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@Gabrielle.L FergusonGabrielle.L Ferguson & SLOAN BUSHNELL
Putain. Sloan sortit de l'eau et se mit à chercher sa serviette. Il avait fait trempette dans l'immense piscine de l'hôtel pendant plus de deux heures. Faire quelques longueurs ou juste flâner sans penser à rien, tous les prétextes étaient bons pour montrer son torse et sa nouvelle musculation. C'était puéril mais ça le faisait rire. Autant il avait passé ces derniers mois à se détruire, autant il avait fait souffrir son corps par des entraînements plutôt rudes. Il n'était pas peu fier des tablettes de chocolat qui ornaient son torse. Qu'il pouvait être gamin quand il s'y mettait celui-là. Il faisait le malin mais là, son sourire commençait à s'estomper au fur et à mesure s'il se rapprochait de son transat. Ils n'étaient pas sérieux quand même ? Ses affaires semblaient avoir disparus ou du moins, elles n'étaient plus là. S'il y avait bien une chose qu'il détestait c'est qu'on touche à ses affaires. L'Eliot voulait montrer ses abdos et bah c'était l'occasion ou jamais. Sur le coup, il sentit la colère monter en lui. Mentalement très instable, ce n'était pas vraiment le genre de blague à faire à un bipolaire en pleine dépression. « Excusez-moi, vous n'auriez pas vu mes affaires ? » demanda-t-il à la vieille qui se trouvait sur le transat juste à côté de lui. Grand-mère leva ses yeux de poulets vers lui et secoua légèrement la tête de droite à gauche. Sloan afficha un visage de dégoût lorsqu'il vit la peau pendante de son cou bouger dans tous les sens. « J'ai vu des jeunes partir avec. » argumenta-t-elle. Le beau brun écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche de stupeur. Mais elle était sérieuse celle-là ? « Et vous saviez pas m'le dire ? » râla-t-il, pas content. Mais qu'elle pouvait être conne celle-là. Ce n'était pas possible d'entendre ça. On se plaignait des jeunes mais les vieux n'étaient pas mieux. « Vieille peau ! » jura-t-il avant de laisser grand-mère sur son transat de merde et de se rendre à la réception. C'est en rage qu'il arriva au niveau du comptoir. Normal, il était en caleçon de bain, pieds nus mais normal. Evidemment, il n'y avait personne. Il appuya sur la sonnette une première fois. Rien. Au bout d'une minute, il appuya une seconde fois. Toujours personne à l'horizon. Perdant vite patience, il se mit à appuyer comme un dingue sur la petite sonnette qui n'avait rien demandé à personne. Captant qu'aucun employé allait se déranger pour lui, il envoya voler la sonnette derrière le comptoir et partit comme un fou vers les ascenseurs. Il appuya énergiquement dessus pour le faire arriver plus vite. Sa patience était très limitée et il allait péter un gros câble si sa dernière chance n'aboutissait pas. Lorsque les portes s'ouvrirent, il entra dedans et se tourna pour faire face à la réception. Un vieux pressa le pas pour essayer d'arriver à temps pour prendre l’ascenseur. C'est bon, les vieux il avait donné. « Ah nan hein, va chier ailleurs le vieux ! » grogna-t-il pas content, avant d'appuyer sur le bouton pour fermer les portes. Ces dernières vint se fermer et l'ascenseur se souleva pour l'emmener vers son étage. Sloan n'osait pas se retourner pour se regarder dans le miroir. Il savait d'avance que les traits de son visage étaient tirés et qu'une ride était apparue au dessus de son oeil. Il avait cette ride lorsqu'il se mettait en colère. Une fois arrivé en haut, il sortit en trombe et passa devant la porte de sa chambre. Il leva les yeux au ciel avant de s'arrêter à la porte juste à côté. Sans crier garde, il tapa à la porte et se recula d'un pas. Il commençait à avoir froid et pour être tout à fait honnête, il avait les tétons qui pointaient. Allez ma jolie, ouvre cette porte. L'Eliot entendit des bruits de pas se diriger vers lui et quelques secondes après, la porte s'entrouvrit. « Salut ma belle, j'suis désolé d'te déranger mais des trous du culs ont voulus m'faire une blague et m'ont piqué mes affaires avec la clé d'ma chambre. J'loge juste à côté et comme il n'y a personne à l'accueil, tu crois qu'il y aurait moyen que j'passe par le balcon parce que je commence vraiment à m'les cailler là. » balança-t-il, le plus naturellement du monde. Sloan plissa les yeux, cette fille il l'avait déjà vu quelque part. Il capta qu'elle était de la même confrérie que lui, il l'avait vu quelques jours auparavant, sur le yacht des bleus. Avec un peu de chance, elle ne l'enverra pas trop bouler. Allez ma jolie, soit mignonne et dépanne-le, regarde, il fait presque pitié.
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