jules e. stevensson ► jane levy

Il y a des jours dans la vie où l’on se demande ce qui nous rend vivant, ce qui fait qu’on est qui on est, pourquoi on vit, pourquoi on marche ou encore pourquoi on respire. Ne me demandez pas pourquoi je me pose ce genre de questions mais je ne cesse de me demander pourquoi je fais ça, pourquoi je suis qui je suis et pourquoi ils m’imposent ça ? Mes parents sont comme une épine dans la plante de mon pied et je vais vous expliquer le pourquoi du comment de cette réflexion bizarre.

Kids – MGMT

Je viens d’une famille de riches. Et encore riches est un euphémisme. Ayant grandie en Ecosse (pays d’où viennent tous les roux), je suis une descendante directe de l’aristocratie. Mon père est un duc. Il a son propre manoir, ses propres serviteurs et ses maitresses. Ma mère fut pourtant son seul véritable amour. On se croirait dans un conte de fées mais ce n’est pas le cas. Disons que c’est compliqué. Je suis venue au monde dans le manoir Stevensson. Ma mère voulait accoucher à l’ancienne et ça ne lui a pas tellement réussi puisqu’elle est morte. Deux jours plus tard d’une pneumonie. Comme quoi. Je suis née orpheline d’une mère et d’un père toujours absent. Donc il me fallait bien une mère. Une figure maternelle. Femme qui puisse m’élever autres que les gouvernantes. Alors, mon père s’est remarié avec une femme très belle. Blonde, peu de poitrines mais elle semblait gentille. Elle était veuve car son mari était mort de maladie lui aussi. Du coup, des belles noces, j’avais une belle robe et elle est venue emménagée chez nous. Avec son connard de fils. Arthur. J’avais cinq ans et j’étais déjà une véritable petite peste. J’assume entièrement d’être une peste, je ne changerais pas ce trait de caractère. J’assume qui je suis et ce que je fais. Ça me changera pas.

Next to you – Dave Days (ft Megan Nicols)

“Joyeux anniversaire Jules.” Je me relève et je le regarde. Il se contente de me sourire et je lui rends. Entre Arthur et moi, disons que la hache de guerre a été enterrée. Depuis mon retour du pensionnat. Bon, il faut dire qu’il n’est plus aussi… douchebag que je le pensais. Quoiqu’où est-ce qu’il a chopé ses imposants pectoraux ? Non pas que je suis une fille en chaleur. J’ai dix-sept ans. On ne pense qu’au physique à cet âge-là ? « Hey Jules ! » Oh merde, c’est lui qui m’appelle… Il n’a pas de tee-shirt. C’est mon demi-frère, je ne dois pas me laisser avoir par ce physique d’apollon. Bon, je suis une femme faible. Et il a apparemment découvert que j’avais une paire de seins aussi. Remarque s’il ne les avait pas vus, je me serai sentie comme trahie mais ce n’est pas le cas. Il les a vus. Oups. Un baiser. Ce n’est que ça. Tu parles Charles ! Nous voilà à entamer une liaison secrète comme ce vieux remake des liaisons dangereuses… Je me sens mieux là.

Undisclosed desire – Muse

« Mais qu’est-ce que vous faites ? » On fait un tennis, ça se voit pas ? Surprise maman, je couche avec Arthur. Là, c’est la catastrophe. Je me retrouve à nouveau en pension et lui, bah, il reste chez les parents. « Reviens-moi. » Oui, je me suis prise pour Keira Knightley dans Reviens-moi. Je suis loin de lui et comme on dit, loin des yeux, loin du cœur. Je ne rentre plus à la maison et c’est là, un jour, alors que j’attends les résultats que j’apprends que ma candidature est acceptée à Harvard. Entretemps, mes parents, enfin mon père et ma belle-mère divorcent. Ce sont des choses qui arrivent mais il l’a trompé quand même. Je dois dire adieu à Arthur que je pense, je ne reverrais jamais. Donc, je m’envole pour les Etats-Unis. Là, mon père est ruiné et la seule chance pour qu’il ait de nouveau de l’argent est de faire une ailliance avec une famille de nobles.
Et c’est ainsi que je me suis retrouvée fiancée à un illustre inconnu. Ah un texto. « Je suis à Harvard. A. » Et merde.