(ROMECHIEL) if we go down then we go down together

If we go down then we go down together

EZECHIEL & ROMY

Je marche d'un pas décidé à travers les couloirs de l'hôtel. Je suis furax, et à la fois j'ai une folle envie de rire. Il faut admettre que cette situation est plutôt marrante. J'ai l'air d'une idiote, en maillot de bain, pleine de mousse, piégée par ce couillon d'Ezéchiel. Son idée était plutôt bonne. Remplacer ma crème solaire par du shampoing, j'y aurais pas pensé. Malheureusement pour moi, je m'en suis rendue compte un peu trop tard. Ma peau commençait à chauffer au bord de la piscine, le coup de soleil n'était pas loin et l'application de la crème solaire n'a pas arrangé la chose. Et clou du spectacle, lorsque je suis allée dans l'eau, j'ai commencé à faire de la mousse et me suis fait exclure de la piscine par les maîtres nageurs. Sacré humiliation, même pour moi. Je suis donc pas mal déterminée à aller me venger auprès d'Ezéchiel, même si à priori, rien ne m'indique que c'était vraiment lui. Après tout, il n'a pas laissé de mot, ni d'indice. Mais je n'ai pas besoin de cela pour savoir que c'était bien lui. Je le connais, je commence à avoir l'habitude, de nos blagues, nos coups bas. C'est comme un jeu qui s'est installé entre nous, un jeu que je compte bien gagner. Je fais donc une petite escale à ma chambre, pour y laisser mon sac et ma serviette, et remplir un sceau d'eau et de glaçons, attraper un sachet de farine, avant de déguerpir tout aussi rapidement pour me diriger vers la chambre d'Ezéchiel. Je sais que ma vengeance n'est pas à la hauteur de sa trahison, mais c'est tout ce que j'ai dans l'instant. On dira que ce n'est que la première partie. De toute façon, ce petit jeu entre nous est loin de prendre fin. Jamais il ne déclarera forfait. Inutile de préciser que moi non plus. Une fois devant la porte de sa chambre, je toque quelques coups, puis prépare mon sceau, que je lui balance en pleine figure dès que je vois cette dernière dans l’entrebâillement. Je profite ensuite de sa surprise pour attraper le sachet de farine que j'avais à mes pieds et recouvrir son corps trempé, de la poudre blanche, dans un rire limite diabolique. « Tiens, manges ça ! Traître ! » que je m'exclame, ravie.

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FEAT

Je suis un sale gosse de merde, faut se le dire et je ne le cache pas. J'aime emmerder les filles, les pousser à bout et ma victime du jour n'était autre que Romy. Ah Romy, la bonne copine que j'aimais foutre à bout et vice versa. C'était un jeu entre nous, quelque chose de drôle, de taquin. Jamais je pourrais la pousser dans l'extrême mais tout de même, une petite humiliation ça faisait du bien de temps en temps. Attention, c'est pas méchant ce que je fais, c'est juste gamin, voilà le mot approprié. J'ai piqué son pot de crème lorsqu'elle faisait bronzette et j'y ai versé du shampoing. En plus du shampoing qui pue le mec, vous voyez ? J'étais là, à l'observer lorsqu'elle se tartinait de sa soit disant crème. Puis les bubulles qu'elle a fait dans l'eau. Suite à cela, je me suis barré, je suis allez dans ma chambre d'hôtel en mode ni vu ni connu. Je ne sais pas si elle peut se douter que c'est moi. Si je suis la seule personne à lui faire des coups de pute, alors oui. Le temps passait, pas de nouvelles d'elle. Okay, elle sait pas que c'est moi. RAS frère. Alors je suis resté dans ma chambre, je me suis lavé, j'ai sorti mes vêtements de la soirée que j'ai posé sur mon lit lorsque tout à coup, quelqu'un frappa à ma porte. Je regardais mon portable, pas de sms. C'est peut-être Milena qui a envie d'une partie de jambes en l'air. Je m'approchais sans m'attendre à ce qui allait m'arriver, en slip, et j'ouvris la porte. Ma bouche entre-ouverte, un cri éféminé, de l'eau glacée sur moi, un glaçon dans mes fesses, je n'eus pas le temps de faire un bon en arrière que de la farine me tomba dessus par la suite. « PUTAAAAIN ! » hurlai-je en me frottant les yeux pour voir quelque chose. Romy, oui c'était elle. Bordel elle avait cramé le truc. J'étais pas un si bon blagueur que ça. Je frissonnais et à la fois je bouillonnais. « Mais ! T'as failli me tuer ! » sur le coup c'était douloureux mais après ça allait, et je dois reconnaître qu'elle a fait fort sur le coup. Jamais de la vie j'aurais fait ça. « Qu'est-ce qui te prends ? Qu... qu'est-ce que je t'ai fait ? » dis-je innocemment en me reculant, la laissant entrer malgré le vacarme. Je prenais une serviette pour m'essuyer le visage et je remarquais toute la farine qu'elle avait mis par terre.

