i don't think I can ever forgive you for this - Alezael

jour 12, I don't think I can ever forgive you for this — C’est pas comme si tout allait mystérieusement s’effacer. T’avais merdé et pas qu’un peu, c’était même la plus grosse connerie que t’aurais pu faire et clairement, là, j’allais faire aucun effort. Tu devrais limite t’estimer heureux que je ne sois pas en train de te hurler dessus ou de te balancer des objets en plein visage. Même moi je me choquais de rester aussi calme. J’avais mal hein ? Intérieurement c’était atroce mais là, c’était juste le coup en trop. Et je ne pouvais plus me rendre aussi mal pour toi. Tu ne le méritais pas. Tu ne méritais aucune de mes larmes au final. « Un montage ? Tu crois que je suis aussi stupide que ça ? » Non mais sérieusement Alex ? Tu crois que je vais avaler la moindre chose que tu peux me dire ? Parce que je crois que dans le rôle de la conne j’ai le droit à une médaille pour les coups et là, ça suffit. J’arrête de faire les frais. Je ne peux juste plus supporter tout ça et je crois qu’il est grand temps que tu sortes de ma vie. « Non.. Là, c’est juste trop. J’vais pas rester, j’en ai pas envie. » Je ne veux plus être près de toi en fait. T’as pas le droit de me faire autant de mal comme ça. « J’aurais pu faire n’importe quoi pour toi. N’importe quoi mais là, t’es allé trop loin. » Et dans le sens inverse, je sais que tu ne m’aurais pas pardonné, suffisait juste de voir ta réaction après un stupide bisous pour se douter que non, t’aurais pas laissé passer ça. Et bien devine quoi ? Je ne laisserais pas passer non plus. Je peux pas, j’ai trop donné pour toi.

It wasn't me and I'll never forgive myself for that · jour 12 — Je sais pas quoi dire, quoi faire, pour t'empêcher de partir. Je ne pouvais pas dire que ça ne s'était pas passé parce que je n'avais aucun souvenir de cette soirée. Mais justement, je n'avais aucun souvenir alors peut-être que ce n'était pas réel, ce n'était pas une photo prise hier soir. J'espérais au plus profond de moi que cette photo ne soit qu'un montage et qu'Az le pense elle aussi, mais ce n'était pas le cas. “C'est une possibilité” Ce n'était pas à écarter. Après, je n'avais pas regardé dans les détails et je ne savais pas vraiment s'il y avait des indices prouvant que ça avait été pris hier. Sachant que je n'ai aucun souvenir, les lieux, les visages, rien ne me dira quoique ce soit. Ses mots me touchaient trop, me blessaient, autant que je pouvais la blesser. Vivre sans elle n'était pas concevable. Mais je n'avais pas le choix, ses affaires étaient empilées les unes par dessus les autres dans un sac, preuve qu'elle n'allait pas rester ici. “Je ferai n'importe quoi, j'te jure, je ferai n'importe quoi pour que tu restes... tu sais que j'te ferai jamais ça, tu sais que je t'aime plus que tout. Toi, Hendrix.. vous êtes ma famille, j'peux pas vivre sans toi” La panique se faisait de plus en plus ressentir et je tentais le tout pour le tout. Mon corps approchant du sien, j'attrapais ses mains, l'obligeant à lâcher tout et je venais l'embrasser, lui faisant ressentir tout l'amour que je pouvais lui porter.

jour 12, I don't think I can ever forgive you for this — Je ne peux plus continuer dans ce sens parce que il y a toujours un moment où ça finit par me revenir en plein visage et c’est trop douloureux à chaque fois. Et tu vois, s’il y a bien un truc que j’aurais pensé que tu ne me ferais jamais c’était bien coucher avec une autre. Là Alex, c’était juste plus possible. Tu peux pas me torturer comme ça et t’attendre à ce que je ne dise rien. « Regarde-moi dans les yeux et jure moi que tu n’as rien fais hier soir ? Regarde-moi dans les yeux Alexander et promet le moi. » Sauf que tu vas pas être capable de le faire et ça prouve que tu as des choses à te reprocher au final. Alors non, y a pas de possibilité à envisager. Si ça avait réellement été un mensonge, t’aurais riposté dès le début. Là, t’as douté toi-même. C’est suffisant pour moi. Je ne peux plus. « Mais ça ne t’as pas empêché d’aller voir ailleurs. » Alors non, j’arrête de faire les frais de cette relation destructrice. Tu m’as déjà trop usée dans tout ça. Sauf que t’as pas l’air de l’entendre de cette oreille et j’ai tes mains qui me bloquent, tes lèvres qui se retrouvent sur les miennes et.. Je ne savoure même pas. Tu me dégoûte en fait. Tu me dégoûte parce que hier tu les posais sur une autre que moi. « Ne me touche plus. » J’ai les yeux fermés, les mains qui tremblent. J’essaie vraiment de rester impassible dans tout ça mais à l’intérieur, c’est de la torture. « Tu t’attendais à quoi ? Je suis ta femme pas un.. Torchon que tu peux user à chaque fois. Alors non, c’est terminé. C’est juste fini. »

