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C'est pas ce que j'crois n'est-ce pas ? {Cole}

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C'est pas ce que j'crois n'est-ce pas ?  

Malicia & Cole

Malicia était déjà enceinte de deux mois, c’est fou ce que le temps passait vite. Fort heureusement pour elle les nausées n’avait pas durée longtemps et elle pouvait profité du voyage Eliot sans passé toute les matinées la tête dans la cuvette. Sa période «  en chaleur » c’était aussi estompé et elle était plus capable de contrôler ses hormones. Pour l’instant elle n’avait pas prit de poids et en fait les seuls « symptômes » qu’elle avait c’était une certaine fatigue et des fringales nocturnes. A part ça elle n’avait pas l’étiquette «  futur maman » collait sur le front, mais ça ne serait tarder. S’il y avait quelqu’un dans Harvard sur qui on aimait parler c’était Cole Wildingham, le vice président Eliot. Impossible de couper au jeune homme. En bien, en mal, que ce soit des rumeurs ou de vrai fait, la vie de l’Eliot semblait revenir aux oreilles de tout le monde, comme si cela semblait irréaliste d’y couper. Alors quand le Cole en question se vante auprès du président Winthrop et l’un de ses membres d’être le père de votre bébé, nul doute que votre grossesse sera vite ébruitée. Bien qu’au fond le fait que les gens sache qu’elle était enceinte ne gênait pas vraiment Malicia, de toute façon ses rondeurs finirait par se voir, elle espérait juste que Léo l’apprendrait le plus tard possible car nul doute qu’il était à ses yeux comme un fantasme, qui devenait peut-être petit à petit un ami… Allez savoir…

Malicia avait envoyé un sms à Cole pour qu’ils se voient, pour qu’ils se parlent. Elle ne l’avait pas revu depuis qu’ils avaient couché ensemble, quand elle avait débarqué chez lui simplement vêtue d’un imperméable. Les choses avaient déjà était mise au clair par sms, que du sexe pour fêter leur célibat, sans engagement. Ce que Cole ignorait c’est que si elle était allé chez lui ce jour là et pas un autre, c’est parce juste avant, elle s’était retrouvé dans un ascenseur avec Léonidas et que ses hormone de grossesse la rendait –très - réceptive aux avances, mais leur rapprochement avait été écourté… Toutefois, si la Lewis devait voir Cole ce n’était pas pour parler du bébé, remettre le couvert ou rediscuter de leur relation, si on peut dire. Non. Elle voulait parler de Denys et de ce qu’on disait dans les couloirs de la fac concernant son renvoi et le fait qu’il était en taule.  Avec ce qu’elle avait raconté à la police elle se sentait responsable. Elle ne connaissait pas Denys, mais au Mexique il avait eu l’air sympa, alors elle devait en avoir le cœur net, est-ce que Cole c’était servit d’elle ? Elle avait la stupidité de penser qu’ils étaient amis. Légèrement anxieuse, elle l’attendait.  

