DON'T FORGET ME BABY ✩ ALEZAEL

don't forget me baby — Je préférais ne pas répondre. C'était plus notre appartement, on ne vivait plus dedans ensemble, on n'aura plus de moments privilégiés comme on avait pu avoir durant tout ce temps où nous y habitions ensemble. Il y a eu des engueulades certes, mais beaucoup d'amour, de joie. On a vu Hendrix s'épanouir ou encore nous épuiser, on a vu notre vie s'enrichir à plusieurs reprises. Non, ce n'était plus notre appartement, c'était un appartement parmi tant d'autres qui verra peut-être d'autres scènes de bonheur, qui sait. Mais pour le coup, je préférais ne pas m'attarder sur la question. C'était pas le moment, Az ne m'engueulait pas alors je devais profiter du fait que je pouvais être proche d'elle. Le truc, c'est qu'on fumait là, on était très proche. Trop proche. Et même qu'elle voulait que je la réchauffe alors je venais me rapprocher, lui indiquant de mettre son bras dans ma veste pour qu'elle soit un peu mieux. Et si on continuait de forcer une inhalation pas forcément des plus saines à nos poumons, on était ensemble et ça faisait du bien. Tellement de bien putain. Et je craquais en fait. Ses lèvres sur ma peau m'avaient rendu complètement fou. Alors je m'étais légèrement reculé pour venir capturer ses lèvres. J'étais fou d'elle et j'étais clairement incapable de résister. Ma langue jouait à présent avec la tienne et de ma main libre, je poussais le baiser un peu plus loin en la positionnant à l'arrière de ton crâne. Non, tu étais à moi ce soir, je ne te laisserai pas m'échapper. Je te poussais un peu, dans l'impulsion du moment, et tu finissais contre le mur, entre ce dernier et ma personne, incapable de s'arrêter de t'embrasser.

don't forget me baby — C’était nul ce que j’étais en train de faire. Complètement nul même. Parce que je savais que j’allais regretter tout ça. J’allais regretter de t’avoir laissé me toucher encore une fois. Je voulais plus que tu ais ce droit sur ma personne et pourtant, un peu d’alcool et je succombais une nouvelle fois pour ta personne. C’était frustrant d’être toujours aussi faible face à toi. Parce qu’au fond, tu ne méritais pas que tout ça se produise. On en était là à cause de toi et si j’avais autant de peine c’était de ta faute. Et pourtant, malgré le fait que je sois parfaitement consciente de tout ça, je ne pouvais m’empêcher de répondre à tes baisers. Je savais aussi que c’était moi qui avais bien cherché tout ça en me blottissant contre toi, en effleurant ta peau sans aucune pudeur. C’était à cause de moi mais c’était aussi un peu de ta faute. De toute manière, fallait croire qu’aucun de nous deux était capable de se retenir à ce moment précis. Toujours plus d’ardeur dans les baisers qu’on échangeait, ta main derrière mon crâne et le fait que tu me poussais contre le mur m’emprisonnant totalement. Bordel, on aurait tellement pu être heureux si tu n’avais pas merdé comme ça. Maintenant, on n’avait rien d’autre que nos regrets et le vide que ça pouvait laisser dans nos vies. Je te détestais de me faire sentir comme ça parce que vraiment Alex, j’étais misérable depuis le spring break. J’avais l’impression que jamais je ne pourrais me relever en fait. « Je veux qu’on s’en aille » que je soufflais finalement. Je voulais être qu’avec lui, sans personne d’autre autour. Juste lui et moi.

