J’étais contente d’être là, vraiment, l’idée de me changer les idées avec mon amie apportait un peu de légèreté à ce Spring Break beaucoup trop lourd. C’était en la prenant de mes bras que je lui fis cette confession, j’en avais besoin, d’elle, de ce moment avec elle et d’une certaine insouciance et légèreté qui me manquaient cruellement. Je m’apprêtais à lui répondre, à lui confier que je n’avais ni le cœur, ni la tête à la fête et que j’avais eu à gérer les frasques de certaines mathers qui avaient trouvé bon de se rendre intéressantes en tentant de ruiner la réputation d’Eliot exemplaire que j’avais. Ces filles qui ne m’intéressaient pas, dont l’insignifiante présence m’inspirait tellement de mépris, que le pourquoi de leur existence même m’échappait complètement. Alors j’ouvrai les lèvres, prêtes à lui confier tout ça «Tu vois chérie … » mais je n’eus pas l’occasion de finir ma phrase. Une jeune femme, blonde, l’air fin se pointa et ce visage que je n’avais pas pu oublier, depuis la rubi x-cube provoqua chez moi une monté presque instantanée de colère. Cependant, je suis Gabrielle et Gabrielle ne s’énerve pas, elle snobe, se moque, ridiculise et humilie avec le sourire. Je la toisai du regard très lentement, prenant le temps de la détailler de bas en haut avec une condescendance marqué par un certain dégout. J’articulai ensuite distinctement, calmement avec un léger sourire en coin « voilà ce qui m’arrive … », vers Bambi, en guise de réponse à sa question, tout en désignant Ashleigh d’un geste vague et dédaigneux de la main. Je poussai un soupire las alors qu’elle me traitait de snobinarde et de lâche, voyons chérie, il fallait que tu fasses preuve de plus d’originalité que ça, parce que cela faisait bien longtemps que ce genre de mots ne me blessaient plus. « Je vois que l’on t’as fait un résumé de ma personne … » lançai-je vers Ashleigh avec ce même sourire insupportable sur mes lèvres. En réalité, j’avais une envie de l’étrangler qui était difficilement réprimée, je n’allais pas m’abaisser à ça, je n’allais pas m’abaisser à son niveau. Médiocre, vulgaire, dépravée, seigneur comment ce genre de personnes pouvaient à un seul moment penser qu’elles avaient le droit de m’adresser la parole et pire, penser une seule seconde que je prêtais attention aux mots qu’elle disait. Je me tournai ensuite vers Bambi, mon sourire ne quittant pas mes lèvres «Ce qui s’est passé ma belle … » je haussai les épaules, innocemment. Gabrielle, la prétention et la mauvaise foi, voilà un beau titre de livre. « Je n’en ai aucune idée, tu devrais demander à ton amie, dont les manières laissent à désirer, pourquoi elle a autant de mal à gérer ses montées de colère ». Ton calme, un soupçon d’amusement dans la voix et air faussement angélique.