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Jupiter & Aspen
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID


Natation. Tu l'attendais, tu avais compté les minutes avant de pouvoir retrouver ton petit maillot rouge qui souligne divinement chaque courbe de ton corps, chaque ligne flatteuse. En réalité, tu avais compté les minutes parce que tu voulais le voir. Jupiter. Ce mec, il est à ton goût. Il est à tomber et heureusement que tu arrives très bien à bien te contrôler, car en le voyant tu aurais eu la  mâchoire qui serait tombée par terre, comme le loup de Tex Avery. Physiquement, il a tout ce qu'il faut là où il faut. Alors tu aimerais apprendre à le connaître. Vous vous êtes déjà parlés, quelques discussions banales d'usage comme sur les études que vous faites, ou s'il va à la prochaine fête organisée par telle maison. Des mots superflus dont tu te fiches éperduement, tu voulais le connaître lui, pas savoir ce qu'il allait faire de sa soirée.

Le temps passe vite, tu cherches à croiser le regard de Jupiter à chaque fois que tu peux, et les rares fois où le contact visuel est établi, tu lui souris, un mélange de chaleur et de charme. Tu veux éviter de paraître trop évident alors tu t'appliques également à la nage, tu espères presque que Jupiter t'observe lui aussi en secret. Et cette idée t'anime d'une force invincible, tu nages un peu plus vite que d'habitude et tu en es fier. Le buste bombé, fier comme un paon, le sourire étincelant et victorieux. Regarde toi te pavaner pour attirer l'attention d'un beau garçon. Quand vient le temps de se diriger aux vestiaires tu fais bien en sorte de choisir la douche la plus proche de celle du Lowell. Tu as tout prévu, calculateur jusqu'au bout, tu as fait exprès d'oublier de prendre du gel douche afin de pouvoir lui en demander et de pouvoir engager la conversation aussi naturellement que possible.

"Hey ! Jupiter, tu veux bien me prêter du gel douche s'il te plaît ? J'ai oublié le mien." Tu lui demande en osant poser tes yeux sur lui. Aucun mur ne vous sépare, juste un petit mètre ou deux entre lui et toi. Tout le monde garde son maillot, et c'est pas plus mal. Tu n'as aucun problème avec la nudité, tu étais même prêt à t'exhiber devant tes camarades, tu n'as à rougir de rien. Mais tu préfères rentrer dans le moule et faire comme les autres. Qu'ils ne te pensent pas comme l'exhibitionniste du groupe, même s'il suffirait qu'ils voient tes vidéos pour dire que tu finis souvent à moitié nu. Il finit par te passer son gel douche et tu le gratifies d'un beau sourire suivi d'un merci, tu soutiens son regard c'est important. Et tu te badigeonnes de gel douche et frottes lentement. Tu cherches à paraître sensuel, juste au cas où il observerait, tu ne veux pas faire négliger. "C'était plutôt intense aujourd'hui, tu trouves pas ? Mais ça fait du bien." Tu lances, une énième banalité. Tu tournes autour du pot Aspen, ça ne te ressemble pas. "Dis, j'ai entendu dire que tu avais un frère et une soeur ici à Harvard, que vous êtes des triplés. C'est super ça ! Ils sont comment ?" Tu lui demandes, curieux et amical. Voilà qui est bien mieux Aspen, tu lui poses des questions sur ceux qui sont potentiellement les personnes qu'il aime le plus au monde, c'est un bon point, non ?



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Corps à l'eau, léger, noyé sous les molécules H2O. Je me sens vivre à cet instant où mes bras fouettent avec violence la surface du liquide aux teintes de ce ciel dévêtu de ses précieux nuages, comme ces identités fatales qui laissent glisser des épaules ces longs manteaux aux fourrures extravagantes. Journée machine, je me laisse, je me voue, je me vend à cet automatisme incessant, à ces allers, à ces retours dans les allées tracées qui habillent les profondeurs du bassin. J'en oublie ce qui se trouve autour, tous ces corps aux tissus fins, toutes ces goûtes charnelles qui caressent dans une délicatesse trop bien mesurée les grains de l'épiderme flasque, marié depuis plus qu'assez à la flotte et ses effets. Je répète, oui, je me répète ces mouvements incessants comme jeune enfant qui dans la panique du lendemain s'éprend de ces longs poèmes, de ces gros cahiers aux odeurs abruptes qui pèsent au dos avant de passer à la conscience. Je m'oublie et tout est beau, du reflet de la piscine à celui de ces sourires qui s'étirent sur les visages perlés, j'en perds le poids de mon cœur lourd de son passé, j'en perds de ma mémoire ces journées grises aux joues humides, toutes ces déceptions sous le sapin de noël, toutes ces moues qui accompagnent les mauvaises nouvelles mitraillettes et qui donnent l'impression que tout s'écroule, même son propre squelette.  