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EZECHIEL & ROMY

L'immaturité, ça me connaît. Comme si j'étais restée bloquée dans l'enfance. J'ai pas eu une enfance très conventionnelle, j'ai grandi sans parents, à devoir prendre soin de moi-même. Un peu comme un garçon perdu, mais sans zizi et sans Peter Pan. Pas étonnant que je n'aie jamais appris à me comporter comme une adulte, sans figure paternelle ou maternelle sur lesquelles prendre exemple. En général, c'est quelque chose qu'on me reproche souvent, parce que je ne suis pas facile à vivre, parce que je ne suis qu'une gamine dans le corps d'une jeune femme, impossible à gérer, fuyant les responsabilités, toute forme d'engagement ou de sérieux. On pourrait se dire que de vivre ainsi est plus facile, mais ce n'est en réalité pas de tout repos. Devoir faire face aux regards et aux jugements des autres, se retrouver confrontée à l'échec que l'on est. Heureusement que parfois, il y a des personnes qui m'acceptent telle que je suis, ou même qui entrent dans mon jeu, comme c'est le cas de ce traître d'Ezéchiel. En cela, on s'est bien trouvés. Se faire des farces, se chamailler. C'est pas lui qui va me demander de grandir, puisqu'il est le premier à raviver une guerre qui ne prendra probablement jamais fin entre nous. Remplacer ma crème solaire par du shampoing pour mec ? C'était brillant, il faut l'admettre. De mon côté, j'ai préféré partir pour quelque chose de plus classique, et surtout de pas vraiment réfléchi. Mon indignation était telle qu'il fallait que je trouve quelque chose de rapide et simple à faire. D'où l'eau glacée et la farine. Cela lui rafraîchira les idées tiens. Je ne cesse de rire lorsque je l'entends crier et se débattre face aux glaçons qui se glissent dans son slip et la farine dans sa figure. Classique, mais indémodable, ça marche à tous les coups. « Quel fragile ! Ici gît Ezéchiel, pourfendu par quelques glaçons et un sachet de farine ! » je m'exclame, les mains sur le ventre, tiraillée entre mes moqueries et la douleur qui commence à naître dans mes abdominaux à force de rire. Mais je m'arrête net, me redressant, un sourcils arqué face à la question d'Ezéchiel. « Tu te fous de moi là ? » je lui dis en le suivant dans sa chambre, tentant de reprendre un air faussement sérieux. Je sais qu'il me ment. « Tu vas me dire que tu ne sais pas d'où vient ce shampoing dont je suis entièrement recouverte ? » je lui dis en tentant mon avant bras vers lui, pour qu'il témoigne de son oeuvre. « Sens moi ça. Ca pue, ça pue comme toi, c'est forcément toi qui as fait ça ! » je l'accuse. Je ne suis pas née de la dernière pluie, ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace.

