Lights, camera, action! • Dimitri & Ashrin (jour5, soir)

Je laisse un sourire en coin, écoutant la conversation, m'intéressant plus particulièrement quand il parle de pute. Je nous considérai comme un couple assez libre dans sa manière d'aborder les sujets, donc je ne vois pas pourquoi c'était réellement choquant. Malheureusement la jeune femme ne pensait guère comme moi, me le faisant ressentir en appuyant fortement sur ma cuisse. « C'est un métier honorable. Je vois pas en quoi ça peut gêner Ash étant donné que  je ne compte pas m'y pointer. Je voulais juste tes avis, mais si t'es aussi coincé que ça, c'est pas cool. » répondis-je en haussant les épaules. L'air de rien. On s'en fou franchement. Et sans suit une conversation sur sa soeur, une trahison qu'Ash aurait faite et une possible venge de la part de sa soeur possible. Vraiment ? Qu'est-ce qu'elle a foutu encore cette meuf là ? Toujours à se foutre dans la merde. Un jour elle va se prendre un coup de pelle, elle va pas comprendre du tout. Je les regardes, me contentant d'être silencieux et de soutenir la jolie blonde à mes côtés. J'en profite pour prendre quelques gorgées de ma bière, si y'avait eu des pop-corns, je prenais avec plaisir pour le coup. Je veux en savoir plus moi. Crachez le morceau sil vous plait qu'on en parle plus. Et puis je tilte, le mec il se mêle d'une embrouille entre soeurs, et là je comprends pas trop son intérêt la dedans. A part foutre la merde. « Enfin, c'est une histoire entre vous, avec ta soeur.  » concluais-je à voix haute pour vraiment passer à autre chose puisque la conversation semblait vraiment ennuyer la jeune femme. Elle m'embrasse alors sur la joue, tandis que je la regarde de nouveau avec complicité. Un truc du style "t'inquiète pas" "de rien", enfin quelque chose dans le genre. « Politique et économique waaa, promis à un brillant avenir, hein ? » Tout un beau baratin juste pour dire qu'il va s'en foutre plein les poches à la fin. Et la dessus, il a bien raison, c'est toujours agréable.

Marin continue sur le sujet des putes et clairement j'ai même pas envie de perdre mon temps à parler de ça, alors que ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas comme si j'avais déjà été aux putes. Je n'y ai jamais mis les pieds et je le ferais jamais, même si je suis désespéré sexuellement parlant. J'arriverais toujours à me trouver quelqu'un avec qui coucher. Bref, donc je ne réplique rien. Je le laisse avoir le dernier mot, parce que en réalité je m'en fiche. Il va peut être croire qu'il a gagné, qu'il a eu le dernier mot, mais je pense surtout que j'aurais le dernier mot à la fin de cette rencontre, quand en partant je lui dirais que je suis au courant et qu'ils ont joué tout ça pour rien. Le sujet dérive sur Ayma et Ash et bizarrement ça se transforme presque en discussion qu'entre Ashleigh et moi. Je sais qu'elle a couché avec la fiancée de sa sœur, juste par plaisir. J'aime Ash' mais je trouve ça un peu abusé, mais ça ne va pas me faire l'aimer moins. Après tout je m'en fiche de cette histoire. D'ailleurs la Mather croit que sa sœur m'en a parlé pour me mettre dos à elle. " Et tu crois que ça peut marcher ? " Que je vienne à me mettre dos contre elle ? Non clairement ça ne marcherait pas. Mais je suis sûr qu'elle va en douter parce que ça fait quatre ans qu'on s'est pas vu. Le problème c'est qu'elle ignore ce que je ressens pour elle, et elle va l'ignorer encore longtemps. Elle ne va même jamais le savoir, c'est mieux ainsi. " Oui on peut dire ça... Quand mon père ne sera plus en âge à diriger son groupe, ça sera à mon tour. " Répondis-je sans penser au fait que c'est pour bientôt la succession de l'entreprise. " Et toi alors ? " Demandais-je une nouvelle fois. Ashleigh a du me le dire la dernière fois, mais en réalité je ne m'en souviens plus. Ce n'est pas comme si ça m'intéressait.