don't forget me baby — Accro. J'étais accro à elle et elle le savait. Et pourtant, elle ne m'avait pas empêché de la rejoindre ce soir. Elle savait que je venais, elle savait que j'allais me retrouver face à elle et maintenant que c'était le cas, elle ne pouvait plus faire retour arrière. Elle n'aurait pas le choix que de m'accepter ce soir jusqu'au moment où je la déposerai chez elle. Et je compte bien savoir où elle habite pour le coup. En attendant, elle avait réclamé que je m'occupe d'elle, que je la réchauffe avec mes bras, mon corps. Et ouais, je pouvais faire ça. C'était carrément dans mes cordes. Pourquoi me le réclamait-elle ? J'en avais aucune idée mais je sautais sur l'occasion, même si elle me détestera encore plus quand elle se rendra compte de ce qui se passe. Pire encore. Elle me détestera aussi pour avoir pris l'initiative de l'avoir embrassé, sachant pertinemment qu'elle pourrait pas résister. Elle était bourrée. Elle était amoureuse. Alors ouais, je l'avais embrassée et je la poussais même contre le mur, impossible de m'arrêter. Je l'aimais bordel, je l'aimais et elle me manquait. Alors ouais, je me laissais aller tant qu'elle répondait à mes avances. “Tu veux aller où ?” Par pitié, parle de chez toi. Dis moi où tu habites Az, que je sache à présent. “Enfin, au pire y'a ma voiture mais bon, on reste visible de l'extérieur” Et puis je voulais être au calme, avec elle, c'est tout. Un endroit confortable, une chambre, un endroit où on peut faire ce qu'on veut sans se faire juger par qui que ce soit.

don't forget me baby — Est-ce que c’était trop demander ? Probablement pas. Après tout, j’avais le droit de réclamer toute l’intimité que je voulais. Et j’avais pas envie qu’on recommence comme avant. A s’envoyer en l’air dans les toilettes des bars comme si ce n’était pas important. Parce que pour moi, ça l’était. Je ne savais pas pourquoi j’avais choisi d’accorder autant d’importance à l’endroit aujourd’hui mais je le faisais. Je trouvais ça important et j’avais pas envie de rester ici. « Je.. Chez moi. » Allons chez moi. Anja ne m’en voudra sûrement pas et au pire, elle me ferait la morale une vois le matin venu. Quant à Noora, elle ne serait probablement pas là. Comme bien souvent en fait. C’était sûrement la colocataire la plus invisible de l’année. « Non, pas la voiture, je veux pas. » Je jetais ma cigarette sur le sol me fichant bien des cendriers à proximité avant d’attraper sa main pour l’entraîner. Pour sortir du bar et se retrouver dans les rues de Boston. « T’es garé où ? » Je suis encore assez consciente pour savoir que je serais incapable de conduire la maintenant à moins de vouloir provoquer un accident. Et je le suivais jusqu’à l’endroit où sa voiture était rangée ouvrant la portière côté passager sans plus attendre. « J’suis près du campus, à deux pâtés de maison du starbucks. » C’était quoi l’adresse exacte déjà ? Plop, je me souvenais plus. Je savais y aller, c’était déjà une bonne chose.

don't forget me baby — C'était pile ce qu'il me fallait en fait. Mes lèvres sur les siennes, aucune engueulade, aucun refus de sa part. C'était mon amour pour elle qui me faisait tenir et c'était bon de savoir qu'elle m'aimait encore suffisamment pour se laisser aller avec moi ce soir. Je tirais plusieurs fois sur le joint, afin de le finir pour jeter le mégot pendant qu'on décidait d'où on allait. Pas la voiture, chez elle. Enfin, la voiture pour aller chez elle était nécessaire. Mais j'étais d'accord, au moins j'aurai son adresse et ça sera plus simple pour moi, ne serait-ce que pour gérer les échanges de semaine avec Hendrix. Notre fils. Qui allait devoir subir la garde alternée. Je n'aimais pas ça, pas du tout, mais je n'avais pas le choix que de subir ce qu'Az voulait pour le coup. On s'était engueulés à propos de ça, et ça avait très mal fini, mais voilà, elle était bourrée faisait abstraction de tout ça. “Pas loin, suis moi” On avait quitté le bar, les boissons payées à la commande, et on se dirigeait ensemble vers ma voiture. Comment était-elle venue ? J'en sais trop rien, mais au pire elle verra demain. Le détail le plus important étant qu'elle me tenait la main. On restait proche durant tout le long du trajet bar - voiture, et même dans la voiture il en était de même, ma main toujours dans la sienne. Une chance que la voiture soit automatique. “Noté, tu me diras là-bas alors” En espérant qu'elle s'en souvienne quand même. Et le trajet se faisait sans remous, le trafic fluide. Une fois à côté du Starbucks, je lui demandais et elle m'indiquait avec peu de difficulté, l'endroit où se trouvait son nouvel appartement. Et je me garais enfin, nous laissant l'opportunité de sortir pour rejoindre l'intérieur.