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FEAT

Jeu de main jeu de vilain. C'était clairement ça. Je m'attendais toujours à une réponse de mes attaques avec Romy mais je m'attendais pas à ça. Je veux dire, de l'eau glacée et de la farine. Elle aurait pu choisir l'un ou l'autre mais pas les deux, ça fait genre... deux fois plus de boulot, en plus de nettoyer le sol de ma chambre. Je peux me montrer dur et fort quand on me fait un coup de pute, mais là, j'ai du mal, j'ai froid, j'a mal aux bijoux de famille. Le truc à pas emmerder. Romy était pétée de rire, elle riait comme une sorcière, fière de son coup. Je fronçais les sourcils et je reculais pour ne pas qu'elle me lance un autre truc à la gueule. « Je rigole pas moi, je sens plus mes couilles dans mon slip !  » j'ai essayé de jouer le mec innocent mais ça ne marche pas. Y'avait le pot du shampoing ouvert sur ma table de nuit. J'aurais dû faire disparaître les preuves. Quel imbécile je fais, surtout pour un ancien détective. J'ouvris la bouche pour me justifier, mais je ne trouvais rien, alors je me suis mis à rire. « Fallait pas oublier ta crème solaire chez moi. » et paf, voilà j'avoue. Elle avait son bras tendu pour me faire sentir l'odeur et elle n'aurait pas dû, car par la même occasion, j'attrapais celui-ci et je l'emprisonnais de mes gros bras contre moi. Allez, on partage nos conneries. « C'est vrai que tu pues. Tu devrais aller prendre une douche, et moi aussi d'ailleurs ! Tu me frotteras tout ce que j'ai dans les cheveux pour te faire pardonner. » ricanai-je en l'attrapant comme un sac à patate. Elle peut se débattre tant qu'elle veut, j'ai l'habitude de ce genre d'intervention. Meuf j'ai fait la police et l'armée, tu pourras pas t'échapper. Je la faisais entrer la première dans la douche et je bloquais la sortie. « Allez on nettoie bien ! » dis-je amusé en allumant le jet de douche pour le mettre sur sa tronche. Elle poussa un cri et je compris la seconde d'après que je versais l'eau froide. « Je ne sais pas si tu mérites que je l'allume l'eau chaude. » putain elle en bavait. Moi je ressemblais à rien avec la farine mouillée sur mon corps mais c'est pas grave, après tout c'est qu'un jeu.

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EZECHIEL & ROMY

C'est clairement jouissif de voir Ezéchiel dans une position de faiblesse comme ça. Surtout en sachant que c'est mon oeuvre. C'est probablement mal de se réjouir du malheur des autres, mais on mettra ça sur mon manque considérable d'éducation. On me fait mal, je rends la pareille. J'ai pas eu de parents pour m'apprendre qu'il ne fallait pas s'abaisser au niveau des autres. Heureusement, avec Ez ça reste gentil. Des taquineries, des gamineries, voilà tout. Alors je m'exprime un peu comme une enfant. Traîner avec lui me fait perdre en maturité. Enfin, je préfère voir ça d'un autre angle. L'angle qu'il est mon ami, qu'on se marre bien ensemble, qu'il n'y a pas de prise de tête. On joue avec la crème solaire de l'autre, on se balance des glaçons et de la farine. D'ailleurs, Ezéchiel finit enfin par admettre que c'est lui qui m'a fait ce sale coup. « J'en étais sûre ! C'est normal si tu sens plus tes couilles, t'en as jamais eu ! Même pas fichu d'assumer tes bêtises. » que je lui lance, en référence aux glaçons dans son slip. Mon ton se voudrait sévère, mais on peut sentir dans ma voix que je suis à deux doigts de rire et perdre mon sérieux. J'aimerais bien lui en vouloir davantage, mais en réalité je suis aussi un peu admirative de son audace. Je trouve un adversaire à ma taille et cela se confirme alors qu'il m'attrape par le bras pour m'écraser entre les siens. Je me débats tel un petit animal inoffensif qui se voudrait féroce. « Lâches moi tout de suite Gärtener ! Tu m'entends ?! » que je crie avant qu'il me fasse valser par dessus son épaule. Non, il osera pas. S'il fait vraiment ça, je lui déclare la guerre. Enfin, je la redéclare. Je gigote dans tous les sens, manquant à plusieurs reprises de me taper la tête contre les murs, mais cette boule de muscle ne se relâche que pour me forcer à entrer dans sa douche. « NE FAIS PAS CA ! » je crie en tentant de le repousser. Puis c'est la douche froide. Au sens propre du terme. Mon petit corps plein de mousse son contorsionne pour éviter le jet mais c'est impossible. Je crie et croise mes bras sur ma poitrine, congelée, lui lançant un regard noir. Il va voir si je mérite l'eau chaude. En un rien de temps, je lui saute dessus, mes jambes et mes bras s’agrippant autour de lui, le forçant à finir lui aussi sous le jet. « Alez, elle peut pas être aussi froide qu'avec les glaçons. » que je dis, cherchant à l'énerver davantage. C'est à qui craquera le premier. « Tiens, reprends ton shampoing qui pue là. Tu ressembles à un cookie mal cuit. » que je lui dis en venant frotter mes mains sur son visage encore couvert de farine. Je remarque au passage qu'on est légèrement en train d’inonder sa salle de bain, ce qui m'arrache un sourire de satisfaction. Bon courage pour faire le ménage après ça Ezéchiel.