La discussion tourne clairement en combat de coq. Façon fallait pas t'attendre à ce que ça se passe bien, dans la bonne humeur et avec une future amitié entre les deux hommes. Marin était là pour marquer son territoire, histoire que tu sois tranquille donc il risquait pas de faire ami ami avec Dimitri (et ça rime (a)). Tu le laissais donc répondre et clouer le sujet prostitué. Alors que l'eliot avait ouvert le sujet de ta soeur. Pas sujet sensible, juste que là tu ne voulais pas parler d'elle et que ça sauvait la situation avec Marin vu qu'il savait rien d'elle. En même temps t'avais aucune raison de lui en parler et même si ça avait été ton mec tu avais pas de raison de parler d'elle. Marin utilise ainsi une technique pour t'apaiser et rendre votre couple crédible. Génial, tu déposes à ton tour un bisous sur lui, sur sa joue, comme pour le remercier et rendre le tout encore plus crédible. Je sais pas, tu la fréquentes depuis quatre ans alors que nous on se parle plus depuis quatre ans. Quatre ans ça pouvait être suffisant pour qu'il retourne sa veste, pour qu'elle l'embobine contre toi. Ca te ferait pas pour autant regretter ton geste, never, mais c'était faisable que ça marche. Enfin bon le rouge fermait le sujet une nouvelle fois et tu lui lanças se regard qui voulait dire "je t'expliquerai" car tu le connaissais assez pour savoir qu'il voulait savoir la merde que tu avais mise. Ils continuaient donc à se questionner, sur leurs études communes et le futur avenir du bleu. Quant aux études de Perol, tu avais pas menti, tu avais dit les bonnes études comme ça pas besoin d'inventer un pipo, il pourrait juste parler de ce qu'il fait vraiment et ce qu'il aime. Une chance que tu avais eut assez bonne mémoire pour te rappeler de ses études. Tu buvais une nouvelle gorgée de ton mojito, terminant celui ci. On va pas trop tarder nous, on a quelque chose de prévu après... Sourire en coin, ta voix était remplit de sous entendus bien clair et pour appuyer tout ça, tu vins poser tes lèvres sur celles de Marin. Un baiser chaste, doux, tendre, mais passionné. Un qui durait pas trop longtemps pour pas que ça en fasse trop, parce que les démonstrations d'amour c'était pas ton dada de base.

On discute de chose et d'autre, installant un certain climat, certes tendu mais que j'aimais beaucoup puisqu'à mon sens c'était un jeu, rien de plus. Je ne gagnais rien, je ne perdais rien, juste un élément de décoration -très jolie soit dis en passant- avec un caractère de camionneur. Bien-sûr que je n'allais pas me laisser faire pas l'Eliot, parce que s'en était un, et que vu son regard hautain, y'a longtemps que je lui aurais envoyé une couche de peinture rouge à lui aussi. Et dans la figure pour que sa bouche ne puisse pas s'ouvrir avant des semaines. Je le sentais son aura, il faisait le malin parce qu'il n'y croit pas. Du moins c'est ce qui je lis clairement dans ses yeux. Pourtant nous jouons à la perfection, et aucun moyen de savoir réellement si oui ou non nous le sommes réellement. Ashleigh et moi avions une connexion particulière, celle d'une amitié tout en connerie mais aussi d'une tendresse qu'on ne dévoilait jamais parce que dieu qu'on est pudique. Non mais. Nous étions sur la même longueur d'onde, nous envoyant pour le jeu des gestes tendres et nous les faisions avec un naturel qui rendrait un homme lambda malvoyant tellement c'était du génie. Il ne me répond pas sur l'histoire des putes et je suis déçu. Moi qui voulait en savoir plus, pour une fois qu'il aurait servis à quelque chose, j'y comptais véritablement. Quelle tristesse. Puis une conversation commence, une que je termine bientôt pour ne pas amplifier encore plus la toxicité du jeune homme sur ce sujet. Puis, il me parle de ce qu'il fait dans la vie, de la succession qu'il risque d'obtenir. Un blabla quoi. « Psychologie. J'aime bien analyser les gens. D'ailleurs si un jour tu as besoin, passe à mon bureau, se serait une joie de t’accueillir. » Burn-out fréquent chez les pdg parait-il. Je lui passe mon beau palmarès de la famille Perol même si j'en ai très envie. De toute manière je n'en avais pas vraiment le temps, Ashleigh lui faisant rapidement comprendre qu'on avait une activité de type sexuelle à pratiquer. Ne pouvant réprimer un sourire, je me laisse aller pour finalement accueillir un baiser. Accueillant cet acte avec joie, je me laissais faire, l'embrassant, pour au final le rompre. C'est la première fois que j'embrassais la mather et même si c'était plutôt bizarre, c'était bon, je n'en tombais pas amoureux, tout allait bien. « On te laisse. » Je pris ma bière avec moi pour ne pas gaspiller. Après tout c'est lui qui payait. Je me levais, prêt à me barrer d'ici et de lui. Cassons-nous, ouaaaaais. « On a quelques trucs à régler. » Le regard suffisant presque insupportable et le sourire bien trop large, j'étais vraiment en mode, je vais pécho ce soir. Quel acteur je fais, meilleur que DiCaprio.