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EDIE (+) “Sometimes you want to say, “I love you, but…”

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“Sometimes you want to say, “I love you, but…”
feat. evie & edgar

Ta poche vibre alors qu'il te reste encore une demie-heure de cours à donner. Depuis que tu as une fille, tu ne peux plus nier le moindre message. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Tu te rapproches alors de ton bureau tout en sortant ton mobile, le prénom de ton ex petite amie s'affiche, tu l'avais pressenti. Tu déverrouilles rapidement ton écran tout en finissant ta phrase au ralenti. Evie t'autorise à venir chez sa soeur pour passer un peu de temps avec Arlo. Ton visage s'illumine, ce sera l'occasion de mettre carte sur table ce dont tu as parlé avec Bambi en Jamaïque. Tu réponds immédiatement à ta rousse, confirmant ta venue pour la fin d'après-midi. Tes étudiants te dévisagent quelques secondes mais tu reprends ton cours là où tu venais de l'abandonner, toujours aussi décontracté.

Après avoir rendu ta clé au concierge de l'université, tu es parti en courant retrouver ta berline aux vitres teintées. Tu t'es arrêté en cours de route dans un magasin de jouets, ne sachant pas très bien ce que tu comptais acheter pour un bébé de cinq mois. Tu n'as aucune notion du développement de l'enfant, tu ne sais même pas si Arlo peut au moins se tenir assise ou si elle reconnaît déjà son "papa". Tu te pointes alors au comptoir, demandant de l'aide. Tu finis par acheter une grosse peluche et un hochet, prévoyant le Corleonesi.

Tu regagnes ensuite ta voiture, fonçant à vive allure vers l'appartement de la soeur Bradshaw. Après plusieurs minutes à poireauter dans les bouchons, tu finis par arriver à bon port, éreinté par ta journée et ce trafic. Par miracle, une place se libère à proximité de l'immeuble, tu t'y faufiles avec un créneau maîtrisé puis tu coupes le moteur. Tu jettes un oeil à tes cadeaux sur le siège passager puis tu souffles longuement, te préparant à subir le regard quasi haineux d'Evie et ses remarques tranchantes.

Enfin prêt, tu te dégages de ton véhicule, contournant le bolide pour attraper tes présents puis tu te postes devant l'entrée. Tu sonnes à l'interphone, une voix féminine te répond et te déverrouille la serrure. Après un bruit électronique étrange, tu peux enfin pénétrer dans le bâtiment luxueux. Tu grimpes les escaliers deux à deux et débouches rapidement sur le seuil de l'appartement détenant prisonnière ta petite fille. La soeur d'Evie t'ouvre sans que tu n'aies à frapper, tu lui fais la bise pendant qu'elle t'indique qu'Evie est dans la chambre d'Arlo avec elle. Tu la remercies lui confiant tes emplettes, puis tu traverses la gigantesque salle à manger menant au coin nuit. La porte de ta petite est entrouverte, tu la pousses un peu plus pour te frayer un passage et là, tu aperçois Evie accrochée aux barreaux du lit d'Arlo, tremblotante, reniflant bruyamment. Tu sourcilles, n'osant pas plus t'aventurer dans la pièce aux couleurs douces. Arlo gigote dans son lit, les pieds et les mains en l'air.
— " Je tombe mal ? " demandas-tu embarrassé et distant. Tu t'approches enfin du berceau pour attraper ton bout de chou probablement inquiète que sa mère sanglote sur le sol.
— " Coucou ma puce ! C'est papa, je t'ai apporté des cadeaux mais je les ai laissé avec ta tante, je te les amène tout à l'heure. "  tu embrasses le front de ton bébé et elle en profite alors pour attraper ton nez. Tu rigoles, évitant de croiser le regard glacial d'Evie se relevant doucement. Si vous ne vous étiez pas étripés ces derniers mois, tu serais déjà en train de la réconforter, de la serrer dans tes bras tout en lui confiant à quel point tu es fier d'elle. Mais ça, c'était avant.


♡ ♡ ♡
MACFLY
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Le rangement... S'il y avait bien une chose qui énervait Evie depuis son congé maternité c'était bien cela. Depuis qu'elle avait élu domicile chez sa soeur, c'était à elle de tenir l'appartement. Parfois, elle fermait les yeux et n'espérait qu'une chose: se retrouver dans la villa un peu isolée qu'elle possédait... Sauf qu'aujourd'hui, tout était différent... Différent depuis qu'elle avait fait une connerie monstrueuse: la passion, dévorante, prenante, irrationnelle. Celle qui vous secoue du plus profond de votre être. C'était cela qui lui était arrivé; depuis qu'elle connaissait Edgar, cela avait été si difficile de lui résister. Il avait ce sourire charmeur qu'elle affectionnait tant... Et visiblement elle n'était pas la seule à en être friande. Ce jour là, elle n'aurait pas du succomber et retomber dans ses bras, hélas... Le sort en avait décidé autrement. Quelques mois plus tard elle apprenait qu'elle était enceinte.
Elle avait eu cette drôle de sensation, comme si elle se prenait un coup de poignard en plein ventre. Puis elle avait ressenti quelque chose de nouveau: automatiquement, elle avait porté la main à son ventre et ne désirait plus qu'un seul point: protéger son enfant. Oui, l'instinct maternel avait fait son apparition dans la seconde, plus puissant que jamais. Mais depuis que le bébé était là... Evie déchantait. Elle le prenait mal, avait constamment l'impression qu'elle ne s'en sortait pas ou qu'elle faisait quelque chose de mal. Pire encore ! Elle rêvait qu'elle faisait du mal à la petite. En général elle se réveillait pour aller vomir, car elle se dégoutait.
Ses journées, en plus de s'occupait de sa fille (oui parce qu'elle avait décidé qu'elle s'en occuperait seule, tant qu'elle n'était pas prête à reprendre le travail elle ne voulait pas d'aide d'une nourrice, même si elle avait largement les moyens d'en avoir une), elle alternait entre passage de l'aspirateur, nettoyage de la cuisine, machines à lavées et rangement des vêtements qui n'arrêtaient pas de changer. C'était fou comme elle changeait, si vite. Parfois Evie pouvait s'émerveiller pendant des heures devant ce petit être. Car oui, même si la mère glissait lentement vers une morosité plus qu'évidente, elle aimait sa progéniture, indéniablement; à sa manière, peut-être, mais elle l'aimait.
Vers 15H00 cependant, alors que les cris avaient été très difficiles à calmer, n'en pouvant plus, elle décida qu'il était temps qu'Edgar prenne  un peu le relai. Machinalement, elle avait attrapé son téléphone, tapé quelques mots détachés à son ex-compagnon et cliqué sur "envoyer".