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Quelques échanges de sms m’avaient rapidement mis la puce à l’oreille quant au fait que ma Lara Croft suspectait grandement mon implication dans l’arrestation, et le renvoi de l’un de ces ratés de mather. Je lui avais demandé de dresser un portrait peu flatteur du garçon auprès des forces de l’ordre, et de grossir un peu sa consommation, histoire qu’il apparaisse bien aux yeux de la police comme un toxico. Ce témoignage ainsi que quelques autres dont celui d’Hippo, faisaient parti des nombreuses charges que la justice avait en sa possession contre notre cible. Le plan parfait, sauf que je n’avais pas intérêt à ce que notre implication s’ébruite, car je n’étais pas seul pour cette magouille et mes deux compères, Hadès et Abé, et moi avions pris soin de ne semer aucune preuve. Hors de question donc, de m’exposer dans une conversation par sms. Voilà comment nous avions convenu de nous retrouver, miss Lara Croft et moi, pour s’expliquer à ce sujet. J’arrivais sur les lieux du rendez vous et remarquais vite le visage crispé de mon amie. « Ok, j’imagine que c’est pas la peine que je réclame un sulfureux baiser vu ta tête… » Je pouvais probablement faire une croix sur une partie de jambe en l’air. Je m’approchai en levant les yeux au ciel, nonchalance habituelle quant aux réprimandes auxquelles j’avais régulièrement le droit lorsque je magouillais. « Qu’est-ce qui se passe ? T’as peur d’avoir perdu ta place au paradis en m’aidant ? » lançai-je avec un petit rire mauvais. C’était pas la peine de culpabiliser pour si peu. Ce type ne méritait clairement pas qu’on se fasse du soucis pour lui. Il était surement mieux nourri en prison et probablement plus en sécurité entre les quatre murs de sa cellule plutôt qu’au milieu de dégénérés de Mathers tous plus dopés les uns que les autres. Allez quoi, on y croirait presque à l’idée qu’en fait, on l’avait sauvé.
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Malicia & Cole

A la réplique de Cole, Malicia eut un sourire, un vrai, laissant de côté sa mine anxieuse. Le temps avait beau passé, le jeune homme ne changeait pas et les phrases pleine de sous entendu faisait pleinement partit du personnage, lui rappelant sans peine le soir de leur rencontre, comme si c’était hier. Mais ce n’était pas hier et Malicia avait désormais l’impression de compter parmi les amis de Cole bien qu’elle avait souvent du mal à définir pleinement leurs relations. « Parce que tu t’es vraiment déplacer  dans cet unique but ? » dit-elle avec un de ses éternels sourire malicieux, consciente que si Cole était en manque de baiser, il n’avait qu’à claquer des doigts pour avoir toute les lèvres qu’il désirait. Pour une Eliot, Malicia n’était pas assez égocentrique pour penser qu’elle était irremplaçable. Bien évident, le jeune homme se doutait que si elle avait l’air sur les nerfs c’était en raison de Denys et de toute cette affaire. «  Pas vraiment. Je suis Athée Cole » affirma-t-elle pour lui montrer qu’il ne la connaissait pas tant que ça. «   Tu m’a promit de m’expliquer. Alors j’attends. Va y. Explique-moi. » demanda-t-elle, se gardant de rajouter un «  Qu’est-ce qu’il a fait pour mérité ça. »    

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« Je serais surement venu plus vite pour cet unique but que pour l’explication qui nous attend… » Oui, j’aurais nettement préféré une partie de jambe en l’air à ça… Je détestais devoir rendre des  comptes. Méfait commis, j’étais plutôt fier de mon coup, mais étant donné que Malicia avait un peu contribué à la réussite de ce renvoi, elle méritait de savoir. Forcément, avec sa mine tracassée, je ne pus m’empêchais de la taquiner d’abord, me moquant des craintes qui devaient la hanter, imaginant déjà la culpabilité qui devait étouffer mon amie. Pour ma part, des années de pratique en coups bas en tout genre avait permis d’endormir ma conscience, un vrai talent, j’arrivais en quelques secondes à m’auto-convaincre qu’on avait bien agi, que le petit Denden avait désormais un toit sur la tête et des repas chaud trois fois par jour. Oui c’était tout un art mais j’y parvenais bien, à me dire que finalement ce qu’on avait fait là c’était une vrai BA. Malicia répliqua d’abord qu’elle était athée, autrement dit la problématique enfer/paradis ne la concernait pas trop. « Oh, je disais pas ça pour t’emmener à l’Eglise te confesser » Laissons ça à Cassie et Nate. « Non mais tu as compris l’idée : faut pas t’en faire, ton témoignage a été un petit plus mais ce type aurait mal fini, dans tous les cas. » Allez miss Croft insistait alors c’était bon, fallait que je réponde un peu de mes actes. Regard à droite à gauche, pour bien m’assurer être à l’abri d’oreilles ou regards indiscrets et je commençai : « Il se pourrait qu’il soit accusé de trafic de drogues. C’était un mal pour un bien, il avait de mauvaises fréquentations… On l’a sauvé ce petit je t’assure. »
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Malicia & Cole

