I hate that I need you. x Aelia

Il partait en vrille, il faisait n’importe quoi, ne se contrôlant pas réellement et il ne savait pas quoi faire pour en sortir de cet état. Peut-être qu’il s’y plaisait au fond ce qui était peu probable, il finit par arracher un morceau de son haut pour entourer son bras pour arrêter le sang, il avait lâché le bout de verre comme elle te l’avait demandé, est-ce que ça allait être un électrochoc pour lui de le voir comme ça ? Peu probable. Il passait sa langue sur ses lèvres ne répondant pas, laissant un silence se faire entre vous. Il n’avait pas dit qu’il ne voulait plus jouer, qu’il sortirait de sa vie ? Bien sûr que si mais, l’envie n’était pas présente, il avait juste envie de l’avoir rien que pour lui, c’était étrange de sa part, il le savait mais, c’était le cas. Il passa sa main dans ses cheveux en soupirant doucement, en fermant les yeux, il avait merdé, il n’aurait pas dû revenir. Il aurait dû aller dans une autre université, se faire une autre vie, repartir à zéro puisque personne ne pourrait le connaître, personne ne serait capable de savoir ce qu’il était dans le fond. Ici, elle le savait, elle le savait parfaitement, elle le connaissait plus qu’elle ne pouvait le croire et peut-être qu’ils étaient les mêmes dans le fond, c’était sûrement pour ça qu’ils se poussaient autant, qu’ils voulaient faire souffrir l’autre le plus possible. « Après, je sortirais de ta vie. » Il prit la parole juste pour dire ça, à quoi ça menait tout ça ? A pas grand-chose, il avait baissé les bras, son pardon il n’en avait pas besoin, plus besoin en tout cas. Il retournait vers la porte pour frapper, il avait besoin d’air lui aussi, il avait besoin de sortir de cette pièce, de partir loin d’elle, loin de celle qui en avait beaucoup trop vu pour ton propre bien être. Personne ne devait être au courant, personne ne devait savoir qu’il avait été capable de faire une telle chose, qu’il avait été capable de te faire du mal à lui-même parce que l’envie de mourir était plus grande qu’on ne pouvait le croire. Personne excepté elle mais, il n’allait sûrement pas lui demander de se taire, il n’en avait pas envie, ça prouverait encore une fois qu’il voulait sauver son image, qu’il lui devait quelque chose et il ne pouvait pas, il ne pouvait pas comme il sortirait totalement de sa vie, elle allait vivre comme avant, comme avant ton retour et c’était peut-être mieux comme ça.

Lui faire du mal, le traîner dans la boue, l'anéantir, c'est ce que tu voulais pour enfin obtenir ta vengeance tant désirée. Une fenêtre s'était ouverte aujourd'hui. Tu avais tous les moyens en mains pour atteindre ton but, pour te laisser aller, et déverser ta rage une bonne fois pour toute. Porter un dernier coup mais tu avais bloqué au moment fatidique. Comme un déclic, un coup de massue sur la tête. Ton humanité avait fait surface. Un ange était apparu sur ton épaule, te murmurant de ne pas commettre l'irréparable. Et c'est lui qui avait profité de ta faiblesse de la pire manière qui soit. Image d'horreur que de voir le sang coulait sur son bras. Tu en avais eu des hauts le coeur, la tête qui tourne et pas parce que tu ne supportes pas la vue du sang mais parce que t'étais pas prête à cela. Cette tentative était un appel au secours, tu le savais. Et pourtant tu n'avais rien répondu pour le sauver, trop tourmenté par tes propres démons, par ce trop plein d'émotions dans lequel tu te noyais. Imprudemment tu lui tournais le dos, trop retournée. Il aurait très bien pu terminer ce qu'il avait commencé mais au lieu de ça, il brisait le silence si glacial qui venait de s'instaurer entre vous. Le rouge t'avait monté aux joues et tu ne pouvais dignement pas lui faire face en étant aussi faible. Il pourrait en tirer profit, une fois de plus et tu refusais. Il était déjà aller beaucoup trop loin." C'est moi qui décide quand tu pourras sortir de ma vie. " Tant que tu n'auras pas obtenu ce que tu recherches, il était condamné. Mais qu'est ce que tu recherches ? Ta vengeance ? La violence de vos rencontres ? Son attention ? Certainement tout cela à la fois alors que ce n'était pas compatible. Tu le voyais tambouriner à la porte, cherchant à fuir ce qu'il venait de se passer et dont il n'était certainement pas conscience." Va te faire soigner Ael. " Pas cette blessure au bras, mais ce qui se passe dans sa tête parce que toi tu ne pourras pas l'aider à se relever. T'es bien trop toxique pour lui.