Les heures défilèrent. Evie était si fatiguée... Longtemps Victoria, sa soeur, lui avait proposé de s'arrêter quelques jours, histoire de l'aider à s'occuper de la petite. Evie avait toujours refusé, il s'agissait de son problème (si elle pouvait s'exprimer de cette façon) et ne voulait en rien causer de souci à sa petite soeur, déjà bien contente qu'elle accepte de l'héberger. Parce que toutes les nuits, la rouquine n'était pas la seule à être réveillée. Même si l'habitat était d'une taille assez généreuse, les cris raisonnaient... Et elles étaient souvent deux sur le pied de guerre.
Victoria avait toujours demandé à Evie pourquoi cette dernière avait quitté Edgar, elle lui ressortait la même histoire: coucherie à droite et à gauche:

-Mais tu lui as laissé le temps de s'expliquer au moins ? Avait un jour balancé la plus jeune.

Un sourire narquois avait alors étiré les lèvres rosies de l'écrivaine; décidément, elle la connaissait par coeur. Non, Evie ne lui avait pas laissé cette occasion là. Car elle savait que si elle avait réellement pris le temps de l'écouter, elle aurait pu dangereusement retourner à lui et elle en avait marre de ces manèges, de cet ascenseur émotionnel... Elle voulait une situation stable, du calme et de la tranquillité. Manque de bol, avec un enfant, c'était pas vraiment la meilleure des solutions.
17H00... Quand enfin le bébé se calma, la mère lâcha un gros soupire. Elle s'accrocha aux barreaux du petit lit et commença à trembler. Des larmes ruisselèrent grossièrement sur ses joues, en silence. Merde à la fin ! Pourquoi n'arrivait-elle pas à se reprendre ? Pourquoi fallait-il qu'il lui manque autant. De rage contre elle même, elle jeta un chiffon qui trainait. C'est exactement à ce moment précis qu'IL décida de faire son entrée:

- T’arrive maintenant, comme par hasard, maugréa-t-telle entre ses dents, parlant délibérément à voix basse.

Ayant constaté son état déplorable, il lui demanda s'il tombait mal. Evie avait fait installé un miroir mural dans la chambre de sa fille, elle jeta un rapide coup d'oeil dans ce dernier pour y voir une image qui lui arracha une faible grimace: il était certain qu'elle n'avait pas l'intention précise de récupérer son ancien compagnon, là, maintenant et tout de suite (et encore fallait-il que l'idée lui soit passée par la tête) ! Elle avait les traits tirés, ce qui prouvait qu'elle n'avait pas dormi correctement depuis quelques nuits, ses cheveux étaient retenus en arrière en une queue de cheval, elle portait un léger tee-shirt qui remontait légèrement, laissant entre voir une partie de son ventre et un jean qui semblait visiblement trop grand pour elle (il était donc reserré à l'aide d'une ceinture). Evie haussa les épaules et lui lança une pique, comme elle savait si bien le faire:

- C'est jamais vraiment le moment, mais il faut bien que tu vois ta fille... Alors un peu plus ou un peu moins...

Elle se mordit intérieurement la joue suite à ces derniers mots. Elle allait certainement le regretter mais en réalité, elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Lorsqu'elle le vit prendre le corps délicat entre ses bras, pendant quelques secondes, le temps fut comme suspendu. Les yeux brillants d'admiration, la rousse le détailla dans toute sa splendeur. Elle esquissa un sourire très fin: ils auraient pu former une famille... Si seulement...

- Des cadeaux ?! C'est gentil ça, dit-elle en reniflant et avec une pointe d'amertume dans la voix. Tu pouvais les lui apporter ici, ça n'encombrerait pas tu sais...


Elle commença en entortiller une mèche de ses longs cheveux roux qui ne s'était pas retrouvée prisonnière de la strict queue de cheval qui lui servait de coiffure, un geste simple mais qui indiquait que la gène était présente, du moins pour elle.

- T'es arrivé relativement vite encore..., se hasarda-t-elle.

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Ta vie s'intitulait dorénavant la revanche d'une rousse. Il t'arrivait désormais de passer plus d'une semaine sans avoir de ses nouvelles, était-ce calculé ou inconscient de sa part ? Restait-il de l'amour en elle pour toi ? Ce qui était sûr, c'est que tu ne pouvais en rien sonder ses sentiments, elle était impassible, froide comme une porte de prison. Tu avais depuis abandonné toute discussion à propos de ce qui vous avez séparé. Oui, tu avais dorénavant passé l'éponge, acceptant tant bien que mal la situation actuelle.

Après t'être introduis dans la chambre de ta fille tu avais pu découvrir par la même occasion ton Evie, au bout du rouleau, assiégé pour la fatigue et son nouveau rôle de mère. Tu étais entré dans la pièce avec la plus grande sérénité possible. C'était un pacte que tu t'étais fait avec toi même, à chaque fois que tu rendais visite à ta poupée, tu mettais ta rancoeur et ta colère au placard. Toutefois, Evie n'abandonnait jamais, même si vos rencontres étaient bien plus pacifiques que durant les mois précédents.

De cette façon, tu n'avais pas retenu sa réflexion, tu avais préféré te concentrer sur le bébé qui émettait des sons dénués de sens. Ces moments étaient trop rares à ton goût, malgré le poids plume qu'elle faisait, tu sentais quand même une différence par rapport à la dernière fois. Pendant que tu pouponnais, -complètement gaga de ta princesse-, tu sentis un regard lourd qui pesait sur toi. Tu relevas ton regard et le plantas indirectement dans les prunelles glaciales d'Evie. Elle détourna alors ses yeux de ton reflet pour t'anéantir une fois de plus à travers une réplique incisive. Tu avais eu envie de t'emporter tout à coup, lui hurlant dessus que si elle le voulait, tout ceci serait plus facile. Car tu étais là, même si tu ne possédais pas l'attirail d'une mère, tu pourrais la soulager à ta manière. Mais non, tu n'étais pas sorti de tes gongs, tu avais respiré profondément, préférant contempler la décoration de la chambre qui t'entourait. Puis tu avais reporté ton attention sur Arlo qui gesticulait dans tes bras, tu lui avais ainsi énoncé que tu n'étais pas venu les mains vides, ce à quoi Evie rebondit.

