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ANASTASIYA
D'ONOFRIO
D'ONOFRIO
feat rachel bilson
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LOWELL HOUSE.
"Quand est venu le moment de postuler pour deux des maisons harvardiennes, mon choix sʼest rapidement porté sur celle des Lowell. Dans ma vie comme dans mes études, les arts ont agi comme une sorte de ligne directrice quʼil mʼa semblé naturel de suivre ; jʼy ai trouvé une forme dʼéquilibre appréciable qui me permit dʼautant mieux dʼappréhender une existence parfois chaotique. Lorsquʼun individu se soumet à la créativité qui vibre ou subsiste, selon les cas, en lui, il accepte de partir en quête dʼinspiration et de renouvellement, de faire face à des questions qui le déstabiliseront et de sʼépanouir malgré des remises en question angoissantes. Lʼartiste devient alors explorateur – explorateur de mythes, de légendes, de rêves, dʼautrui, de lui-même, des planètes, de lʼunivers, de lʼinfini et du néant. Où se situe tʼ-il dans ce dédale existentiel, vertigineux dʼapparence ? Qui est-il ? Voilà un questionnement commun à tous les Hommes, qui à lui seul justifie la qualité universelle que peut revêtir lʼArt puisquʼil se donne pour mission de le disséquer, le contempler, le transformer, bref, de le rendre moins effrayant. Cʼest ainsi que, tour à tour, je me suis faite danseuse, musicienne, plasticienne, entre autres façons dʼexploiter, et de maintenir en vie, la dite créativité. Mon cursus universitaire reflète assez clairement cette perception des choses : cʼest en gardant un regard ouvert sur le monde, et en y associant une forme dʼexpression forte de la connaissance que lʼon a de lʼenvironnement dans lequel on évolue quʼon parvient à quelque chose et cʼest là ma croyance la plus profonde. Jʼespérais donc côtoyer, chez les Lowell, des étudiants partageant mes idées ou du moins trouver au sein de cette confrérie un soupçon de familiarité."
ELIOT HOUSE.
"Eliot, autrement dit le népotisme avec un E majuscule ou la représentation la plus aberrante qui soit de la longévité de la lutte des classes (Marx sʼen retourne probablement dans sa tombe). Sans pour autant souscrire à lʼattitude du snobinard bien né qui regarde de haut celui qui nʼa pas eu autant de chance que lui, je ne peux pas complètement renier les origines qui sont les miennes. Jʼai passé une partie de mon enfance au profit de moyens financiers colossaux. Mon cercle familial, très restreint, vivait dans le diktat de lʼargent – mon père est une figure influente du crime ukrainien doublé dʼun anglophile qui a joint ses deux passions en dominant, de lʼombre, la région de Stockholm et les traffics illégaux qui y prennent place à la manière de Reggie et Ronnie Kray, une paire de jumeaux cockney devenus les plus célèbres gangsters londoniens des années soixante. Bien sûr, comme lʼon peut sʼen douter, cʼest un train de vie qui présentait davantage dʼinconvénients que dʼavantages, malgré notre évidente prospérité dʼalors. Ma mère est partie, emportant avec elle une partie de la fortune familiale, sans pour autant entamer une procédure de divorce, lorsque jʼavais dix ans. Je lʼai rejoins quelques années plus tard, en France, puis au Kenya. Cʼest à ce moment-là que jʼai pris son nom de jeune fille, une volonté de sa part afin de me préserver de toute affiliation à "la famille". Lorsque nous nous sommes installées aux États-Unis, personne ne savait qui nous étions, mais avoir de lʼargent suffit à ouvrir bon nombre de portes et celles des universités ne deviennent alors quʼune formalité. Jʼai conscience quʼune maison comme celle des Eliot pourrait servir mes ambitions, et que ma mère, bien que complètement détachée de son mégalomane dʼancien mari, et des dépenses hors normes auxquelles il lʼavait accoutumée, a toujours eu un certain goût pour le prestige ; elle nʼa jamais caché sa volonté de me voir intégrer cette clique tout ce quʼil y a de plus sélect, et qui exprimerait sans doute un intérêt non dissimulé pour notre situation dont le mystère nʼa de cesse de faire parler les gens."