It wasn't me and I'll never forgive myself for that · jour 12 — C'était tellement flou, qu'au final, il m'était impossible de savoir avec exactitude ce qui avait pu se passer la veille, cette nuit, ce matin. Je ne pouvais être sûr de rien et c'était le plus perturbant au final, parce que tout ce que je voulais, c'était la rassurer. La rassurer qu'il n'y avait qu'elle dans mon coeur, dans mon esprit et qu'en aucun cas mon souhait était de la blesser. Mais cette photo.. elle ébranlait tout ça, elle ébranlait la confiance qu'elle me portait et j'en avais la rage. “J'me souviens pas, je peux pas te promettre mais j'te jure que j'veux pas te blesser” Ça n'a jamais été mon intention, elle le savait. Du moins, je l'espérais. Et j'avais beau tenter de la convaincre que mes intentions n'étaient pas mauvaises, elle ne cessait de me repousser dès à présent. Elle me repoussait, était cinglante et je pouvais la comprendre... mais je n'étais pas fautif dans l'histoire, je ne savais même pas si on se basait sur une réalité ou non. Et sur un coup de tête, un geste désespéré, je tentais de la faire revenir à la raison en l'embrassant, mais visiblement, ça n'avait pas l'air de marcher. Au contraire, je l'énervais plus qu'autre chose, ce qui me brisait d'autant plus le coeur. “Okay, okay... désolé. Mais non, ça peut pas être fini Az, on est marié, on a un enfant. Ça peut pas être fini” Je m'étais reculé, certes, mais mon regard était posé sur elle, imperturbable. Perçant même. Non, ça ne pouvait pas être fini.

jour 12, I don't think I can ever forgive you for this — Qu’est ce que tu veux que je te dise de plus en fait ? Je ne peux pas rester avec toi. J’en ai pas envie et je suis fatiguée de me faire prendre pour une idiote à chaque fois. C’est toujours la même rengaine avec toi et aux yeux des autres j’ai juste l’air d’une conne de première. Mais ça suffit maintenant. Je ne serais clairement pas la nana cocu. T’as pas le droit de m’imposer ce rôle là et je préfère m’en aller avant que tu ne finisses par détruire tout ce qu’il y a de bon en moi. Je ne sais pas si tu es conscient de tous les sacrifices que j’ai fait pour toi. De tout ce que j’ai enduré à chaque fois. Et à chacune de mes fautes, tu m’as fait la misère. Tu m’as mis plus bas que terre et là, tu me demande de passer à côté de ça ? Je ne peux pas. Je suis forcée d’avoir quand même un minimum d’estime pour moi-même. « Tu l’as quand même fait. » Me blesser. Me briser un peu plus à chaque fois. Et tu aurais dû te douter que me manquer de respect comme ça ça ne pouvait pas passer. « Justement, on est mariés et on a un enfant. T’avais pas le droit de me faire ça. » T’avais pas le droit de me faire un truc pareil et j’arrive pas à comprendre pourquoi tu l’as fait. « C’est fini, je ne veux plus de toi dans ma vie. » J’accepterais plus tout ça. « J’te laisse l’appartement à Boston, j’en veux plus. Je ne veux plus rien de toi. »

It wasn't me and I'll never forgive myself for that · jour 12 — Je sais bien que ça a l'air pire que ça en a l'air et que tout porte à croire que je l'ai trompée. Mais non, peut-être pas, on ne sait pas. Cette image pouvait être aussi fausse que Trump étant un bon président. Ouais, il y avait bien des choses que je pouvais être et connard en était sûrement une. Mais infidèle ? Je l'avais jamais été, pourquoi l'aurais-je été ce soir ? Pourquoi ? Aucune raison ne m'aurait poussé dans les bras d'une femme, pas même ce Hades. Alors non, je ne comprenais pas pourquoi toute ma vie partait en vrille d'un coup d'un seul, pendant que nous passions de parfaites vacances. Je pouvais comprendre le fait qu'elle veuille s'éloigner de moi, c'était la même raison que tout le monde s'éloignait au final. Peut-être étais-je trop toxique. Peut-être. J'en sais rien. Serrant ma mâchoire, je me taisais à chaque nouvelle attaque. Je n'avais pas de défense au final, parce que je n'avais quasi aucun souvenir de ma soirée d'hier et je ne pouvais ni nier, ni démentir. Seulement non, je n'acceptais pas ses derniers mots. “Non, l'appart est à toi, à ton nom. Je déménagerai” capitulais-je. Je le savais, je n'arriverai pas à la faire changer d'avis sur mes possibles agissements de la veille. Alors je cédais l'appartement qui était sien. “J'irai à la Mather House” Dans cette chambre que j'avais gardé, celle qui fut celle d'Hendrix à un moment de sa vie.

