-Rose, enchantée. Ruben c’est ça ? Ne faites pas attention au désordre je suis en train de déménager. » précisa-t-elle en balayant l’air avec sa main, évoquant par ce geste les cartons encore ouverts qui s’agglutinaient ici et les dans les divers coins de la pièce. Ça, et tout un tas de bibelots, de meubles anciens, d’esquisses abandonnées ici et là et qu’elle n’avait pas encore u le temps de trier. « Je ne pensais pas que quelqu’un finirait par répondre à l’annonce … Qu’est-ce qui vous a motivé ? » demanda-t-elle tout en s’éloignant vers la cuisine, ouvrant son réfrigérateur pour plonger son nez à l’intérieur. « Je vous offre quelque chose à boire ? Il me reste … Un fond de jus d’orange, et une bière, si vous voulez. » Piètre offrande. Mais elle ne buvait plus d’alcool depuis quelques semaines, et certainement pas seule. Aussi devrait-il se contenter de ce qu’elle avait.  




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« Tenez, pour vous sécher. Vous êtes trempé. » Ruben accepta sans broncher cette serviette que lui tenait son hôte. Il la passait rapidement sur son visage et ses bras.

« Je suis Lily-Rose, enchantée. Ruben c’est ça ? Ne faites pas attention au désordre je suis en train de déménager. »

"Ruben, enchanté. "

Le désordre ? Quel désordre ? C'est pas vraiment ce que Ruben appelle du désordre. Son ancien appart', ça c'était du désordre. La jeune femme était une pile électrique. Ruben peinait même à la suivre des yeux.

« Je ne pensais pas que quelqu’un finirait par répondre à l’annonce … Qu’est-ce qui vous a motivé ?»

C'était l'occasion pour Ruben d'aligner plus de quatre mots. Ruben se sentait stupide à rester debout au milieu de rien.

"J'ai travaillé avec des modèles vivant quand j'étais encore aux beaux arts de Londres. J'ai vu votre annonce et je me suis dit pourquoi pas ? Je pensais correspondre en tous points à ce que vous cherchiez."

Une pause.

"Et vous alors ? ... Le dessin ?"

Il écoutait Lily-Rose.

« Je vous offre quelque chose à boire ? Il me reste … Un fond de jus d’orange, et une bière, si vous voulez. »

"C'est gentil. Merci. je crois que je vais me laisser tenter par la bière"

Ruben en profitait pour scruter la décoration de l'appartement. On pouvait notamment voir de nombreux tableaux accrochés sur les murs. Sans aucuns doutes, la maîtresse de ces lieux faisait preuve de bon goût.


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« Oh vous avez fait les Beaux-Arts ? » l’interrogea-t-elle en écho, son attention captée tout d’un coup par ce qu’il venait de dire. « Alors c’est vous qui avez pensé et dessiné chacun de vos tatouages ? » Si c’était le cas, il avait dû y passer un temps monstre, et dépenser une énergie considérable (et une somme effrayante également). Elle ignorait à quel point il était douloureux de se faire tatouer, mais en fonction de chaque partie du corps, cela devait varier. Sur le visage par exemple, où la peau était fine et délicate, il devait encore s’en souvenir.

« Moi je suis un peu touche à tout vous savez. Je dessine beaucoup c’est vrai … Mais sinon je peins, je restaure des vieux meubles, je fais un peu de photographie … J’ai essayé la sculpture aussi mais ça n’était pas très concluant. Je ne dois pas avoir les mains pour ça. » fit-elle sur un ton décontracté en haussant les épaules, observant en même temps l’inconnu entre ses cils. Rien qu’à l’observer elle avait déjà des idées qui miroitaient dans son esprit. Ce type, physiquement parlant, était une mine d’or d’inspiration. Avec une allure comme la sienne, elle ne doutait pas du fait que beaucoup avaient déjà dû le solliciter. « Vous n’avez jamais été modèle vous-même ? »

