That's not what you think it was • Agatin & Denleigh (jour 6, soir)

 Je me déridais finalement un peu, devant les pitreries d’Agatin… Non mais sérieusement ? Des menottes roses ? Le pire, c’était que ça, ça ne m’étonnait même pas de Marin. Je le trouvais presque trop soft pour mon pote cet accessoire. Si ça se trouve, c’était celles de Gaga ces menottes... Bref, on finit par en rire avec Ash, qui se défendit vite d’avoir quoi que ce soit à voir là dedans, d’où ma question sur son fantasme d’être menottée à moi… Sa réponse aurait pu nous faire tanguer vers la pente des sous entendus ambigus qu’on avait eu un peu trop tendance à emprunter ces derniers temps, mais ça, c’était sans compter sur ma mauvaise humeur qui réapparut aux premières justifications de ma meilleure amie : le type, l’ami d’enfance fraichement retrouvé, la première fois. Tout ça, tout ce plan bidon avec Marin, le coup du baiser, c’était pour ce gars. Enfin pour sauver le défi. « Donc t’es obligée de t’inventer un petit ami imaginaire pour ne pas finir dans le lit de gars et t’oses dire que t’en pinces pas pour lui ? » ronchonnai-je… Bon pincer était peut être pas le verbe adéquat, parce que chacun avait un peu sa défition, mais bref faisons plus clair : « En gros t’as envie de coucher avec lui, mais t’as pas le droit. » Résumé très concis façon Denys. « Et pourquoi tu lui as pas filé rencard après le SB, quand le défi sera terminé ? » Mon regard noir vint se planter dans le sien. Ce défi, c’était un peu le mien au final… Et pourquoi j’avais imploré Ilhan de le lui donner ? Ha oui, pour me laisser un mois pour guérir d’elle, pour me laisser un mois sans qu’elle ne soit sans cesse en train de flirter avec des types, me laisser un mois sans l’imaginer avec ses plans culs à tenir son calepin… Très efficace regardez comme elle se soignait bien ma jalousie. Ce mec là, il ne l’avait pas touché, elle avait trouvé une parade pour lui échapper, mais finalement ça me foutait tout autant en rogne… Ash reprenait ensuite sur Marin, essayant de m’ouvrir les yeux sur le ridicule de la chose. Un instant, ça se reconnecta un peu là haut et c’était clair que ça aurait été… franchement bizarre. « Je me suis vraiment imaginé que vous aviez fricoté dans mon armoire… » avouai-je en pouffant finalement, réalisant enfin ma paranoïa et mon emballement. Surtout qu’Ash mettait toute son énergie pour jouer les cupidons entre Gaga et lui… D’ailleurs c’est sur le complot menottage qu’elle rebondit, voyant là un signe positif de rapprochement entre eux.  « Me dis pas qu’ils les ont utilisé avant de nous attacher… » grimaçai-je avant de me marrer… « J’ai envie d’un joint… » répliquai-je quand Ash, elle, proposait un verre. « Tu crois qu’on peut marcher jusqu’à la sortie pour aller fumer sans qu'on tombe ? » Echange de regard, yeux bien moins sombres cette fois, bien plus joueurs, un peu défiants…  

