everything will be okay ft. asia

emilio & asia
| La soirée ne faisait que commencer et pourtant, Emilio était déjà dans son coin à regarder attentivement tous les danseurs de cette piste de danse. C’était amusant à voir, certains ne savaient pas danser, d’autres étaient beaucoup trop alcoolisé pour tenir sur leurs deux jambes. Des légers rires sortaient des lèvres du métisse alors qu’il observait avec attention chaque personne présente. Sa cavalière était partie voir des amis d’après ce qu’elle lui avait expliqué. Ce n’est pas un problème, ce n’est pas un mec jaloux pour deux sous. Son verre à moitié vide, ou plein, caressait ses lèvres roser alors qu’il cachait déjà sa main dans la poche de son bas de pantalon. Finalement, son regard se posa sur une jeune demoiselle, plutôt agréable à regarder dans sa jolie robe. Pourtant, quelque chose n’allait pas, il le voyait bien de là où il était. Mordillant légèrement le rebord de son verre, il ne put s’empêcher d’avoir un élan en avant quand il la vit trébuché une première fois. Elle s’approchait de lui, il l’observait toujours autant. Finalement, quand elle passa à ses côtés, il la vit partir en avant. Tendant sa main par réflexe, il la rattrapa avant qu’elle ne tombe. Il la redressa rapidement pour la remettre sur ses deux pieds. « Fais attention, tu as l’air de ne pas aller bien » dit-il en gardant une main sur son épaule, au cas où elle retomberait en avant. Il ne savait pas si c’était l’alcool ou autre chose, mais elle semblait avoir bien besoin d’air. « Tu as besoin d’air et d’eau » demanda-t-il en regardant autour de lui pour voir s’il n’y avait pas un peu d’eau dans le coin.

Oppressée tu ne parvenais pas à retrouver ta respiration. De simples sms échangés avec Ael et tout vacillait autour de toi. Il t'avait piégé une fois de plus, tu avais acceptée cinq minutes de danse alors que tu en étais totalement incapable que ce soit mentalement ou même physiquement. Une seule option s'offrait à toi, fuir ce bal de malheur, c'est ce que tu t'apprêtais à faire lorsque ton portable vibra de nouveau dans tes mains. Un nouveau message. Laisse tomber et oublie-moi." Cette discussion ne rimait à n'importe quoi. Ces quelques mots et ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Etouffée, elle n'avait qu'une seule pensée qui lui venait en tête, se noyer dans l'alcool mais même ça elle ne pouvait pas. Ton corps déjà meurtri ne parvenait même plus à supporter tant de douleurs, le coeur beaucoup trop lourd. Une première fois tu manquais de tomber face contre le parquet, parvenant tant bien que mal à te rattraper à une chaise. Et ta jambe qui te lançait. Tu passais la main sur ton front brûlant et une fois de plus tu perdais l'équilibre. Tu te voyais déjà finir ta course sur le sol, ajoutant un malheur de plus sur la liste déjà bien longue ce soir. Tu aurais clairement eu besoin de Kaya, mais elle n'était pas là. Tu n'existais plus à ses yeux. Néanmoins, une main tendue venant de nulle part te permettait d'éviter la catastrophe. Ne pas aller bien ? Il était loin de la vérité. Tu glissais purement et doucement vers les abysses. D'une main tremblante, tu t'accrochais à son bras. Jamais tu n'avais montré tant de faiblesse en public." J'ai besoin de partir. " De fuir, d'oublier, de mettre fin à cette souffrance lancinante.

emilio & asia
| La soirée battait de son plein, mais c’était loin d’être terminé. Le mather avait déjà prévu de rejoindre son pote Ezio dans quelques heures, il faut d’abord que les petits jeunes de cette soirée s’amusent tout de même un peu avant que la tornade n’arrive. S’il pensait attendre dans son coin à observer le monde, cela ne saurait pas le cas. Une jolie jeune femme semblait avoir besoin de son aide, il n’allait pas se priver de l’aider. La preuve, il l’avait retenu alors qu’elle manquait de tomber face contre le sol. Heureusement qu’il a plutôt un bon réflexe. Elle n’allait définitivement pas bien, elle ne semblait même pas l’entendre. Peut-être avait-elle juste besoin qu’il la sorte d’ici. « Je t’accompagne jusqu’à dehors. » Il ne la connaît ni d’Eve ni d’Adam mais il comptait bien l’aider tout de même. Il passa son bras autour de sa taille pour la soutenir et marcha doucement en direction de la porte arrière. C’était un peu le coin fumeur, mais avec beaucoup moins de personne. Quand ils furent sortis, la fraîcheur vient frapper le visage du métisse. Il faisait frais mais ça faisait le plus grand bien. Il l’aida à s’installer sur les marches doucement et se place devant elle. « Tu as l’air blessé » dit-il en touchant un coin de sa peau nu qui était légèrement bleuté, juste en dessous de ses côtes. Il ne savait pas si c’était ses blessures ou la chaleur de la salle qui l’a mis dans cet état, mais elle reprenait déjà un peu de couleur.  « Je reviens » Il se redresse et partit rapidement à l’intérieur de la salle, cherchant une bouteille d’eau. Il en trouva une fraiche au bar et revient aussi vite auprès de la jolie inconnue. « Tiens, bois-en un peu » dit-il en lui tendant la bouteille, s’installant à ses côtés.