Il avait baissé les bras, il laissait tomber ce qu'il voulait tant parce que son pardon n'était pas une chose banale à ses yeux, c'était bien plus que ça. Il en avait besoin c'était comme ça, c'était inexplicable. Mais elle avait de l'importance dans sa vie, elle n'avait pas été qu'une fille avec qui il avait couché un soir, c'était autre chose, c'était plus. Asia l'avait touché, c'était indéniable, elle l'avait touché à l'époque et il était encore touché mais, cette fois-ci trop fier pour l'assumer totalement. Peut-être que la finalité des choses était là, un adieu, un horrible adieu il faut le dire. L'adieu qu'il avait dû faire à Braxton était beaucoup moins horrible de ce qu'ils venaient tout les deux de vivre. Il montrait sa faiblesse, il montrait qu'il était un homme comme les autres qu'il était pire que les autres même et c'était déjà ce que la brune pouvait penser de l'anglais. Il continua de frapper, qu'on vienne le sortir de cet endroit, qu'on fasse en sorte qu'il ne baisse pas les bras parce qu'il se rendait compte que la présence d'Asia dans sa vie avait quelque chose de sécurisant, quelque chose qui montrait qu'il n'était pas seulement le connard qu'il montrait aux autres mais, cette facette il ne voulait plus l'avoir, il refusait d'être ce mec ou d'avoir pu être cette personne là. « Tu es vraiment idiote. » Qu'elle ne prenait pas ta faiblesse pour acquise, il n'avait pas besoin de son aide pour en sortir, il était peut-être plus doué qu'elle pour faire comme ci elle n'existait pas, comme ci il ne la connaissait pas. Il continua de frapper, se faisant mal aux mains, il s'en fichait son but était juste de partir, de fuir et accessoirement faire quelque chose pour son bras. « Va te faire foutre. » Ouais, il n'en voulait pas de ses conseils, de son inquiétude face à son comportement. Elle le détestait non ? Qu'elle continue de le faire, il ne voulait rien de plus du moins maintenant.

Pourquoi est ce que tu n'as pas réussi à te débarasser de lui quand il a commis l'irréparable ? De toutes tes forces, tu avais tenté de le rayer de ton esprit. Mais il était un minuscule grain de poussière qui avait enrayé toute la machine. Si seulement ton coeur n'avait pas battu pour lui dans cet hôtel. Cette erreur de jeunesse qui te colle encore à la peau, qui t'a fait perdre toute confiance en la gente masculine. Jamais tu n'aurais du succombé à ses sourires, à ses belles paroles et ses gestes tendres, toutes ces petites choses qui t'ont attendri, qui t'ont rendu faible. Mais tu ne l'étais plus aujourd'hui. Tu ne pouvais pas le laisser t'avoir à nouveau. Et pourtant cet acte horrible qu'il venait de commettre sous tes yeux venait d'ouvrir une minuscule faille en toi. Une faille que tu tentais de masquer tant bien que mal, pour qu'il ne s'y engouffre pas. Tel le lâche qu'il est, il choisissait encore la fuite. S'il pensait que vous alliez vous quitter comme ça, il a faux sur toute la ligne. C'est toi qui tiens les rênes pas lui. Il faudrait qu'il comprenne une bonne fois pour toute. Sourire carnassier lorsque tu le voyais tambourinait contre la porte, le dernier rempart qu'il fallait franchir pour retrouver votre liberté, vous libérer de cette fosse aux lions où vous aviez sans doute atteint le point de non retour. D'un pas lent, tu t'approchais de lui et dans un geste de folie, lui attrapait le poignet." Et toi est ce que t'as envie que je sorte de ta vie ? " Tu le poussais jusqu'au bout du précipice. T'avais besoin de savoir s'il pensait vraiment toutes les immondices qu'il pouvait bien te jeter à la figure. Si comme toi il était drogué à cette autodestruction que vous aimiez tant vous infliger.

