Appel Denys (depuis le centre d'incarcération ) vers Ash

Appel en cours

Jour 5 en Egypte, c'était ton avant dernier jour puisque tu partais demain. Tu avais décidé de rentrer plus tôt sur Boston -pour piquer le pc d'Ivy et envoyer cette lettre de refus de rejoindre l'université de Yale-. L'après midi était libre, alors tu avais opté pour détente au bord de la piscine. Tu venais de tremper dans l'eau, te reposant sur ton transat, quand la sonnerie de ton téléphone retentit. Comme toujours, tu te jettes sur lui, pour savoir si c'est lui. Numéro de prison affichait, en effet. Sauf qu'au lieu de répondre, tu regardes ton écran... Parce que ta dernière lettre il a dû la recevoir, ou elle s'est perdue en chemin. Impossible, tu l'as déposé toi même à la prison. Alors t'as peur, mais pas question de manquer cet appel. Tu décroches, anxieuse, en t'éloignant de ton transat, des personnes autour. Ici Cléopâtre à l'appareil, que puis-je faire pour vous ? Comme d'hab, tu tentes la plaisanterie. Après la secrétaire du père noël, voilà que tu es Cléopâtre. Seule moyen pour cacher ton malaise, ton angoisse.

Si l’appel de la dernière fois m’avait complètement reboosté, entre temps…  Entre temps j’avais enchainé les montagnes russes du moral. Moins bien après cette baston, secoué de savoir Rodrigo hospitalisé, j’avais ensuite eu l’agréable surprise de découvrir mon sauveur bourru comme nouveau co détenu. Puis de nouveau baisse de moral quand ce dernier était sorti, même si j’étais content pour lui qu’il soit enfin libéré… Beaucoup mieux quand j’avais reçu cette lettre d’Ash, cette dernière y semant des lueurs d’espoirs entre les lignes… Enfin c’était ainsi que j’avais eu envie de le comprendre. Mon poignet encore bien douloureux des suites de la baston, je n’avais pas réussi à écrire quelque chose de lisible pour lui répondre… Et puis, paf, nouveau coup de massue. Ce courrier… Si j’avais pensé quelques secondes découvrir une carte postale d’Egypte dans l’enveloppe, j’avais vite déchanté : une lettre d'une certaine Lyne que je ne connaissais absolument pas mais qui se chargeait de révélations sur les coucheries d’Ash, fil de sms comme preuve… Le papier avait rapidement fini en boule dans ma corbeille, avec une mauvaise humeur certaine… Injustifiée, je vous l’accorde : qui j’étais pour être ‘jaloux’ ? Qui j’étais pour ‘juger’ ? Moi qui dans mon courrier avais réclamé un baiser à la jeune femme alors que je la savais en couple. Non… Le truc qui me tordait le bide, qui me nouait la gorge, qui me faisait monter dans les tours, c’était surement quelque chose qui s’apparentait plus à de la déception. Comme lorsque je l’avais trouvé dans ce lit avec cet autre à la fin du SB… La déception, de la colère contre moi même aussi, pour y avoir cru, pour continuer de m’accrocher à une illusion… C’est dans cet état d’esprit particulier que j’avais composé son numéro. Et puis comme d’hab avec Ash, en une phrase, mon malaise s’évapora un peu, le sourire me revint, un petit rire s’échappant même de mes lèvres. « Bonjour Cléopâtre, ici César… »  commençai-je donc. «Comment tu vas ? T’as pas eu à te battre contre des momies ensorcelées ? »