Tu t'expliquais, pourquoi il avait vu ce baiser, pourquoi tu avais fait ça et tu pensais que ça l'aiderait à voir plus clair et donc que ça irait mieux. Foutaise. Tu avais beau dire que tu n'en pinces pas pour lui, qu'il y a surtout une attirance physique, ça ne lui suffisait absolument pas. Il avait là encore quelque chose à redire, provoquant un soufflement un peu agacé. Non j'en pince pas pour lui et t'avais pas à te justifier d'ailleurs, même si tu le faisais. Il en faisait alors sa conclusion : tu voulais couché avec, tu pouvais juste pas à cause du défi. Il avait pas tord en plus, venant finalement à se poser une question : lui avoir donné rendez vous à la fin du sb, du défi. Pour toi ça te semblait évidente la réponse. Parce qu'il se serait fait un malin plaisir à passer son temps à me séduire pour me faire craquer. Tu le connais depuis toute petite, tu savais très bien comment Dimitri fonctionnait, même si tu ne l'avais pas vu depuis plus de quatre ans. Et il savait comment tu fonctionnais aussi, il l'avait montré en essayant de te tenter, en frôlant ta cuisse ou en se rapprochant de toi de façon bien explicite. Dire à l'eliot que tu étais en défi d'abstinence et lui dire on remet ça à plus tard, c'était lui donner le bâton pour te faire battre. Il était comme toi, il prenait plaisir à avoir ce qu'il ne pouvait pas avoir, à affronter des obstacles pour mieux se réjouir d'être arrivé à ses fins. Et le regard que Denys te lançait il ne passait pas inaperçu. Il était noir et c'était à ne pas comprendre. Tu venais d'avouer ne pas être avec Marin, plus de raisons de te regarder ainsi. Tu n'avais pas touché à son pote, il devait être content. D'ailleurs, tu lui faisais entendre raison, Marin et toi ? Non vraiment fallait pas pousser là. C'était inconcevable. Il était un de tes meilleurs potes. Ouais enfin Denys aussi c'est ton meilleur ami et ça t'empêchais pas de baver sur lui et de te donner envie de faire l'amour avec lui une nouvelle fois... Tu rigoles alors quand il évoque le moment où tu t'étais retrouvée coincée avec le winthrop dans l'armoire du grec. Franchement, j'aime bien les lieux insolites mais quand même, ton armoire y avait pas un millimètre d'espace. Ca aurait été vraiment compliqué de fricoter là, sachant que vous aviez au pire, plusieurs autres endroits plus intéressants, comme la douche, le meuble de la télé, le lit etc. Tu évoquais même ton envie de foutre Agatin ensemble, et tu ne ferais pas ça si tu voulais sortir avec Marin. Pas avec aussi peu d'attachement. Me dit pas ça dis-tu en l'imitant avec une grimace. Oh non, tu voulais bien qu'ils couchent ensemble, mais pas que les objets qu'ils utilisent finissent en contact avec ta peau. Beurk. T'espérais que Gaga te l'aurais dit si elle avait couché avec le rouge en tout cas. Finalement, comme le sourire lui revenait et que vous riez ensemble, tu proposais de boire un verre. Lui, il préféra un joint. Forcément c'était à l'extérieur que vous deviez fumer et bloqués avec les menottes ça allait être compliqué de se rendre vers la sortie, mais son regard était trop remplit de défi pour que tu refuses. Je nous prend des bières alors et on essaye ça. Tu commandas deux bières au barman, bières qui arrivèrent bien vite et en tendant une à ton meilleur ami, tu lui annonças : je descends la première. Vous étiez quand même sur des chaises hautes, à ne pas oublier. Appuyé sur le bord du comptoir du bar puis ta main sur la cuisse de Den', tu posas ton pied coincé par une des menottes au sol. Attend dis-tu en te penchant vers le sol pour enlever tes talons. Ouais ça serait déjà plus simple pour éviter de tomber ou te casser la cheville. Ceux-ci en main, tu regardas le jeune homme descendre à son tour et pour avoir un bon équilibre, tu passas ton bras autour de sa taille. Celui qui tombe a un gage parce que comme toujours, avec toi, y avait toujours un enjeu.