Le nez dans le frigo, elle en ressortit machinalement la bouteille de bière qu’elle lui tendit après l’avoir ouverte, se servant de son côté un verre d’eau qu’elle garda dans sa main. « Ça ne vous dérange pas si on se tutoie ? » Histoire d’être plus à l’aise. Ils étaient jeunes tous les deux, ils n’avaient pas forcément besoin de s’encombrer de marques de politesses exacerbées, surtout s’ils étaient amenés à passer du temps ensemble. « Je n’ai pas parlé de rémunération sur l’annonce. Qu’est-ce qui vous semblerait correct ? » Au pire, s’il acceptait de poser gratuitement, peut-être pourraient-ils simplement faire un échange de bons procédés. Elle lui rendrait un service à son tour. Elle lui paierait un verre. Ou les deux. A sa guise, mais elle était loin d’être riche. Il risquait de déchanter s’il commençait à lui demander des sommes colossales.





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« Oh vous avez fait les Beaux-Arts ? »

C'était il y a déjà bien longtemps. Il avouait :

"Oui effectivement, je n'ai pas terminé mon cursus, j'étais trop occupé avec mon apprentissage du tatouage. Je regrette un peu, mais dans la vie il faut savoir faire des choix."

« Alors c’est vous qui avez pensé et dessiné chacun de vos tatouages ? »

Le sujet était intéressant. Les tatouages de Ruben faisaient partie intégrante de son histoire.

"Il y a un peu de tout. C'est un mélange de plusieurs couches. J'ai d'abord eu des tatouages plus traditionnels, notamment avec beaucoup de couleurs. Je me suis tatoué moi-même, des collègues m'ont tatoué leurs idées et parfois mes dessins. "

Ruben était toujours relativement calme. Il expliquait chaque détails, en étant très précis.

"Puis j'en ai eu marre. J'ai passé aux laser quelques motifs et j'ai décidé de dessiner un nouveau projet totalement unique. Avec majoritairement des aplats de noir. Que tu peux voir dans mon cou et sur mon visage."

C'était un plutôt bon résumé de se long parcours. Il appréciait le fait d'utiliser sa peau comme une toile. On fait, on efface - douloureusement -, on repasse, on rature...

« Moi je suis un peu touche à tout vous savez. Je dessine beaucoup c’est vrai … Mais sinon je peins, je restaure des vieux meubles, je fais un peu de photographie … J’ai essayé la sculpture aussi mais ça n’était pas très concluant. Je ne dois pas avoir les mains pour ça. »  

"Oh je vois que je suis en face d'une véritable artiste. Je n'ai malheureusement que le dessin comme talent."

Ruben s'appuya légèrement comme un meuble et croisait machinalement les bras.

« Vous n’avez jamais été modèle vous-même ? »

"Je possède ma marque de vêtements, donc j'utilise mon physique plutôt atypique pour faire vendre. J'ai seulement posé pour de la vidéo ou de la photo. Ce sera donc une première pour moi."

« Ça ne vous dérange pas si on se tutoie ? »

"Non, absolument pas. Merci pour la bière."

Une première gorgée de se breuvage qui était le bienvenu. Clope et alcool. Ruben ne pouvait pas s'en passer.

« Je n’ai pas parlé de rémunération sur l’annonce. Qu’est-ce qui vous semblerait correct ? »

Une rémunération ? Ruben ne faisait absolument pas ça pour l'argent. Juste par plaisir.

"Il n'est pas question d'argent entre-nous. Je fais ça simplement pour vivre ça au moins une fois dans ma vie."

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« Oui vous avez raison. » répondit-elle en écho, songeuse sur sa propre situation. Elle-aussi avait abandonné son cursus au profit d’une opportunité professionnelle, délaissant de fait Harvard et la Lowell House dans laquelle elle s’était bien intégrée pendant plusieurs années. Un poste au musée des Beaux-Arts de Boston, surtout dans la restauration, c’était une perspective qu’elle n’avait pas pu refuser.