Eloignée, loin de toutes autres personnes, le téléphone en main, tu répondais à l'appel. Le ventre noué, stressée de l'entendre à nouveau, sachant qu'il avait probablement lu ta lettre. Et toi ici en Egypte, tu savais pas s'il avait répondu, ni même ce qu'il pourrait répondre. Alors, t'étais nerveuse, tourmentée, mais manquer l'appel était impensable. Tu pris sur toi et pour masquer le tout, tu te faisais passer pour Cléopâtre. Voilà, comme ça c'était une bonne entrée en matière. Et cette fois là, encore, il se prêtait au jeu. Il se faisait passer lui pour César et ça fit étirer un sourire sur tes lèvres. Non, j'ai pas encore eut droit aux momies, à la place t'avais eut ton lot d'emmerdes que tu préférais éviter d'évoquer. Tu te doutais même pas qu'il en était informé. Comment tu pourrais y penser en même temps ? Et toi toujours en construction sur mon palace ? Le temps s'écoule... Tu rentres un peu plus dans le jeu, dans la plaisanterie. Façon pour cinq minutes d'appel, tu sais que c'est le mieux à faire, de rire, de lui changer les idées, plutôt que lui rappeler où il est. Mais t'as envie de savoir comment il va. Tu ignores qu'il s'est battu, Lucky t'a rien dit. Puis demain ça fera un mois qu'il est là bas. Un mois que tu l'as pas vu. Autant dire que tu comptes les jours, les voyant défiler comme des années, tellement c'est long. Mais ta meilleure amie t'a dit de garder espoir, alors t'essayes. Si toi même tu lui montre que tu désespères, alors lui qui est là bas, n'en parlons pas. Je vais bientôt retourner au loft, tu m'y rejoins quand ? que tu demandes, plus fort que toi. D'ailleurs, faut tu lui annonce quelque chose concernant votre appart, votre colocation...

Cléopâtre et César. Comme d’hab on jouait aux gosses. Moi j’évoquais la chasse à la momie, ce qu’elle n’avait pas eu à faire. Elle, elle évoquait son ‘palace’… « Bien sûr que  votre palace est bientôt prêt ma Reine… » rigolai-je, imaginant bizarrement très bien mademoiselle Strauss dans un déguisement de cette célèbre gouvernante égyptienne. Enfin, calmant rapidement cette pensée, me rappelant soudain la lettre, les révélations, l’inutilité d’aller fantasmer sur ma meilleure amie, je me repris, et de toute façon le ton changeait déjà parce qu’elle reprenait son sérieux pour m’apprendre qu’elle retournait au loft. « Tu ne restes pas avec Nina et Lucky ? Nate et Kacy s’en sortent pas sans toi et moi c’est ça ? » ajoutai-je, faussement prétentieux, riant pour montrer que je ne pensais en rien être indispensable pour nos deux colocs. Et puis mon rire s’étouffa un peu, ma gorge se noua quelques instants. Je pensais à Camille. Mon sauveur. Bourru. Qui avait fini par se livrer un peu et me révéler les raisons de son incarcération. Même chef d’accusations que moi, étrangement… Et sa peine. Bordel, penser à ce qu’il avait pris ça me faisait complètement flipper. « Dans cinq ans ? » Ma voix se brisa. J’aurais voulu le dire avec plus de détachement, plus d’amusement, de nonchalance. La vérité c’était que ça me terrifiait. « J’ai eu un nouveau co détenu pour quelques semaines. Il était accusé de trafic de stupéfiants également. » expliquai-je alors. « Et là il vient de sortir, d’être libéré, après cinq ans. »

Tu te sens en balance, ne sachant pas trop comment agir, te comporter, depuis cette lettre que tu lui as répondu. Alors tu te caches derrière le premier truc à ta portée, soit le fait de te faire passer pour Cléopâtre. Et quand il prend le rôle de César, ben tu continues, réclamant ton palace. A sa réponse, tu sens un pincement au cœur. Jouer la secrétaire du père noël c'était peut être plus simple, parce que y avait moins d'ambiguïté, tandis qu'avec ces nouveaux personnages, tu la voyais déjà venir la pente glissante. J'ai hâte de le découvrir alors. Et n'oubliez pas mon trône. Tu rigoles un peu. Tu te verrais bien en Egyptienne, surtout en cette déesse. Tout comme tu le verrais bien en César, bien qu'il soit loin d'avoir cette égo surdimensionné. Tu finis alors par parler de votre palace à vous, que tu t'apprêtes à retrouver à ton retour. Parce que tes marques au visage sont parties. Parce que tu vas pas squatter cent ans chez elles. Et que le loft, il te manque, malgré les souvenirs douloureux, qui sont à la fois des souvenirs très joyeux. Lucky voulait que je reste jusqu'à que je guéris. Chose faite, je pense qu'il est temps que je retourne au loft, puis... Temps de pause, tu reprends. Kacy quitte la coloc... Je crois elle quitte même Boston, du coup, j'ai vu avec elle pour qu'elle me vende le loft, donc je vais pas laisser Nate solo là bas. Ouais le pauvre quand même, puis lui aussi il était en galère sentimental. Tu savais que te retrouver avec lui allait pouvoir t'aider un peu, le feeling passait vraiment bien entre vous deux. Il était une nouvelle épaule sur laquelle s'appuyer. Du coup va falloir que je recherche encore un nouveau colocataire que tu dis en mode agacée mais sur le ton de la rigolade. Tu voulais d'ailleurs savoir quand lui il allait y revenir et sa réponse ne te fit pas rire. Pas du tout. Tu le connaissais assez pour savoir qu'il sous entendait qu'il allait en baver comme son ancien co détenu. Cette pensée, elle te fit mal au cœur. Cinq ans à le savoir là bas ? A vous contenter d'appels, de visites ? Au lieu de voyager, de boire, fumer, ensemble ? L'horreur ! Il avait sûrement pas d'aussi bons avocats que toi, ni une meilleure amie aussi formidable. Ouais tu veux pas lui montrer que sa nouvelle t'a mit un coup au moral. Je te l'ai dit, je te laissera pas là bas, s'il faut, je viendrais te faire sortir à la prison break. Tu lui rappelles sans le vouloir ta lettre, tes paroles. Mais ouais Denys, croit pas tu resteras pourrir là bas, même pas en rêve !