— " Je ne savais pas si elle dormait, je n'ai pas osé..." marmonnas-tu tout en te déplaçant en cercle dans la chambre.
Tout à coup, la jolie rousse t'interpella de nouveau avec un ton plus calme qu'à ton arrivée. Tu te retournas vers elle, hésitant dans le regard. Tu n'osais plus l'affronter, c'était bien trop douloureux.

— " En ce moment je suis un petit peu ton esclave, tu le sais bien. J'aime ma fille, dès que je peux la voir, je saute sur l'occasion. J'ai toujours peur que tu changes d'avis si je tarde trop. "  déclaras-tu en reprenant quelques pas pour bercer Arlo. Tu venais probablement d'attiser la colère d'Evie, mais s'en était trop, il fallait que tes ressentiments s'expriment. Ta voix était claire, posée, sans réelle attaque. Tu souhaitais juste débattre sur le sujet, en adulte.

Le soir tombait déjà, la hauteur des immeubles assombrissait rapidement l'intérieur des appartements, tu en profitas alors pour allumer une lampe d'appoint sur une commode. L'exercice n'était pas simple, tu n'avais pas l'habitude de faire deux tâches simultanément et qui plus est, avec un bébé dans les bras. Tu te mettais ainsi à songer au quotidien d'Evie. Pour elle, cela devait être automatique ce genre de gestes.

— " J'aimerais qu'on parle ce soir. Je peux profiter d'Arlo avant ?  le temps qu'elle s'endorme ? " demandas-tu en sentant l'atmosphère s'électriser.

 
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Evie tentait plus que tout de ne pas faire attention à sa présence, à son parfum, le sien, cette odeur qu'elle avait si souvent appréciée alors qu'elle allait se réfugier dans ses bras quelques années plus tôt. Elle devait rester froide, impassible, ce qu'elle s'était juré quoi. Mais la vérité était qu'elle en avait assez de jouer cette mascarade, fatiguée de toujours partir en guerre, elle avait sa dose de fatigue. Même si elle n'avait rien pardonné, même si elle se demandait encore pourquoi il avait eu besoin d'aller voir ailleurs et qu'elle aurait pu éclater en sanglots dans la seconde rien qu'en pensant à cela. Elle les refoula, serrant les poings à s'en faire blanchir les jointure. Elle détourna le regard et ramassa ce qui trainait dans la pièce. Non elle n'en avait pas assez et elle avait besoin de canaliser ses nerfs, alors elle repostait son attention sur le reste.
Edgar indiqua qu'il ne savait pas si elle dormait et donc qu'il n'avait pas osé dans un premier temps. Evie haussa les épaules et puis décida de lâcher machinalement, penchant la tête sur le côté et soutenant son menton de la main droite, comme si elle était perdue dans une intense réflexion:

- Ces derniers temps, je dois bien avouer qu'elle à augmenté ses heures de sommeil... Enfin si je peux parler d'heures !!

Suite à cette déclaration, elle s'autorisa même à laisser échapper un petit rire. Et retourna très rapidement à son état de Reine des Glaces.
Au fond d'elle, il y avait tellement de choses qu'elle voulait partager avec son ancien compagnon. Mais non, rien à faire, la pilule n'arrivait pas à passer. Elle voulait qu'il souffre, comme elle avait pu souffrir lorsqu'elle découvrait sur sa tablette un nouveau cliché, un nouvel article qui venait ruiner son coeur et qu'elle se laissait aller sur le bord de son lit, prisonnière d'une tristesse sans nom.

"En ce moment je suis un petit peu ton esclave, tu le sais bien. J'aime ma fille, dès que je peux la voir, je saute sur l'occasion. J'ai toujours peur que tu changes d'avis si je tarde trop".

Ce furent les paroles de son ancien compagnon, et elles finirent de l'achever. Ses pupilles et ses narines se dilatèrent alors qu'elle sentait son sang ne faire qu'un tour. D'un pas assuré et déterminé, elle vint se planter pile devant lui, de façon à ce que son visage ne soit plus qu'à quelques centimètres de celui du père de sa fille. Le regard de la rousse devint encore plus dur, et il fallait certainement être un parfait idiot pour ne pas comprendre qu'Edgar allait déguster:

-Mon Esclave ? (elle insista tout particulièrement sur ce second mot) C'est l'hopital qui se fou de la charité là ? Non mais je rêve ! Et qu'est-ce que j'étais lorsque tu n'étais pas là ? Espérant comme la dernière des gourdes que tu reviennes, que tu débarques, lorsque tu avais ne serait-ce que quelques heures de libre. Tu revenais uniquement quand cela te chantait, alors que j'en découvrais toujours plus.

Elle marqua une courte pause alors que son buste se soulevait à une rythme effréné, pur finir par une simple phrase qu'elle prononça avec une voix des plus calme, comme si elle était détachée de tout:

- C'était comme si je n'étais qu'une poupée...

Elle entendit alors la porte d'entrée se claquer. Elle avait oublié que Vicky avait un rendez-vous ! Automatiquement, comme si elle sentait de nouveau le danger, Evie recula pour s'écarter de la proximité enivrante d'Edgar.
Pour la première fois depuis des mois, elle était sortie de son silence, sans vraiment s'en rendre compte, elle avait réussi à lui dire qu'une infime part de ce qu'elle avait sur le coeur... Cela faisait tellement de bien, pouvoir lui balancer tout ça... Mais si elle voulait le blesser, elle pensa aussi que c'était ce genre de réaction qui avait considérée comme puérile.
Il lui indiqua son désir de parler alors que le jour déclinait de plus en plus. Evie haussa une nouvelle fois les épaules, de toutes les manières elle avait besoin de s'asseoir. Il pouvait très bien s'occuper d'Arlo, elle savait qu'il en était capable.