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FEAT

Oh ce qu'elle vient de ma lâcher là ! Bien sûr que j'ai des couilles ! Mais ça serait weird de les lui montrer. Je vais lui mettre des glaçons dans sa culotte on verra si elle fait toujours la maline. J'ai fini par avouer, ouais, pauvre que je suis. C'était tellement marrant que j'ai pas su me retenir de rire. Et qu'est-ce que je rie avec elle ! C'est mon petit rayon de soleil. Quand on se bat pas, on s'insulte, on se lance des piques, c'est toujours dans l'excès. En fait on a jamais été sérieux. Les gens sérieux sont trop prise de tête. Autant être fou et inconscient, ça rend moins vieux. « Oh puré tu touches mon ego, je me sens mal. » répondis-je comme si j'étais à l'agonie. Pas le temps de répliquer cocotte. Je la prends sur mon épaule et je la jette dans la douche comme si je prenais un chat pour qu'il se lave. On sait tous que les chats ont peur de l'eau. Elle se débattait quand même cette petite Romy. Mais elle ne peut pas me battre. « Ouiiiiii supplie ton maître ! » dis-je alors que j'étalais de la farine boueuse sur ses cheveux, tout en rigolant. J'ai dû m'étouffer quelques fois et mes abdos, c'est top douloureux sérieux. Je n'aurais pas dû rire autant car j'ai lâché prise une seconde et la miss en a profité pour me bondir dessus. Je manque presque de me casser la gueule avec cette mousse sous mes pieds mais heureusement, je me tenais au paroi, comme Bambi qui fait de la patinoire. « Arrête Romy, j'vais... » nous faire tomber. Se casser la gueule dans la douche, check. Je me retrouvais les fesses à terre et Romy sur mes cuisses. Veinarde ! Même pas elle se fait mal au derrière vu qu'elle est tombée sur mes jambes. Moi j'ai super mal, je sens la petite larme venir mais je me contente juste d'exploser de rire. Là j'ai réellement plus de bijoux de famille. L'eau coule juste sur ma tête, ce qui est très pratique. Mon visage était redevenu normal, plus de farine, peut-être encore un peu dans les oreilles. « Temps mort. » c'est le code, quand ça va trop loin ou qu'on fait une pause dans nos conneries. « Rapproche-toi. » je reculais un peu et j'invitais la brune à passer à son tour la tête sous l'eau. Trop gentil que j'étais, je frottais sont front, ses joues et ses cheveux pour la débarbouiller. « Je suis pardonné ? » lui demandai-je d'une petite voix alors que j'essayais de décoincer mes doigts de ses longues mèches de cheveux. Pardon j'ai pas l'habitude de laver les cheveux d'une fille. C'est aussi la première fois que je prends une douche assis. Avec Romy. Etant donné que j'ai toujours eu ce petit truc inexplicable qui fait que je me sens bien quand elle est dans la même pièce que moi, ça ne me dérangeait pas du tout. Je retrouvais mes mains vivantes et je plantais mon regard bleu dans le sien avec la tête la plus cute du monde que je pouvais faire.