don't forget me baby — En même temps, on pouvait me pardonner. Y avait pas une éternité que j’habitais là-bas, me fallait un temps d’adaptation pour me souvenir de l’adresser. Puis j’étais pas mal alcoolisé, fallait pas l’oublier. C’était déjà un miracle que je sois capable d’aligner les mots ensemble pour former des phrases. Bref, de toute manière, on était dans la voiture et à peine installée je reprenais sa main comme si j’étais incapable de ne pas le toucher. Disons que ce soir, je n’avais pas envie de réfléchir. Je préférais largement agir comme une adolescente frivole plutôt que me mettre face aux problèmes que je devais actuellement affronter. Oh si tu savais Alex. Le problème, ce n’est pas que toi. Non, loin de là. Et j’ai aucune idée de comment faire face à tout ça, j’ai juste accumulé les merdes et je me retrouve avec le secret en trop. Je sais même pas comment je suis capable de garder ça sur la conscience mais je le fais. Faut croire que de toute manière, je n’ai pas vraiment le choix. Et je tentais les indications par ci et par là ayant un peu de mal à me repérer mais dans la finalité, tu finissais par te garer au bon endroit. A l’extérieur, je sortais les clés utilisant finalement le badge pour déverrouiller les portes. Un petit tour d’ascenseur et on se retrouvait finalement dans le bon couloir avec moi tentant tant bien que mal de glisser les clés à l’intérieur de la serrure. Et une fois fait, je me retournais posant ma main sur la bouche d’Alex. « Chuuuut, faut pas les réveiller. » J’avais pas envie de faire face au visage moralisateur d’Anja en plein milieu de la nuit. Et finalement je poussais la porte donnant vue sur l’appartement plongé dans le noir me glissant à l’intérieur sans faire le moindre bruit.

don't forget me baby — Je voulais juste la retrouver. Qu'importe comment, qu'importe le contexte. Je voulais juste la retrouver, elle que j'aimais plus que tout. Elle que j'aimais envers et contre tout. Ma femme, ma moitié, mon double. J'avais tout brisé avec cette simple soirée. Mais là, elle ne m'en tenait pas rigueur, elle m'embrassait en retour quand j'avais touché ses lèvres, ne me repoussant pas quand mon corps venait à la rencontre du sien. Non, elle était là, à répondre à chacun de mes faits et gestes, me rendant bien plus heureux qu'elle aurait pu le croire. À présent dans la voiture, je tentais de me diriger tant bien que mal à destination avec ses indications plus qu'approximative mais au final, on y arrivait. Elle reconnaissait les lieux et j'en étais bien heureux. On sortait ensemble de l'automobile pour rejoindre l'immeuble où elle tentait d'ouvrir les portes sans difficulté. Ouais bon, elle avait un peu beaucoup de mal mais je la laissais faire, la connaissant. Et puis de toute façon, on allait y être dans sa chambre. On allait y être rapidement. Dans l'ascenseur, j'avais eu envie de la plaquer contre la paroi pour l'embrasser de nouveau, mais je m'étais retenu, attendant simplement qu'on soit arrivés à destination. Une fois dans, sa main se retrouvait rapidement sur ma bouche, m'indiquant de ne faire aucun bruit. Je mordillais sa main en guise de provocation avant de prendre sa main en cherchant sa chambre. “C'est laquelle ?” Bah ouais, je savais pas quelle était sa chambre et pour le coup, j'étais quand même bien intrigué.

don't forget me baby — J’avais l’impression d’être une gamine qui venait de faire le mur et qui ne devait surtout pas se faire attraper. Mais je la connaissais Anja. Depuis pas très longtemps, certes mais, je la connaissais quand même. Elle était du genre à rater les œufs au plat le matin (cc chloé) et à faire cramer tous les gâteaux qu’elle tentait de faire. Puis elle était aussi super protectrice et complètement en manque de sexe. Alors si elle sortait maintenant avec sa tête d’ange et ses beaux cheveux blonds, elle risquait de me couper toute envie en un seul regard. Ce qui dans le fond aurait était sûrement bien parce qu’Alex ne devait pas se trouver là mais qui d’un autre côté me frustrerait totalement en fait. Et puis y avait Alex qui mordillait ma main et je ne pouvais m’empêcher de glousser plaquant alors mon autre main sur ma bouche. Il m’aidait pas du tout là. Souriant bêtement, je pointais une porte de mon index avant de me rétracter. Non, ça c’était les toilettes en fait du coup, je finissais par montrer une autre porte que je poussais poussant presque un soupir de soulagement. Ouais, c’était bien celle-là, aucun doute sur le sujet. Refermant derrière nous, j’esquissais un sourire malicieux avant de retirer mon haut. « J’ai envie que tu me fasses l’amour » que je fredonnais l’air aguicheur. Et putain c’était mal en fait. Parce que ça n’allait aider personne tout ça. Ni lui, ni moi. Et forcément, c’était emmerdant. Mais c’était trop tard pour reculer et au fond, j’avais envie de le retrouver au moins un peu. J’aviserais pour le reste le lendemain, une fois ma tête complètement reposé.

