Game on (Amelia)

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'REUSSI/ECHOUE' :

« Je parais si insociable que ça ? » Demandai je avec un faux air choquée puis je me mis à rire avant de lui dire : « Bien vu j'ai mon propre appartement et je viens tout juste de rejoindre la dunster house mais je n'y vis pas. » Peut être que si j'avais été membre de la confrérie depuis plus longtemps je ferai moins sauvage... Ou peut être pas ! C'était ma personnalité, mon physique et pourtant j'étais tout ce qu'il y a de plus sociable et accueillante mais aussi gentille et souriante lorsqu'on osait me parler. « En fait... Tout est à tes risques et périls... » Nouveau petit clin d'oeil taquin, c'était plutôt drôle comme manière de jouer et de faire connaissance, en tout cas cela fonctionnait plutôt bien. « J'en déduis que je n'ai pas le physique d'une sportive non plus pour que ça t'étonne à ce point ? » Finalement à en croire ses réactions je suis juste tout l'inverse de ce que je parais... et ce n'est pas faute d'avoir fait du sport depuis toute gamine, depuis toujours en fait car c'est une vraie manière de me canaliser. « Le sport est aussi ma mineure, je n'aurai pas cru que ce soit la tienne ! » Peut être forçait il un peu trop sur la bière en soirée ce qui retirait à son corps tous les bienfaits du sport. J'aimais bien le charrier mais je ne voulais pas le vexer non plus et je n'avais pas de mal à croire que ça le vexerait ! Je le laissai me taquiner sur mon tir plus que loupé avant qu'il n'en fasse de même. « La règle en Australie c'est que le gagnant est celui qui fait le plus de trou à côté de la cible ! Mais je vois que c'est pareil en Grèce ! » Il allait surement falloir au barman un mètre pour mesurer qui de nous deux étaient le plus près de l'extérieur de la cible si on continuait comme ça. « Je pense qu'avec un petit coup à boire en plus je pourrai être meilleure... » Quoi il pourrait bien me payer un verre pour m'aider à gagner non ? Il y avait pire que se retrouver à mon service pendant une semaine surtout que comme je préférai garder ma vie personnelle secrète, je ne lui ferai pas changer les couches pleines de caca de mon bébé !

« Insociable ? Non, T’as juste menacé de me crever les yeux à coups de fléchettes rouges après cinq minutes de discussion. » répliquai-je en riant, histoire de lui signifier que je ne la pensais pas si sauvage que ça. La preuve, on délirait et on déconnait alors qu’on venait à peine de se rencontrer. Elle reprit son sérieux en m’apprenant être une fraiche recrue dunster. « Très bonne confrérie. » approuvai-je. Voyage au Mexique en tête et puis y’avait aussi Priape qui avait été membre durant des années de cette confrérie, alors forcément, j’avais tendance à prendre d’affection tous les jaunes. L’enjeu étant désormais fixé, je n’étais pas encore sûr des missions que je confierais à la demoiselle si je l’emportais, parce qu’elle semblait revancharde la petite. On parlait de nos études, et je réagissais forcément en apprenant le choix de la jeune femme : sport en mineur. Même option que moi donc. « T’as le physique d’une joueuse de fléchette. » la charriai-je alors pour justifier ma surprise alors qu’elle me rendait ensuite la pareille à son tour. « J’ai un physique de joueur de fléchettes c’est ça ? J’ai les doigts très musclés du coup. » me marrai-je. Et game on, la partie commençait plutôt bien : deux splendides ratés qui permirent à la jeune femme d’ironiser sur nos talents. « C’est évident que tu es déshydratée et que je le suis aussi, c’est pour ça que nos compétences de champions du monde ne sont pas frappantes. » poursuivis-je sur le même ton qu’elle. « Attends avant de tirer, je veux te voir rater encore. » soufflai-je en passant près d’elle alors que je me dirigeai vers le bar. Un petit coup d’œil vers les autres duos qui s’affrontaient dans l’établissement m’indiqua qu’on ne pouvait pas vraiment espéré les conso gratuites, Amelia ou moi. Les autres avaient tous leurs fléchettes plantées sur la cible au moins. Autant donc sortir la carte bleue. « 2 mojitos. » commandai-je au barman avant de retourner vers la brune, en lui tendant l’un des deux verres. « Tu viseras mieux avec ça je pense. »