Ma main vient épouser le rebord de l'aquarium humain, le triture. Je secoue la tête, laisse s'envoler les résidus comme un chien se débarrasse des particules sur son pelage et d'une pression m'extirpe définitivement de l'eau. L'air est glacial, je croise les bras, cherche à me préserver de l'atmosphère nivéal qui enlace ma peau, qui la marque du frisson qu'elle me procure. La réalité, c'est ça, c'est cet inconfort constant qui suit ces moments d'euphories. Alors je fonce en trombe, pensant pouvoir y échapper peut-être une seconde fois dans la journée. Le corps lasse qui fait face à la douche, je reste un instant muet. Rien ne me préoccupe plus à cet instant que l'état dans lequel j'ai laissé la maison en partant ce matin. Je souffle et active le mécanisme, laisse une cascade s'écraser au sommet de mon front alors que de mes deux mains je frotte. Il y a une voix, cette voix, étrangement qui sonne comme familière et pourtant si éloignée. « Hey ! Jupiter, tu veux bien me prêter du gel douche s'il te plaît ? J'ai oublié le mien. » Silencieux, j'attends d'abord que la pression du jet cesse avant de le lui tendre. Mes iris parcourent son corps, commencent par ses canines et s'étalent au bas de son torse. Je fini par dévier du regard, préférant ne pas sembler trop observateur et laisse mes pupilles retrouver le blanc du carrelage qui compose les murs. Il faut l'avouer, une bonne partie des membres du club de natation sont drôlement bien foutus. Dont lui, lui que je n'ai que trop peu observé depuis pour seulement remarquer qu'il aborde la carrure d'un apollon moderne. « C'était plutôt intense aujourd'hui, tu trouves pas ? Mais ça fait du bien. » Un soupire moqueur s'échappe de mes lèvres, je tais ma réponse. Je suis amusé à l'idée qu'il essaye de nouer une sorte de contacte, de première approche alors je souris bêtement. Parce que de toutes évidences, il se moque éperdument de ma réponse à sa question similaire à ces discussions sur la météo qui sont plus politesses que conversations. « Dis, j'ai entendu dire que tu avais un frère et une soeur ici à Harvard, que vous êtes des triplés. C'est super ça ! Ils sont comment ? » Je me tourne vers lui alors que l'eau s'éteint, laisse ma stupéfaction prendre possession des traits de mon visage. « Ils sont différents. » J'attrape le gel douche qui traîne et m'en recouvre avec gourmandise. « Ma sœur, Neptune, est un petit bout de femme qui macère dans un flot d'envies révolutionnaires tandis que Pluton, mon frère, est plutôt un boulet mais il cherche à progresser. » Je me tais à nouveau et active l'eau. Rincé, propre, je m'écarte et lui fais face.  « Et toi ? Tu es le seul ? Tu m'es redevable à présent d'ailleurs » Du bout du doigt, je pointe le produit tout en affichant un visage moqueur.
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Tu prends le temps pour que tes mains explorent ton corps, ce corps qu'elles connaissent si bien. Chaque recoin, chaque parcelle, elles en sont les maîtresses, elles savent le faire souffrir comme lui faire du bien. Le gel mousse mais l'eau vient très vite la repousser et elle s'en va mourir sur le sol froid, laissant alors une peau nette, luisante, embaumante. Tu l'écoutes parler de son frère et de sa soeur avec un sourire tendre. Il est spécial Jupiter. Différent. Du moins c'est ce que tu penses. Il t'intrigue beaucoup, tu as toujours trouvé les gens intriguants plus intéressants que les autres, tu aimes la diversité. Il se met sur le côté et te demande si tu as des frères et soeurs également. Il te fait face, avec une expression sur son visage que tu aimes. "Je n'ai pas eu la chance d'avoir un frère ou une soeur, non." Tu réponds évasivement, ne pensant pas qu'une réponse développée soit nécessaire. "En ce qui concerne le gel douche, je te remercie. Si tu veux je t'invite à déjeuner si tu as le temps et je te laisse même choisir l'endroit." Tu rajoutes avec un léger sourire mutin sur le visage. Tu prends même le temps de te tourner vers lui pour qu'il puisse voir ton corps dans son ensemble alors que les dernières nébuleuses de mousse disparaissent. D'un simple geste sur un robinet, l'eau stoppe, prisonnière du métal. Heureusement, même s'il accepte et t'emmène dans un endroit chic, avec ta carrière Youtube qui a décollé tu peux te permettre de casquer si besoin est. Occasionnellement seulement.