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EZECHIEL & ROMY

Grelottante sous l'eau froide, je me rends compte que cette blague est déjà allée assez loin pour aujourd'hui. Evidemment, ce n'est que dans une position de faiblesse que je peux admettre une telle chose. Cela aurait été bien différent si j'avais l'avantage sur Ezéchiel, ce qui n'est malheureusement pas encore le cas. Il en profite le saligaud, il se marre tant qu'il le peut, sûrement parce qu'il sait que cela ne va pas durer. Parce qu'il me connaît, et qu'un jour ou l'autre, je lui rendrais la pareille, exactement comme je l'ai fait quelques minutes plus tôt pour sa blague avec ma crème solaire. A mon tour recouverte de farine par sa faute, je grogne de frustration, comme un chat qu'on a mouillé, puis profite de sa distraction pour lui sauter dessus. Trop occupé à se moquer de moi pour voir que je prenais à nouveau le dessus. Il s'accroche comme il peut aux parois de la douche et commence à me demander d'arrêter, mais il n'a pas le temps de finir sa phrase que nous nous retrouvons tout deux au sol. Enfin, lui au sol, et moi sur lui. « Merde, ça va ? » que je lui demande, légèrement inquiète. Mon regard plongé dans le sien, j'essaye de voir s'il a envie de me tuer pour l'avoir fait tomber ou si j'ai une chance de m'en sortir vivante. Puis j'essaye aussi de voir s'il a mal. Je ne suis pas un monstre non plus. C'est quand il explose de rire que je hausse les sourcils, puis ris à mon tour. Plus de peur que de mal donc. De toute façon, s'il avait eu mal, ça aurait été bien fait pour lui. Il n'avait qu'à pas me porter jusqu'ici et me forcer à prendre une douche glacée. « Tu l'as quand même bien mérité. » que je lâche donc feignant de lui en vouloir toujours un peu pour ce sale coup de traître. Je soupire tandis qu'il pose un "temps mort". Oui, c'est pas plus mal. On a déjà failli se casser une jambe, c'est probablement un signe qu'il faut s'arrêter avant que l'un de nous ne finisse à l'hôpital. Je me rapproche alors de lui comme il me le propose et passe ma tête sous le jet d'eau, les yeux clos. Un sourire naît sur mon visage au contact de ses mains qui viennent me débarbouiller et tripoter mes cheveux mais je grimace rapidement alors qu'il essaye d'extirper ses main de ma chevelure. « Mouais, je dois y réfléchir. » je réponds simplement à sa question, pas encore certaine qu'il me mérite. Il faut dire qu'il a fait fort cette fois. La crème solaire, la douche froide, tout ça en une journée. J'ouvre un oeil, puis un second et remarque la tête de chien battu qu'il fait, son regard bleu plongé dans le mien dans l'attente que je lui pardonne. « Pff, qu'est-ce qu'on ne pardonnerait pas à cette bouille. » je finis par dire, passant une main sur sa joue pour déposer une bise sur l'autre. Je me rends alors compte de l'ambiguïté de la scène. Moi, lui dans une douche, en maillot de bain et sous-vêtement. Il faut dire que c'est plutôt tentant en présence d'Ezéchiel. Je m'écarte un peu en me raclant la gorge. « Tu pourras me prêter une serviette ? » je lui demande, essayant de reprendre contenance. Il a beau faire chaud dehors, j'ai un peu froid et mes vêtements sont dans ma chambre.  Puis j'ai assez sali son appartement comme ça je suppose.