« De plusieurs couches ? » Avait-il donc malmené son épiderme au point de repasser sur ce qui avait déjà été créé ? Surtout si l’on considérait toutes les surfaces apparentes remplies de noir sur son corps, elle mettrait sa main à couper qu’au moins 75% de sa peau était encrée. « Pourquoi être passé à quelque chose de plus sombre et peu à peu de plus imposant dans ce cas ? »  le questionna-t-elle en haussant un sourcil. A quel moment décidait-on de laisser le tatouage prendre corps, et finalement avoir le pas sur votre propre identité ? Car si elle distinguait encore bien sûr les traits de son visage, ils étaient comme étouffés par l’ensemble des motifs qui sillonnaient sa peau. De quoi oublier l’homme derrière les gravures encrées finalement.  « D’accord … Et ce projet … A-t-il un sens pour toi ? Je veux dire par là que l’on ne recouvre pas son corps de noir de cette façon sans raison … Et ça m’aiderait de comprendre ce qui t’as poussé à le faire pour peindre ensuite. » Faisant quelques pas dans la petite pièce, distraitement elle reposa son verre sur le comptoir de la cuisine, étirant sa nuque en y appliquant le plat de sa paume. « Oh tu as ta propre marque de vêtements ? Et bien … Et après c’est moi que tu qualifies d’artiste ? Ce serait plutôt l’inverse. »

Lily s’agite encore, incapable de toute façon de rester statique plus de quatre secondes lorsque son attention n’est pas pleinement accaparée par quelque chose. Un vrai petit électron libre emprisonné dans un corps menu, alors que déjà elle réfléchissait à la façon dont elle allait bien pouvoir le dessiner. Elle commençait toujours par des croquis furtifs qu’elle retravaillait ensuite plus longuement à l’encre, le fusain, ou bien la peinture. Elle n’allait pas le retenir prisonnier dans son appartement le temps d’une toile complète. Cela prendrait des heures, voire des jours. Autant dire qu’il allait finir par la détester si elle lui infligeait pareille torture. « Très bien. Je pourrais te rendre un service en échange si tu veux, un de ces jours. J’ignore si l’expérience sera très plaisante. Poser pour le dessin, c’est un peu comme pour une photo, mais … En plus long. Beaucoup plus long. J’essaierai de faire vite pour que tu n’aies pas à rester statique trop longtemps. » lui dit-elle avec douceur, esquissant un sourire en demi-lune. « Pour t’expliquer comment je travaille … En gros, je fais d’abord des croquis de différentes postures, ou différents détails qui m’intéressent. Et ce n’est qu’ensuite que je choisis un autre support. Peut-être que je te demanderais à ce qu’on se revoit d’ici quelques semaines, si jamais il me manque certains détails … Parce que tes dessins en fourmillent à ce que je vois. » avait-elle ajouté, s’étant avancée pour effleurer à peine du bout des doigts son avant-bras. Rien que cette parcelle-là de peau, il y avait matière à discussion, alors pour le reste. Ce garçon était une mine d’or d’informations. Autant dire qu’elle ne pouvait pas demander mieux.






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"Oui plusieurs couches. Je vois ma peau comme une feuille de brouillon, j'aime les ratures, les erreurs, l'évolution... Pour l'idée du noir, c'est un projet que j'avais en tête depuis un bout de temps. Pour moi, c'est la phase ultime du tatouage. Un aplat de noir."

Il n'avait pas forcément de raisons. C'était pour la performance. C'était pour l'esthétisme. C'était pour le dépassement de soit. Ruben était comme ça, au final, on à qu'une vie. Pourquoi pas ? Il était assez timide, il n'aimait pas vraiment parler de lui et de se mettre en avant comme ça. C'était comme ça et puis c'est tout.