Tu attrapes ta serviette sur le côté sans cesser d'observer ton camarade nageur. À ce stade, il pourrait facilement deviner qu'il te plait, mais tu n'as aucune honte à avoir. C'est naturel et tu ne t'en caches pas. Tu espères juste ne pas paraître beaucoup trop pressé. Certaines choses ne se contrôlent pas malheureusement. Tu es un homme, tu as tes faiblesses. Tu sèches immédiatement ton corps, en commençant par ton torse, tes doigts sentent presque la courbe de chaque abdominal sur ton corps, parfaitement ciselés et dont tu en es extrêmement fier. Jupiter n'a pas à rougir vu les siens également. Lorsque ton torse est sec, tu t'emploies à passer la serviette dans ta chevelure blonde que tu ébourrifes, quitte à te donner un côté un peu sauvage. Tu te sèches le dos rapidement et enroule ensuite le tissu autour de ta taille, prêt à rejoindre le vestiaire avec tes affaires. "J'aime bien les étoiles. Il m'arrive souvent d'aller au planétarium, même tout seul, juste pour les admirer. Je t'en parle puisque tu as un nom de planète, il est fort probable qu'au moins l'un de tes parents soit passionné d'astronomie. Et il est encore plus probable qu'ils t'aient cédé ce même amour des étoiles. Si ce n'est pas le cas ce serait vraiment dommage d'avoir un nom  comme le tien et ne pas aimer tout ce à quoi il rapporte." Tu lui dis avec un ton amusé, un sourire taquin, presque coquin, malicieux. Tu cherches à taper dans ses loisirs, sans forcément lui demander de but en blanc ce qu'il aime. Tu cherches la subtilité. Arrivé devant les casiers où sont rangés tes affaires, tu sèches tes jambes et enroules fermement d'avantage la serviette autour de ta taille pour enlever le maillot, tu le fais glisser sur tes jambes et par terre. Tu te penches et le ramasses, le fourre dans ton sac avant de sécher finalement ce qu'il cachait jusque là. Tu sors un boxer de tes affaires et tu l'enfiles sous la serviette avant de finalement la faire tomber sans aucune gêne, bien que le sous-vêtement soit légèrement moulant et flatteur.





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« En ce qui concerne le gel douche, je te remercie. Si tu veux je t'invite à déjeuner si tu as le temps et je te laisse même choisir l'endroit. » Mes mots ne semblent passer dans l'oreille d'un sourd, à peine quelques secondes après cette blague innocente aux allures d'avarice aigu, le voilà qui dans son maigre discours vient à me proposer de déjeuner en sa compagnie. Avoir le temps, concept usé à tord ici et là comme un joker de la vie quand tout n'est en réalité qu'une simple question de priorité. S'en suivent les excuses faussées qui viennent apaiser la culpabilité acide qui ronge les organes de l'intérieur pour enfin atteindre le cœur et détruire l'âme. Quelle est ma priorité aujourd'hui, quel est mon but ? Où vais-je ? Ma tête comme un terrain de tennis, je sens la balle qui passe d'un côté à l'autre, qui s'essaye dans cette danse rythmée aux preuves d'amour de la violence. Avantage, jeu, set et match, tout s'arrête lorsque en ce rendez-vous, je vois l'opportunité de ces folies évasives qui maquillent les écrans des télés, qui érigent ces schémas relationnels du quotidien qui marquent l'époque comme un tatouage.