A sa remarque je partis dans un rire franc et de bon coeur, forcément je n'étais pas apparue comme la fille la plus sociable du campus avec ma remarque sur les flèches que j'avais qualifiées de rouge sang. Qu'est ce qu'il m'avait pris à ce moment là ? Je n'en savais rien et ça me faisait encore plus rire pour le coup. J'haussai donc les épaules comme une petite innocente, il avait bien dû s'apercevoir rapidement qu'il n'avait rien à craindre de moi. « Le président est ton meilleur pote ? Ton arrière arrière arrière grand père l'a fondée ? Ton meilleur coup est dunster ? » Je cherchai la raison de pourquoi il trouvait la confrérie bien même si j'étais d'accord avec lui, mais il ne me semblait pas qu'il en soit membre alors il devait bien y avoir une raison et avec mon franc parlé forcément toutes les idées qui me passaient pas la tête sortaient de ma bouche. « Me voilà rassurée ! On fera une pétition pour que les fléchettes intègrent les JO ! » A coté de cela je pratiquais quand même le volley et la natation plus que régulièrement en plus du sport que je faisais dans le cadre de mes études alors c'était assez bizarre que ma silhouette ressemble à celle d'une nana qui joue juste aux fléchettes, mais il me taquinait surement autant que moi je le faisais. « Je ne veux rien savoir sur la manière dont vous musclez vos doigts Monsieur Zacharias ! » Lui dis je en mettant un doigt devant ma bouche pour lui faire signe de se taire, je ne voulais pas qu'il partage avec moi ses cochonneries ! « Promis j'attends le verre que tu vas m'offrir avant de planter la plus belle deuxième fléchette de ma vie en plein coeur de la cible ! » Je lui avais dit cela alors qu'il passait tout près, très sûre de moi, avec un petit verre, je ne pourrai faire que mieux ! « Je crois qu'on va devoir trouver quelqu'un qui sponsorise notre nullité si on veut des boissons gratuites ! » Parce que tout le monde autour de nous était bien trop fort, nous n'avions aucune chance, même avec la chance du débutant de notre côté ! Lorsque le jeune homme revint avec deux mojitos il me tendit le mien que je pris et je ne me fis pas prier pour trinquer avec lui de bon coeur avant de boire une gorgée. « Merci pour le verre, le prochain est pour moi ! » Je repris une gorgée de mon verre puis le rendis à Denys, me mis en place devant la cible et sans me concentrer cette fois je le narguais : « Regarde comment on fait pour viser au centre ! » Et op je visais et ma fléchette se dirigea droit dans le mille, dans le centre de la cible provoquant en moi une réaction enfantine de joie, me faisant faire des petits bons sur place avec un sourire jusqu'aux oreilles.

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'REUSSI/ECHOUE' :

Je pouffais quand après ma réflexion sur la dunster, miss Wilson Harris enchainait avec une série de questions. « Paris est un très bon pote de mon frère. Mon arrière arrière arrière grand père n’a probablement jamais été à l’école et mon meilleur coup n’est pas dunster. » répondis-je scolairement, une fois mon hilarité passé. J’ajoutai malicieusement : « Enfin, pas encore… » Elle avait surement cerné que j’étais pas du genre dragueur, sinon je l’aurais abordé autrement qu’en proposant un jeu de fléchettes. J’expliquais finalement ma remarque sur les jaunes à la demoiselle : « Mon frère était dunster quand il était étudiant. Et puis j’ai participé au voyage au Mexique avec la dunster, et c’était top. » On plaisantait sur nos physiques mutuels, tombant d’accord qu’on avait surtout des looks de joueur de fléchettes, ou juste on ne s’était pas franchement maté avec insistance, parce que si moi je me vantais de mes doigts musclés, j’aurais vu que la demoiselle, si je l’avais reluquée avec plus d’insistance,  avait une silhouette élancée, des jambes fines et musclées etc. Nos premiers tirs étant des échecs, on se mit d’accord sur la nécessité de boire un verre et aussitôt dit, aussitôt fait, je revins avec deux mojitos. Une gorgée plus tard, et mademoiselle tira, en plein dans le mille cette fois. Bouche bée, bluffé, je sifflai impressionné. « Attends, voyons voir si la technique mojitos marche aussi avec moi. » commentai-je en vidant un peu plus mon verre avant de reposer les boissons pour me positionner, visant la cible… Et me plantant complètement. « Je crois que j'ai pas bu assez c'est pour ça» fis-je en attrapant mon verre. Mauvaise foie bonjour.