Tu savais que ce bal ne serait pas une partie de plaisir pour toi mais tu n'avais pas prévu à ce que ça tourne autant au vinaigre. Le pire dans tout ça, c'est que tu ne pouvais tant prendre qu'à toi même. C'est bel et bien toi à l'origine de ta querelle avec ta meilleure amie, toi aussi qui a envoyé bouler Royce prétextant ne pas avoir le temps pour une danse alors que c'est juste parce que tu ne peux pas. Et c'est encore et toujours toi qui a poussé Ael à bout, incapable de l'affronter ce soir. Asia dans toute sa splendeur, dans toute sa puissance qui a bien failli s'effondrer si on ne t'avait pas rattraper en pleine chute. Un étranger qui t'offre son aide, c'est une grande première et au lieu de le remballer, tu t’agrippes à lui comme s'il était ton unique bouée de sauvetage qui t'empêcherait de couler. Une fois la porte passée, tes poumons se remplirent de l'oxygène salvateur. Jamais tu n'avais tant appréciée un besoin si simple, si précieux. Posée sur les marches, tu essayais de vaincre tes tremblements alors que l'inconnu te faisait remarquer ta blessure aux côtes." Et merde. " Aucune douleur, juste la honte de paraître si faible aux yeux de quelqu'un. Et alors qu'il part tu ne sais où, tu fouilles dans ton sac, à la recherche du précieux fond de teint pour camoufler les ecchymoses. Pas assez rapidement parce que le revoilà déjà bouteille en main. Tu finissais ce que tu avais entamé, avant de boire une gorgée d'eau." Merci. " Un mot que tu n'as pas l'habitude d'employer." Je peux me débrouiller seule, tu peux retourner au bal. " Tu peux rester là toute seule pour le reste de la soirée et appeler un taxi pour rentrer.

emilio & asia
| Si on lui avait dit qu’il allait être un héro ce soir, il ne l’aurait jamais cru. Emilio est plus le genre de mec à s’amuser, déconner et foutre pas mal le bordel ou l’ambiance en soirée. Il était plutôt calme pour le moment, faut dire que Ezio n’était pas encore dans les parages. Ce soir, il venait en aide à une parfaite inconnue qui semblait aller mal. Il l’a sortie, comme elle l’avait demandé, prendre l’air dehors. Si son mal semblait s’être évaporé, elle semblait tout de même avoir quelques problèmes en vue des bleus qu’il pouvait observer sous les côtes de la demoiselle. Ce n’était pas un super héro, ni un prince charmant mais il se devait tout de même d’aider cette inconnue d’une manière ou d’une autre. La bouteille d’eau sera sans doute la première étape, ce n’est pas dit qu’elle accepte la suite. « Il n’y a pas de quoi » dit-il en haussant les épaules. Il ne faisait certainement pas ça pour les remerciements, ça l’occupait en quelque sorte. « Je risque d’avoir des problèmes s’il t’arrive quelque chose. Laisse-moi finir ma clope, appeler un taxi et te laisser partir » dit-il en haussant les épaules. Il sortit son paquet de cigarette et en plaça une entre ses lèvres. Il l’alluma tranquillement et en prit une première bouffé, la fumée sortait doucement de ses lèvres alors qu’il regardait le ciel. « J’ai eu l’impression que tu étais Cendrillon ce soir… » dit-il quelque peu amusé. Il ne se moquait pas, il imaginait juste la vrai scène de cendrillon… Tellement quiche.