"Quand est venu le moment de postuler pour deux des maisons harvardiennes, mon choix sʼest rapidement porté sur celle des Lowell. Dans ma vie comme dans mes études, les arts ont agi comme une sorte de ligne directrice quʼil mʼa semblé naturel de suivre ; jʼy ai trouvé une forme dʼéquilibre appréciable qui me permit dʼautant mieux dʼappréhender une existence parfois chaotique. Lorsquʼun individu se soumet à la créativité qui vibre ou subsiste, selon les cas, en lui, il accepte de partir en quête dʼinspiration et de renouvellement, de faire face à des questions qui le déstabiliseront et de sʼépanouir malgré des remises en question angoissantes. Lʼartiste devient alors explorateur – explorateur de mythes, de légendes, de rêves, dʼautrui, de lui-même, des planètes, de lʼunivers, de lʼinfini et du néant. Où se situe tʼ-il dans ce dédale existentiel, vertigineux dʼapparence ? Qui est-il ? Voilà un questionnement commun à tous les Hommes, qui à lui seul justifie la qualité universelle que peut revêtir lʼArt puisquʼil se donne pour mission de le disséquer, le contempler, le transformer, bref, de le rendre moins effrayant. Cʼest ainsi que, tour à tour, je me suis faite danseuse, musicienne, plasticienne, entre autres façons dʼexploiter, et de maintenir en vie, la dite créativité. Mon cursus universitaire reflète assez clairement cette perception des choses : cʼest en gardant un regard ouvert sur le monde, et en y associant une forme dʼexpression forte de la connaissance que lʼon a de lʼenvironnement dans lequel on évolue quʼon parvient à quelque chose et cʼest là ma croyance la plus profonde. Jʼespérais donc côtoyer, chez les Lowell, des étudiants partageant mes idées ou du moins trouver au sein de cette confrérie un soupçon de familiarité."
ELIOT HOUSE.
"Eliot, autrement dit le népotisme avec un E majuscule ou la représentation la plus aberrante qui soit de la longévité de la lutte des classes (Marx sʼen retourne probablement dans sa tombe). Sans pour autant souscrire à lʼattitude du snobinard bien né qui regarde de haut celui qui nʼa pas eu autant de chance que lui, je ne peux pas complètement renier les origines qui sont les miennes. Jʼai passé une partie de mon enfance au profit de moyens financiers colossaux. Mon cercle familial, très restreint, vivait dans le diktat de lʼargent – mon père est une figure influente du crime ukrainien doublé dʼun anglophile qui a joint ses deux passions en dominant, de lʼombre, la région de Stockholm et les traffics illégaux qui y prennent place à la manière de Reggie et Ronnie Kray, une paire de jumeaux cockney devenus les plus célèbres gangsters londoniens des années soixante. Bien sûr, comme lʼon peut sʼen douter, cʼest un train de vie qui présentait davantage dʼinconvénients que dʼavantages, malgré notre évidente prospérité dʼalors. Ma mère est partie, emportant avec elle une partie de la fortune familiale, sans pour autant entamer une procédure de divorce, lorsque jʼavais dix ans. Je lʼai rejoins quelques années plus tard, en France, puis au Kenya. Cʼest à ce moment-là que jʼai pris son nom de jeune fille, une volonté de sa part afin de me préserver de toute affiliation à "la famille". Lorsque nous nous sommes installées aux États-Unis, personne ne savait qui nous étions, mais avoir de lʼargent suffit à ouvrir bon nombre de portes et celles des universités ne deviennent alors quʼune formalité. Jʼai conscience quʼune maison comme celle des Eliot pourrait servir mes ambitions, et que ma mère, bien que complètement détachée de son mégalomane dʼancien mari, et des dépenses hors normes auxquelles il lʼavait accoutumée, a toujours eu un certain goût pour le prestige ; elle nʼa jamais caché sa volonté de me voir intégrer cette clique tout ce quʼil y a de plus sélect, et qui exprimerait sans doute un intérêt non dissimulé pour notre situation dont le mystère nʼa de cesse de faire parler les gens."
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
"Je n'avais pas encore intégré l'université au moment où les agressions sexuelles ont eu lieu, mais, bien sûr, j'en ai entendu parler. Il y a une chose que vous devriez savoir à mon sujet : je suis une féministe invétérée, et je me battrai toujours pour la cause des femmes autour du monde. La culture du viol me débecquette au plus haut point, et j'avoue que cette série d'incidents m'a fait reconsidérer ma candidature à Harvard. Puis, j'ai réalisé que, où que je puisse aller, le risque serait toujours le même. Ce n'est pas l'université qui a un problème, c'est le monde dans lequel on vit. Les victimes ont tout mon soutien. En ce qui concerne la prise d'otages, évidemment, j'étais épouvantée en lisant la nouvelle dans le journal ; cela dit, ce n'était pas simplement par compassion envers tous ces individus, qui m'étaient alors inconnus, et qui peuplaient le campus à ce moment donné, mais plutôt par inquiétude pour un homme que j'ai aimé par le passé, et dont le visage et le nom hantent mon présent. Lukà était déjà étudiant à l'époque et j'ai vraiment craint pour sa vie. Heureusement, il ne m'a pas fallu longtemps pour apprendre qu'il était sain et sauf."
