Le jeu du chat et de la souris, un classique qui marche.
Je n’avais jamais été des étudiants qui fantasmaient à l’idée de se faire un jour leur professeur, non et pourtant aujourd’hui j’étais visiblement à deux doigts de monter sur cette table, de baisser mon pantalon et d’attendre qu’il fasse le nécessaire pour me faire atteindre le septième ciel. Je ne le quittais pas du regard me mordillant la lèvre alors que ma main caressait le bois de cette table robuste, peut-être que s’il y avait eu du monde cette sensualité présente dans la situation, le lieu public qui se prêtait aux fantasmes du plus commun des mortels… Peut-être qu’au final la situation aurait été moins excitante mais ce n’était pas le cas alors je devais me contenir, ne pas trop sombrer dans son regard hypnotisant. « Plutôt bien, je pense. » J’avais une confirmation on ne peut plus compréhensible de ce qu’il désirait, me mettre dans son lit ou alors me mettre dans tous mes états pour que je fasse le premier pas et qu’il puisse me mettre un gros vent. Ma seconde main restée sur mon jean venait rejoindre la seconde alors que je lui adressais un regard involontairement coquin comme seule et unique réponse.
« Je vois. Nous avons donc un point commun, j'ai fais partie de cette maison durant mes études à Harvard, j'ai même été président de la maison lors de ma dernière année. C'est dommage qu'on ne se soit jamais croisé, mais c'était il y a longtemps, tu n'étais pas encore à Harvard. » Je souriais, ce beau mâle avait donc été président des Winthrop ? Il avait le physique et le caractère en même temps, son petit sourire de tombeur aurait pu me faire mouiller mon boxer même si je n’étais pas une fille tellement j’avais chaud. « Non et puis… Avant que j’arrive à Harvard je passais la moitié de mon année en Algérie, le pays d’origine de mes parents. » Jusqu’à ma dernière année de lycée j’étais en effet habitué à faire la moitié de mon année dans un lycée américain et la seconde partie dans un lycée algérien, ça me permettait de suivre deux manières d’enseigner différentes et c’est comme ça que j’étais devenu si bon en cours. « Comme tu dois t'en douter, j'ai tout de même trente deux ans, et donc, professeur à Harvard. J'ai hésité à me proposer en tant que responsable de la maison. Je suis célibataire aussi, mais aussi … homosexuel. » Je souriais passant ma langue sur mes lèvres sans le quitter des yeux, je le voulais en moi mais comment y résister ? Je n’étais pas quelqu’un qui allait à l’encontre de ses envies et pourtant… Je le devais, il était mon professeur. « Je ne me caches pas, même si je n'ai jamais présenter qui que ce soit à ma mère. Oui, j'ai une mère qui n'a jamais réussi à couper le cordon, heureusement, moi si. » Je riais répondant du tac au tac. « Admettre ton homosexualité est toute en ton honneur, et nous sommes deux, si ma mère n’habitait pas à Las Vegas je l’aurais en permanence sur le dos tellement elle m’a couvé. » Il se levait et venait s’asseoir juste à côté de moi, je sentais mon corps pris d’une envie folle de lui sauter dessus, je me pinçais presque pour retenir mes pulsions l’observant. « Je trouve aussi que tu es bien trop loin à mon goût. C'est mieux pour regarder quelqu'un dans les yeux à cette distance... » Je souriais amusé alors que ma main glissait de la table jusque sur son siège de chaise. « J’aime le contact visuel, ça fait énormément dans les discussions, c’est moins implicite que des paroles, on sait tout de suite ce que veut l’autre en l’observant. » Je le regardais intensément alors qu’il toussotait. « Soliman... je tenais à te féliciter pour ton post, c'est quand même quelques responsabilités à prendre. Tu dois être un bon élément pour avoir été élu. Tu dois avoir pleins de demoiselles à tes pieds, non ? » Je souriais un peu fier de mon statut quand même. Je n’étais peut-être pas président mais être vice-président suffisait à faire mon bonheur et ma fierté. « Merci, j’ai pas mal de filles et de garçons à mes pieds en effet… Oui, je suis bisexuel ! Et je suppose que tu as pas mal d’étudiants qui viennent à la fin de l’année pour que tu leur mettes une bonne note en échange de faveurs sexuelles non ? »