Ils avaient cédé à la tentation et à présent, Leonidas était confronté à la réalité des événements. Que faire, quoi dire ? D’ordinaire il aurait repris ses affaires, aurait sorti une banalité affligeante comme : c’était sympa, bonne soirée ; Puis il serait parti tout simplement. Là, il ne savait absolument pas quoi faire car il ne voulait pas la blesser mais il ne pouvait pas lui accorder non plus le genre d’étreinte qui se faisait entre deux êtres après l’amour. Il n’était pas tendre, il ne savait pas faire. Ce genre d’intimité l’effrayait plus qu’autre chose. Siloë termina par lui dire de ne pas s’éloigner trop longtemps et il hocha la tête. « Je vais avoir du mal, on vit ensemble » dit-il avec une touche d’ironie dans la voix. En réalité, il allait surtout avoir du mal à ne pas lui sauter dessus à nouveau mais sa jolie colocataire prit les devant en se rhabillant. Il la laissa faire, l’observant simplement calmement avant qu’elle ne se retourne à nouveau vers lui. « Je crois bien » répondit-il avec fatalité teintée d’espoir. Dans un sens, qu’elle soit la première à partir le soulager mais en même temps l’agaçait. Il avait l’impression d’avoir été qu’un amant de plus sur sa liste et franchement, ça l’énervait. C’était lui qui quittait et non le contraire. Il aurait dû être content qu’elle ne chouine pas, qu’elle ne cherche pas à s’imposer mais visiblement, une part de lui aurait aimé. Il fallait qu’il trouve une autre femme avec qui coucher, avec qui oublier ce qui venait de se passer. Leonidas devait se vider la tête de ce genre de pensées. Son grand-père avait visiblement oublié quelque chose dans son éducation car il n’avait jamais été aussi troublé bien que son visage restât de marbre comme à son habitude. En son for intérieur par contre, c’était le vrai chaos. Le grec se décida à bouger et se rhabilla. Il laissa tomber l’idée de remettre son boxer trempé mais le glissa dans la poche de son pantalon, bien décidé à s’en débarrasser à la première poubelle venue. Siloë était partie et il se retrouvait seul dans cette propriété privée. Un sourire sans joie étira un côté de sa bouche alors qu’il avisait la piscine. Note à lui-même : éviter que les choses dérapent une nouvelle fois entre eux. L’espoir fait vivre !

TOPIC CLOS.