 « J'accepte. » Il y a ce sourire en coin qui se sculpte aux rives de mes lèvres alors que je me persuade qu'il s'agit là d'une mauvaise idée. J'aime ça, le goût du risque, celui qui prend à la gorge et qui étrangle comme un amant fou, qui bloque la pression artérielle un instant pour la relancer de plus belle avec une puissance démentielle, qui efface la réalité quelques secondes pour mieux la redessiner. Cependant, je le sais, je me sais fragile, l'âme couverte de cicatrices. Je suis mauvais à ce jeu, celui qui se joue à deux, quand les regards fusillent, que les yeux pétillent, que les mains se lient, se frôlent, se serrent, se lâchent, quand les corps s'amourachent puis se détachent. Je me sais faible à ces sourires inexpliqués, à cette sensation qui s'éprend à mon ventre lorsque je me laisse aller à ces sentiments et je le sais, comme lui le sait, que ces jeux là sont dangereux. Il se tient face à moi et c'est ainsi que commence la partie. Nos regards se croisent comme le fer dans ces guerres du passé, il suffit d'un coup bien placé pour obliger l'autre à s'agenouiller. Je fuis partiellement, loin d'abandonner, je repousse le combat qui se déroule à ce même instant pour m'enrouler dans cette grande serviette aux nuances coton tout en me dirigeant vers les vestiaires. J'entends ce léger bruit, celui de ses lèvres qui s'écartent, de la salive qui se déchire comme un vulgaire morceau de papier, il flingue le silence de manière soudaine et inattendue. Tout s'écroule, les décors, ceux qui m'entourent, ceux qui me composent de l'intérieur, ce défilé d'images mentales qui ne cesse lorsque je vadrouille dans ce vacarme que je n'entends pas. « J'aime bien les étoiles. Il m'arrive souvent d'aller au planétarium, même tout seul, juste pour les admirer. Je t'en parle puisque tu as un nom de planète, il est fort probable qu'au moins l'un de tes parents soit passionné d'astronomie. Et il est encore plus probable qu'ils t'aient cédé ce même amour des étoiles. Si ce n'est pas le cas ce serait vraiment dommage d'avoir un nom  comme le tien et ne pas aimer tout ce à quoi il rapporte. » Je grimace un instant tout en penchant la tête vers le bas, les yeux ancrés aux pieds avant de relever la tête en abordant un air suspect. « Un amour différent. » Je viens cacher mon intimité derrière la porte du casier et laisse glisser la serviette à la fleur de ma peau. Dans les secondes qui suivent, dans des gestes maîtrisés, je me recouvre de cette seconde enveloppe qui me colle dans ces horizons extérieurs. Prêt, habillé rapidement, un peu n'importe comment, le col à moitié tombant sur le côté, les cheveux en bataille, je déglutis. « Tu as raison, enfin je crois. Je n'ai pas le goût des sciences, on a beau les appeler exactes, elles recèlent d'erreurs qu'on ne veut s'avouer. J'ai pris goût à observer les mécanismes sans chercher à les comprendre, je préfère me dire qu'une étoile est un point de lumière dans cet épais voile noir qu'est la nuit plutôt que de chercher à comprendre pourquoi elle est là, à cet instant et où va-t-elle aller dans les prochaines heures. Je ne sais jamais réellement où je vais, je m'en persuade simplement, alors ce n'est pas pour chercher à savoir où elles, elles vont. » D'une main, je viens rabattre le récif formé par mes cheveux tout en le regardant de haut en bas. J'adopte un ton moqueur tout en le dévisageant. « Tu comptes déjeuner en boxer ? »  
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Sa différence se dessine, se précise avec beaucoup plus de netteté, comme des traits exagérés au fusain mais d'une immense beauté de par leurs complexités. À travers sa façon de faire, de converser. Il est Alphard, la solitaire, nuque généreuse et sensuelle de l'Hydre. Tu es ravi qu'il accepte de déjeuner avec toi ce midi, mais tu fais ton possible pour ne pas trop le montrer. Les tissus mouillés tombent et Jupiter se fait peau neuve. Toi, tu prends ton temps, pas par paresse, mais par orgueil, ce magnifique péché qui t'anime sous le regard d'un homme que tu désires. Un simple morceau de métal empêche tes yeux de poser leurs doigts invisibles sur le fruit défendu, tu effaces une pensée lascive d'un battement de coeur et te concentre sur ta propre garde robe. Un tee-shirt simple, blanc comme la neige. Et un jeans de marque, non pas que cela a de l'importance, mais tu ne refuses jamais des cadeaux de tes sponsors à chaque vidéo. Quitte à être un vendu, autant te faire plaisir jusqu'au bout. Tu vas pour t'emparer de ces vêtements lorsque sa phrase te coupe dans ton élan. "Mmmh oui. Tout est relatif, même l'exactitude. Et je préfère voir les étoiles de la même manière. Presque à la manière d'un enfant. Si j'avais un oeil plus scientifique dessus, je ne pense pas que j'en serai autant passionné ..." Tu réponds tout de suite, comme ayant peur que cette pensée t'échappe aussi vite qu'elle t'ait venue. Il a fini et il te fixe, son regard te dévore et tu adores ça. Un sourire s'étire sur ton visage. "Pourquoi ? Tu veux me voir déjeuner en boxer ?" Tu réponds avec un ton amusé. Le jeu est lancé, et pas seulement le jeu des regards. Tu as finalement lancé les hostilités avec tes lèvres, redoutable armes de séduction massive.

Tu enfiles vite ton jeans et le boutonne doucement, tu laisses une dernière fois l'espace de quelques secondes une gaterie visuelle à ton camarade avant de finalement revêtir ton tee-shirt. Tu te coiffes rapidement en entremêlant tes doigts à tes mèches, heureusement, tes cheveux ne sont pas du genre à être sauvages après la douche. Ils sont généralement dociles, ils ne se lâchent que lorsque tu dors un peu trop bien. Quand le chat dort, les souris dansent. Une pensée te vient à l'esprit, une étoile filante que tu attrapes par réflexe dans le cosmos de tes souvenirs. "Quand j'étais petit, je vivais à Los Angeles. Mais les étés on allait voir de la famille en Floride. Et quand on revenait à LA la nuit, toutes ces lumières qui brillaient au loin ... Je disais à mes parents que c'était des étoiles qui étaient tombés au sol. J'étais persuadé qu'à chaque fois qu'on voyait les lumières d'une grande ville de loin, c'était comme si des étoiles s'étaient éclater en mille morceaux sur la terre." Tu lui dis en souriant, un sourire plus nostalgique cette fois-ci. Tu fermes ton casier en prenant ton sac et fais face à lui. "Alors ? Où est-ce que tu veux aller déjeuner beau brun ?" Tu lui demandes avec un sourire plus tendre que plus tôt, sans paraître une nouvelle fois prédateur. Cette bataille pour séduire, tu l'aimes, mais comme tu ne connais pas encore ton adversaire, tu ne veux pas qu'il te pense uniqument animal à l'affût. Tu as un coeur caché sous le Colgate de ton sourire. Parmi tous ces sourires faux que tu affiches souvent à l'écran, ceux de la vie de tous les jours montrent d'avantage ta vulnérabilité.