- Fais, je serai dans le salon si tu me cherches après...


Et telle une ombre, elle s’éclipsa de la chambre. Le pas trainant, elle descendit les escaliers et se laissa choir dans le canapé confortable. Elle poussa un long soupir alors que les larmes s'écrasaient enfin librement et qu'elle pouvait laisser aller ses émotions. Son regard se posa sur le bar et elle se dit qu'elle aurait bien besoin d'un verre. Mais non, l'alcool ne faisait en général pas bon ménage avec la fatigue... Et encore moins alors que votre ex rodait dans la maison. Elle secoua énergiquement la tête et s'engagea dans la cuisine, se servit un verre d'eau fraiche et le vide d'un trait. Cela lui fit du bien, elle retourna dans le salon, le verre vide à la main, errant tel un fantôme et puis... Son attention fut retenue par une robe de soirée que sa soeur avait du mettre récemment et qu'elle avait laissé trainer sur une chaise.; cette robe était à Evie mais elle la lui avait prêtée, bien entendu. Tout ce qui était à elle pouvait être à Vicky, sauf les hommes et sa fille.
La rousse s'en empara et la plaça contre elle avant de la serrer dans ses bras. Mon dieu, à quoi elle ressemblait aujourd'hui. Elle imita quelques pas de danse avant de se retourner pour constater qu'Edgar se trouvait dans l'encadrement qui donnait accès au salon. Surprise, elle lâcha un petit hoquet et jeta alors négligemment la robe sur sa chaise de départ, comme si elle avait été prise la main dans le sac:

-Je suppose qu'Arlo s'est endormie donc...

Nerveuse, elle lui désigna le canapé avant d'ajouter:

-Tu veux boire quelque chose ?

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Tu étais simplement frustré et en colère de ne pas pouvoir suivre en temps et en heures l'évolution de ton enfant. Toutefois, si tu n'avais toujours pas ouvert le combat sur le plan juridique, c'était sûrement pour te faire pardonner. Même si tu n'étais jamais passé à l'acte proprement dit avec tes admiratrices, tu avais tout de même abusé de ton statut, flirtant à de nombreuses reprises. Evie avait toutes les raisons de t'en vouloir, et une des vengeances que tu lui avais jusque là autorisée, c'était la garde complète d'Arlo. Seulement, tu commençais réellement à ne plus pouvoir supporter cette distance entre ton bébé et toi même. Il était temps de remettre les pendules à l'heure, au risque de faire éclater une guerre terrible. C'est ainsi que tu glissas une première pique à la rousse tandis que tu portais Arlo dans tes bras. Elle ne pesait pas plus de six kilos et tu t'en servais comme bouclier, quelle honte. Evie entama un pas discipliné et se planta devant toi, fronçant ses sourcils tout en obscurcissant son regard d'azur. Tu avais repoussé ta nuque en arrière quand elle ouvrit la bouche, par peur de prendre une gifle à la fin de sa phrase. Tu ne respirais plus, ton diaphragme était contracté, les traits de ton visage tirés vers le haut. Le ton était monté, tu aurais pu jouer aux cons mille fois, en la narguant, en hurlant par dessus ses propos mais tu avais honte, honte qu'Arlo soit témoin de ce spectacle affligeant entre ses deux parents.
Soudain, la rousse tempéra son courroux, sa voix se fragilisa dans une dernière confession qui écailla de nouveau ton coeur rafistolé. Evie t'avait profondément touché mais tu ignorais ses plaintes une fois de plus, lui demandant poliment et sans émotion de repousser la mise au point lorsque la petite serait entre les bras de Morphée. La jeune femme acquiesça et disparut dans le couloir, s'évaporant en silence. Lorsqu'elle s'évanouit enfin dans l'obscurité, ta respiration reprit. Tu expiras un bon coup l'air emprisonné dans tes poumons puis tu berças de nouveau ta poupée. Elle était née chauve, tu t'en rappelles comme si c'était hier, mais aujourd'hui quelques cheveux timides et très clairs peuplent son crâne. Elle sera aussi gracieuse que sa mère pensais-tu tout en te noyant avec nostalgie dans ses grands yeux clairs.
À vrai dire, tu n'étais pas pressé de rejoindre la tornade flamboyante dans la pièce d'à côté. Tu t'étais alors assis sur une chaise à bascule dans un coin de la chambre, puis tu t'étais balancé d'avant en arrière pour endormir et apaiser ta princesse. Tu chantonnais en italien tout en la regardant s'assoupir petit à petit. Une fois profondément dans le sommeil, tu t'étais relevé avec précaution, l'embrassant sur son front avant de la déposer dans son berceau. Tu l'avais admiré plus d'une minute avant de quitter sa chambre sur la pointe des pieds tout en refermant la porte. Tu étais désormais avalé par la pénombre, cherchant à tâtons ton chemin vers les pièces à vivre. Il était temps d'affronter la mère de ton enfant, ton ex raffinée que tu aimais encore de tout ton être.
Tu arrivas enfin dans le salon où Evie dansait avec une robe plastronné sur sa poitrine à l'aide d'une de ses mains. Quand elle termina par un tour sur elle même, vos regards s'entremêlèrent ce qui mis aussi fin au ballet improvisé. La jeune femme se débarrassa aussitôt de sa robe de couturier et reprit son sérieux. Tu masquas ton sourire intérieur et hocha la tête pour approuver ses propos.
— " Elle dort à poing fermés " tu descendis ensuite quelques marches menant au salon puis tu t'échouas sur le canapé de la demoiselle.
— " Hmm tu as du vin ? Peut être une des bouteilles que l'on avait acheté à ce vignoble californien l'année dernière ? " proposas-tu en tordant ta tête pour garder un oeil sur la silhouette d'Evie qui s'agitait de toute part. Ta demande n'était en rien naive, elle était plus ou moins calculée, de sorte à faire remonter les souvenirs si heureux que vous aviez pu partager. Ainsi, tu pourras plus facilement glisser ce qui te trottait dans la tête depuis quelques jours.
— " Tu te rappelles de cette journée ? Il faisait si beau. On avait enfin des vacances rien que pour nous, c'est aussi là-bas que tu m'as montré tes talents en équitation " poursuivis-tu en éclatant de rire tout seul, dans ton canapé en cuir. Tu te rappelles plutôt qu'il s'agissait de la première leçon d'équitation pour ta femme. Mais, têtue comme elle était, elle n'avait pas voulu avouer qu'elle était novice, alors elle avait pris son courage à deux mains et elle était montée sur la bête, maladroitement, manquant de tomber de l'autre côté. Quand ton souvenir éveillé s'évanouit, tu retrouvas le mobilier froid et moderne de l'appartement ainsi que la triste réalité qui vous unissait à présent. Ton sourire niais avait finalement disparu.  
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Evie regarda du coin de l'oeil son ancien compagnon s'asseoir sans retenu réelle sur le canapé du salon. Ses mains étaient crispées, l'une sur l'autre, nerveusement. Elle lui avait proposé à boire, par réflex... Mais cela pouvait aussi impliquer qu'il allait s'attarder. A moins que cela ne soit le subconscient de la rouquine qui le désirait... Au fond, peut-être que sa présence lui manquait. Intérieurement, elle chassa cette idée de sa tête mais c'était bien plus complexe que cela. Elle n'avait pas supporté tout cela, cette attente interminable entre chaque tournage, même si elle avait largement de quoi s'occuper lorsqu'Egdar était absent, il n'en était pas moins qu'il lui manquait cruellement, tous les jours. Et les coups qu'elle recevait un peu plus chaque fois que ses yeux azurs se posaient sur les photos qui n'avaient pas besoin d'explication... C'était insupportable... Elle avait donc décidé qu'elle devait de nouveau être heureuse; car sur la fin de leur relation, cela était clair qu'elle ne l'était pas.
Mais au final... Aujourd'hui elle n'était pas plus heureuse qu'avant. Gérer Arlo seule (enfin avec l'aide de sa soeur ausi) devenait une chose de plus en plus difficile. Et si Evie avait décidé de faire la pluie et le beau temps en ce qui concernait les visites d'Edgar, elle devait avouer qu'elle avait de plus en plus de mal aussi à camper sur ses positions à ce niveau. Oui, il y a des soirs où elle lui aurait bien refilé sa fille, histoire de dormir une nuit complète; puis au dernier moment, à la dernière seconde, elle se rappelait pourquoi elle avait fait cela... Et la tristesse, si amèrement mêlée à la colère refaisait surface à vive allure.
Et puis enfin... Elle s'était rendu compte depuis quelques jours que l'homme lui manquait terriblement; et cela, elle avait du mal à l'accepter. Elle voulait être forte, rester loin de cette tentation qui était ses bras, mais lorsqu'on a un enfant qui nous lie... La chose est bien plus complexe si notre but est de rompre tout contact. Lorsqu'Evie se retrouvait seule dans l'appartement et que Vicky était allé en balade avec le bébé, la jeune femme errait tout bonnement. Les hautes fenêtres étaient ouvertes et créaient souvent un courant d'air. Lors de ces moments, elle passait ses mains sur ses bras dénudés et c'est là qu'elle fermait les yeux. Avant, Edgar aurait été là, et cela aurait été ses mains, à lui, pour venir prendre soin d'elle. Il n'avait pas que des mauvais côtés, oh que non ! Sinon elle ne se serait jamais autorisée à tomber amoureuse de lui... Puis elle rouvrait les paupières et l'illusion se brisait, subitement, cruellement, et inlassablement.