« Et j’aurais quoi en remerciement pour ce prestigieux présent ma reine ? » Oh non, danger. Voilà que ça y est, je l’imaginais dans un costume égyptien de Cléopâtre plus que sexy, et que… Non, on se calme, il fallait que je calme mes pensées et parler du loft était surement une bonne issue. « Je suis content d’entendre que ça va mieux… » Puisque si Lucky la laissait rentrer c’était qu’Ash était bien rétablie physiquement des suites de son accident. « Tu vas pouvoir valser jusqu’au bout de la nuit dans une robe de princesse pour le bal… » commentai-je alors en riant, lui rappelant ses craintes concernant le thème et le dress code pour l’event immanquable de cette fin d’année. Mon interlocutrice m’apprit ensuite que Kacy allait s’en aller. Qu’elle avait vendu le loft à Ashleigh et qu’elle quitterait surement la ville. « Mais… Et Niels ? Ils ne sont plus ensemble ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » me questionnai-je, cachant difficilement ma surprise. « Laisse pas Nate tout seul, envoie lui Ivy. » suggérai-je avec amusement, rappelant son rôle e Cupidon. Ha oui, j’avais dix trains de retard là pour le coup, j’étais resté sur le plan initial. J’aurais pu lui souligner que ce n’était pas un mais deux, parce qu’il fallait aussi qu’elle me remplace moi, mais vu que déjà par courrier ce sujet était tendu, je retenais mes mots. Et je préférais lui raconter le sort de Camille, mon dernier co détenu en date, ce qu’il avait pris comme peine et pour les mêmes motifs que moi. Mais Ash sut me souffler les mots qu’il fallait, m’arrachant un sourire. « C’est sûr que j’ai Gabrielle sur mon dossier aussi… C'est peut être pas un avantage ça si ? » Petit rire. En vrai, j’avais bizarrement confiance en mon ex pour plaider mon cas avec ferveur, surtout coachée par les meilleurs avocats de la ville. « Merci… » soufflai-je simplement. « Et désolé, je t’appelle, je fais mon démoralisé. Faut que j’arrête de me plaindre, excuse moi. Toi comment tu te sens ? Ca va ? » Je sondais un peu… Je me disais que peut être, si elle avait trompé son mec, c’était que quelque chose clochait, qu’elle n’allait pas aussi bien qu’elle le prétendait.  