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« Pourquoi ? Tu veux me voir déjeuner en boxer » Dans les échos qui s'échappent, j'entends l'impatience, celle du désir ardent qui enflamme sa peau. Je perçois ce jeu aux abords innocents qui s'accentue, qui prend dans cet implicite qui s'étend des tournures singulières aux émotions tempêtes, aux traces de doigts contractés sur les bords des coussins délavés. Je le sens marcher sur un fil sur le point de craquer tout en me donnant sans même me demander de quoi le couper, de quoi, d'un pauvre geste, tout faire céder et l'observer tomber. Non pas qu'il soit sans crainte, il sait simplement qu'une fois passé, ce sera à mon tour de braver le danger. Quand bien même je sens ma zone de sécurité s'estomper, je me sais devoir vivre ces instants incendiaires comme une expérience unique qui de ses reliefs va m'élever, alors je serre les dents et j'avance comme l'avion qui s'envole contre le vent. « Te voir en boxer ? Je te vois déjà bien assez actuellement tu ne crois pas ? » Je ris à pleine dent sans le lâcher du regard, comme pour me prouver à moi-même que je suis capable de le défier, de ne pas succomber à ses hostilités.  « Je veux juste me remplir le ventre, je suis affamé et bien que je ne sois pas mal à l'aise à l'idée d'avoir les yeux rivés en ma direction, je préfère qu'on passe un minimum inaperçus. »

Il revêt le reste de son armure tout en semblant laisser ici et là des vues sur les lignes les plus exagérées de son corps. Une manière comme une autre de vendre la marchandise. J'assiste à ce spectacle muet, discret. Loin d'être habitué à ces jeux de charmes, je m'y prend à apprécier d'une certaine manière. J'écrase une paume à mon ventre comme pour l'empêcher de s'écraser sur le sol. Il est vide, il démange, il s'enflamme et il attend, il l'attend, lui en face qui d'une main replace ses cheveux. Je me pince les lèvres et me perd dans cet immense océan de pensées. Je pense, plus que de raison à la valence de mes actions. Suis-je bon à accepter cette relation aux fragrances passion, suis-je même prêt à me risquer à nouveau dans ces courants brutaux ? Je manque de réponse, je manque d'expérience et c'est là qu'en moi se brise l'âme en deux. D'un côté la peur qui me pousse au rejet, de l'autre, cette soif débordante d'adrénaline qui me donne envie de foncer tête baissée et de fermer les yeux, de goûter une fois de plus aux intempéries de cette vie maussade. J'écoute sans trop m'attarder ses récits, bien trop perturbé par l'état de mon estomac qui ne demande qu'une chose, une seule : être chouchouté. Il revient à l'essentiel, mon ouïe se reprend. « Alors ? Où est-ce que tu veux aller déjeuner beau brun ? » Il veut jouer ? Jouons. « On peut aller au Mamma Maria si cela te dit ? » Loin d'être mon endroit préféré, je le sélectionne pour le simple fait que les prix soient quelques peu élevés. Maintenant à lui de répondre à ce défi, à lui de me prouver à quoi il est prêt pour continuer à jouer à mes côtés. Je lui souris et m'avance en direction de la sortie, lui laissant l'occasion de réfléchir pendant qu'il me rattrape.
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Tu affiches les prémices d'un sourire victorieux mais le cache bien vite, tu ne veux pas qu'il te pense trop orgueilleux, et surtout pas aussi confiant. L'excès de confiance à souvent effet de repousser les gens, généralement les gens qui prient pour en avoir un peu. Jalousie. "Peut-être. Mais si tu aimes ce que tu vois et que tu souhaitais prolonger le délice ..." Tu réponds dans un ton moins osé, plus posé. Tu sens la chaleur de son regard lécher ton corps que tu couvre de plus en plus, comme la chaleur d'une bougie qui vacillerait contre ton épiderme. Il souhaite passer inaperçu et tu n'es pas contre. L'idée même d'une certaine intimité cachée te fait frissonner d'excitation et déjà tu te demandes comment ce déjeuner va se dérouler. Pourtant, tu es curieux, tu veux savoir pourquoi. Tu veux le taquiner aussi, gentiment. Tu respectes la vie privée d'autrui mais tu penses aussi qu'oser demander te rend plus audacieux. Plus tu te sens brave, plus tu te sens vivant. "Tu ne souhaites pas être vu ? Ou tu ne souhaites pas être vu avec moi ?" Tu demandes en arquant un sourcil alors que tu finis de tout ranger, prêt à partir. "Mmmh. Oui, ça me convient." Tu lâches évasivement à l'évocation du restaurant. Tu le suis, en prenant bien soin de garder une certaine distance pour mieux l'admirer de dos.