J’insistais sur le sujet de ce type, ce gars pour qui elle répéta ne pas en pincer, mais qui l’avait quand même poussée à monter tout un plan grotesque et échanger de la bave avec Marin… Alors qu’elle ajoute ensuite que ce plan, ce faux couple, plutôt que de juste balancer la vraie raison à savoir le défi à ce mec, c’était parce qu’il aurait alors tout fait pour la séduire et pour qu’elle craque, c’était comme un rappel que c’était JUSTE ce défi qui l’empêchait de finir avec lui, dans ses bras, dans ses draps et bordel ça me rendait dingue… Ca me faisait rager, mon regard s’assombrissait et le soulagement d’apprendre qu’il n’y avait rien entre Marin et elle, j’avais presque du mal à le savourer…  C’est là dessus, sur cette bonne nouvelle que j’essayais de me focaliser, avouant en retrouvant un faible sourire le pensées délirantes et les scénarios que je m’étais fait, les imaginant en train de fricoter dans mon armoire, endroit trop étriqué selon elle… « Justement… » répliquai-je, les lieux les plus étroits étaient les plus propices aux rapprochements non ? « Je te pensais plus souple que ça Ash… » taquinai-je, jouant les étonnés qu’une penderie lui paraisse un endroit impossible. Ca y est, le sujet de son ami d’enfance s’éloignant, je me sentais me dérider un peu, surtout qu’on avait l’air de deux guignols avec nos menottes. J’avais quand même envie d’un joint, pour finir de me détendre complètement. Ash s’occupa de commander des bières que le serveur nous amena en jetant un regard perplexe à nos menottes. Je saisis mon verre alors que la jeune femme descendait de son tabouret en première. « Ash fais gaffe… » ronchonnai-je alors que dans la manœuvre, elle tira un peu sur mon poignet, me faisant perdre un peu de ma boisson sur le comptoir. Je changeai mon verre de main, plus prudent, alors que la demoiselle se délestait de ses souliers. « Petite joueuse. » me moquai-je, en descendant ensuite du siège. Son bras autour de ma taille, forcément, on ne put pas prendre la direction de la sortie sans lancer un enjeu : celui qui chutait écoper d’un gage. « Deal. » approuvai-je avec un petit rire échangeant un regard complice avec la demoiselle avant de commencer à avancer, prenant soin de faire de grandes enjambées dans l’espoir de la faire perdre…  

Comment avait-il pu croire un instant que Marin et toi vous êtes ensemble ? Ca te paraissait tellement improbable à toi. Tellement surréaliste, que tu comprenais pas. Apparemment c'était le fait de vous avoir retrouver dans son placard, puis le baiser, qui l'avait mené à ces conclusions. Toi au final ça te faisais rire. Marin tu l'adorais, plus que ça, mais comme un pote, rien de plus. Tu te voyais même pas coucher avec lui, et pourtant il est loin d'être moche. Marin c'était comme Denys, avant votre dérapage du moins. Tu le voyais que comme un ami, vraiment rien de plus, aucune ambiguité. Puis vu le peu d'espace dans l'armoire, ça te pensais inconcevable, mais pour ton meilleur ami, pas tant que ça. Je suis souple, mais ça dépend pour quoi. Là, dans la chambre du mather, y avait pas du tout eut besoin d'être souple. En tout cas tu constatais qu'il faisait de plus en plus de taquinerie et ça c'était bon signe. Signe qu'il faisait plus la gueule, qu'il décolérait et que vous pouviez profiter de ce moment et non passer votre temps à vous expliquer. Tu optais ainsi pour un verre et lui un joint. L'un étant en intérieur, l'autre devant se faire en extérieur, tu en arrives vite à commander deux bières pour pouvoir vous rendre dehors. D'une pierre deux coups. Le truc qui coince ce sont ces menottes. Tu te lances la première pour descendre du fauteil tandis que ton grincheux préféré te dit de faire attention. Trop tard, le contenu de sa bière se renverse sur le bar. Ben boit, fait l'aspirateur tu le taquines, t'abaissant alors pour retirer tes talons. Ca sera plus simple pour marcher avec vos chevilles et poignets bloqués. Bien sûr ça te vaut une remarque de ton meilleur ami. Tu tournes la tête vers lui, yeux grands ouverts et la bouche de même. Ne la cherche pas trop la petite joueuse préviens-tu comme une mise en garde alors qu'il descend à son tour et qu'une fois tous les deux au sol, tu passes ton bras derrière son dos pour le tenir par la taille. Une bière dans une main, tes talons dans l'autre, une cheville et un poignet attachés aux siens, ah ce que ça vaudrait une belle petite photo ça. Avant de démarrer, tu annonces que celui qui tombe aura un gage. Comme une évidence avec toi, il accepte