"Je n'avais pas encore intégré l'université au moment où les agressions sexuelles ont eu lieu, mais, bien sûr, j'en ai entendu parler. Il y a une chose que vous devriez savoir à mon sujet : je suis une féministe invétérée, et je me battrai toujours pour la cause des femmes autour du monde. La culture du viol me débecquette au plus haut point, et j'avoue que cette série d'incidents m'a fait reconsidérer ma candidature à Harvard. Puis, j'ai réalisé que, où que je puisse aller, le risque serait toujours le même. Ce n'est pas l'université qui a un problème, c'est le monde dans lequel on vit. Les victimes ont tout mon soutien. En ce qui concerne la prise d'otages, évidemment, j'étais épouvantée en lisant la nouvelle dans le journal ; cela dit, ce n'était pas simplement par compassion envers tous ces individus, qui m'étaient alors inconnus, et qui peuplaient le campus à ce moment donné, mais plutôt par inquiétude pour un homme que j'ai aimé par le passé, et dont le visage et le nom hantent mon présent. Lukà était déjà étudiant à l'époque et j'ai vraiment craint pour sa vie. Heureusement, il ne m'a pas fallu longtemps pour apprendre qu'il était sain et sauf."
APRÈS LE TREMBLEMENT DE TERRE AU CHILI.
Spring Break 2016, voyage au Chili.
"J'étais partie en vadrouille dans la région des lacs. Le soleil était haut dans le ciel, et l'endroit était paisible ; j'étais comme qui dirait bercée par le son des feuilles s'agitant doucement dans le vent. Tandis que j'avançais, je guettais le chant des oiseaux, les bruits minuscules des insectes dans les fougères. Je me sentais bien, mais il faut dire que j'évoluais en territoire familier, puisque j'avais déjà visité le Chili à de nombreuses reprises, ce dernier étant limitrophe à mon Argentine natale. Très vite, je me suis retrouvée les pieds dans l'eau, à l’orée d'une clairière. Les chutes de Petrohue étaient tout simplement grandioses. J'étais entourée de quelques autres étudiants ; nous étions venus en groupe. Nous ne nous doutions alors de rien, car le moment, en soi, était parfait ; trop parfait, peut-être. Il fallait que quelque chose vienne bouleverser tout ça. Quand les premières secousses sont arrivées, nous avons hurlé en cœur. Le choc fut immense. Les risques d'éboulement étaient imminents et nous étions cernés par la végétation. C'est grâce à notre guide que nous avons pu rejoindre le village voisin, en empruntant un chemin dégagé. Arrivés à destination, nous nous sommes jetés dans les bras les uns des autres. Plus de peur que de mal, comme on dit, néanmoins tout le monde n'a pas eu autant de chance que nous. Le tremblement de terre a fait quelques morts et de nombreux blessés. Il est affligeant de constater que c'est toujours à la suite d'une tragédie que l'on réalise à quel point on est heureux."
Spring Break 2016, voyage au Chili.
"J'étais partie en vadrouille dans la région des lacs. Le soleil était haut dans le ciel, et l'endroit était paisible ; j'étais comme qui dirait bercée par le son des feuilles s'agitant doucement dans le vent. Tandis que j'avançais, je guettais le chant des oiseaux, les bruits minuscules des insectes dans les fougères. Je me sentais bien, mais il faut dire que j'évoluais en territoire familier, puisque j'avais déjà visité le Chili à de nombreuses reprises, ce dernier étant limitrophe à mon Argentine natale. Très vite, je me suis retrouvée les pieds dans l'eau, à l’orée d'une clairière. Les chutes de Petrohue étaient tout simplement grandioses. J'étais entourée de quelques autres étudiants ; nous étions venus en groupe. Nous ne nous doutions alors de rien, car le moment, en soi, était parfait ; trop parfait, peut-être. Il fallait que quelque chose vienne bouleverser tout ça. Quand les premières secousses sont arrivées, nous avons hurlé en cœur. Le choc fut immense. Les risques d'éboulement étaient imminents et nous étions cernés par la végétation. C'est grâce à notre guide que nous avons pu rejoindre le village voisin, en empruntant un chemin dégagé. Arrivés à destination, nous nous sommes jetés dans les bras les uns des autres. Plus de peur que de mal, comme on dit, néanmoins tout le monde n'a pas eu autant de chance que nous. Le tremblement de terre a fait quelques morts et de nombreux blessés. Il est affligeant de constater que c'est toujours à la suite d'une tragédie que l'on réalise à quel point on est heureux."
TON ADMISSION A HARVARD.