Son attention se reporta sur le moment présent et lorsqu'il lui demanda si elle avait toujours ce fameux vin californien qu'ils avaient acheté ensemble, ses yeux s'agrandirent légèrement. Bordel... Elle voyait le petit jeu venir à des kilomètres. En même temps, il aurait fallu être idiot pour ne pas comprendre où il voulait en venir... Il aurait aussi fallu être idiot pour ne pas voir que ces deux là tenaient encore énormément l'un à l'autre. Mais la fierté était quelque chose qui aurait pu étouffer Evie dans son sommeil... Elle avait beaucoup de mal à faire le premier pas. Elle afficha un rictus amusé et leva les yeux au ciel, une fois la surprise de la demande passée:

- Bien entendu, tu sais que j'en commande toutes les années...

Elle tourna les talons en roulant légèrement des hanches et disparut dans une petite pièce qui était une sorte de débarra. En tant qu'amatrice de vins, Evie s'était bien entendu offert une cave dernier cris pour conserver ses si précieuses bouteilles. Elle parcourut le verre du bout des doigts et lorsqu'elle posa sa main sur l'objet qu'elle cherchait, elle l'extirpa du ventre de la bête. Elle revint dans le salon, refermant la porte négligemment d'un petit coup de pied. Elle posa la bouteille sur le comptoir de la cuisine et s'adressa de nouveau à son hôte:

- Le Chardonnay, j'espère que cela te va ?

Alors qu'elle sortait les deux verres qui étaient destinés à la dégustation, Edgar lui demanda si elle se souvenait de cette fameuse journée, lorsqu'ils avaient découvert ce domaine. Bien entendu... La rouquine avait une excellente mémoire, ce qui avait toujours fasciné sa mère.
Cette journée avait été chaude et ensoleillée. Ils avaient eu le loisir de manger non loin des champs de vignes, contemplant l'horizon à perte de vue.
Evie hocha la tête pour lui montrer qu'elle se souvenait bien, mais elle était toujours pensive. D'un geste mécanique, elle attrapa les deux verres qu'elle disposa sur la table basse devant le canapé et apporta ensuite la bouteille, silencieuse, comme si elle était toujours perdue dans son monde. Elle vint s'asseoir sur le canapé, sans être trop proche de lui. Puis elle revint à la réalité, tout comme lui. La tentation fut très grande, mais depuis le temps qu'elle n'avait pas joué avec le feu, elle s'ennuyait. La jeune femme décida donc d'entrer dans son petit jeu, après tout, quel mal cela pouvait-il faire ? Oooh... Juste leur rappeler d'une façon très vive que tout cela n'était qu'un souvenir. Mais elle décida de prendre le risque:

- Et d'ailleurs, tu as toujours cette chemise bleue pâle que je t'avais offerte ? Tu la portais pour le repas du soir si j'ai bonne mémoire ! Il faisait chaud et tu te plaignais qu'elle te gênait !
Elle marqua une petite pause pour rire entre ses dents, un rire malicieux, le premier depuis bien longtemps.