En effet, c'était pas bon signe ce jeu de Cléopâtre et César. C'était trop... tentant. A croire que c'était difficile de garder le sérieux et de ne pas aller vers cette ambiguïté, puisqu'il fallait toujours que ça revienne dans la conversation, peut importe le sujet, le moment, l'endroit. A vous de me dire César, vu que je vous ai réclamé ce palace, demandez moi ce que vous aimeriez... Bonne ou mauvaise idée ? Si y avait à choisir, tu aurais voulu qu'il sorte de prison plutôt qu'un palace. Mais il paraît que dans la vie, on a pas toujours ce qu'on veut. Pourtant, avec toi, ça marchait rarement comme ça. Tu arrivais souvent à tes fins, déterminée que tu es. Il engage la conversation du bal et tu rigoles. Imitant même un bruit de vomissement. Le thème n'est pas sur les princesses, hallelujah. C'est le nôtre qui a été choisi, celui du feu et de la glace. Autant dire qu'il sera parfait ce thème pour toi. Et pour ton faux couple. Darren la glace, toi le feu. Et vu les tensions qui avaient, ça allait bien montrer tout ça. Puis tu annonces pour Kacy, la revente du loft, la nouvelle recherche de coloc à faire. Hélas tu peux pas trop répondre aux questions qu'il se pose. Je sais pas, j'ai pas trop osé demandé, je suis pas super proche d'elle... Peut être que oui elle s'était séparée avec son mec. Ou c'était autre chose. Aucune idée. Quant à Ivy et Nate, tu rigoles. Arrête, je lui ai foiré son rencard avec une nana à cause de mon plan avec Ivy. En plus ils sont déjà sortit ensemble, c'est leur première fois respective je crois... Je crois je suis nulle en cupidon en fait... et là tu parles peut être pour toi aussi. Pour tomber pour ton meilleur ami, qui se retrouve désormais en prison. Ouais c'est très malin ça, mais t'avais rien demandé, rien choisit. Et quand il parle de son co détenu qui est sortit, voilà que ça rajoute une couche. Mais tu peux rien montrer. Il a besoin de ton soutient, pas de tes inquiétudes. Pour ça, tu iras voir Lucky... Denys ! que tu le réprimandes. Il l'avait pas lu cette lettre où tu dis ne pas vouloir gâcher ton encre et ton temps à parler de sujets qui fâchent ? Comme elle, la Gabrielle, ou ton mec ? A croire qu'il avait pas été aussi neutre en la revoyant... Den', avec moi t'as pas à faire semblant. C'est pas facile ce que tu traverses, j'en suis consciente. Tu doutes, et je comprends aussi. C'est pour ça que je suis là, pour te remonter le moral. D'ailleurs... à ta sortie, qu'est ce que tu aimerais faire ? Je veux dire, tu aimerais avoir ton propre garage ? Un magasin de surf ? Qu'est ce qu'il prévoit pour la suite ? Faut y penser quand même et toi, t'as une petite idée qui te trotte en tête...

Jeu de rôle tendancieux, elle en magnifique reine d'Égypte et moi en empereur romain transi, on y était presque, le pouvoir en moins pour moi. Parce que clairement enfermé entre quatre murs, j'étais loin de pouvoir prétendre lui offrir son palace rêvé. Le temps d'un appel je pouvais bien jouer les mégalos et y croire non ? Me voilà à réclamer quelque chose en reconnaissance de la part de la belle, mais elle me laissait le choix de ce 'remerciement'. L'occasion de réclamer encore un baiser de sa part ? Ses lèvres sur les miennes ? Comme dans mes lettres, demande qui nous avait fait sombrer dans l'ambiguïté même de manière épistolaire... Oui, non, mauvais plan. Il suffisait que je repense au courrier que javais reçu pour m'en  convaincre. J'optai pour une réponse plus soft, plus distante, dénuée de toute connotation, faisant s'évaporer en deux deux le jeu qui commençait à s'installer de manière tendantieuse entre nous. "Des photos d'Égypte. Des pyramide. Du Nil. Des crocos. Des dromadaires... Tout ça." Typiquement le genre de trucs que j'aurais réclamé sans réfléchir avant, quand tout était tellement plus simple entre nous. "Puis des photos des Cabots. " Que je rajoutai ensuite en me marrant... Dans tous les cas, ça faisait deux voyages que miss Strauss enchaînait dans des pays que je ne connaissais pas et ça démangeait le baroudeur qui dormait en moi. On évoqua ensuite le bal, je la taquinai directement sur sa tenue. Elle me confia alors que le thème était celui de mon ancienne confrérie, moins gnangnan et plus Ashleigh. "Et toi tu seras la glace bien sûr... " Commentai-je ironiquement, vu le caractère volcanique de mon amie je la voyais beaucoup plus en rouge. Aucune référence au cocufiage de son mec appris dans la lettre... Pour le moment, la conversation s'orientait davantage sur le loft. Kacy partait. J'étais surpris. Triste un peu aussi. De ne pas pouvoir lui dire au revoir. L'évocation de Nate et Ivy amusa mon interlocutrice ensuite et elle raconta qu'il connaissait déjà Ivy, c'était sa première fois. "Et alors ça n'empêche rien... " Y en avait d'autres qui continuait de fréquenter leur 'première fois'... Mais je crois que j'avais pas besoin d'ajouter cela.  Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. Parce qu'on était sûrement pas bien dans sa peau quand on trompait non ? J'essayais ensuite de préparer la jeune femme à ma sortie très lointaine, évoquant l'histoire de Camille, mon nouveau co détenu à présent libéré. Mais Ash était convaincu qu'avec mon armée d'avocats j'allais mieux m'en tirer... Une armée d'avocats et Gabrielle. Et la simple évocation de mon ex fit râler ma meilleure amie. "Excuse moi je préfère l'avoir côté défense plutôt que dans le camp de l'accusation."  Là ça aurait pas été cinq ans sinon mais 15... c'est sur la suite, sur ce que je voulais faire à la sortie qu'elle me questionna ensuite . Hochement d'épaules qu'elle ne pouvait pas voir et c'est une connerie que je lui servis : "Je pensais vendre mes organes..."  