"Une fois que j'eu terminé le lycée, je quittai les les États-Unis et je partis en voyage. D'abord avec ma mère, pour l'aider dans ses recherches, puis indépendamment. J'ai vu le monde, j'ai œuvré dans le domaine caritatif, et j'ai eu une bonne poignée de petits boulots afin d'accumuler un pécule suffisant pour ensuite pouvoir étudier. Je voulais pouvoir prouver, à moi-même comme au reste du monde, que je pouvais me débrouiller toute seule ; je ne pouvais néanmoins pas me défaire de mon statut familial et de la sécurité qu'il représentait pour moi. Trois ans plus tard, je suis partie commencer mes études à Manchester, où j'ai obtenu mon Bachelor avec d'excellentes notes. J'ai ensuite fait ma demande d'admission à Harvard. J'avais voulu intégrer l'université quelques années auparavant, lorsque moi et Lukà étions un couple, mais, faute de place, je n'avais pas été acceptée. Cette fois-ci, j'avais un dossier beaucoup plus compétitif, l'entretien s'était extrêmement bien passé, et j'avais fait mes preuves. Je ne tardai pas à recevoir la lettre qui m'annonça la bonne nouvelle."
"Une fois que j'eu terminé le lycée, je quittai les les États-Unis et je partis en voyage. D'abord avec ma mère, pour l'aider dans ses recherches, puis indépendamment. J'ai vu le monde, j'ai œuvré dans le domaine caritatif, et j'ai eu une bonne poignée de petits boulots afin d'accumuler un pécule suffisant pour ensuite pouvoir étudier. Je voulais pouvoir prouver, à moi-même comme au reste du monde, que je pouvais me débrouiller toute seule ; je ne pouvais néanmoins pas me défaire de mon statut familial et de la sécurité qu'il représentait pour moi. Trois ans plus tard, je suis partie commencer mes études à Manchester, où j'ai obtenu mon Bachelor avec d'excellentes notes. J'ai ensuite fait ma demande d'admission à Harvard. J'avais voulu intégrer l'université quelques années auparavant, lorsque moi et Lukà étions un couple, mais, faute de place, je n'avais pas été acceptée. Cette fois-ci, j'avais un dossier beaucoup plus compétitif, l'entretien s'était extrêmement bien passé, et j'avais fait mes preuves. Je ne tardai pas à recevoir la lettre qui m'annonça la bonne nouvelle."
Bonjour tout le monde ! Sur Internet on m'appelle / et j'ai 21 ans . Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Bazzart . Il m'a tapé dans l’œil de par son activité, sa longévité et la liberté allouée par le contexte alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Rachel Bilson comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Dodixe @ Bazzart . Je fais au moins 500 mots, mais je m'adapte à mon partenaire et mon personnage est un scénario crée par Lukà Petrov
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainée par S. Holly Connor (voir la liste des parrains)
Je recense mon avatar ▲
si scénario:
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainée par S. Holly Connor (voir la liste des parrains)
Je recense mon avatar ▲
si scénario:
- Code:
[size=10][url=http://www.i-love-harvard.com/u7272]►[/url] [url=http://www.i-love-harvard.com/t72863-f-ex-love-complique-premier-amour]►[/url] <span class="pris">RACHEL BILSON</span> ♦ “ Anastasiya D'Onofrio ”[/size]
This is your story
tell us everything
(I) BEGINNING TO SEE THE LIGHT
(2015)
Le train va trop vite. (2015)
Cette idée absurde me vint tandis que je me dirigeais à 320 kilomètres heure vers un futur radieux, radieux du moins en comparaison de la grisaille que j'avais connu ces dernières années.
Ça va trop vite, répétai-je, et les mots s'écrasèrent dans le vacarme de ma pensée. Une pensée assourdissante, comme d'habitude, mais que je sentais m'échapper peu à peu comme si je me perdais dans ce voyage. Ou comme si le voyage me berçait. C'était sans doute ça. Les soubresauts du wagon tels l'étreinte de la morphine – Sœur Morphine qui vient visiter les malades, qui vient les faire frémir, de désir, à en mourir et c'est de pire en pire tandis qu'elle se tire dans un grand éclat de rire
à en glacer le sang qui coule dans les veines qu'elle vient de souiller.
Pourtant, ce jour-là, je n'étais la patiente de personne, pas même celle des bon samaritains qui viennent recueillir les petites âmes égarées qui tracent leur chemin sur le bord des routes, qui marchent contre le vent, en claquant des dents, en soupirant, en espérant... Et il y avait toujours eu un bon samaritain pour moi sur mon chemin entre terre et Enfer. En dépit de toutes mes déclarations de liberté indépendantistes, de la dureté émotionnelle que j'invoquais sans cesse, il y avait toujours quelqu'un pour me tendre la main et me remettre sur pieds, et trop c'était trop maintenant j'en avais assez. Ça faisait bien longtemps que je revendiquais pouvoir me débrouiller seule, un peu trop longtemps peut-être, et j'en avais assez des naufrages, j'avais trop bu la tasse, je m'étais trop perdue dans la masse, j'avais trop traîné ma carcasse et je voulais voir la mer autrement, vivre les gens autrement, me connaître autrement. C'était le moment.