Puis elle pencha la tête sur le côté et posa un de ses doigts délicats sous son menton:

- Remarque... Tu ne l'as pas non plus gardée bien longtemps..., avait-elle ajouté avec innocence alors que ses yeux devenaient plus brillants.

Et merde ! Pourquoi avait-elle sorti ça ? Déjà sa conscience lui lançait un regard des plus noir. Il fallait toujours qu'elle finisse par être inconsciente quand elle était proche de lui...

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Il y a plusieurs mois de cela, ce genre de situation était commun. Evie tournait autour de toi, radieuse, élégante, elle travaillait souvent près d'une fenêtre, la brise s'infiltrait dans sa chevelure rousse tandis qu'elle pianotait sur son ordinateur. Toi, tu gribouillais à l'ancienne, dans un coin, jetant toujours un oeil sur elle pour l'admirer dans son élément. Elle portait souvent des lunettes quand elle fréquentait les écrans, ce qui ajoutait une touche sexy à ta femme qui était également la plus belle des femmes de ce monde. Désormais, les regards étaient camouflés, déviants et gênés. Tu n'osais plus la dévorer comme par le passé. Pourtant l'envie était toujours présente, mais elle était endormie,  dissimulée et embarrassante.
Tu voulais la reconquérir, certes, mais à chaque fois que tu la voyais, tu te disais que c'était peine perdue, que votre séparation était quasiment irréversible, et ce, à cause de toi. Comment pourrait-elle te faire de nouveau confiance ? Tu étais un homme à femmes, que tu le veuilles ou non. Toutefois, tu ouvris la porte de vos souvenirs communs, absolument nostalgique.
Contre toute attente, Evie y pénétra à grandes enjambées avec une pointe d'hésitation. Tu souris timidement avant qu'elle ne disparaisse dans une autre pièce. Pendant ce temps, tu t'étais relevé, faisant le tour du salon, découvrant des photos des soeurs Bradshaw et d'Arlo. Tu avais ensuite parcouru de tes doigts les récompenses de ta femme qui siégeaient sur une bibliothèque en bois. Tu soupiras de tristesse. Puis, tu te rappelas alors de ces dizaines de cérémonies où vous apparaissiez main dans la main, vous embrassant sous les flashs aveuglants. Tout à coup, Evie te sortit de tes songes. Tu te raclas la gorge, écartant tes sentiments ayant refait surface.
— " Le Chardonnay sera parfait. " répondis-tu en retrouvant le canapé, morose. Tu ne pus t'empêcher de ressasser votre journée dans ce domaine aux couleurs chatoyantes. Vous étiez coupés du monde, loin des paillettes et de cet univers pervers. C'était dans ces instants que tu te sentais enfin toi même, auprès d'elle et non à des milliers de kilomètres avec des femmes impitoyables. La jeune femme apporta les verres sur la table basse ainsi que la bouteille bien entamée. Elle s'assit sur la méridienne du canapé, à une distance qui se voulait sûrement sécuritaire. Elle enrichit alors votre souvenir, en te remémorant un de ses présent que tu portais ce jour-ci. Partager un de ces souvenirs positif ravivait en toi une flamme que tu croyais éteinte. Tu apportas ton verre à ta bouche tout en hochant la tête.
— " Cette chemise bleue faisait bien ressortir mes yeux, mais c'est vrai qu'elle m'éloignait un peu trop de ta peau. " Le désir était pas mal monté cette soirée là, probablement à cause de la température estivale ou bien de ces mets à base de stimulants sexuels tel que le gingembre. En réalité, c'était juste les courbes de son corps sous sa longue robe en soie qui t'avaient fait tourner la tête à la seconde où elle l'avait enfilé. Tu gloussas nerveusement en repensant à votre nuit torride dans cette chambre luxueuse et confortable. Tu te plias en deux pour reposer ton verre sur la table puis tu nichas de nouveau ton dos dans le dossier du fauteuil. Deux chemins se présentaient à toi à cet instant : le premier consistait à se jeter sur elle après l'éveil de ton désir, le second, bien plus attristant briserait votre rêverie partagée puisqu'il s'agissait de parler de la garde d'Arlo. Malheureusement, il n'y avait aucune réponse intermédiaire.
Tu t'autorisas a capter son regard pour lui transmettre ton anéantissement présent. Tout à coup, tu te levas, il était impossible de rester à ses côtés sans exploser que ce soit en bien ou en mal. Tu contournas le canapé d'angle en prenant tes mains entre ta tête, complètement déchiré en ton fort intérieur. Une tempête déferlait dans ton coeur et dans ces circonstances-ci, tu disjonctais.
— " Evie, je veux une garde partagée. J'en peux plus d'être à l'écart. Je pense que cela te soulagerait aussi d'avoir des moments de répit. " finis-tu par manifester en t'adossant contre un mur de la pièce, les bras croisés sur ta poitrine. Tes muscles étaient tendus, les poings serrés, car tu aurais souhaité opter pour la première option, celle de l'amour déraisonnable et sans limite. L'option où tu lui aurais hurlé à quel point tu l'aimes et que son odeur sur son oreiller te manque. Au lieu de cela, tu avais brandi de nouvelles cloisons entre vous, par peur d'être repoussé.
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Edgar accepta le Chardonnay sans peine. Les muscles d'Evie se détendaient au fur et à mesure que les minutes passaient, comme si, étrangement, elle se sentait un peu plus à l'aise au fil du temps. Elle servit donc le vin et porta à son tour le verre jusqu'à ses lèvres. Lorsque le liquide doré entra en contact avec son palet, c'est une multitude d'images qui surgirent tels des flash. Les notes chatoyantes de fleurs blanches et cette fraicheur dans le vin blanc était à l'image de cette journée passée en Californie.