don't forget me baby — Visiblement c'était une colocation ce logement. Elle semblait ne pas vouloir avertir ses colocataires de ma présence ici et je pouvais le comprendre. Il en était de même pour Briony et moi, même si on était quand même assez libre sur le sujet. Sauf s'il venait à tenir d'Abelard dans notre appartement. J'étais clairement pas du tout ouvert sur cette possibilité en fait. Pour moi, il devait rester où il devait être, c'est à dire dans les égouts, vu la merde de personne que c'était. Mais soit. Là, j'étais avec Az, dans son appartement, et taquin je lui mordillais sa main qui tentait de me faire taire. Heureusement que je n'étais pas bourré comme elle, sinon ça aurait été assez compliqué à gérer niveau silence. Bon, elle me montrait une première porte qui ne semblait pas être la bonne puisqu'elle se ravisait rapidement. C'était apparemment une autre, pas loin. On pénétrait dans la pièce et bingo. Je reconnaissais la décoration qu'elle aimait bien donc aucun doute que c'était la bonne chambre. Le haut retiré, elle se laissait prendre dans un nouveau jeu de séduction, me donnant carte sur table ses volontés pour le reste de la nuit. “C'est dans mes cordes” Je retirais mon manteau, ma veste et j'enchainais avec mon t-shirt avant de m'approcher d'elle, glissant mes mains sur ses hanches, sur sa peau bien chaude, tout en capturant ses lèvres. Ses mots dits dans l'ascenseur paraissaient loin, et sûrement qu'ils resteraient encrés. Mais si j'étais la pire chose de sa vie, elle était une des meilleures et je pouvais pas la laisser m'échapper. Pas ce soir. On verra le reste plus tard. L'attirant avec moi, je nous fis tomber sur le lit, pour laisser libre cours à nos envies.

don't forget me baby — Oh, j’allais m’en mordre les doigts d’agir comme ça. Complètement même. Parce que ouais, j’étais pire que dans l’abus à ce moment précis. Et le pire ? J’avais cette petite voix dans un coin de ma tête qui me répétait que je devais tout arrêter sauf que.. J’en avais pas envie ? Allez essayer de faire entendre raison à une nana amoureuse et bourrée, c’était sûrement le dernier truc à faire en fait. De toute manière, il était claire que j’allais écouter personne et encore moins une semi-conscience qui tentait de se manifester l’air de rien. Puis en fait, au fond, si on y réfléchissait bien, c’était à Alexander de stopper tout ça. De me dire qu’il fallait mieux ne pas faire de connerie. Sauf qu’il avait pas du tout l’air d’être dans cette optique non plus. A la place, il enlevait son blouson, sa veste, puis son haut preuve qu’il était de toute manière super partant pour ma proposition mine de rien. Puis l’instant d’après j’étais sur le lit, Alex sur moi, à s’embrasser passionnément sans aucune retenue, preuve qu’on était pas prêt à se stopper du tout. Et tant mieux au fond parce qu’on passait sans aucun doute la nuit la plus torride de l’année. Est-ce que j’avais été discrète ? Probablement pas. J’crois même qu’Anja avait tapé contre le mur ce qui avait juste eu le mérite de me faire glousser. Oh ouais, je le sentais le regard moralisateur. J’allais me le manger en pleine tronche. Et complètement extenuée, tirant sur le drap pour couvrir ma peau dénudée, je me tournais vers Alex calant ma tête sur son torse avec un petit sourire. « Tu m’aimes comment ? »