"Oui, il y a le coté artiste mais aussi le coté business-man. L'un est aussi important que l'autre. Je design les vêtements et je m'occupe également de les vendre."

Il avait vraiment travaillé pour en arriver la. Il était partit de rien. Une fierté personnelle.

"Pas de soucis, je sais à quoi m'attendre pour aujourd'hui et je me prête au jeu sans problèmes. Prends ton temps ne t'inquiètes pas, je n'ai pas d'autres rendez-vous aujourd'hui. Oui sans soucis, je serais à ta disposition. D'ailleurs si tu veux voir le reste..."

Ruben enlevait son pantalon ainsi que son tee-shirt. La jeune femme pouvait maintenant majoritairement voir son corps. Il était tatoué à plus de 90%. Pour le moment, il gardait son caleçon. Il l'enlèverait selon les dires de l'artiste.

"...On commences dès que tu veux. Tu me dit ou me mettre et comment ?"

Il avait fini sa bière et se trouvait toujours en boxer devant la jeune femme. Une situation plutôt cocasse.

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Une feuille de brouillon certes, la seule différence était qu’il était plus difficile de gommer à l’infini sur l’épiderme pour ré-apposer de la matière par-dessus ensuite. Au bout d’un moment, il ne serait plus en mesure de créer quoique ce soit, à moins de faire une reconstitution de la peau, et encore. Quoiqu’il en soit elle trouvait cela fascinant, qu’on en arrive à vouloir faire des aplats aussi imposants. Cependant, des questions lui brûlaient les lèvres, et curieuse qu’elle était de nature, Lily ne put se retenir bien longtemps avant de l’interroger davantage : « Qu’est-ce qui t’as poussé à vouloir créer ces aplats de noir justement ? » Était-ce pour retranscrire une émotion particulière ? Un sentiment ? Ou simplement un projet un peu fou sortit tout droit d’une imagination décalée ? Elle se posait la question.

« Ça fait de toi quelqu’un d’entier finalement, c’est rare. » répondit-elle en écho, se disant qu’en tapant son nom sur un moteur de recherches quelconque, elle trouverait sans doutes certains des vêtements qu’il avait conçu. A moins que ceux qu’il porte dès à présent ait été créés par lui. Une question en entraînant irrémédiablement une autre, elle poursuivit d’une même voix : « Ceux que tu portes là, c’est toi qui les a dessiné ? » Un fin sourire éclaira ses traits naturellement mutin, et la jeune femme fit quelques pas dans la pièce, réfléchissant à l’endroit où il serait le mieux pour poser. Elle avait à sa disposition un fauteuil à peu près confortable, mais cela lui donnerait un air un peu avachi. Aussi se dit-elle qu’une chaise ferait l’affaire. Moins confortable certes, mais bon, ils n’étaient pas là pour se prélasser.

« D’accord, parfait ! » fit-elle d’un air distrait, disposant d’ores et déjà une chaise dans l’endroit le plus lumineux de la pièce, à savoir, non loin d’une fenêtre. Il ne faisait pas très beau à l’extérieur mais cela ferait l’affaire. Elle n’avait jusqu’alors pas relevé, ni remarqué qu’il avait commencé à se mettre à l’aise, aussi lorsqu’elle se retourna, ses yeux s’agrandirent comme des soucoupes. « Houla, non mais tu sais tu pouvais garder ton pantal… » Elle fronça les sourcils en s’interrompant toute seule, ses paupières balbutiant en réalisant qu’en effet, le tatouage faisait partie intégrante de son corps. Tout son corps. Des heures et des heures de travail acharné qui s’étalaient sous ses yeux. Des heures de patience aussi, et de cicatrisation. Vraiment fascinant. Rien qu’avec son buste il y aurait de quoi faire. « C’est vraiment impressionnant … Franchement je ne pouvais pas rêver mieux. » avoua-t-elle avec une sincérité désarmante, avant de lui indiquer la chaise sur laquelle il pouvait s’installer. « Tu peux t’asseoir là s’il te plaît ? Naturellement, de la même façon que lorsque tu t’assoies pour te décontracter par exemple, je ne veux pas te figer dans une posture qui n’est pas naturelle et qui ne te ressemble pas. Et hmm, je me contenterais de ton buste pour l’instant donc, tu peux rester habillé, pour le bas j’entends. » Pudique envers son propre corps, mais pas tellement envers celui des autres, à de nombreuses reprises elle avait eu l’occasion de peindre le corps humain dans son intégralité. Cela ne lui posait pas spécialement de problème. Lui non plus, ça n’avait pas l’air de le déranger plus que ça de poser nu. « Après si tu te sens à l’aise comme ça, c’est comme tu veux. » A savoir, en boxer. Il avait de la chance il ne faisait jamais froid dans son appartement. Elle-même très frileuse, elle veillait à ce que l’atmosphère soit toujours agréable.