Mais pourquoi donc m'évertuai-je à penser que le train allait trop vite ? J'aspirais pourtant à trouver un peu de calme, à mettre de l'ordre dans ma vie alors pourquoi avais-je peur tandis que je laissais le pire derrière moi ? N'étais-je donc pas prête à être heureuse, sans condition aucune, heureuse, point finale, point d'interrogation ? Point d'exclamation, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Telle était la question.
Être heureux, pourtant, ce n'est pas si facile. Être heureux, c'est faire des sacrifices, parfois même s'oublier un peu, surtout quand, comme moi, vous êtes un peu névrosée, un peu délaissée, un peu déchirée, un peu désillusionnée. Être heureux, pourtant, ça ne peut pas être si difficile. Être heureux, c'est accepter de mettre un pied devant l'autre, parfois même de s'affirmer enfin, surtout quand, comme moi, vous êtes un peu sauvage, un peu la tête dans les nuages, un peu désireuse de voyages, un peu adepte de sabotages, un peu encombrée par son bagage.
Harvard se rapprochait à 320 kilomètres heure, et le train n'allait sans doute pas si vite que ça.
Et maintenant... On rembobine.
(II) BE PROUD OF YOUR KIDS
(2001)
Mon père n'était jamais là, et même les rares fois où il rentrait, il préférait se consacrer à Vitaly, mon frère aîné. Vitaly et moi n'avions qu'un an d'écart, et nous étions alors similaires en tout point : mêmes traits, mêmes manies, même attitude... La seule chose qui semblait nous différencier, c'était notre sexe. Je vous entends déjà me dire que ça ne fait aucune différence - soit, ça devrait effectivement ne rien changer, surtout pour un parent, mais il semblerait que ce fait biologique revêtait une certaine importance aux yeux du patriarche. Avec le recul, je vois à quel point il était biaisé, et je distingue nettement ses penchants sexistes latents. Enfin, il y a bien une raison pour qu'il ait accepté de me rendre à ma mère, mais qu'il ait voulu garder mon frère pour lui. Ce qui me fait le plus mal, c'est de penser à tout le temps que j'ai perdu à essayer de l'impressionner, de rentrer dans ses bonnes grâces ; j'ai fait des pieds et des mains pour être la meilleure, mais rien ne paraissait fonctionner. Ce qui me fait le plus mal, c'est de penser à tout le temps que j'ai perdu à essayer de l'impressionner, alors que Papa n'était en fait qu'un pourri, sans une once de dignité.(2001)
Ma mère n'était jamais là non plus, mais c'était différent. Maman travaillait, elle, pour de vrai ; elle ne s'adonnait pas à des activités criminelles qui mettaient en péril toute la famille, elle ne faisait pas ami-ami avec la mafia locale dans le simple but de s'élever au-dessus des siens, de satisfaire son ego. Maman n'oubliait pas sa progéniture, même quand elle était loin.
Un jour, ils furent là, tous les deux, ensemble, ce qui était devenu de plus en plus rare. Je revis cette scène comme si c'était hier ; c'est l'instant où tout bascula.
Cette nuit-là, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. J'avais été frappée par une crise d'anxiété, comme cela m'arrivait souvent à l'époque. Je descendis les escaliers sur la pointe des pieds ; ils grinçaient un peu, mais rien de dramatique. Notre grande maison de la banlieue de Kiev était plongée dans l'obscurité la plus totale, à l'exception de la cuisine. Je pouvais apercevoir la lumière se faufiler à travers l’entrebâillement de la porte. Je m'approchai à petits pas, et je ne tardai pas à discerner l'ombre de ma mère, penchée au-dessus de la table. Elle murmurait au téléphone.
"... Des proportions inimaginables... Je croyais qu'il était businessman... Oui... La mafia... Tout cet argent... Volé... On en avait besoin, et on en a profité, mais il faut que ça s'arrête... Le danger est réel... Je dois éloigner les enfants..."
Ses paroles me heurtèrent de plein fouet. J'avais beau n'être qu'une enfant, je compris vite la gravité de la situation. Toutes ces années durant, j'avais gardé les yeux fermés, j'avais joué le jeu de la naïveté ; il y avait eu des signes avant-coureurs pourtant, et mes crises d'anxiété, comme celle que j'avais dû surmonter quelques instants auparavant, étaient une façon insidieuse de me le rappeler.
Avant même que j'eus pu me remettre de mes émotions, mon père déboula dans le couloir et me poussa hors du passage sans même m'adresser un regard ou un mot.
"Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?" S'exclama t'-il en faisant face à ma mère. "Raccroche ! Raccroche tout de suite !"
S'ensuivit une dispute d'une violence inouïe. Des éclats de voix, des bruits de plats cassés retentirent dans la pièce, et personne ne se souciait ni de ma présence ni de celle de mon frère à l'étage. J'avais l'impression d'être devant un film, rien ne semblait réel ; j'étais déconnectée des événements se déroulant sous mes yeux ébahis. Après presque une heure, ma mère sortit en trombe, et elle se dirigea vers la chambre conjugale. Je la suivis, et je pus voir que des larmes coulaient le long de ses joues.