A choisir aurait elle aussi préférait retrouvait Cole pour un futile baiser ou une partie de jambe en l’air – bien qu’elle n’avait pas l’intention de revenir dans ses draps… - plutôt que lui faire fasse pour une pour une discussion sérieuse sur Denys. «  Si justement, je m’en fais. Sans doute les hormones de grossesse qui me rende un peu… guimauve » dit-elle en levant les yeux au ciel, agaçait par elle-même. C’est vrai quoi, ce Denys, il avait sûrement une famille, des parents qui s’inquiétait pour lui. Malicia s’était imaginait si c’était l’enfant qu’elle portait qui se soit retrouvé en tôle. C’était peut-être ça qui l’avait poussé à se poser des questions… Si elle s’en posait, Cole lui, semblait plus décontracté que jamais. «  Comment ça on l’a sauvé ? Qu’est-ce que tu raconte ? » Oui parce que là elle avait clairement du mal à comprendre de quoi il retournait. «  Sauvez de quoi au juste ? » Si Cole semblait croire dure comme fer qu’il avait bien agit, Malicia elle, manquait d’élément pour se dire que son comportement était dans l’intérêt du jeune homme. «  Il était vraiment trafiquant de drogue ou est-ce que… » Elle s’interrompit, réalisant alors quelque chose. «  Attends. Me dis pas que tout ça, ça a un rapport avec le fait qu’il soit MATHER ?!? La confrérie des " toxico et des drogués " ? C’est une blague ?! Il va rester en taule ?! » Elle attendait qu’il se justifie, naïvement elle aurait aimé que Cole lui balance quelque chose de plus, même un «  poisson d’avril » aurait fait l’affaire tellement elle était en train déchanter. Bien évidemment, elle n’était pas assez idiote pour penser que Cole était un petit ange. On disait tellement de chose sur son compte qu’il ne pouvait pas être un enfant de cœur mais si elle ne le savait pas tout blanc, elle l’imaginait au moins gris. Là elle avait plutôt l’impression qu’il était noir… Si Malicia c’était toujours battu pour défendre Cole envers et contre tous – et surtout contre Brent !- c’était parce qu’à deux reprise il l’avait aidé. La première fois il l’avait empêché d’être agressé par un homme lors d’un auto-stop, la deuxième il avait refusé de la fournir en drogue et de l’enfoncé encore plus dans sa dépendance. Alors oui elle appréciait Cole et le considérait comme son ami. Mais si elle était de son côté ce n’était pas juste en raison à ces deux fois, c’était aussi parce qu’il ne l’avait jamais manipulé, elle. Les autres peut-être, mais pas elle. Hors, là, elle avait l’impression qu’il avait voulu se servir d’elle. «  Pourquoi tu ne me l’a pas dit tout ça quand tu m’as demandé de te rendre service ? Pourquoi tu as omis ces détails ? Tu avais peur que j’te dise non n’est-ce pas ? »   