aussitôt. Pas ton meilleur ami pour rien, il est toujours partant pour te joindre dans tes défis. Confiante, tu avances donc avec lui, mais tu vois bien vite ce qu'il essaye de faire. T'es grande, mais il te dépasse facilement, et ses jambes sont bien plus grandes que les tiennes. Ses grands pas sont donc plus compliqués pour toi. Avec tes mains prises des deux côtés c'est pire. Denys ! dis-tu d'un ton de voix accusateur, l'ayant prit en flagrant délit. Malgré ça, tu suis pas la marche, un de tes pieds s'emmêle avec l'autre et tu pars un peu en avant... Impossible de te rattraper à lui vu que tu l'entraînes avec toi dans ta descente. Et ta bière ouverte vient se renverser dans la chute, un peu sur lui, un peu éclaboussant sur toi. Tu éclates de rire, malgré que vous vous retrouvez par terre, comme des merdes, tous les regards sur vous. T'es coooon dis-tu en riant, revoyant la scène de votre chute. C'est sa faute voilà pourquoi il a droit à ce 't'es con'. Pas du tout en colère, ni énervée, t'es juste morte de rire et tu tentes de te relever mais c'est un peu difficile accrochée à lui. Je vais tuer Marin et Agathe. Tu rigoles toujours. Vous avez l'air ridicule mais tu t'en moques bien. T'as jamais fait attention au regard des gens et tu vas pas le faire là. Tu fais juste attention de serrer les jambes parce que t'es au sol, affalée et surtout en robe. J'ai une idée pour se relever. On se met à genoux, on prend appuie sur l'autre et on relève une jambe après l'autre. Dans ta tête ça te paraît simple à faire en tout cas...

On avait l’air malin avec nos menottes là. Sérieusement, même si je voulais bien voir que les magouilles Agatin étaient de bonne augure, j’aurais préféré que leurs manigances ne me coûtent pas une partie de ma bière. Enfin, le but premier de leur manœuvre était rempli, puisque me voilà désormais convaincu du non couple entre mes deux meilleurs potes. J’avais écouté et compris l’explication, même si l’ombre de ce type, cette première fois pour Ash, planait toujours dans mon esprit, je voulais bien sortir fumer un joint avec la jeune femme. Une sortie qui allait s’avérer un vrai challenge. En effet, même sans ses talons hauts, Ash nous fit tomber. Ou je la fis tomber plutôt, essayant de la déstabiliser en faisant de grands pas. Bref, dans tous les cas, on se retrouvait par terre, hilares, couverts de bières, les regards amusés des autres clients se tournant naturellement vers nous. Je balayais du bout des doigts une petite mèche blonde qui lui revenait dans les yeux, petit geste naturel, attendri, la regardant rire et me traiter de con avec un large sourire aux lèvres, riant à mon tour quand elle promit de tuer nos deux bourreaux. « Ou alors on les menotte à leur tour… Au bal ? » Le plan foireux quoi… Si seulement je savais où j’allais le passer mon bal, je ne ferais pas de plan sur la comète. J’écoutais attentivement le plan pour se relever sans retomber, hochant la tête avant d’exécuter les consignes de ma meilleure amie, prenant garde à ne pas glisser sur la bière qui s’était déversée par terre dans notre chute mémorable. Et une fois debout, ce fut mon tour de proposer : «J’ai une idée, viens là… » Ma main libre saisit la sienne libre également, l’attirant contre moi et lui demandant : « Mets tes pieds sur les miens. » Elle avait ôté ses chaussures, je ne craignais rien, puis c’était pas son poids plume qui allait beaucoup me peser. Ma main glissa ensuite dans le bas de son dos, pour la maintenir tout près de moi, et je commençais à avancer ainsi, jusqu’à la sortie… La porte passée, je fis encore quelques pas, mais la proximité entre nous était trop tentante, ou alors c’était le soulagement d’avoir désormais l’assurance qu’elle n’était pas avec Marin, oui voilà, c’était surement ça… Mais mon visage se rapprocha du sien, mes lèvres se saisirent des siennes doucement, et je lui volais un baiser… Quelques secondes d’égarement avant de m’écarter et de reprendre, trouvant très vite une excuse bidon pour justifier mon geste : « Excuse moi, je voulais te rendre service. J’ai cru reconnaître ce gars là, ton ami d’enfance, un peu plus loin… » Désignant du menton un groupe de jeunes gens à quelques mètres de nous, j’haussais ensuite les épaules : « Mais je me suis trompé, il est pas là… » Petit sourire au coin des lèvres, trahissant le bluff total de mon excuse, mes mains plongèrent dans mes poches pour se saisir d’un joint que j’avais préalablement roulé, le glissant entre ses lèvres : « Oh demoiselle l’honneur… » Grand gentleman.  