Dans le jeu de Cléopâtre et César, voilà que tu lui demandais ce qu'il voulait en échange de ton palace qu'il construisait. Tu lui laissais le champs libre, ouverte à toutes les possibilités, à ce que bon il voulait. Oui, mais, lui, ce qu'il demanda c'était... des photos du pays ? Des monuments ? Des animaux ? Okay, ouais, tu savais qu'il est très aventurier, qu'il adore voyager et que celui ci il ne l'avait pas visité. Tu comprenais mais, vraiment, c'était tout ? Ah non il voulait des photos des cabots... Quelque chose te faisait dire qu'il agissait différemment. Peut être le stress du procès qui approche à grand pas. Va pour les photos, mais pour les cabots, va falloir marchander. Bonne excuse pour ne pas avouer qu'il pouvait toujours courir pour des photos des roses. S'il fut un temps tu lui aurais organisé un défilé de la maison féminine d'Harvard, histoire qu'il oublie la Gabrielle, qu'il passe à autre chose, aujourd'hui, c'était tout autre chose. T'avais plus très bien envie de le pousser dans les bras d'une quelconque autre fille. Vint alors le sujet du bal. Le thème était finalement celui de la mather, ouf. T'avais évité de peu le thème disney avec les robes princesses et à froufrou. Et disons qu'avec ta future tenue, dans un décor disney, tu aurais été encore plus remarqué. Den' te connaît si bien qu'il en devine de quel côté du thème tu seras. Tout à fait, c'est tellement moi que tu plaisantes également. T'étais loin d'être froide, glaciale même. T'étais tout le contraire. Une vraie boule d'énergie, de feu. C'était clairement plus ton élément ça. Puis tu expliques pour Nate et Ivy. Le flop de leur date arrangé, ainsi que le lapin qu'il a mit à cette cabot, par ta faute. Heureusement, il t'en a pas voulu. Si toi ça te fait rire, Denys non, et tu comprends vraiment pas. Tu le sens trop sérieux, trop dans la restriction. Presque sur la défensive. Tu ne peux pas te douter que ses remarques sont des 'piques' à ton intention, vu que tu sais pas qu'il sait, alors qu'est ce qu'il a ? Même au sujet de Gabrielle, tu le sens plus du côté de la brune que du tien. Tu réponds rien d'ailleurs. Tu optes plus pour lui changer les idées, penser à son futur, à sa sortie, même s'il y croit pas à cause de son ex co détenu. Une fois encore, il est... étrange. Toi, tu mets ça sur le compte des jours qui passe, de la perte d'espoir. Peut être qu'il lui est arrivé quelque chose avec des détenus durant votre dernier appel et qu'il ose pas t'en parler ? Bordel, ça va pas aider ton cas à moins t'inquiéter et penser à lui. Je peux en avoir un ? Genre le cœur ? Non plus sérieusement, j'ai vu des annonces en ville pour des locaux vides... Je me disais que, ça pouvait t'aider si tu veux lancer ta propre affaire. T'essayes de faire abstraction de son attitude, et de lui remonter le moral, de le soutenir. Mais tu le sens presque à des kilomètres de toi, et pas juste physiquement. Tu comprends vraiment pas.