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Bon, pas de cochonneries aujourd’hui. Du sérieux et un compte rendu de mes méfaits. Dieu que je détestais ça, m’expliquer, rendre des comptes…  Mais le ton grave et le regard insistant de mon amie ne laissait guère de place à la discussion. Elle s’en faisait, et elle blâmait les hormones. « Ok, alors sortons les mouchoirs… » Parce que là, l’histoire elle risquait d’en pleurer de compassion pour ce pauvre petit mather. Il avait un peu servi d’exemple. On s’était fait la main. On espérait que peut être, même revendiquer le renvoie et l’incarcération de Denys, parce qu’il ne faudrait quand même qu’on se retrouve nous, respectables Eliots, avec des ennuis judiciaires, on se disait que quand même les bruits allaient peut être courir de manière officieuse qu’on était derrière tout ça. Ils n’auraient que leurs soupçons comme preuve, les verts, mais ça suffirait à nourrir un certain respect craintif quant à nous. La morale de la chose étant : ne jamais s’attaquer à un membre de la Eliot House. Amen. Mais un tel discours avec Malicia shootée d’estrogènes et de progestérone, c’était cuit, ça ne prendrait pas. Alors j’optais pour un autre speech : on avait un peu sauvé ce gosse. « Il a un toit au dessus de la tête, des repas chauds, je suis sûr qu’il est très heureux là bas. Et au moins, il ne touchera plus à aucune substance illicite, plus d’alcool non plus, il va retrouver une santé d’enfer. » Voilà de quoi déculpabiliser la brune non ? Non, elle voulait désormais savoir pourquoi je n’étais pas rentré dans les détails de mon ‘plan’. « Tu pensais qu’ils allaient faire quoi ? Les flics à qui tu as parlé ? L’envoyer en colo ? » Là c’était sur son côté naïf que j’insistais. Parce que clairement quand j’avais envoyé Malicia témoigner auprès des forces de l’ordre, elle aurait du se douter qu’il y avait anguille sous roche. Pour la suite, c’est sans jugement, sans moquerie que j’ajoutai : « C’était trop sérieux, trop important… Ca l’est toujours. Je ne peux pas te donner trop de détails Malicia, pour ton propre bien. Si y’a des suites, si ça se retourne contre moi, je ne veux pas que tu aies des ennuis. Surtout vu ton état. » Moins elle en savait mieux c’était pour elle, voilà pourquoi je m’étais contenté de lui demander un petit ‘service’ sans détailler davantage les suites de tout cela.
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Malicia & Cole

Malicia eut un geste de recul quand Cole se mit à parler de la situation fabuleuse de Denys, comme s’il s’était trouvé à la Réunion, au soleil. A en croire les dires du vice président Eliot il était le plus heureux des hommes. Elle leva un sourcil perplexe. C’était une blague c’est ça ?! «  La prison ce n’est pas les bahamas Cole » dit-elle se demandant s’il croyait sérieusement à ce qu’il venait de dire. Elle insista alors sur le fait qu’il ne lui avait rien dit. Elle se sentit légèrement stupide quand Cole souligna le fait qu’on sait tous ce que font les flics. Elle ne se laissa pas démonter pour autant. «  Dans ton sms tu n’a pas précisé qu’il s’agissait de flic Cole ! Tu m’as écrit je cite "  on te questionnera à son sujet " » ça aurait pût être des étudiant de la fac ! » Elle savait précisément les mots qu’il avait employé parce qu’elle avait relu leurs sms avant de se retrouver face à face avec lui. «  Tu a raison quelque part j’aurais dût faire machine arrière quand je me suis retrouvé face au flic mais… je t’avais déjà dit que je le ferais alors…» Alors elle avait eu peur que si elle revenait sur ses dires, sur le fait qu’elle avait accepté de l’aider, il décide lui aussi de ne plus apporter son aide vis-à-vis du bébé ? Peut-être bien. Peut-être bien qu’elle s’était sentit… piéger ! Pourtant il était hors de question qu’elle le lui avoue. Elle pensait souvent qu’elle avait confiance en Cole, étrangement il était un des rares en qui elle avait confiance, car il n’en était pas digne. C’était dans sa nature de trahir alors elle ne prenait pas de risque émotionnel à lui faire confiance. Le jour où il la trahirait elle ne serait pas déçu, elle ne serait pas au fond du trou. C’était prévisible. Voilà tout. Mais peut-être aussi que c’était facile pour elle de lui faire confiance jusqu’à présent parce qu’elle n’avait rien à cacher, aucun secret. Elle n’avait aucune arme qu’il aurait pût se servir contre elle. Alors que maintenant… C’était bête parce que Cole n’avait jamais chercher à lui nuire. Cette fois encore il semblait prendre sa défense et il affirmait que s’il ne lui avait pas tout dit c’était pour que ça ne lui retombe pas dessus. Elle eut un sourire. Elle voulait y croire. Elle y crut. «  Je sais me défendre tu sais » dit-elle avec un petit sourire espiègle, abandonnant son air sur la défensive. Si sa grossesse l’a rendait plus émotive, elle l’a rendait aussi naïve, y’avait qu’à voir sa relation avec son père. «  Puis mon états tu sais… » Malicia s’interrompis et posa une main sur son ventre et ouvrit la bouche pour laisser sortir un  douloureux «  Aaaawww ». Tout son visage c’était contracté et ses yeux s’était fermer, preuve qu’elle souffrait. Elle garda sa main sur son ventre alors que la douleur l’empêcher de penser à autre chose…  