Ton but premier était de remettre les pendules à l'heure. De faire comprendre que ce baiser échangé avec Marin, ce couple, c'était du bidon. Y avait rien entre vous, juste de l'amitié. Juste qu'il t'avait sauvé la mise quoi. Enfin bon tout est bien qui finit bien, Denys avait retrouvé le sourire et vous vous êtes réconciliés. Vous rigolez même ensemble et digne de votre amitié, vous décidez d'aller fumer et boire des bières. C'est comme si rien n'a changé. Comme si rien ne s'était passé. C'est ça qui est bien entre vous, vous n'êtes pas capables de vous faire la gueule bien longtemps. Vous finissez toujours par revenir l'un à l'autre, avec des rires, des taquineries. Avec tout ce qui définit votre amitié, votre lien. Si seulement tu savais que tout ça allait changé dans les semaines à venir, tu aurais peut être bien plus profité de lui durant ce spring break. Même à votre retour. Même au lieu d'aller à ce week end dans le New Hampshire. Mais avec des 'si' on refait le monde... Vous voilà donc en marche vers la sortie, attachés, bières en main. Tu galères, parce qu'il fait tout pour que tu tombes, tu le connais bien trop. Ca marche, tu chutes, tu l'entraînes avec toi et tu éclates de rire. Tous les regards se portent sur vous, au sol, riant comme jamais. Ca fait du bien, de rire, en sa compagnie. Tu préfères ça plutôt qu'il te snob. Tu détestes ça quand il fait l'indifférent, alors tu profites de rire à nouveau avec lui. Tu proposes de tuer Agatin, lui de s'occuper de leur cas au bal. L'idée te plaît totalement, ça se voit à ce sourire qui se dessine sur tes lèvres. Le bal, c'est dans pas si longtemps, pourtant d'ici là, une avalanche de mauvaises actions va se produire que vous ne pouvez même pas les imaginer venir. Tu approuves du regard, puis tu optes pour une solution pour vous relever. Ca fonctionne à merveille, et une fois debout, Denys t'attire à lui pour que tu grimpes sur ses pieds. Tu rigoles en trouvant l'idée ridicule, mais tu le fais quand même. Collée à lui, sa main dans le bas de ton dos, tes mains sur ses épaules, vous êtes bien trop proches. Cette proximité tu la sens bien, cette tension que tu ressens, aussi. T'évites de le regarder, de poser tes yeux sur son visage. Tu regardes autour, tentant de bien tenir sur ses pieds. La porte franchit tu te sens soulagée, vous allez pouvoir vous séparer et briser ce rapprochement. Du coup tu ne le vis pas venir s'approcher de tes lèvres. Tu les sens juste se poser sur les tiennes, un court instant. Le repoussant pas, ni y répondant. Surprise de ce baiser voler, tu restes bloquer sur lui qui s'explique. Automatiquement, tu tournes la tête vers le groupe qu'il montre. Pas de Dimitri. Puis même si c'était le cas, Marin et Denys ne se ressemblent pas à ce point là. Il te mettrait plus que dans la merde en fait si Dimitri te voyant embrasser un autre gars le lendemain où tu t'es faite passer en couple. Tu arques un sourcil quand il s'excuse. T'es pas dupe. Denys il est mauvais menteur, surtout avec toi. Tu comprends juste pas pourquoi il a fait ça mais tu viens de le retrouver, alors pas question de traîner sur ce détail. C'est qu'un baiser, volé, qui a duré rien du tout. Pas de quoi en faire un drame non ? Ouais ouais libères-tu tout de même, tandis que tes lèvres se retrouvent séparé par le joint que ton meilleur ami t'a glissé. Tu seras toujours comment me parler. Il savait comment t'appâter, un joint, une bière, il t'en fallait pas bien plus. Enfin, à croire qu'il savait vraiment, vraiment bien, t'appâter dans ses filets. A l'air libre, bières et joint, vous étiez à nouveau réunis, prêts à profiter du reste des vacances, à profiter de l'un de l'autre à fond.