« Je reviens dans une minute, je vais chercher mon matériel. » fit-elle en disparaissant une minute pour reparaître avec son carnet de croquis. Négligemment elle releva ses cheveux sur le sommet de son crâne, les entortillant autour d’un crayon qui lui servit de broche à cheveux, avant d’elle-même prendre une chaise pour s’installer en face de lui, à deux mètres tout au plus. Carnet sur les genoux, des crayons dans la poche avant de sa salopette, elle l’observa attentivement quelques instants, son regard s’arrêtant sur le haut de la nuque. « Ça fait longtemps … que tu vis dans le coin ? » engagea-t-elle la conversation, les yeux pourtant rivés sur sa feuilles, alors que sa main droite commençaient à tracer ici et là sur la feuille blanche les premiers contours de l’ossature des épaules.







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"C'est visuellement très intéressant. C'est imposant. C'est pur. C'est beau... Comme une deuxième peau."

Ruben en profitait pour poser ses yeux sur son bras et ainsi admirer ce travail titanesque que représentait sa transformation quasi-complète. Le tatouage est pour lui un moyen d'affirmer qui il est vraiment. On né dans un corps. Le tatouer, c'est le modeler à son image. C'est le transformer. Le faire ressembler à ce qu'il voudrait être. Quelqu'un d'entier.

"Je veux juste simplement être moi-même. Le plus simplement du monde."

Ruben portait simplement un tee-shirt blanc sérigraphié noir. C'était effectivement un modèle qu'il avait conçu. Il en avait fait imprimer une petite série. Une édition spéciale en collaboration avec un tatoueur-ami Londonien.

"Oui c'est un tee-shirt que j'ai conçu avec l'aide d'un ami. Mais ce n'est pas une pièce relativement représentative de ma collection. Je te montrerais ma boutique en ligne. J'ai même quelques vêtements pour femmes"

Ruben avait souri et gratifié d'un clin d'oeil Lily-Rose. Elle s'activait autour de lui, les choses sérieuses allaient enfin commencer. C'est vrai, il n'était pas venu la pour enfiler des perles... Il se plaçait sans un mot sur la chaise. La jeune femme, bien que surprise semblait néanmoins apprécié le travail minutieux que portait Ruben sur son corps. Il suivait maintenant les consignes de pose de l'artiste. Okay. Naturel. Toujours assis, il se penchait en avait pour venir appuyer ses coudes sur ses cuisses. Il croisait les mains et baissait légèrement la tête. Un position qu'il adoptait parfois pour faire le vide dans sa tête et réfléchir. Cela lui semblait intéressant. Il était légèrement de profil, face à la lumière.

"Dit moi si c'est bon pour toi ? Je peux enlever le boxer si tu le souhaites."

Il n'était pas frileux et cette position était assez confortable. La séance débutait et il restait immobile. Tel un bon élève, il répondait maintenant aux question de la jeune femme.

"Je suis ici depuis une petite semaine, je débarque tout juste de Londres."


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