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 « Roh, j’essaie de te donner bonne conscience… » soupirai-je en la voyant s’écarter et s’effarer un peu de mes mots. Mon discours pseudo rassurant censé nous faire passer pour des bienfaiteurs ne prenait absolument pas. Je lui reprochais ensuite à mon tour quelque chose : à savoir d’avoir été un peu naïve. Oui parce que clairement, dans un premier temps, j’étais resté flou, mais quand les forces de l’ordre étaient venues récolter son témoignage elle aurait pu très bien reculer, faire marche arrière et renoncer à balancer le petit mather. « J’étais pas là quand ils t’ont interrogée, t’aurais pu très bien ne rien leur dire. » me défendis-je alors avec un haussement d’épaule. Oui j’avais pris soin que mon nom à moi ne soit mentionné nul part dans les chefs d’accusations contre ce gars. J’avais fait le sale boulot dans l’ombre, et je n’avais pas voulu que Malicia ne soit davantage impliquée là dedans, et ne pas lui en dire trop sur cette énième magouille, c’était un peu la protéger, même si elle assurait pouvoir se défendre. « Je le sais bien Lara Croft. » taquinai-je avec un sourire, reprenant le sobriquet que je lui avais trouvé lors de notre toute première rencontre, quand c’est elle qui m’avait sauvé des méandres du métro. Elle commença en évoquant son état, se coupant soudain, main sur son ventre, trait crispé, cri de douleur qui s’échappait de ses lèvres. Aussitôt, un élan de panique me gagna. Mon bras entoura sa taille pour la soutenir, mon autre main se saisissant de son bras alors que je m’inquiétais : « Qu’est-ce qui se passe Malicia ? T’as mal quelque part ? Tu devrais aller t’asseoir viens… » conseillai-je en l’entrainant vers un banc non loin de là.
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Malicia & Cole