"Maman..."
Elle me prit la main et la serra très fort.
"Je dois partir maintenant, ma chérie, mais je reviendrai... Je reviendrai vous chercher, toi et ton frère."
Je marchai derrière elle jusque sur le pas de la porte. Elle m'embrassa et me prit dans ses bras. Quand je me retournai, je vis mon père derrière moi. Il avait le regard noir.
(III) INTO THE WILDERNESS
(2003)
J'étais assise devant notre case, et je regardais la savane se dessiner loin, jusqu'à la ligne de l'horizon. Je n'étais au Kenya que depuis deux mois, après avoir rejoint Maman en France. Elle avait enfin obtenu ma garde, mais mon frère avait dû rester avec Papa. Nous avions de l'argent, mais comme la majeure partie de celui-ci avait été obtenue de façon illégale, un arrangement à l'amiable avait été la seule solution envisageable. J'étais triste d'être séparée de Vitaly, mais en présence de ma mère, Valentina, je revivais. Tout était plus exaltant avec elle, et je laissai la monotonie de mon quotidien en Ukraine derrière moi.(2003)
Elle avait été appelée ici pour étudier le peuple des El Molo, proche de l'extinction, et au nombre donc très limité. Nous vivions près d'eux, et nous les interrogions chaque jour, observant leurs coutumes, leurs rites, les choses qui faisaient leur particularité. Valentina m'avait offert un carnet pour prendre des notes, et je me pris vite au jeu. Je dessinais aussi beaucoup, et prenais encore plus de photos. C'est lors de ces années formatives que mon potentiel créatif s'est développé. Lors de nos sorties, j'emportais mon appareil, et je mitraillais les gens, ainsi que la faune locale. J'appris à travers ce voyage, et ceux qui le suivirent, à quel point l'univers est riche de possibilités. J'entrepris d'écrire une lettre à mon frère pour lui conter mon expérience.
"Шановний Віталію,
Ici, dans le district de Marsabit, je suis complètement dépaysée. L'air n'est pas froid, mais plutôt comparable à une déflagration. On se croirait dans le ventre d'un dragon tant il fait chaud. Les El Molo sont un peuple fascinant ; ils vivent principalement de pêche et ils ont toutes sortes de rituels théâtralisés. Ils se nourrissent aussi de viande de crocodile - tu te rends compte ? Je me suis prise de passion pour la photographie alors je joins à cette lettre quelques uns de mes clichés polaroid pour que tu vois par toi-même. Tout est plus beau lorsque l'on est en voyage ; j'aspire à faire le tour du monde, je veux pouvoir admirer chaque pays, apprécier chaque culture. Il y a tant de beauté dans cette vie.
Tu me manques beaucoup. Aussi, j'ai peur pour toi. Je sais que Papa n'est pas violent, et qu'il veut tenir ses activités le plus éloignées possible de sa vie de famille, mais quand même... Il a vraiment franchi la limite du raisonnable, à ce que j'ai cru comprendre. Prends bien soin de toi, s'il te plaît, j'espère que nous pourrons nous revoir bientôt.
Avec tout mon amour,
Ta petite peste de sœur adorée, Анастасія."
Je m'allongeai dans les hautes herbes, et je contemplai les mots que j'avais écrit. Dans la pénombre des baobabs, je contemplai mon ancienne vie. Dans la lumière du soleil, je contemplai les aventures à venir.
(IV) CRASHIN' FROM PASSION
(2011)
Moscou était particulièrement belle en été. Le vert des feuilles se mariait délicieusement bien avec les couleurs des cathédrales et autres bâtisses de style orthodoxe. J'adorais cette ville, et j'étais ravie de m'y retrouver ; j'étais toutefois ici pour un but bien précis, celui de renouer avec mes origines. La quasi-totalité de la famille de mon père, Artem, vivait au sein de la capitale. En effet, nous avions des origines russes. Malgré un passif compliqué, je souhaitais me rapprocher de ma famille paternelle. De cette façon, j'espérais sans doute un peu mieux comprendre Artem, qui, pour ce que j'en savais, trempait toujours dans des affaires sordides.(2011)
C'était le jour de mon anniversaire, je m'en rappellerai toujours. Je venais de rentrer d'une manifestation LGBTQ, et mes camarades et moi avions dû prendre la poudre d'escampette pour échapper à la police. La foule s'était dispersée d'un coup, mais nous étions fiers de nous malgré tout. Il fallait clamer haut et fort le droit aux minorités à être reconnues. Après le lycée, j'avais pris confiance en moi et je m'étais beaucoup affirmée ; on disait même de moi que j'avais un sacré caractère, "toujours prête à l'ouvrir celle-là !" pour citer un vieil ami.