À ce moment, un instant fugace seulement, tu as envie de placer ta mains sur l'une de ses hanches. Tu aurais même l'envie délicate de glisser ta main sous son tee-shirt pour sentir sa hanche nue alors que vous marchez. Comme les battements d'ailes d'un papillon qui déclenchent une tempête à l'autre bout du globe, cette simple pensée te fait rougir l'espace de quelques secondes alors que s'illumine faiblement un sourire gêné. Un soupir contrôlé et tu reprends ton calme, le rattrapant finalement. Vous sortez tous deux du gymnase, affamés. Et peu de temps après vous voilà dans ce fameux restaurant de Boston : Mamma Maria. Un restaurant prisé, avec des prix qui feraient peur à beaucoup, et des tables qu'il faut avoir réserver avant. Heureusement, tu as déjà fait une vidéo en parternariat avec le restaurant, tu en as profité pour leur faire de la pub, vanter les mérites du chef, du personnel, de l'ambiance, de tout ce que tu pouvais complimenter. De ce fait, ils t'ont à la bonne et il te suffit de donner un billet à l'entrée, à l'employer qui s'occupe des réservations et d'accompagner les clients à leurs tables. Il te sourit, prend le billet et vous emmène à votre table. Tu choisis une banquette sur le côté, sans fenêtre, mais une lumière légèrement tamisée. Tu veux t'asseoir à côté de lui, non en face de lui. Tu veux qu'il n'y ait aucun obstacle physique entre vous même si tu ne tenteras probablement rien, tu aimes juste l'idée qu'il pourrait ou aurait pu se passer quelque chose. Vous vous installez et immédiatement Tu le regardes en souriant. "J'aime que tu sois différents des autres. En bien." Tu commences avec un sourire tendre, que tu transformes en un légèrement plus charmeur. "Ne me demande pas en quoi, je ne saurais pas te répondre. Mais je ne connais personne comme toi. Et ça fait un bien fou." Tu rajoutes d'un ton chaleureux, sincère. Ces mots, tu aurais voulu les lui livrer plus tôt, les lui délivrer même. Ils te brûlaient les lèvres depuis que les premiers mots que vous vous êtes échangés. Et maintenant que le véritable dialogue intéressant est entamé, autant jouer franc jeu.



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Il y a d'abord le silence, celui que j'impose lorsqu'il émet ces pourquoi auxquels je ne laisse aucune réponse. Puis il y a cette tension qui s'exerce dans nos regards, qui s'étend jusqu'à nos bras et fini par descendre au bas du ventre. Il y a cette odeur de javel qui reste à mes narines, qui me rappelle le bruit des gouttes qui flirtent avec sa peau étincelante, la sensation de ces conversations entre deux inconnus qui s'adressent la parole pour une première fois avec l'infime espoir de pouvoir le refaire une deuxième, peut-être une troisième, voir même une quatrième fois. Il y a ces idées folles que l'on a l'un sur l'autre, cette conviction étrange qui pousse à croire qu'une personne sur cette Terre est la bonne. Le bon, qu'est-ce que bon, qui est le bon ? Existe-il ? Cet homme que certains appellent prince charmant, ou plutôt, c'est ainsi qu'ils veulent l'appeler car personne ne semble au final  mettre la main dessus. Je ne crois pas, je ne crois plus. Alors qu'importe qui il est au final, parce que la bonne question n'est pas pourquoi, mais pourquoi pas.