Il continuait de frapper, il avait juste envie de sortir d’ici, de partir très loin de cette personne qui était capable de le détruire rapidement. Parce que c’était ce qu’Asia pouvait lui faire, elle pouvait le détruire d’un claquement de doigts, elle était sa faiblesse. Il fuyait parce que merde, c’était la seule chose qu’il était capable de faire, il n’arrivait pas, il n’arrivait pas à lui faire face après ce qu’il venait de faire, après ce qu’il venait de dire. Il était trop fier ou pas assez pour le coup, il ne savait plus trop pourquoi il agissait comme ça mais, il avait bel et bien un but à ce moment précis, partir. On allait finir par l’entendre non ? Il tapait tellement fort qu’il fallait être sourd pour ne pas l’entendre, il fallait avoir un vrai souci parce que lui commencer à avoir mal à la main à force de frapper sur cette porte. Puis sans s’en rendre compte, il se retrouvait devant elle, encore une fois. Dire qu’il était étonné été faible face à la question qu’il entendait, est-ce qu’il devait mentir ou simplement lui dire la vérité ? Tant qu’à faire autant lui dire ce qu’il pensait, ressentait même si c’était loin d’être la chose qu’il aimait faire. « Non, j’ai besoin de te voir parce que… Merde c’était la putain de vérité cette lettre et j’ai l’impression que tu le comprends pas. Tu comptes pour moi, je regrette de ne pas mettre réveiller à tes côtés ce jour-là. Je… Je veux que tu me pardonnes sauf que j’ai besoin de ce qu’il se passe entre nous quand on est capable de se voir. » Il avait besoin de cette putain d’autodestruction, il avait besoin de lui faire face et qu’elle montre clairement que tout n’était pas gagné, qu’il obtiendrait sûrement jamais son pardon, qu’il serait toujours un connard à ses yeux. Il avait besoin qu’elle le blesse comme il avait besoin de lui répondre, de la rendre dingue. C’était malsain, c’était horrible mais, c’était ce qu’il se passait entre eux. Sa main se ferma sur sa mâchoire avant de sceller les deux bouches ensemble, un acte totalement idiot mais, qu’est-ce qu’il faisait correctement aujourd’hui ? Rien. Il ne faisait clairement pas ce qu’il fallait et ce baiser n’était que la suite logique de la destruction qu’ils s’infligeaient. Quand il entendit la porte s’ouvrir, il décolla les deux bouches pour se tourner, ne lançant clairement pas un regard à la jeune femme. Il tendit des billets au vendeur avant de disparaître, il prenait encore une fois la fuite, il s’éloignait de sa faiblesse et bien sûr, il lui donnait une raison de plus de la haïr, de le détruire à leur prochaine rencontre. C’était peut-être ça qu’il cherchait finalement, qu’elle le haïsse tout en continuant de penser à lui. C’était horrible et malsain, c’était à en perdre la tête.

Tu ne sais pas ce qui t'as pris pour jouer carte sur table, encore moins pour oser un contact physique à son encontre. Ce n'était pas grand chose mais déjà bien suffisant pour que ton corps tout entier fourmille. Tu t'accrochais fermement à lui, comme si tu souhaitais te l'accaparer, qu'il reste ici plutôt que de partir. Totalement dérisoire et fou. Pourquoi tu te contredis tant ? A cette pensée, tu serres les dents. Tu te détestes peut être encore plus que tu ne le hais lui. Et t'acceptes pas qu'il te fasse sentir comme ça. Il a déjà eu trop d'influence sur toi. Et putain il avait pas le droit de t'enfoncer encore plus. N'avait-il pas dit dans cette lettre qu'il voulait voir revenir celle que tu étais auparavant ? Des mensonges certainement car là t'avais plus l'impression qu'il voulait te faire enrager encore plus dans le seul but que tu continues de déverser ta colère sur lui. A l'instant même où tu lui as posé cette stupide question, tu le regrettes déjà. Tu ne risques pas d'apprécier la réponse et pourtant tu le soutiens du regard pour qu'il parle en toute franchise, enfin si cela était vraiment possible entre vous. Compter à ses yeux ? Tu n'y crois plus depuis tes 17 ans. Il pouvait toujours courir pour entendre les trois mots qui le libéreraient de ses regrets. T'excuser ne fait pas parti de ton vocabulaire surtout pas avec lui. Alors oui tu vas continuer à le tourmenter, pas parce qu'il le demande mais parce que toi aussi tu en as besoin. Cette adrénaline, cette douleur qui te fait vibrer, qui te consume, qui te rappelle à quel point tu es faible. Une véritable torture à laquelle tu es accro. Vos lèvres qui se percutent dans un fracas sans nom. Un feu qui s'embrasse en toi mais surtout une déclaration de guerre. Parce que putain il n'aurait jamais du user de cette arme ô combien dangereuse. Il va brûler en enfer pour avoir oser cela. Heureusement pour vous que la porte s'ouvre enfin. Pas le temps de reprendre ta respiration qu'il a déjà pris les jambes à son cou. Rien d'étonnant." Tu vas me le payer Raudenfeld. " lances tu sans savoir s'il t'a entendu ou non. Ton pouce qui glisse sur tes lèvres pour se délecter une dernière fois de ce baiser si puissant et ravageur à la fois. L'employé qui te regarde avec incompréhension." Poussez vous de mon chemin. " dis tu avant de faire claquer tes talons sur le sol de la boutique, oubliant totalement ce pourquoi tu étais venu chercher. T'as mieux à faire. Planifier ta vengeance.