Nous riions tous et nous échangeâmes quelques tapes dans le dos tandis que nous nous dirigions vers mon appartement, où j'avais organisé une petite fête pour célébrer mes vingt ans. Ce n'était pas grand chose, je préférais une ambiance intimiste, quelque chose en petit comité. Alors que nous pénétrions à l'intérieur du hall de l'immeuble, Marcus jeta un œil à son portable avant de me demander : "Ça te dérange si j'invite un pote ?"
Je me retournai, surprise. "Euh... Non, je pense que ça devrait le faire," bafouillai-je, peu sûre de moi. Je n'étais pas certaine de vouloir d'un inconnu chez moi... Et puis pourquoi pas, pensai-je. Nom de Dieu, qu'est-ce que j'ai bien fait d'accepter !
Lukà arriva moins d'une heure plus tard. Il exsudait le charisme. Je ne crois pas au coup de foudre, et pourtant, dès que nos regards se sont croisés, une attirance est née, des liens ont commencé à se tisser. Nous nous sommes salués, nous avons échangé des politesses, et nous nous sommes tournés autour tout le reste de la soirée. Finalement, il fut le dernier à partir. La conversation était vaste ; nous parlions de tout, et de rien. Nous refaisions le monde à notre manière. À ce moment précis, je ne savais pas encore ce qui m'attendait, et jamais je n'aurais cru trouvé l'amour de façon aussi inattendue, aussi soudaine.
Nous commençâmes à nous fréquenter, et très vite nous devînmes inséparables.
"À quoi tu penses ?" Me demanda t'-il un jour alors que nous étions assis à la terrasse d'un café.
"À toi," lui répondis-je sans hésiter une seconde. Il se pencha en avant, et ses lèvres rencontrèrent les miennes. Il effleura lascivement ma cuisse sous la table, et je me sentis frémir. Jamais un homme ne m'avait fait ressentir cela par le biais d'un simple baiser. En fait, le dit baiser n'avait rien de simple : il était intense, il était fougueux, il était parfait.
Le lendemain, je me réveillai dans ses bras. Je les sentais m'entourer, bien que je le distinguai à peine dans la pénombre de la chambre. Très vite, ses mains se firent baladeuses, et je le sentis étreindre mon corps, caresser mes courbes, embrasser mon cou, tout ça avec une langueur affriolante. Nos ombres se mirent à danser sur les murs. Je jetai ma tête en arrière en gémissant ; jamais je n'avais été aussi bien. C'était le nirvana, je vous jure. Après l'amour, j'aimais me glisser contre lui, et poser ma tête sur son torse tandis qu'il jouait avec mes cheveux.
"Et maintenant, à quoi tu penses, Ana ?" M'interrogea t'-il à nouveau, en référence à ce qui s'était passé la veille.
"Toujours à toi," susurrai-je avec un sourire taquin. Il rit avant d'embrasser mon front. Sans vouloir tomber dans le cliché, j'avais l'impression que cette petite chambre s'était transformée en mon paradis terrestre.
Les rues de Moscou nous appartenaient. Nous les arpentions de long en large, virevoltant de musées en théâtres, en passant par les monuments, les places, les cafés, et bien sûr, nos logements respectifs. Un rien nous amusait, il faut dire que nous n'avions pas besoin de grand chose pour être heureux : juste de l'un et de l'autre. C'est à cette époque-là que je rencontrai la famille de Lukà, avec qui je m'entendis très bien. Je lui présentai également ma mère, qui l'adora aussitôt. Bref, c'était du sérieux, mais ça ne nous faisait pas peur puisque nous étions éperdument amoureux l'un de l'autre. Il n'y avait pas besoin eu besoin de grandes discussions, de beaux discours, ou même de faire des compromis. Tout nous venait naturellement. Nous passions de nombreuses heures à parler, et le double à nous aimer ; les plaisirs de la chair, partagés ensemble, était jouissifs, littéralement. Lukà exerçait une emprise sur moi dont je n'aurais pu imaginer me défaire. La beauté de notre histoire m'aurait presque fait défaillir. C'était perturbant, d'un coup ressentir toutes ces choses, en un sens du moins, mais la passion était dévorante, et lui s'abandonnait aussi complètement à moi. Nous étions sur la même longueur d'ondes, et nous ne pouvions pas envisager que quoi que ce soit puisse se mettre entre nous.
Et pourtant...
(V) LOVE WILL TEAR US APART
(2013)
"Tu vas tellement me manquer."(2013)
Lukà était sur le départ.