Faible, tu détestais ce mot mais encore plus l'affronter. Ta propre vie semblait te lâcher. En l'espace de seulement quelques semaines tu avais tout perdu: ton diplôme, ta meilleure amie, ta fierté et ton coeur bien amoché rendait l'âme. En temps normal, tu aurais tout dévastée sur ton passage, libérant la furie qui t'habitait mais ce soir tu n'en avais pas les moyens. On te présenterait un flingue sur un plateau d'argent, tu n'hésiterais pas à te mettre une balle en pleine tête, trop étourdie par tes pensées envers Ael. Tu n'avais pas supporter et te voilà ébréchée de toute part, cachant tes blessures physiques bien moins douloureuses en comparaison à ce que ton esprit torturé était en train de te faire vivre. Tu envoyais balader cet inconnu, ton sauveur d'une nuit. T'étais en sécurité maintenant, du moins tu essayais de t'en convaincre." Si tu voulais éviter les problèmes, alors il aurait mieux fallu ne pas m'approcher. " T'es toxique pour quiconque t'approche, il finira forcément blessé un jour ou l'autre autant qu'il le sache. Cendrillon ? Tu levais les yeux au ciel." Désolée de te décevoir mais je suis loin d'être une princesse. De toute façon c'est des conneries tout ça, les Happy Ending, les princes... " Foutaises, tromperies. C'est complètement absurde de vous faire croire à ces sottises dès le plus jeune âge." Est ce que tu pourrais camoufler le bleu sur ma clavicule gauche ? " demandais-tu en lui tendant le fond de teint alors que tu continuais d'inspecter ton corps. Putain de maquillage à la con qui ne tient pas si bien que ça.

emilio & asia
| Il était tout à fait normal que la demoiselle l’envoie chier, elle ne le connaît pas et inversement. C’est sûrement l’alcool qui le poussait à être aussi bavard avec des inconnus, ou peut-être juste l’ambiance même de cette soirée. Il a beaucoup ris, les gens se lâchaient toujours durant ce genre de soirée. « Je suis moi-même un nid à emmerde, je crée les emmerdes d’habitude… Ca me fait pas peur » dit-il en haussant les épaules. Ouais, c’est un fouteur d’emmerde, enfin surtout quand Ezio est dans les parages. Il leva les yeux au ciel quand elle parla du prince charmant et tout le baratin habituel. Elle n’y croyait peut-être pas là tout de suite mais elle y a cru pour répondre de cette manière. « Il n’y a que maintenant que tu t’en rends compte. L’amour, c’est de la baliverne à l’état pure » dit-il en levant les yeux au ciel alors qu’il laissait la cendre de sa cigarette tomber sur le sol. Il finit sa cigarette pile au moment où elle lui demande de couvrir son bleu qu’elle avait en dessous de ses côtes. Il prit le fond de teint et commence à l’appliquer sur cette marque bleutée. « T’as été voir un médecine ? Tes marques sont tout de même assez mal placé. » dit-il sans forcément demander ce qui s’était passé pour qu’elle ait ses marques. Ils étaient de total inconnu, ça ne se faisait pas de poser ce genre de question… Même s’il est toujours plus simple de parler à un inconnu finalement.

Ce soir tu n'as cessé de t'enfoncer, parfois sans réelles raisons. Tu cherches les emmerdes comme s'il n'y avait que ça que tu savais faire dans ta vie. Mais pire que tout t'es trop stupide à refouler le bonheur qui s'offre à toi. A croire que ça t'effraie. En fait c'est juste que tu es apeurée à l'idée de tout perdre encore une fois. Alors tu préfères ne pas y goûter. Certes ça fait mal mais beaucoup moins que de tomber en chute libre. Tu te privais pour ne pas finir déçue. A quoi bon prendre un risque quand tu sais pertinemment que ce putain de karma ne te laissera jamais tranquille. Tu refuses qu'on t'arrache le bonheur en plein vol alors ne pas en avoir ça simplifie les choses quitte à avoir un trou béant à la place d'un coeur. Tu essayes de te convaincre que cette privation c'est l'unique solution mais Ael ne cesse d'hanter tes pensées. Tu n'arrives pas à faire cesser ces images dans ta tête. Cruelle torture qui est en train de te dévorer. Et cet inconnu qui semble plus te comprendre que tu ne te comprends toi même. Et oui ce n'est qu'aujourd'hui que tu te rends compte, tout simplement parce que ce stupide sentiment a pris le contrôle sur toi, il y a peu. C'est la première fois que tu aimes aussi intensément et putain qu'est ce que c'est douloureux, vicieux, dévastateur pire que ta propre personne." C'est toxique surtout, ça ne devrait pas exister. " Tu n'allais pas pouvoir rester faible comme ça aussi longtemps. Tu t'y refuses sauf que tu ne connaissais aucuns remèdes capable de te soigner." Oh oui j'en ai vu des médecins. " Beaucoup trop même. Eux qui voulaient t'enchainer à ce lit d'hopital encore plusieurs jours mais c'était inconcevable." Crois moi j'ai pas choisi d'avoir un corps mutilé. " Non tu n'étais pas encore arrivé au point de non retour, à celui de te faire du mal physiquement pour calmer ta peine." Je me suis retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, dirons nous. " Tu ne pouvais décemment dire qu'on s'était acharné sur toi et que tu n'avais pas su répliquer.

