I'll face it with a grin

C'était dangereux de parler de la sorte avec Paris, ce gay refoulé depuis toujours () qui essaye de se faire passer pour hétéro en sortant avec Summer. Non, mais sans rigoler Paris est assez homophobe à vrai dire et avoir cette relation fusionnel et se faire passer un peu pour des gays avec lui, c'était chose absolument magique. Je suis sur tu rêverais de me voir déguisé en diable, encore un de tes nombreux fantasmes Maconahey ! Je voulais simplement profiter après ma rupture avec Kacy et le Spring Break qui approchait à grand pas, c'était l'évènement idéal pour me changer les idées. C'était sans compter sur mon meilleur ami qui me mit en garde de ne pas faire l'imbécile et mettre enceinte une fille qui n'était alors que plan d'un soir. Oh non, pas en grossir un plan d'un soir ! Le président Dunster trinquait alors à notre amitié, amitié qui dure depuis quelques temps maintenant, malgré nos bêtises à répétition. Trinquons au meilleur des amis. Ajoutais-je simplement en me saisissant de mon verre pour trinquer avec mon ami.

L'idée du diable et de son costume tout en latex semblait vraiment plaire à Paris, il ajoutait même que ça donnerait une touche sexy à cette histoire. Et toi tu serais ma petite diablesse. C'est tout dire, je ne me voyais asbolument pas entrain d'assumer un enfant et encore moins le fait de me tracasser tout au long de la vie avec une pension alimentaire, ça coûte un os ces choses là. Après tout ce n'était pas les moyens qui me manquait, mes parents décédés, l'héritage revenait à ma petite sœur et moi. Sauf que je pensais au fait de rejeter la part de mon héritage. Une couille sur le front, l'idée est géniale. On serait unique ! Un léger rire s'échappait de mes lèvres. Mon ami venait alors lever son verre à ma santé, à l'entendre j'avais toujours été présent pour lui dans les bons comme les mauvais moments, c'est ça le rôle d'un ami après tout. Je serais encore là pour toi un petit temps, tu ne vas pas te débarrasser de moi de suite. Avec sa femme, Summer, son rôle de président de la Dunster, c'est un homme débordé, mais toujours présent pour les autres. Sauf que le départ de Jimmy à du lui faire un petit coup au moral, peut être ça qui nous a fait rapprocher encore plus qu'auparavant.

Paris ne semblait pas vraiment apprécier l'idée que je me faisais de sa tenue, surtout cette version féminine qui lui irait, j'en suis certain, vraiment bien. Tu sais mon chou, j'ai déjà vu des travestis bien moins mignonne que toi. Mon ami me disait alors que j'avais bien intérêt à rester au sein de la Dunster House, sinon il m'y attacherais avec une laisse pour être sur que je ne fuis pas de la maison. Pourtant, je n'avais vraiment pas l'envie de quitter les jaunes, c'était une ambiance des meilleurs d'Harvard où tout le monde s'entendait vraiment bien. Je compte devenir président l'année prochaine ! Non, c'est une blague, ce rôle te va si bien. Il venait alors à parler des clés de la Dunster à remettre au Doyen, expliquant par la même occasion que gérer une maison est un boulot énorme, surtout qu'il avait achever l'année seul et j'étais d'ailleurs fier de lui et ce qu'il a pu faire au sein de la Dunster. Tu as bien raison, repose toi pour nous revenir en forme en Septembre. Les vacances allaient passées vite, c'était comme ça chaque année, les congés passent bien plus vite que les périodes de cours.

Mais merde ! Cet enflure ne souhaitait comprendre et entendre que ce qu'il voulait et ne pas vraiment ouvrir ses oreilles plus grande. Imbécile, tout ce qui a une queue me répugne... toi le premier bichon. Je l'avoue, je suis assez homophobe et à vrai dire, je ne le cache pas vraiment, voir deux filles ensemble ne me dérange pas du tout, mais quand on parle de mecs, c'est tout à fait différent, pourtant tout ça reste identiquement la même chose. Je te laisse ta place, couillon. Paris venait m'expliquer ensuite ne pas être sur de se représenter au poste de président de la rentrée prochaine et je trouve vraiment que cela serait du gâchis et un gros coup dur pour la Dunster, je lui fis par de mon sentiment sans plus attendre. Tu dois rester, la Dunster sans toi pour l'instant et tout croule, t'es un pilier vieux. De toute manière, je ne pense pas lui laisser le choix ou non de rester, quitte à ce que tous les membres de la Dunster fasse une pétition.

Je ne rêvais pas, mon président venait me dire que je devais le respecter. Le respect ? la chose à laquelle je tenais vraiment à coeur, c'était une des règles principales de la vie et j'en avais énormément pour ce type. J'ai toujours du respect pour mon président. Un peu plus tard, il me parlait même qu'il serait content que Summer se présente également et donc d'avoir homme et femme à la présidence de la maison, ça serait vraiment terrible de voir ça. Je ne sais pas si je pourrais vraiment réussir à assumer d'avoir deux dirigeants comme ceux-là. Si c'est vraiment comme ça, promis je quitte la Dunster. Paris continua à avoir une bonne descente en finissant son verre, me demandant par la même occasion si on allait continuer de parler comme des femmes ou plutôt si on allait enfin boire comme des hommes, l'un comme l'autre, c'était pas de superbes idées. Discuter c'est pas mal, mais pas trop non plus. Par contre boire à ne plus savoir qui on est, j'en veux pas. Un petit sourire sur les lèvres alors que je portais mon verre à mes lèvres pour en finir son contenu.