WOODY T. CRAWFORD ► jack falahee

Le Colorado, ce bel état du centre des États-Unis est là où je suis né, plus précisément dans la ville de Denver, où en quelques minutes on peut passer de a grande ville aux montagnes aux champs agricoles. Personnellement, j’ai grandi dans cette dernière catégorie. En effet, mes parents ont repris la ferme familiale de mon grand-père et y continuait un élevage de chevaux. Dans mon enfance, je passais tout mon temps à l’extérieur à trainer à travers les cheveux et jouer avec les chiens qu’on avait. J’ai toujours adoré les animaux et le calme qu’ils pouvaient nous apporter. C’est sûrement d’ailleurs pourquoi aujourd’hui j’étudie en médecine vétérinaire, je veux leur apporter du bien à mon tour. Même si je passais beaucoup de temps seul, je n’étais pas pour autant renfermé, au contraire! Je parlais à tout le monde qui passait près de chez moi. J’avais beaucoup de liberté et j’en profitais. Je parcourrais notre ranche tous les jours et m’arrêtais chez les gens pour discuter ou les inviter chez moi faire un tour de cheval. J’étais jeune et les gens trouvaient cela adorable. Plus vieux, tout le monde me connaissait alors c’était devenu normal. J’ai toujours eu plusieurs amis à l’école. J’étais bon dans presque tout, autant les sports, les arts que les sciences ou mathématiques. J’aimais profondément les cours, sans pour autant être l’un de ces studieux à qui personne ne parle. Au contraire, j’étais plutôt populaire grâce à cela, même si je n’avais qu’une meilleure amie, Holly. Je la retrouvais tous les soirs après l’école et nous discutions pendant des heures. C’était une belle amitié, des plus sincères. Je suis le seul enfant de mes parents et ils se sont toujours très bien occupés de moi. Dès mon plus jeune âge, je travaillais sur la ferme avec eux et c’est sûrement pour cela que je suis rapidement devenu mature et responsable. Je pouvais effectuer des tâches avec beaucoup de sérieux. À l’adolescence, je m’occupais de plus en plus de choses, c’était comme un emploi pour moi, je prenais cela à cœur! M’occuper des animaux était une passion, en plus de plusieurs autres. Je suis très polyvalent. J’ai continué à pratiquer quelques sports et commencé le dessin et la photographie. Ce sont tous des activités que je peux pratiquer à l’extérieur bien sûr, cela est nécessaire pour moi. Puis à l’adolescence vienne les amours. Je n’ai jamais été très expressif à ce niveau malheureusement. Tu as toujours fait passer les autres avant toi. Ce qu’il s’est passé avec Holly en ait d’ailleurs un bon exemple. Elle a commencé à sortir avec un mec, Tom, et dès le début, je ne le sentais pas. J’étais certain qu’il allait lui briser le cœur et malgré le fait que je n’avais qu’une envie, être à sa place, je n’ai rien dit et j’ai simplement attendu. Ce que j’avais prédit a fini par arriver, il l’a lâché et elle est venue pleurer dans mes bras. C’était le début de l’été et la brunette devait partir pour étudier à l’extérieur, tandis que pour ma part, je restais à Denver étudier à l’université de la ville. Je redoutais certainement son départ, mais nos adieux ne se sont pas déroulés comme je l’avais prévu. Je l’ai embrassé alors qu’elle pleurait sa séparation avec ce Tom et j’ai fini par l’amener dans mon lit. Après cela? Plus rien. Elle est partie et notre relation, peu importe ce qu’elle était, s’est terminée. C’est suite à cela que je me suis encore plus rendu compte à quel point je tenais à elle, bien plus qu’une simple amie. Il était simplement trop tard et j’ai dû me faire à l’idée que jamais je ne l’aurais comme je le désirais. Au début des cours, je me suis donc concentré là-dessus, en plus du travail avec mes parents. Ce n’était peut-être pas le meilleur programme, mais c’était tout ce que je pouvais me permettre. L’élevage ne nous rend pas millionnaire, mais nous rend heureux. Dans mes cours, j’ai rencontré une fille. Si j’étais amoureux d’elle? Probablement pas. J’étais toutefois bien avec elle et j’aimais bien l’idée d’avoir quelqu’un avec qui être. Cependant, cette relation pas si sérieuse a amené de grande répercussion. En effet, après quelques mois, elle est tombée enceinte. C’est là que j’ai eu un déclic. Je ne pouvais pas continuer avec elle, je ne pouvais pas fonder une famille avec elle alors que je ne l’aimais pas. Je n’ai peut-être pas beaucoup d’expérience en amour, mais je savais ce que j’étais, je l’avais ressenti envers Holly et dans le moment, avec elle, ce n’était pas cela. Je n’allais tout de même pas la laisser tomber complètement avec cela. J’ai toujours voulu des enfants, peut-être pas tout de suite, mais j’allais le prendre comme il venait. Je connaissais la situation de mon ex, elle avait peine à payer ses études et son appartement, alors je n’imaginais pas s’occuper d’un enfant. De plus, elle n’était même pas certaine d’en vouloir un jour dans sa vie. Ce fut donc moins qui s’en occupa le plus dès sa naissance. C’est ainsi qu’il y a 3 ans, Robin Crawford est né. J’aime bien me dire qu’il me ressemble beaucoup, même s’il a clairement les yeux bleus de sa mère, qui au fil des mois, a d’ailleurs fini par ne plus venir le voir. Un an après sa naissance, ma mère est décédée d’un cancer. Cela a été un choc pour moi puisque j’étais très proche d’elle. Je ne pouvais pas me laisser abattre par cela. Je devais continuer et encore plus fort, pour Robin. Je m’en occupais à présent totalement seul et je me suis donné la responsabilité de réussir pour lui. J’ai donc travaillé d’autant plus fort et avec des bourses et une partie d’héritage, j’ai été accepté à Harvard Cela fait aujourd’hui deux ans que j’étudie à Harvard en médecine vétérinaire. Le programme est certainement l’un des meilleurs dans le domaine et je vis de mes passions. Je fais quelques petits boulots, autant auprès des animaux, en photographie ou n’importe quoi que je puisse faire pour payer mon appartement et que mon fils ait tout ce qu’il ait besoin. J’habite en ville avec lui. On n’est peut-être pas dans le luxe, mais je nous trouve bien. Il ne manque certainement des choses, mais ce qui est le plus important, c’est que je le vois grandir heureux. Je le traine partout où je peux avec moi. Je veux lui faire découvrir le plus de choses possibles. Il a que trois ans et il est déjà des plus curieux. J’en suis tellement fier. Je n’aurais jamais cru qu’à 25 ans, je me retrouverais à Harvard avec un enfant en plus, mais je ne changerais rien de ma situation pour quoi que ce soit. Je sais qu’Holly étudie ici, mais je ne l’ai jamais croisé. Je ne sais pas si je le veux à vrai dire. Les années ont passé et elle a peut-être changé qui sait. Ou elle se fiche peut-être de moi, on n’a pas gardé contact après tout. De mon côté, j’ai encore l’impression que tenir à elle, mais je me doute bien que si je débarque à nouveau dans sa vie, avec un gosse, les choses risquent de ne pas se passer comme je l’aimerais. Je préfère donc vivre mes choses de mon côté et profiter des expériences qui se présentent à moi.