" Cette chemise bleue faisait bien ressortir mes yeux, mais c'est vrai qu'elle m'éloignait un peu trop de ta peau. "

Evie pouffa de rire une seconde fois, mais le rire était beaucoup plus sur la retenir qu'avant, que lorsqu'ils étaient ensemble. Puis alors que ses yeux s'autorisèrent à accrocher ceux de son ancien compagnon elle ajouta, comme pour confirmer les dires de l'homme:

- Je crois que ce jour là, n'importe quel tissu était une gêne... Et puis tes yeux n'ont pas besoin d'une couleur en particulier pour ressortir, ils sont si particuliers...

Nostalgie, quand tes filets se resserrent autour de tes proies... Pourquoi tant de souffrance et de peine ? C'était si cruel. Elle se souvenait parfaitement de leurs corps unis et de la sensation que lui procurait les mains de l'homme sur sa peau, ce sentiment grisant de pleine satisfaction... De bonheur absolu qu'elle ne voulait pas quitter. Ce séjour avait été parfait, si seuls et isolés de la réalité du monde, de leur monde... Celui des strass et du glamour; il fut un temps où ils avaient été sacré "couple le plus suivi de Hollywood". Evie en avait ri à gorge déployé en lisant l'article sur le journal qui avait déclaré cela.
Puis soudainement, Edgar se leva, semblant être pris au piège de quelque chose et Evie blêmit, pensant qu'il n'allait pas bien. Elle se relève légèrement, avant d'être coupée dans son élan par la déclaration de son ex. Ce qui lui fit l'effet d'une bombe; elle resta là, comme une cruche, une main tendue vers lui alors qu'elle se faisait du souci pour sa santé quelques secondes plus tôt seulement. Bordel de merde ! La garde partagée !
Le temps venait de se suspendre, comme si tout n'était qu'illusion. Avec son habituelle envie de fuir dès que des complications pointaient le bout de leur nez, Evie recula d'un pas mais l'arrière de sa jambe heurta le canapé ce qui lui fit perdre l'équilibre. Elle arriva à se retenir au bras d'Edgar et elle frissonna alors que vos peaux entraient en contact pour la première fois depuis bien longtemps. Sa main se referme maladroitement sur l'avant-bras de l'homme. Et puis elle le lâcha, vitesse grand V, comme si elle s'était brûlée. En réalité, ce n'est pas parce qu'elle lui en veut, bien au contraire... Ce contact n'est pas supportable car un tiraillement refait son apparition. Elle est bien trop proche de lui, bien trop près de cette tentation de vouloir le toucher encore et encore et cela, malgré l'annonce qu'il vient de lui faire. Bordel d'hormones ! Ou peut-être était-ce tout simplement le charme naturel de l'italien qui avait encore un impact bien plus grand sur elle que ce qu'Evie pouvait l'imaginer. Elle marmonne de rapide excuse puis pousse un long soupir de désespoir. Elle se referme alors, portant de nouveau ce masque de froideur derrière lequel elle tente de se réfugier alors que l'émotion la submerge. Elle retourna s'asseoir et invite Edgar à en faire de même... Arlo dort et cela n'était en rien utile d'élever la voix. Car pour la première fois de sa vie, sans compter son travail, la rousse se rendit compte qu'elle était une véritable adulte... Et que les responsabilités lui tombaient de tous les côtés. Elle ne pouvait pas empêcher cela, cet enfant, il avait fallu être deux pour le concevoir et même si l'ambiance était à couteaux tirés entre le père et elle, la jeune femme n'avait aucun droit de lui refuser catégoriquement sa demande. Surtout qu'elle était bien trop fatiguée pour s'octroyer des difficultés supplémentaires en s'envoyant au tribunal si jamais elle refusait. Aux vues de la notoriétés des parents, Arlo aurait été directement exposée et c'était bien la dernière chose qu'elle voulait. Elle hocha la tête, avec une lenteur non calculée et finit par enfin pouvoir articuler quelque chose, après avoir accusé le coup et retrouvé l'air nécessaire pour pouvoir parler:

-Je... je ne peux pas t'empêcher de voir Arlo... Et je suis bien trop fatiguée pour me battre de la sorte avec toi... Cependant, si tu veux bien, j'ai quelques conditions.


Oui, elle était prête à faire un effort à condition qu'il lui accorde une attention toute particulière et qu'il accepte de prendre connaissance de ces fameuses conditions:

- Tu veux bien les entendre ? Insista-t-elle.

Tout cela était pour leur fille... Même si au fond, Evie avait ressenti une sorte d'entrain à se dire que ce changement de situation impliquerait de voir plus souvent Edgar et que cela ne serait pas forcément désagréable. Du calme Bradshaw ! Il ne fallait pas oublier la façon dont il s'était comporté par le passé !


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Le vin avait déjà sensiblement atteint ton système limbique, te procurant une vague de chaleur très agréable mais te désinhibant dangereusement également. Evie était entrée dans ton jeu sensuel bâti sur vos souvenirs. Elle t'émoustilla avec ses oeillades polissonnes et sa déclaration flatteuse. Mais ces secondes au paradis se heurtèrent à l'évidence. Vous n'étiez plus ce couple aventureux et uni. Malheureusement.
C'est ainsi qu'un ou deux neurones malveillants et pessimistes entrèrent en collision et activèrent l'entièreté du réseau responsable de ta mauvaise humeur. Tu avouas enfin ce que tu comptais lui quémander officiellement, la garde alternée d'Arlo. Tu t'attendais à de nombreux dégâts tant psychologique que matériel à l'énonciation de ta demande mais Evie resta silencieuse, serrant en étau ton avant bras. Elle te conduisit à t'asseoir de nouveau avant de prononcer des mots synonyme de délivrance. Néanmoins, la dernière partie de son discours te laissa perplexe.
Ton coeur s'accélérait, le stress montait et tu ne trouvas qu'une réponse comportementale pour arrêter ce tourment, boire. Tu apportas ta coupe de vin à tes lèvres et déversa le contenu dans ton gosier. Pendant ce temps, Evie insistait pour te faire parvenir ses fameuses conditions. Tu allais bien les entendre, avais-tu le choix de toute façon ? Toutefois, si elles étaient démesurées, tu ne tarderais pas à t'engager sur la voie juridique.
— " Je t'écoute Aurora. J'espère que cela restera raisonnable. " glissas-tu en attrapant la bouteille de Chardonnay pour rétablir le niveau de ton verre. Tu t'abreuvas de nouveau, ne réfléchissant plus au taux d'alcool qui baignerait dans ton sang dans une heure, toi qui était pourtant venu à voiture. Ce qui était sûr, c'est que l'amour, c'était vraiment à double tranchant. La personne que tu aimais le plus était désormais capable de te dépouiller de ton propre enfant.   