Je fais face à la bâtisse armé d'un faible sourire, Aspen à ma droite ne semble pas s'inquiéter du manque de place. D'une pression, il pousse la porte et tout en conservant cette carrure surfaite qui lui est propre, il rentre. Le regard à l'affut, je remarque qu'il glisse un billet à l'homme qui se tient raide comme un piquet à l'entrée, aussitôt ce dernier nous demande de le suivre. Qui est-il ? Peut-être qu'il travaille ici, peut-être que sa famille est liée à ce restaurant ? Peut-être qu'il connait simplement cet homme. Qui es-tu Aspen ? J'arque un sourcil et m'installe sans dire le moindre mot, préférant me cantonner à cette longue réflexion sans fin plutôt que d'accepter cette curiosité maladive qui me ronge à ce même instant. Les règles ont changé, me voilà funambule, attrapé dans cet épais filet tissé par l'intrigue qu'il m'impose. « J'aime que tu sois différents des autres. En bien. Ne me demande pas en quoi, je ne saurais pas te répondre. Mais je ne connais personne comme toi. Et ça fait un bien fou. » Son sourire s'étire et pendant quelques secondes, je m'y perd. Dans le blanc de ses canines, je vois un semblant d'espoir, cependant tout s'efface lorsque je prends réellement conscience de ses propos. Saut sans parachute, je m'écrase accompagné de toutes ces lueurs prématurées. « Tu ne me connais pas. » J'ai envie de partir de le laisser là, seul, de revêtir ce manteau qui gît sur le dossier de la chaise et d'affronter le vent qui s'acharne de l'autre côté des fenêtres, mais je reste. Je reste sans réellement savoir pourquoi, je reste et j'attends, tout en le regardant. Comment peut-il prétendre que je suis différent d'une manière de dire que bien d'autres se ressemblent quand tout le monde sur cette planète est unique, pas même un jumeau ne partage l'identique. Mes bras se croisent au niveau de ma poitrine, mes iris viennent tailler les détails de ses mains, préférant éviter un contact direct. C'est dans ce genre de moment dérisoire que le titanic se met à couler et on le sait, à la fin, un seul survit. C'est lui, ou c'est moi. « Tu as peut-être l'habitude de sortir ça lors de tes rendez-vous mais ici, à mes côtés, garde ça pour toi. Ne parle pas et agis. Si je suis différent, alors traite-moi de la sorte, fais-le moi comprendre sans avoir à me le dire. Tu veux me connaître ? Alors voilà qui je suis. » Je lève les yeux maquillé d'une neutralité sans faille, ne voulant pas sembler cru ni avenant, cherchant le juste milieu. Ma voix s'apaise cependant, adopte un volume moins prononcé. « Désolé si je gâche ce moment qui pouvait à priori être agréable, je ne suis pas le plus doué pour ce genre de rendez-vous. Je préfère d'ailleurs que ce soit moi qui paye, je t'ai demandé de m'amener ici uniquement car le prix était élevé, pour voir si de tes mots découlaient les actes. C'est complètement bête de ma part. » Je tourne la tête en laissant le sol comme un aimant attirer mes pupilles.
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Jupiter & Aspen
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID


Tout se passe bien jusqu'à ce que tout s'écroule en une seconde. Il te suffit de dire un seul mot pour que le blizzard dans ses paroles voilent ta confiance. Intérieurement, tu te recroquevilles un peu, ne sachant pas que Jupiter allait recevoir ce compliment de la sorte. Tu l'écoutes néanmoins en essayant de ne pas te montrer destabilisé. Seuls tes yeux traduisent ta surprise, tes lèvres entrouvertes également. Généralement, tes rendez vous sont bien différents. Tu sais généralement que tu plais au mec d'en face, il t'arrive souvent d'avoir des rendez-vous Tinder avec des mecs qui connaissent tes vidéos, ils sont fan et feraient beaucoup de chose pour coucher avec toi, te posséder ou ne serait-ce que partager ta vie, ta notoriété. C'est donc sans surprise que tu vas à ce genre de rendez-vous, tu pourrais presque prédire l'issue de chacun d'entre eux. Mais aujourd'hui, tu ne le peux pas, et ça change. C'est une bonne chose, mais tu es rouillé, car tu ne sais pas si tu lui plais ou pas. Tu rembobines dans ton esprit. Il a évoqué le mot rendez-vous ... Ton sourire s'étire légèrement, un peu niais. "Donc c'est un rendez-vous ?" Tu arques subtilement un sourcil, les papillons dans l'estomac te chatouillent un peu. Il l'a dit, le mot vient de lui et non de toi, et ça te donne une bouffée de joie et de confiance dont tu te sers pour lui répondre. "Je n'ai jamais dit à quelqu'un qu'il était différent, spécial. Je n'ai jamais utilisé cette approche pour ... séduire un homme. Tu es le tout premier. Tu n'es pas doué avec ce genre de rendez-vous, et moi les rendez-vous que j'ai eu sont loin de ressembler à celui-là, alors nous sommes tous les deux en terrain inconnu." Tu rajoutes en riant un peu, tu espères détendre l'atmosphère, toujours un peu nerveux, tu veux bien faire, rattraper le coup.