emilio & asia
| Voilà qu’il était tombé sur une nana en amour, il pouvait maintenant comprendre son état d’esprit. Elle devait sans doute être dans une mauvaise passe, soit elle a une peine de cœur car celui qu’elle aime ne l’aime pas en retour ou qu’il la trompe. Soit elle est amoureuse mais ne souhaite pas s’ouvrir les yeux à ce sujet et fuis rapidement. Emilio était celui qui fuyait toujours le premier, s’il commençait à s’attacher, il faisait profil bas et faisait sa vie de son côté. L’amour n’a jamais été quelque chose qui l’intéressait, simplement parce qu’il aimait sa mère et c’était suffisant pour lui. L’amour est un nid à emmerde, pire que lui-même. « Ca n’existe que si tu le veux » dit-il en fumant tranquillement. Il avait décidé que ça n’existait pas à ses yeux et il n’était plus retombé amoureux depuis son histoire avec la nana qui était perverse narcissique. Il secoue la tête doucement alors qu’il était tout de même en train de lui mettre du fond de teint sur un endroit quelque peu intime tout de même alors qu’ils ne se connaissaient pas. « Qui souhaiterai avoir ce genre de marque sérieusement. » Enfin, s’il avait bien compris, c’était plutôt une baston qui l’a mis dans cette état. Et à en croire les bleus, elle était perdante dans tous les cas. « Je vois, ça a dû être violent. J’imagine que c’était du un contre plusieurs… Tu devrais tenter l’auto-défense, c’est pas mal utile. » dit-il en continuant à lui appliquer le fond de teint. Il étala la dernière goûte de fond de teint sur sa peau pâle. « Voilà, ça se voit presque plus. » dit-il en lui redonnant le tube et en reprenant sa fumette.

Tu détestais être envahie par un flot d'émotions que tu ne comprenais pas. Ta capacité à encaisser était arrivé à son niveau maximum. Tu t'étais laissé dévorer tout simplement et maintenant tu en payais les conséquences, finissant totalement épuisée, vidée. Quelle stupide idée que d'assister à ce bal, tu aurais du savoir que cela ne ferait qu'empirer ta situation. Franchement t'en as marre de cette putain de vie qui ne cesse de t'enfoncer un peu plus chaque jour, de te foutre des baffes. Mais surtout tu te détestes toi et ce putain de coeur bourré de défauts qui n'en fait qu'à sa tête, qui fonctionne totalement à l'envers.Ca n’existe que si tu le veux. C'est bien là le problème. Tu le voulais cet amour qui t'a cruellement manqué mais est ce que tu étais prête pour cela. Pas sûre. Tu te contentes d'hausser les épaules à cette réflexion, te concentrant sur ta respiration fébrile." Y'a des personnes qui se complaisent dans l'auto destruction. " Toi par exemple mais tu n'es pas encore tarée au point de mutiler ton corps. Tu prenais une nouvelle gorgée d'eau fraîche, c'était revigorant. Pas autant que l'alcool mais replonger serait là une grossière erreur." L'auto défense, j'essaierai mais bon si la prochaine fois on me pointe avec un flingue, ça m'aidera pas tant que ça. " Tu es tellement poursuivie par la poisse que ça pourrait bien t'arriver." Merci, c'est pas trop mal. " dis tu avant de ranger ton fond de teint qui finirait sans doute vide avant la fin de la nuit." T'as pas une clope à me prêter. " Tu ne fumes qu'à de rares occasions et pour le coup tu ne serais pas contre un peu de nicotine, histoire d'être détendue avant de retourner en enfer." Au fait, Asia, si ça t’intéresse. " Parce que peut être qu'il s'en fout de connaître ton identité.