Nous étions à Manchester, où je faisais alors mes études. Nous avons eu beau postuler dans de nombreuses universités, aucune n'a pu nous prendre tous les deux. Nos chemins ont donc dû se séparer, tandis que lui partait pour les États-Unis, et moi pour le Nord de l'Angleterre. À notre arrivée, nous avions été très pris, mais il ne se passait pas un jour sans que nous ayons une conversation téléphonique, qui pouvait parfois durer plusieurs heures. J'avais beau être très indépendante, et captivée par mes études, il me manquait. Quelques mois plus tard, nous arrangeâmes pour que Lukà puisse venir me voir. Nous aurions deux semaines, deux semaines rien qu'à nous. Nos retrouvailles furent mouvementées, pour ainsi dire ; elle ravivèrent en moi des sentiments exacerbés d'une grande ardeur. Le temps était vicieux, et il nous prit de court. Les heures passées en sa présence, au lit, en ville, ensemble, s'égrenaient bien trop vite.
À l'aéroport, je triturais nerveusement les boutons de sa chemise, le regard dans le vide. Je ne voulais pas le laisser s'en aller.
"Je n'ai pas envie que tu partes," soupirai-je, fatiguée de la situation dans laquelle nous nous trouvions.
"Moi non plus," lâcha Lukà en prenant mon visage entre ses mains, "mais il le faut, tu le sais."
"Oui, oui, bien sûr..."
Je faisais la moue. Lukà embrassa mon front, et je me blottis contre lui. Si j'avais su que nous nous apprêtions à prendre une pause, j'aurais savouré cet instant davantage.
***
"Et maintenant, veuillez accueillir... Miss Syréna Vovk !"
Ça, c'était le nom que j'avais adopté en tant que danseuse burlesque. Il était temps pour moi d'entrer en scène. Je m'apprêtai à me donner en spectacle dans l'un des cabarets les plus huppés de Londres. Je fus saluée par une trombe d'applaudissements ; j'étais coiffée et maquillée comme une pin-up des années cinquante, et j'avais revêtu l'une de mes plus belles parures. Je commençai mon numéro de charme, balançant mes hanches de façon sensuelle, tandis que je m'effeuillais avec grâce. Je ne finissais jamais mes numéros complètement nue, plutôt en sous-vêtements, mais le public en redemandait malgré tout.
Une chaise trônait là, et je m'y installai à califourchon. Je regardai par-dessus mon épaule alors que je me débarrassai de mes talons hauts, et entrepris ensuite de faire tomber mes bas, levant mes jambes l'une après l'autre. La musique donnait la cadence tandis que je me délestai des artifices qui ornaient mon corps l'un après l'autre. Mon apparat, quant à lui, était intact. Je me levai et j'aperçus les hommes dévorer du regard mes formes voluptueuses. Au moment de faire tomber le haut, les sifflements redoublèrent d'intensité. J'avais le sourire aux lèvres, mais toutes sortes de pensées tournoyaient dans ma tête : je me souvenais de la soirée où j'avais testé ce numéro sur Lukà, et il lui avait évidemment beaucoup plu. Je fustigeai les images qui se formaient dans mon esprit, et essayai de me concentrer sur l'instant présent, mon moment orgiaque.
Après quelques minutes, je tirai ma révérence sous la clameur de l'auditoire. C'était un franc succès.
Je rejoignis les loges, quelque peu bouleversée par les souvenirs qui s'étaient ainsi rappelés à moi.
"Qu'est-ce qui ne va pas ? T'es toute pâle. T'as été super pourtant." La voix de mon ami Andrea retentit dans la pièce. C'est grâce à lui que j'avais pu faire le trajet Manchester-Londres.
"Non, t'inquiète, ça va..." Maugréai-je, soudain de mauvaise humeur. J'avais une vilaine tendance à me renfermer sur moi dès que quelque chose me contrariait.
Je m'assis face au miroir et fixai mon reflet. J'allais commencer à me démaquiller quand j'eus soudain une idée. Pourquoi ne contactai-je tout simplement pas Lukà ? Je savais pertinemment que je me sentirais soulagée si je le faisais.
- Code:
Hey ! Tout va bien pour toi ?
Envoyé. Je reposai mon portable et je pris une grande inspiration. Voilà, ça allait déjà mieux. Quand vous êtes harcelé par des pensées obsédantes, le meilleur moyen d'y mettre un terme, c'est de les confronter.
"Bon, allez, Andy, je me débarbouille, je me rhabille, puis on y va ! Demain j'ai répèt' dans l'après-midi, et le soir, première représentation de la pièce sur laquelle je bosse depuis des mois."
J'eus à peine terminé ma phrase que le bruit d'alerte d'un nouveau message reçu se fit entendre. Je me saisis à nouveau de mon téléphone et regardai l'écran : la réponse de mon beau Russe ne s'était pas fait attendre.
- Code:
Je dois passer à Manchester pour le travail avec un ami. Tu penses que je pourrais venir te voir quelques jours ?
J'étais électrisée à l'idée de le revoir. Bien sûr, j'étais à mille lieux de me douter que ces retrouvailles seraient nos dernières ; que je ne l'entendrai plus me dire "je t'aime" après ça.
(Invité)