jour 12, I don't think I can ever forgive you for this — C’est catégorique et terriblement douloureux en même temps. Parce qu’en venant à ce spring break, j’aurais jamais pensé que notre relation puisse se terminer. C’était pas du tout le genre de chose que j’avais vu venir. Et putain, c’était affreux de se sentir comme ça. J’étais pas invincible, Alex le savait très bien. J’avais beau rester calme en surface, j’allais finir par m’effondrer parce que c’était l’homme de ma vie que j’étais en train de perdre et ce n’était pas rien. « J’en veux pas. Je ne veux pas être là-bas. Tu le prends, tu le vends, t’en fais ce que tu veux j’y retourne pas. » C’est pas compliqué à comprendre, si ? Mais il est hors de question que je retourne là-bas. Pas si c’est sans toi. Parce que c’est notre appartement, notre chambre et notre vie. Je ferais jamais face à tout ça si chaque objet me rappelle à toi. Je passais une main dans mes cheveux soupirant avant de secouer la tête. « Je comprends pas comment t’as pu me faire ça. » Détournant le regard, je reprenais l’action que de remplir mes sacs pour pouvoir quitter l’endroit. Chaque seconde de plus en sa présence était insupportable et.. J’avais besoin de sortir d’ici. De respirer un peu et de peut-être me mettre la tête à l’envers pour oublier un peu. Et non, vraiment, je ne comprenais pas comment est-ce qu’il avait pu me faire ça. Pourquoi est-ce qu’il avait détruit notre couple et notre avenir comme ça ? J’avais pas mérité ça. Il s’était emporté tout seul et venait de me briser lamentablement le cœur.

It wasn't me and I'll never forgive myself for that · jour 12 — J'avais du mal à concevoir qu'elle me quittait, comme si c'était pas possible. Comme si l'amour qu'elle me portait était plus fort que tout, même des erreurs que j'aurais pu faire. Faux. Elle était en train de me quitter, elle était en train de m'abandonner alors qu'on était même pas sûr de ce que j'avais pu faire la veille dans la nuit. Les souvenirs n'étaient pas vraiment clairs et cette photo pouvait être truquée. Alors non, elle se basait sur quoi pour tout ça ? J'en savais trop rien. Peut-être pas la vérité. Quoiqu'il en soit, l'appart était à elle, elle devait le garder, mais non. Elle n'en voulait tout simplement pas. Je la regardais, immobile, désemparé. Qu'est-ce qui était en train d'arriver exactement ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je la perdais, pour sûr, pour une erreur que je ne reconnaissais pas. “Je sais pas non plus..” Elle agissait comme si je l'avais réellement fait, malgré qu'on ne soit certain de rien du tout. Alors je cessais de me battre, la laissant croire ce qu'elle voulait, puisqu'au final, ça ne changerait rien. Et je me laissais supporter par le mur derrière moi, parce que je perdais tout. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, incapable d'avancer, de reculer, de me supporter tout simplement. Je perdais Az. Je perdais mon ancre et je savais même pas comment ça avait pu arriver.

jour 12, I don't think I can ever forgive you for this — Je ne savais même pas comment je pourrais me relever de ça. En fait, j’étais même pas certaine de pouvoir me relever. Parce que ça.. Putain quoi. Comment j’étais censée faire pour continuer à avancer ? Peut-être que c’était de ma faute au fond. A trop faire tourner ma vie autour de la sienne, j’avais l’impression de me retrouver sans rien maintenant et je crois qu’au fond, j’étais juste pas capable de le supporter. Mais j’avais pas le choix. Je ne pouvais pas laisser passer un truc pareil, je ne pouvais pas lui pardonner. Et pour mon fils, je me devais de garder la tête haute et de continuer à avancer. Je ne pouvais pas redevenir cette loque et faire n’importe quoi. Je me devais d’agir en tant que femme forte. « T’es vraiment un minable. » Et j’sais que t’as toujours pensé que les femmes autour de toi finissaient par t’abandonner mais cette fois, tu le mérites. J’aurais pu me battre à tes côtés, pour te garder encore et toujours mais là, cette trahison, c’était le coup de trop. Et je refusais d’avoir à endurer ça. J’étais même pas capable de te regarder en face putain. T’étais juste.. Dégoûtant. Alors ouais, je choisissais d’être forte face à toi pour une fois et tant pis pour le reste. J’allais être forte et après avoir fini d’emballer mes affaires, je me dirigeais vers la porte jetant la carte d’entrée sur le meuble à côté. De toute façon, je ne reviendrais pas. C’était bel et bien terminé cette fois.