Cole marquait un point. Quand on l’avait interrogeait concernant Denys, il n’était pas là. Cole lui faisait sans doute assez confiance pour ne pas avoir à vérifier qu’elle avait belle et bien témoigné. Alors si elle se sentait si «  obliger » de faire ce dont il lui avait parlé, pourquoi n’y avait-elle pas songé ? Pourquoi n’avait-elle juste dit à la police qu’elle ne connaissait pas Denys, Cole n’en aurait jamais rien su. Peut-être parce qu’en dépit de tout les mensonges qu’elle disait en ce moment, elle n’était pas une manipulatrice, une menteuse. Si elle mentait c’était malgré elle… Mais Cole avait raison, c’était bien trop facile d’arriver le poing lever en mode «  j’te déteste tu t’es servit de moi ! » alors qu’il n’avait fait que lui demander un service. Certes un gros et il aurait pût développer dans les détails, mais au final la fautive c’était elle. Elle ne pouvait pas blâmer le jeune homme. Réalisant cela elle se radoucit un peu, prétextant qu’elle savait se défendre. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand elle l’entendit l’appelait Lara Croft. Elle reprit la parole mais elle n’eut pas le loisir de finir sa phrase car une douleur l’a stoppa. Elle pausa une main sur son ventre alors que la douleur crisper ses traits. Cole s’inquiéta tout de suite et vint la soutenir. Il lui demanda si ça allait alors qu’il l’emmenait vers le banc mais ils n’eurent pas le temps d’y arriver… «  J’ai mal au ventre mais ça va je… » dit-elle avec un faible sourire avant de s’évanouir dans ses bras… La suite, Malicia le vécut à moitié seulement. Le pinpon d’une ambulance. Une main dans la sienne. Impossible pour elle de dire s’il s’agissait de celle de Cole ou d’un infirmier… Une grande envie de dormir. Rouvrir les yeux. Sentir l’eau salé sur le bout de ses lèvres. Grimacer. Refermer les yeux. Les rouvrir et commencer à se sentir mieux… Malicia reprenait des couleurs. Elle se redressa dans le lit et porta son regard sur Cole. «   On est à l’hôpital c’est ça ? » Malicia ne les aimait pas vraiment. Un médecin rentra dans la pièce, une salle d’osculation sans doute. «  Bonjour je suis le docteur Bing, on nous a dit que vous étiez enceinte, je vous laisse remonter votre tee-shirt. J’aimerai vous faire une échographie pour vérifier que le bébé va bien.» Malicia était inquiète. Pas vraiment pour le bébé mais parce que… c’était la première fois qu’elle verrait cet enfant, qu'elle prendrait vraiment conscience du la chose à l'intérieur d'elle. 

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 On mettait les choses au clair, Malicia et moi. Si cette affaire, je l’avais mené en douce, lui demandant un service, sans pour autant m’étaler sur les répercussions que ça aurait, c’était bien parce que j’avais flirté à l’illégalité pour parvenir à mes fins, pour envoyer ce gus en taule, même si mon but premier avait surtout été de le faire virer d’Harvard. Un mather de moins. Dépeupler leur confrérie, voilà mon but ultime. Et les choses clairifiées, je sentis mon amie de détendre un peu. Elle n’était forcée en rien, et puis d’ailleurs, à présent, Denys viré, elle pouvait bien faire retirer son témoignage, l’objectif était atteint de toute manière. Sauf qu’on n’eut pas le temps de débriefer davantage là dessus. Tordue de douleur, je paniquais. Un flot de souvenirs remontait en moi. Quelques mois plus tôt, c’était Lucky qui, en tout début de grossesse, avait fini pliée en deux avant de tomber inconsciente. Quand la brune s’effondra donc dans mes bras, je blémis quelques instants. Cole, c’est pas le moment de se laisser envahir par tout ça. Me reprenant, je saisis mon téléphone dans ma poche et appelé les secours qui furent rapidement sur place.
La demoiselle revint à elle, une bonne demi heure plus tard, à l’hôpital, je relâchai sa main en voyant ses paupières papilloner. « T’as perdu connaissance, je savais pas quoi faire d’autres… » expliquai-je, un peu confus, sans savoir si la jeune femme allait m’en vouloir ou non d’avoir alerté ainsi les secours et d’avoir qui plus est, parlé de sa grossesse aux soignants. Le toubib arriva d’ailleurs, avec son appareil d’écho, souhaitant vérifié la grossesse. Je vis le regard de Malicia changer quand le doc approcha sa sonde, lui demandant de relever son haut. « T’inquiète ma chérie, promis, je ne criserais pas si le bébé n’a pas exactement le même nez que moi. » lançai-je avec humour, pour la détendre un peu. On savait tous les deux que le gosse n’aurait pas mon nez, ni mes yeux, ni ma bouche. Mais peut être que moi aussi, ça me stressait cette écho, parce que faisant remonter la perte de mon propre enfant à la surface. Alors l’humour, jouer au papa, c’était un peu thérapeutique sûrement. Ma main vint alors ensuite se saisir de la sienne et j’ajoutai, plus sérieux. « Ca va aller Malicia. »
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