The party did not start for me ❥ EDWEISS

The party did not start for me
EDWEISS ♥

Tu te mets à sourire, en compagnie d’Edgar, tu es bien, apaisée et surtout sereine. Tu n’es pas comme tu étais il y a quelques instants à cette fête stupide. Là-bas tu n’étais pas toi-même, tu te forçais à sourire, à boire un verre, à discuter avec les gens. Tu apprécies la simplicité, l’instant présent, comme le moment que tu partages avec le professeur. « Eum… d’accord, alors je vais prendre une glace à l’italienne, vanille chocolat s’il vous plait. » Tu te penches quand même pour regarder les parfums. Les glaces ont l’air crémeuses, tu t’en lèche les lèvres d’avance. Tu regardes alors du coin de l’œil Edgar qui semble dans ses pensées. Tu croises les bras contre ta poitrine en attendant que le glacier prépare ta commande puis tu observes ton ami qui fait son choix. « Copieur. » Tu lui donnes un léger coup d’épaule puis tu te mets à rire. Tu attrapes alors ta glace puis tu te mets à chercher de l’argent dans ton petit portefeuille mais d’un geste rapide, Edgar t’a devancé. « Je voulais payer je… merci. » Tu lui adresses un large sourire, tu lui payeras la prochaine glace, ou boisson, tu te sens redevable et tu aimes le dicton qui dit que les bons comptes font les bons amis… ça plus ton côté très généreux, un peu trop parfois. Tu remercies le glacier puis tu te remets en marche avec le professeur, tu longes la plage tout en alternant ton regard sur lui mais aussi sur le magnifique paysage qui s’offre à vous et également sur ta glace qui fond à une vitesse folle. « Ce n’est pas grave. J’étudie le journalisme à vrai dire et la photographie en mineur. » Le journalisme est quelque chose qui te passionne mais tu songes à arrêter, à te trouver une autre voie car celle-ci n’est malheureusement pas représentative de ce que tu souhaites faire plus tard.

Lorsqu'une référence à ton pays est faite, tu ne peux t'empêcher de tenter la chose. Comme cette fameuse glace à l'italienne. Lorsque tu fais ton choix à voix haute, Edelweiss te flanque un coup d'épaule en insinuant que tu l'as copié, ce qui est malheureusement totalement faux puisque tu étais trop obsédé par ton propre désir. Tu arques alors un sourcil, choqué puis tu te frottes l'articulation comme si elle l'avait ruiné. L'exagération et la simulation, c'est bien connu chez les italiens.
Après avoir payé l'addition sans laisser d'alternative à la blonde, vous reprenez la route, côte à côte, votre cornet à la main. Afin de ne pas laisser le silence s'introduire entre vous, tu engages la conversation essayant d'en apprendre plus sur elle, et ce, de manière très sincère. La jeune femme te délivre alors ce qu'elle étudie, le journalisme et la photographie. Si tu étais plus rigoureux, le journalisme aurait également pu te séduire, la photographie, tu admires mais l'aspect "statique" ne t'as jamais vraiment captivé pour autant. Toutefois, tu imagines pourquoi cet art a bien pu charmer Edelweiss.
— " Fascinant, peut être qu'un jour tu m'intervieweras et tu écriras enfin un article sérieux sur moi "  confias-tu légèrement blessé dans ton égo. La plupart du temps, si on gaspille de l'encre à ton égard, c'est pour des histoires de sexe non fondées. Mais récemment, c'est pour le fait que tu serais au chômage dans l'univers du cinéma, chose complètement fausse puisqu'il s'agit actuellement d'un choix personnel.
— " Enfin, peut être que tu souhaites être une reporter de l'extrême ? Tu as déjà décidé dans quel domaine tu veux te professionnaliser ? " demandas-tu en t'attaquant à la pâte croustillante du cornet. Bientôt, vous arriveriez au bout de la jetée et il faudra faire demi-tour. Tu ignores pourquoi, mais tu aimerais que cette promenade n'est pas de fin et que vous continuez sans cesse jusqu'à cet horizon intatteignable.

The party did not start for me
EDWEISS ♥

Tu dessines un sourire sur tes lèvres roses, tu le remercies d’un regard attentif pour avoir payé ta glace puis tu te mets en marche avec lui. Tu te mets à rire doucement alors qu’il parle d’un éventuel papier sur lui. « Au moins, cela te changera des potins. » On dirait une enfant, tu es là, glace à la main, à regarder devant toi pendant que tes frêles épaules se haussent. Tu sais que ton professeur est connu et tu sais quand ce bas monde, dès que l’on commence à être connu, les dits journalistes, car oui certains osent s’appeler ainsi, ils aiment traquer ce genre de personnalité afin de trouver les recoins les plus sombres des âmes des célébrités, dans le but unique d’avoir un potin. Cela te débecte au plus haut point, voilà pourquoi tu précises presque systématiquement ce que tu veux faire, pour que l’on n'imagine pas ta petite tête blonde en train d’écrire ce genre d’article miséreux. Tu lèches la glace qui coule sur le côté du cornet sans prêter attention aux allures que tu peux avoir, tu n’es pas une de ces filles qui prennent bien trop soin de leur apparence, toi tu préfères rester naturelle. Tu admires la jetée devant vous en soufflant longuement, rêveuse. « J’aimerais parcourir le monde, dénoncer ce que les gens dans leurs tours dorées ne voient pas, montrer au reste du monde les secrets et les paysages bien trop enfouis. J’aimerais faire rêver les gens, dénoncer, les mettre au courant et… » Tu t’arrêtes subitement et tu te tournes vers Edgar, il doit te prendre pour une folle, mais au moins il ne peut pas te reprocher de ne pas savoir ce que tu veux faire plus tard.