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FEAT

A force de faire les fous on fini par se faire mal. Je suis tombé pas très gracieusement à terre. J'ai déjà pas un super équilibre de base alors avec un singe sur mon épaule et de la mousse sous les pieds, forcément, c'est compliqué de rester droit. Je l'ai sentie la douleur au niveau de mon bassin mais je suis un homme un vrai donc range cette grimace Ezé et fait comme si tout allait bien. Je me forçais à sourire et je levais mon pouce. Pour me rattraper de ma connerie, je lavais les cheveux de Romy comme je pouvais. J'étais à ses petits soins, quand c'était pas l'inverse haha. Je ne peux pas le cacher, je la trouve incroyablement craquante en maillot, trempée avec ses cheveux plaqués sur son visage. Ça fait très sauvageonne. Finalement, elle céda et me pardonna. Un bisou glacé sur ma joue et me voilà presque en train de reprendre des couleurs. C'est bizarre ce qu'elle me fait. Je crois que j'ai jamais ressenti ça, une si forte amitié. Si c'est toujours de l'amitié. Ouais mais... j'ai presque tout le temps envie de la voir et parfois me vient l'idée de l'embrasser. Sauf que je franchis jamais le cap car je ne veux pas la considérer comme toutes les autres. Mais j'en ai envie, tellement envie. J'ai peur que ça détruise tout, qu'elle se mette à rire ou qu'elle me foute une baffe en mode putain Ezé qu'est-ce qui te prends, calme tes hormones. Quand je la regarde un peu trop dans les yeux je deviens barge. Alors je me concentre, ou de temps en temps je bas des cils, je regarde ailleurs pour ensuite replonger mon regard dans ses iris.  Mais il faut croire que la façon dont je l’observe la mettait... mal à l'aise ? Elle se recula et se gratta la gorge, comme s'il y avait une gêne. Je faisais un petit sourire avant de dire : « Bien sûr, si tu quittes mes genoux. » car là, je ne peux pas bouger. Romy s'exécuta donc et je me levais à mon tour en riant de douleur, ma main au cul, en marchant comme un papy. « Putain t'es violente comme fille. » je m'étirais un peu partout pour détendre mes muscles puis je choppais une serviette propre dans l'étagère. Je l'étirais et je me plaçais derrière Romy pour la lui poser sur les épaules et l'emballer comme un saucisson. Lentement, je retirais mes mains de ses bras tandis que mon souffle s'écrasait sur sa nuque. Même si elle a encore un peu l'odeur de la farine boueuse, elle restera mon parfum préféré. Je coupais ma respiration. Je me pinçais la lèvre en l'observant discrètement puis je reculais, coupant tout contact avant que je puisse commettre l'irréparable.