"Mais tu as raison pour une chose. Je ne te connais pas. Et j'aimerai beaucoup te apprendre à te connaître."
Tu lui dis très sérieux, d'une sincérité que tu espère désarmante. Il regarde le sol, il évite ton regard, sans doute est-il gêné, tu trouves ça craquant bizarrement. "Et tu n'as rien gâché, j'aime ta franchise et j'apprécie ta compagnie. Et ce même si tu m'as emmené ici juste parce que c'était cher. J'espère que tu aimes quand même cet endroit, ce serait bête de t'emmener ici si tu n'aimes pas la cuisine italienne. Je préférerais aller dans un endroit que tu aimes ... pour notre rendez-vous." À nouveau ton sourire s'étire, plus doux et tendre que malicieux et taquin après ta premières "offensive de séduction". Le serveur vient interrompre notre discussion animée, ce n'est pas plus mal, ça lui laisse cogiter un peu sur ce que tu viens de dire. Il vous donne les menus et comme un robot très poli et bien programmé, il explique le plat du jour et tous les détails qu'il y a à savoir sur le menu. "Tu veux boire quelque chose en particulier ?" Tu demandes à ton compagnon. "Pour ma part, une eau pétillante me suffira." Tu lui dis, n'aimant pas boire si tôt dans la journée, même si ce n'est qu'un verre, de l'alcool reste de l'alcool et tu veux être au top pour ce tête à tête avec Alphard, la solitaire. Le serveur s'en va, nous laissant faire notre choix pour les plats, tu regardes avec intérêt tout ce qui t'es proposé mais tu ne peux t'empêcher de donner quelques coups d'oeil à Jupiter. Tu ne veux pas prendre le risque de passer pour un porc, alors tu évites tout ce qui pourrait gicler et tâcher. Et ça enlève pas mal de choix déjà. Pas de pizza ni de salade, et encore moins de pâtes. "Je pense que je vais prendre un risotto au poulet et aux légumes." Tu dis à haute voix avant de poser le menu au coin de la table pour river tes yeux dans ceux de ton camarade harvardien.




© Gasmask
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Wanna hang out together
Aspen & Jupiter

« Donc c'est un rendez-vous ? » Il retourne mes propos tout en portant à son visage cet épais sourire qui vient à ma conscience crier qu'à ce même moment, dans ce long match rythmé de sueurs ardentes, il vient de marquer un point. Il m'érafle, je reste intact, ne me laisse déconcentrer et reste le regard planté là, sur le marbre aux ombres en rayure. Il enchaîne, cherche sans doute une quelconque réaction de ma part. « Je n'ai jamais dit à quelqu'un qu'il était différent, spécial. Je n'ai jamais utilisé cette approche pour ... séduire un homme. Tu es le tout premier. Tu n'es pas doué avec ce genre de rendez-vous, et moi les rendez-vous que j'ai eu sont loin de ressembler à celui-là, alors nous sommes tous les deux en terrain inconnu. » Je me mordille la joue tout en relevant la tête, fixe une branche à l'extérieur qui valse avec les bourrasques. Mon cerveau à l'affût, je remarque la faille et ne perds pas plus de temps pour contre-attaquer. Touché, couler, à ces jeux là, cette fois-ci je vais gagner. « Tu me séduis ? » Mes pupilles comme des billes viennent rouler à la fleur de sa peau, remontent insouciantes ces territoires aux muscles comme des racines qui s'érigent par-dessus cette épaisse couche aux abords de voile secret et se joignent aux teintes noisette de ses iris. Je ris faiblement, timidement, peut-être encore gêné du malaise causé plus tôt. J'écoute attentif le moindre de ses mots tout en détaillant la moindre parcelle de ses lèvres, les pigments de ces dernières témoignent d'un certain soin, d'une attention particulière aux détails. Les détails, c'est mon commerce, c'est mon amour, c'est mes réflexions absurdes sur ce qui m'entoure. C'est ces longs regards sur les peaux mortes des lèvres où je me met à imaginer ces gros cigares bloqués entre ces dernières. C'est le papier peint déchiré, jaunit, consumé qui s'arrache de lui-même et s'écroule dans les coins. C'est l'odeur de nicotine qui se dégage de ces vêtements pourtant propres. C'est le froid barbare d'une bâtisse sans chauffage, c'est des manches tirées, des cols souillés, des fauteuils trop agréables disposés devant des meubles télé. Le serveur interrompt ma divergence fluette. « De l'eau pour moi, s'il vous plait. » Je lui décroche un sourire léger tout en pensant avec conviction que je me suis peut-être trop pris au jeu plus tôt. De toutes évidences, lui faire une scène pareil n'a pas plus d'intérêt que cette initiative absurde pour constater ses moyens. « Je vais partir sur une pizza, en espérant ne pas m'en mettre partout. » Je suis terriblement maladroit, autant dans les mots que dans l'action, comme une malédiction, je ne peux parvenir à faire quelque chose correctement du début à la fin. Toutes ces chaînes auxquelles je n'ai jamais donné suite, voici où tout cela me mène. « Si tu veux me connaître, tu vas également devoir te dévoiler. Je veux savoir qui tu es vraiment, pas qui tu veux être. Je veux voir tes défauts, parce que je sais que tu vas tout faire pour les cacher, comme n'importe qui. » Je lève légèrement le bras pour appeler le serveur sans lâcher du regard l'homme qui me fait face. Je veux voir la réalité, je veux voir ce qui se cache sous toutes ces vérités qu'il porte comme un masque. Il m'a eu, parce qu'à présent, je n'ai plus qu'une envie, jouer, dépasser mes limites et ne plus arrêter.
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