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Truth or dare
Aspen & Jupiter
Aspen & Jupiter
Le bruit des voitures se mêle aux frottements de mes bras contre la matière difforme qui recouvre mes côtes. Une odeur de cannabis malmené vient triturer le bout de mes narines, me rappelle la bonne époque, celle où plus jeune je foule la suède l'esprit léger avec toutes ces idées de liberté exagérée, évasive, large et étalée. Il est loin ce temps où mon cœur réside intact à l'intérieur de ma poitrine, où Svea n'est pas, pas encore. Je réalise que ces pensées viennent me pincer, alors je laisse mes yeux rouler sur les saletés qui gisent sur le trottoir. Des chewing-gums aux teintes arc-en-ciel, des mégots éparpillés comme ces dossiers par milliers qui viennent par moment traîner au pied de mon lit. Des choses, des tas de choses qui délaissées ne deviennent que vulgaires restes écrasés à même le sol. Un schéma qui ressemble à ce que j'étais les jours qui ont suivi cette rupture. Un schéma que je ne m'autorise plus.
J'avance et laisse à la rive droite les bâtiments défiler. Je ne remarque même plus les nuances des briques et autres ressources qui structurent ces derniers, moi qui pourtant d'habitude porte un regard beaucoup plus critique sur les alentours, toujours à la recherche de ces petites touches supplémentaires qui donnent envie de s'arrêter pour dégainer l'appareil et prendre une photo. Non, rien ne vient distraire le marron de mes yeux, si ce n'est que ces quelques pigeons audacieux qui ne prennent plus le temps de fuir le chant de mes semelles. Parti en avance, arrivé en avance. Je fais face à la porte, à sa porte, celle d'Aspen. Je tape une fois, deux fois, trois fois et la pousse comme pour chercher à le surprendre. Peut-être vais-je passer pour un malpoli, qu'importe. « Je ne suis pas venu les mains vides ! » Un large sourire porté par les muscles de mes joues, je dépose un sac acheté à l'occasion contenant deux bouteilles, une de Rhum, l'autre de Tequila. Déterminé à m'amuser, des bouteilles pour l'après-vidéo ne me semble de trop. Au contraire, juste assez pour vraiment se dire la vérité sans pour autant être en train de jouer. « C'est donc ici que tu vis. » Mes pupilles vacillent d'un coin à l'autre, s'arrêtent sur le moindre détail avant de venir rencontrer celles d'Aspen. « Je suis tout excité à l'idée de tourner cette vidéo, c'est la première fois. » Je cesse de parler et l'enlace en guise de salut. Il est encore difficile pour moi de l'embrasser spontanément quand bien même l'envie est là. Je ne sais pas où j'en suis, tout ça est si rapide que j'en viens à ne plus savoir à quelle étape je me suis arrêté à ses côtés alors je me contente de ses bras. Si il y a bien quelque chose que j'apprécie dans tout ça, c'est cette sensation étrange de vivre une expérience hors du commun parce que toutes évidences, c'est bien la première fois que je me lance les yeux fermés dans une relation plus qu'amicale qui se veut apparemment sérieuse et maîtrisée. C'est agréable d'apprécier sans trop se donner, sans avoir l'impression d'en dépendre tant les conditions ne sont véritablement données.
J'avance et laisse à la rive droite les bâtiments défiler. Je ne remarque même plus les nuances des briques et autres ressources qui structurent ces derniers, moi qui pourtant d'habitude porte un regard beaucoup plus critique sur les alentours, toujours à la recherche de ces petites touches supplémentaires qui donnent envie de s'arrêter pour dégainer l'appareil et prendre une photo. Non, rien ne vient distraire le marron de mes yeux, si ce n'est que ces quelques pigeons audacieux qui ne prennent plus le temps de fuir le chant de mes semelles. Parti en avance, arrivé en avance. Je fais face à la porte, à sa porte, celle d'Aspen. Je tape une fois, deux fois, trois fois et la pousse comme pour chercher à le surprendre. Peut-être vais-je passer pour un malpoli, qu'importe. « Je ne suis pas venu les mains vides ! » Un large sourire porté par les muscles de mes joues, je dépose un sac acheté à l'occasion contenant deux bouteilles, une de Rhum, l'autre de Tequila. Déterminé à m'amuser, des bouteilles pour l'après-vidéo ne me semble de trop. Au contraire, juste assez pour vraiment se dire la vérité sans pour autant être en train de jouer. « C'est donc ici que tu vis. » Mes pupilles vacillent d'un coin à l'autre, s'arrêtent sur le moindre détail avant de venir rencontrer celles d'Aspen. « Je suis tout excité à l'idée de tourner cette vidéo, c'est la première fois. » Je cesse de parler et l'enlace en guise de salut. Il est encore difficile pour moi de l'embrasser spontanément quand bien même l'envie est là. Je ne sais pas où j'en suis, tout ça est si rapide que j'en viens à ne plus savoir à quelle étape je me suis arrêté à ses côtés alors je me contente de ses bras. Si il y a bien quelque chose que j'apprécie dans tout ça, c'est cette sensation étrange de vivre une expérience hors du commun parce que toutes évidences, c'est bien la première fois que je me lance les yeux fermés dans une relation plus qu'amicale qui se veut apparemment sérieuse et maîtrisée. C'est agréable d'apprécier sans trop se donner, sans avoir l'impression d'en dépendre tant les conditions ne sont véritablement données.
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