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Les muscles de la rouquine se détendirent lorsqu'Edgar lui dit qu'il acceptait d'entrer ses conditions. Donc il était prêt à négocier sans en parvenir aux mains, si elle pouvait raisonner de la sorte. Cela représentait déjà un bon point positif pour Evie. Elle serrait nerveusement le bas de son tee-shirt, le faisant ainsi remonter légèrement, laissant apercevoir la naissance de son nombril.
Elle se racla la gorge, se demandant s'il allait la trouver raisonnable ou totalement folle... Il l'avait appelée Aurora, ce qui était assez rare de sa part... En général lorsqu'il se permettait de l'interpeler de la sorte cela n'augurait rien de bon. Elle décida de ne pas le relever. Mais après tout, elle devait se lancer, faire le grand saut et tenter le tout pour le tout. Elle tourna lentement son visage vers elle et lui adressa un sourire crispé:

- Tout d'abord, je pense que tu seras d'accord que nous n'avons pas à dire du mal l'un de l'autre lorsque nous nous retrouvons seul avec elle... J'ai mis du temps, mais j'ai compris qu'elle avait besoin de nous deux... Et lui cracher notre venin ne lui rendrait pas service... Elle est peut-être encore toute petite mais j'ai lu que les nourrissons pouvaient emmagasiner tout un tas de choses et même s'ils n'en ont pas conscience !


Son ex se resservit et elle l'imita pour se donner un peu plus de courage. Car la deuxième déclaration allait certainement être la plus délicate. Elle se versa un peu moins de liquide que la toute première fois de façon à pour vider son verre d'un seul trait. Bon sang ce que cela faisait du bien ! Elle n'avait pas bu de la sorte depuis dix bon mois voir plus ! Elle avait décidé d'arrêter l'alcool lorsqu'elle avait appris qu'elle était enceinte. Et Evie devait avouer que le vin lui avait terriblement manqué ! Elle laissa la sensation enivrante de l'alcool l'envahir lentement; et le tout mêlé à la présence d'Edgar n'était pas forcément le cocktail le plus recommandé... Qu'à cela ne tienne ! La jeune femme en avait marre de devoir faire attention à tout, elle était épuisée, au bout du rouleau et très en colère contre elle même, car elle faisait tout son possible pour fuir la réalité, n'avait jamais confiance en elle et il était temps qu'elle s'affirme un peu plus, qu'elle redevienne celle qu'elle était avant... Avant toute cette merde...
Elle se leva d'un bon et se mit à faire les cents pas dans la pièce. Elle se massa la nuque; ce qu'elle était sur le point de dire était d'une extrême sensibilité pour elle cependant, elle n'avait pas le choix:

- Je sais qu'on n'est plus ensemble et tu dois certainement voir quelqu'un d'autre... J'vais pas t'en empêcher hein...

Elle laissa échapper un rire nerveux suite à ces derniers mots: oui cela aurait été un comble qu'elle l'en dissuade. Car après tout, c'était bien elle qui l'avait largué alors qu'Arlo n'était même pas encore venue au monde. Remarque, ainsi ça faisait moins mal. Mais dire à haute voix qu'ils n'étaient plus ensemble et qu'Edgar devait certainement voir du monde, cela la fit légèrement chanceler. C'était bien plus dur à admettre que ce qu'elle pouvait penser.
Elle revint finalement s'asseoir à côté de lui, un brin plus proche qu'avant et laissa glisser une main sur le canapé, comme si elle cherchait la sienne, un vieux réflex de couple certainement... Mais elle s'arrêta en chemin pour la laisser planter en plein milieu, expira un grand coup et finit par dire ce qu'elle avait sur le coeur:

- Mais j'aimerais que si tu as Arlo, tu ne ramènes pas de femme... Pas encore... Je... Je suis sa mère et je n'ai pas envie que quelqu'un tente de jouer ce rôle avec elle si jamais c'est ton tour de garde...

Oui, voilà, elle l'avait dit. Elle avait si peur qu'une autre puisse prendre sa place dans le coeur de son bébé... Si peur qu'être en contact d'un autre visage féminin, heureux aux côtés de son papa puisse influencer Arlo. Cela la détruisait de l'intérieur. Evie enfouit son visage entre ses mains et fut parcouru d'un tremblement. Elle essuya une larme d'un revers et renifla légèrement:

- Je sais c'est idiot mais... Quand...

Elle ne continua pas. La rousse hésitait... Elle hésitait à lui dire ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait et ce qu'elle avait ressenti à chaque fois qu'il le voyait avec une autre. C'était une guerre intérieure qu'elle menait avec elle même. Trouver le courage d'enfin lui parler n'était pas une mince affaire, elle avait sa fierté et elle ne lâchait pas le morceau si facilement. Evie était très bornée et avait beaucoup de mal à pardonner. Mais elle pouvait au moins lui faire comprendre à quel point elle avait souffert, cela lui enlèverait un poids, assurément:

- Tu as fait de moi une épave... Chaque jour je m'enfonçait un peu plus dans les profondeurs, j'avais si mal. La même question n'arrêtait pas de tourner dans ma tête: "Pourquoi ?"... Je me demandais ce que j'avais bien pu faire pour mériter un tel traitement de ta part.

Elle marqua une pause. Elle ne disait pas cela pour le faire culpabiliser, elle voulait juste qu'il comprenne, qu'il se rende compte ce qu'elle avait pu traverser:

- Je t'aimais Edgar... Et je me disais que je n'étais pas à la hauteur pour garder le tiens, ton amour..., puisque je ne te suffisais plus...

Sa dernière phrase se brisa dans un sanglot alors elle serrait sa main contre son coeur. Un poids très lourd venait de la libérer, venait de la quitter. Elle se sentait plus légère mais pas tellement mieux car cela avait fait ressurgir des souvenirs très désagréables.
Elle n'arrivait même plus à le regarder en face, elle se sentait si salle et si seule...

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