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EZECHIEL & ROMY

Je peux pas le cacher, tout cela me met terriblement mal à l'aise. Moi, en maillot de bain, totalement mouillée sur les cuisses d'Ezéchiel, lui-même presque nu et trempé. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris de lui faire cette bise, et encore moi ce qui me prend de m'en étonner. Je ne suis pas du genre à ne pas assumer mes gestes ou encore que quelqu'un puisse m'attirer. Je serais d'ailleurs plutôt du genre à le faire savoir, à agir avant de réfléchir. Je craque facilement, généralement car je me fiche des conséquences de mes actes. J'ai l'habitude de devoir gérer mes mauvais choix. Alors peut-être que c'est ça ? Peut-être que j'ai tellement l'habitude que cette fois, je me rends compte de ce que j'aurais à perdre si je venais à faire n'importe quoi. Ezéchiel et moi, on s'amuse bien, on s'entend bien. J'apprécie vraiment ce qu'on a tous les deux. Est-ce que j'ai vraiment envie de tout foutre en l'air ? Et si cela créait un malaise entre nous ? Ce ne serait pas la première fois que ça arriverait. J'ai déjà eu une histoire similaire, un gars avec qui j'aimais déconner. Un gars pour qui je me suis peut-être trop vite enflammée, jusqu'à m'en brûler les ailes. Je voulais pas l'admettre, d'ailleurs encore aujourd'hui je me refuserais à le faire, mais je me suis rendue compte de mon erreur que lorsque c'était trop tard. Argh, j'aime vraiment pas ça. Me mettre des limites. Alors je m'empresse de lui demander s'il me prêterait une serviette. Histoire de changer de sujet, de me remettre les idées en place. Je souris tandis qu'il acquiesce à condition que je bouge. « Oui, forcément, pardon. » que je réponds amusée. Punaise, je suis conne. Moi qui restais sur ses genoux alors que je me faisais justement la réflexion que cette situation était étrange. Je me lève donc et le laisse sortir de la douche pour m'attraper la serviette que je lui avait demandée. « Je me demande comment tu réagirais si Monsieur Muscle t'attrapait pour te mettre sous un jet d'eau glacée. » que je rétorque à sa remarque. Il ose se plaindre, mais qu'est-ce que je devrais dire ? Il m'a presque broyée puis hydrocutée en l'espace de deux minutes. Etonnant contraste avec la douceur avec laquelle il m'enveloppe dans la serviette. Je souris, les yeux mi-clos. La chaleur de ses bras et de son souffle dans mon cou brisent les frissons devenus incontrôlables suite à la douche froide. Mais le voilà qui finit par s'éloigner. Dommage. Ou tant mieux. J'aurais presque envie de me mettre des claques. C'est bon là, il faut se reprendre. Je ne suis tout de même pas à ce point pathétique ? Depuis quand je me laisse déstabiliser aussi facilement ? Par un mec de surcroît ? Je me retourne alors vers lui et regardes nerveusement autour de moi. Partout, sauf droit dans les yeux d'Ezéchiel. Et je ne peux m'empêcher de ricaner à la vue du tas de farine près de la porte d'entrée. « Mmh, puisque je t'ai pardonné pour la douche, tu me pardonnes pour ça ? » que je lui dis en montrant d'un geste de la main le bordel qu'on a, d'accord que j'ai laissé derrière moi. En réalité, c'est une question rhétorique dans mon esprit, je m'attends pas à ce qu'il m'en veuille tant que ça.

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FEAT

Si ça continue, un jour, un de nous va y rester et l'autre sera bien malheureux de devoir renoncer aux conneries. Le truc c'est que, je ne pense pas pouvoir être sérieux avec elle. Tout est dans l'excès, dans la connerie et je n'ai envie de changer ça pour rien au monde. C'est peut-être égoïste de ma part. L'envie de la prendre dans mes bras me brûlait les doigts. A force de repousser toutes ces pulsions je vais commencer à avoir peur d'elle. Je me punis de l'approcher, j'imprime dans mon cerveau que c'est dangereux, à force je vais réellement me détacher d'elle, je crois. Je ne sais même pas si j'espère en fait. Je suis perdu. Ne dit-on pas qu'interdire quelque chose à quelqu'un c'est le pousser du contraire ? J'essayais de chasser mes pensées en lui déposant une serviette sur le dos. Quant à moi, je prenais la mienne et je frottais mes cheveux en les ébouriffant. La classe d'avoir des petits cheveux, au moins ça sèche vite. Romy m'appela monsieur muscle. Oh là, tu m'envoies flatté. Faut pas me dire ce genre de chose, je vais prendre la grosse tête après. Je suivais le regard de mon amie qui indiquait le sol. Ah ouais, c'est quand même crade. Logiquement les techniciens de surface viennent nettoyer tous les jours non ? Oh si j'espère. « D'accord, mais ne compte pas sur moi pour que je t'embrasse sur la joue. » petit regard coquin, je passais la serviette autour de ma taille. Lui faire croire qu'elle me répugne était purement de la blague. Mais que voulez-vous, je continue de la taquiner et je le ferai encore. Je me mordis la joue et un léger rire m'échappa. « Tu comptes rester plantée là, à me regarder m'habiller ? » je suis pas pudique pour un sous mais bon, c'est Romy quoi. C'est bien ma seule amie qui n'a pas encore vu mes fesses. Quoi que, peut-être que si en fait. Mais ce n'est pas une raison pour m'exhiber devant elle. Bien qu'elle doit kiffer, je suis sûr. Au même moment, je faisais tomber mon slip trempé sous ma serviette.
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