JAXSON M. SINCLAIR ► sam claflin

Jaxson fut le prénom qu'on te donna à la naissance, mais tu as toujours préféré qu'on te surnomme Jax. Tu étais un gamin qui souriait tout le temps, qui semblait toujours heureux. Tu grandis dans une ambiance familiale très soudée parce que tes deux grands-parents habitaient avec vous et tu avais déjà plusieurs frères et soeurs. Vous étiez tous proches l'un de l'autre, mais tu l'étais davantage de ton frère jumeau. Comme les deux doigts de la main, vous étiez tout simplement inséparables. Votre jeu préféré, c'était de vous habiller pareil et d'en faire voir de toutes les couleurs aux autres membres de la famille. Un vrai classique, mais au moins, ça amusait la galerie. Ta petite voisine était ta meilleure amie. Avec ton frère, vous formiez une sacré trio! Vous pourchassiez les papillons et les sauterelles, vous partiez en trottinette ça et là et vous ne perdiez jamais un moment pour manger des bonbons. Ensembles, vous viviez l'enfance parfaite dont tous les enfants rêvaient. Malgré que tes parents ne roulaient pas sur l'or, ils avaient tout de même le loisir de vous gâter un peu. Heureusement, cela fit de toi un gamin humble qui aimait aider son prochain. À l'école, tu étais aimé de tes professeurs, mais aussi de tes camarades. Si un gamin se faisait ridiculiser tu prenais immédiatement sa défense. Mais tu étais loin d'être effacé, tu étais même populaire. Très doué en sport, tu commenças à jouer au football. Tu te lassais cependant très facilement, passant d'une activité à l'autre sans répit. Tu avais de l'énergie, c'était plus qu'évident. Tu étais l'enfant que tous les parents du monde souhaiteraient avoir.

Elle était l'amour de ta vie.
Cette fille, tu pouvais te perdre dans son regard. Elle était pétillante, pleine de vie et elle était devenue ton ancre. Étant gamin, elle avait été ta voisine et jamais vous ne vous étiez perdu de vue. Elle était la troisième étoile de votre trio avec ton frère. Mais bien vite, l'amitié, c'était transformé en sentiment. Au début, ça t'avait fait peur, mais à l'aube de vos quatorze ans, les hormones avaient pris le dessus. Ensembles, vous aviez eu votre premier baiser et bien assez tôt, votre première fois. Au secondaire, on vous enviait. Vous étiez le petit couple idéal, celui qu'on voyait se marier assez jeune et avoir des enfants. Une vie parfaite vous était déjà toute tracée. Et tu étais convaincu que vous alliez mourir très très vieux entourés de vos petits enfants. Mais là commencèrent les ennuis.

 Durant votre première année à Harvard, on diagnostiqua une leucémie à la jeune femme. Ce fut comme un dur retour à la réalité. Les jours, mois qui suivirent furent extrêmement pénibles. Tu passais ton temps entre l'hôpital et tes cours, n'ayant le temps pour rien d'autre. Sa maladie était stable fut un temps et à d'autres moments, elle flanchait. Mais tu restas toujours à ses côtés. Les années passèrent et elle te demanda elle-même de t'épouser ce que tu acceptas avec plaisir. Elle était ton âme soeur, la femme de ta vie, alors même si cette dernière serait courte pour elle, tu voulais tout lui donner. Il fut un moment où elle te supplia de lui donner un enfant. Ce que tu fis également. Ce fut donc à l'aube de tes vingt-huit ans que votre petite Cassiopée naquit, un bébé parfait en tout point. Pendant un an, votre vie redevint parfaite. Entre les études, ton boulot d'assistant à l'université, votre nouvelle maison et l'enfant, tu n'avais rien d'autre. Le choc fut d'autant plus terrible lorsque tu perdis tour à tour ta fille, puis ta femme. Une violente pneumonie emporta la première et le chagrin et la souffrance firent en sorte que la seconde s'éloigna de toi à jamais.


Le temps passa, mais rien ne pouvait réparer le mal qui avait été fait. Un jour, ta femme déposa les papiers du divorce sur ton bureau et sans un mot, parti avec ses bagages et tu ne la revis plus. Tu n'es plus que l'ombre de toi-même, une âme en peine qui ne sait plus quoi faire. Alors tu t'es jeté corps et âme dans le travail, dans tes recherches. Cela fait déjà quatre ans que ta petite fille est décédée et maintenant un an que les papiers sont restés au même endroit sans signature de ta part. Tu ne peux pas te résigner à la laisser partir. Tu ne peux pas parce que ça signifiera que tu as tout perdu. Et tu ne peux pas l'accepter.