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'REUSSI/ECHOUE' :

« Tu m'ôtes les mots de la bouche, j'allais te dire que ça pouvait le devenir... » Je le fixai avec un petit rire en coin avant d'éclater réellement de rire. Après avoir commencé la discussion en lui faisant comprendre que je pourrais peut être lui crever les yeux avec les fléchettes couleur sang, je lui disais que je pourrais peut être devenir son meilleur coup. Il allait se dire que j'étais vraiment cinglée comme nana et regretter de m'avoir abordée. Ou alors mon naturel et mes paroles sans filtres allaient lui plaire, c'était tout l'un ou tout l'autre. « Ton frère ? Je n'ai jamais entendu de Zacharias à la dunster ! En même temps j'y suis depuis peu... Du coup je n'ai pas fait le voyage au Mexique non plus... » J'étais là c'était déjà pas mal niveau voyage après le petit tour du monde que je m'étais permis après le décès de ma grand mère mais peut être que j'aurais préféré le Mexique parce que j'avouais ne pas accrocher avec la Jamaïque sauf quand je passais des soirées comme ça. Une belle rencontre et c'est facile de passer un bon moment ! Je bus un peu de mojito et plantai ma fléchette dans le centre de la cible. Denys tenta d'en faire de même mais ce fut une nouvelle fois un échec, il n'avait surement pas assez bu alors je fis signe au barman de nous apporter quelques petits shooters. « Prends en un ou deux ça fera effet plus vite ! » Je lui fis un clin d'oeil avant de siroter à nouveau mon mojito de mon côté et de me repositionner devant la cible. « Si je remets la même tu ne pourras plus penser que c'était de la chance ! » J'y avais cru, très fort même, mais malheureusement ma fléchette se dirigea en dehors de la cible pour se planter quand même sur le bord noir... J'étais moins ridicule qu'au premier lancer quand même ! « Tristesse, je crois qu'il me faut un shoot à moi aussi ! Mais à ce rythme là on ne saura plus rentrer à l'hôtel ! »

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'REUSSI/ECHOUE' :

Ca pourrait paraître pour de la drague mais comme on venait de se qualifier mutuellement de fléchetiste, je crois que c’était clair que l’ambiance ce soir ne serait pas au flirt. Puis qui drague en jouant aux fléchettes ? Ha oui, faudrait que je demande un jour à mon frère ainé comment il avait rencontré sa chère et tendre, je changerais surement d’avis sur cette activité. En attendant, c’était de lui que je parlais pour expliquer l’attachement que j’éprouvais pour les jaunes. « C’est un dinosaure, il a terminé ses études l’an passé. Sa copine était la précédente présidente dunster. » racontai-je alors qu’elle me révéla ne pas avoir participé au voyage au Mexique étant que depuis peu dans la confrérie. « Dommage… J’suis sûr qu’au Mexique, le centre de gravité étant différent, je t’aurais encore plus mis une raclée aux fléchettes que celle que je vais te mettre ce soir. » Ou pas… Parce qu’après le mojito, la deuxième fléchette de la demoiselle atteignit direct la cible. J’espérais que le rhum aurait le même effet sur moi, mais… Force était de constater que non. Ma fléchette tomba par terre, ratant complètement l’objectif. Elle me taquina me soufflant de prendre plusieurs verres carrément et elle se lança après quelques nouvelles gorgées, retentant un tir. « Donc c’était de la chance. » me marrai-je en voyant le nouveau projectile de la jeune femme complètement out. Des rires de quelques clients du bar qui nous observaient résonnèrent et je me tournai vers eux pour nous défendre : « On s’échauffe attendez vous allez voir après… » Puis je me rapprochai de la brune pour lui souffler discrètement à l’oreille : « Je crois qu’ils ont jamais vu des champions nationaux s’entraîner, ils savent pas qu’on garde le meilleur de nous pour la fin. » Petit regard complice avec la jeune femme et je terminai mon mojito. « Je pense que t’as raison, il nous faut des shooters. On rentrera en taxi. » Un petit signe au barman pour qu’il nous prépare un mètre de shoot, et j’attendis que ce dernier ramène les petits verres pour en saisir un et faire un cul sec. Frottant mes mains, confiant, fléchette en main, j’avançai devant la cible : « Si je la mets, c’est pas un mais trois cul sec pour toi Amelia, deal ? »