Le clash des titans (nina)

Maintenant que le soleil, la boisson et les vacances étaient au rendez vous, j'accordais enfin de la véritable attention aux défis de mon bizuteur. J'avais le temps et je comptais bien en profiter. Surtout qu'il m'en avait donné un que je préférais particulièrement, celui d'insulter une Eliot avec des mots bien placés, un petit plaisir. Je n'avais pu m'y refuser puisque je n'aimais pas les Eliots de base et ce même si j'étais riche. Oui un paradoxe que personne ne comprenait vraiment sauf Louve et moi-même bien évidemment. Je n'aimais pas leur air hautain juste parce qu'ils possédaient quelques billets et que papa payait les grosses dépenses. Je n'arrivais pas à m'assimiler à eux, c'était comme une honte dans un sens. Je préférai les winthrops, les mathers, là où ma véritable place était en somme. J'avais donc fait quelques recherches et j'avais fini par trouver une eliot mignonne. Je me cassais un coup d'avance mais pour le fun j'étais prêt à tout, même à ça.

Traînant sur la plage, je ne m'attendais pas à la voir à ce moment-là mais il était parfait pour commencer mon plan machiavélique. Plongeant mes pieds dans le sable chaud, j'étais dans une tenue légère puisque la chaleur me le permettait. Donc avançant dans mon maillot vers elle, je faisais mine de ne pas la remarquer, laissant juste le bruit des vagues et les voix des gens autours nous envahirent. La seconde suivante, je lui rentrais dedans, feignant la surprise avant de commencer mon petit manège. Merde, elle est quand même très jolie, heureusement que je le fais pour mon bizutage sinon, je l'aurais dragué direct. « Oh. Mais qui vois-je une Eliot ? Je pensais pas voir une guenon dans ton genre. A vrai dire chez les mathers, elles ont un peu plus de classe que ça. » Dis-je en me faisant passer pour un vert afin que celui soit beaucoup plus crédible. Et aussi qu'elle ne me retrouve pas avant un moment.

le clash des titans — Après un rythme intense de cours, là voilà en vacances. Il y a tout ce qu'il faut. Des fêtes, du soleil, la mer et tout ce qu'il faut pour passer un bon moment en bonne compagnie. Bien que ce n'est pas son but, des vacances. Elle sait qu'elle va se reposer, sur un transat au soleil, ou prendre quelques sessions de surf, parce que ça fait des mois qu'elle n'est pas monté sur une planche de surf, faire quelques expéditions, pour visiter les environs. Ce n'est pas tout les jours qu'elle se retrouvera ici, c'est peut être même, sa seule occasion donc autant en profiter. Rester allongé toute la journée n'est pas ce qu'elle préfère, ça va bien de temps en temps mais il ne faut pas exagérer, non plus. D'ailleurs, elle compte partir de la plage pour aller s'acheter à boire mais c'est sans compter, cette présence. Une présence qu'elle bouscule ou qui la bouscule, peu importe comment. C'est surtout le ton et ces mots qu'emploie la personne. Fronce le regard, avant de répliquer. C'est vrai qu'ouvrir ses cuisses à tout va, c'est classe. Voilà qu'elle lui lance, d'un regard noir. Fallait qu'elle tombe sur un vert, c'est ça ? Et qu'en plus, la connaissait un minimum pour savoir qu'elle était chez les Eliot. Cette guerre se poursuit même ailleurs, loin de l'université. C'est dingue. Elle peut comprendre tout ce conflit, elle-même ne supporte pas certains verts mais elle s'en amuse aussi, en flirtant avec l'interdit, sans jamais aller plus loin. Et détruisant ensuite leur base. Tu peux te pousser, pour que je puisse passer ? Merci. dit-elle d'un faux sourire mais en vain.

Bien évidemment je n'étais pas vraiment polie avec la jeune femme. Ça faisait partie du jeu et j'en avais conscience. Un ennemi de plus ou de moins à quoi bon dans le fond ? J'en avais strictement rien à faire de toute manière, tout ce que je voulais c'est m'amuser et elle était le jouet parfait en cet instant. Et même si cela pouvait paraître injuste à ses yeux, je ne comptais pas m'abaisser à être tendre ou je ne sais quoi encore. Je fais juste le boulot. Et puis je fou la merde entre les mathers et les eliots, du moins je ravive encore une flamme. De toute manière, ils étaient tellement en guerre depuis des lustres que ce n'est pas cet instant qui allait certainement tout changer. « Oh mais c'est si joliment dis. Vraiment, je te donnerai bien un Kinder ou un Ferrero mais vu comment t'es coincée, je préfère pas. La vérité, c'est ton string qui t'es resté coincé entre les fesses ? » Répliquais-je en levant un sourcil. « Et puis c'est pas à tout va. C'est un cliché. » Bon, à moitié un cliché parce que je devais bien avouer que les filles de cette maison étaient plus souvent soûles ou défoncés qu'autre chose. Favorisant tous actes sexuels possible. Mais, il n'empêchait que parfois, elles étaient aussi tenace qu'une femme en période de monstration. « Non, j'ai vraiment envie de faire ça depuis longtemps et comme tu es là. Je vais mettre mon plan à exécution. » Et sans lui laisser le temps de comprendre mes paroles, je lui rentrais doucement dedans en attrapant ses hanches pour la posée sur mon épaule. « Eh! Mais tu pèses ton poids. » Malgré mon naturel gringalet, je savais me défendre. Et sans attendre, je courrais en direction de la plage en souriant. Elle ne comprenait rien, mais c'était bon. Ça me faisait marrer. C'est mon côté imprévisible.

le clash des titans — Une bousculade engendre de la tension. Bien souvent mais là, ça va même plus loin. Ravivant ce conflit entre deux maisons. Un conflit qu'elle a bien du mal à cerner. Mais dont, elle se fiche, un peu. D'un côté, elle partage certains avis négatifs contre la Mather House mais de l'autre... De l'autre, il y a l'image de l'interdit et cette tentation qu'elle procure. Elle joue avec le feu, elle en est bien consciente et ça l'amuse. Sauf que là, à cet instant, elle ne s'amuse pas du tout. limite, elle se fait agresser verbalement. Lâche une remarque qu'elle pense à moitié. Qu'elle n'oublie pas avoir une amie, dans le lot. Attaquer sur les maisons n'est pas non plus, la meilleure option, elle le sait mais c'est sorti tout seul, sans qu'elle n'ait à réfléchir. Il aurait mieux valu, d'ailleurs. Je préfère être coincée que dévergondée. Un peu tenue. Bien qu'elle est.. entre les deux. Qu'elle hausse les épaules, au terme 'cliché'. Oui, à d'autres. Bon, sérieusement, il va s'arrêter et la laisser passer ? Parce qu'elle s'ennuie. Mais... là, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se rapproche pour la porter sur son épaule. Wait.. what ? Bordel, lâche-moi ! Un fou. Non pire que ça, même. Elle venait de tomber sur un détraqué. Et voilà qu'il court. Et elle ? Elle, elle tente de se débattre. AU SECOURS, KIDNAPPING ! dit-elle pour s'en sortir. C'est la facilité la plus rapide qu'elle venait de trouver. Peut être que certains l'aideront sur cette plage.

Je sais pas ce qui m'avait pris. Un coup de folie ? Une envie de me rafraîchir avec cette chaleur ? Ou bien celle de vouloir la faire taire ? Un peu de tout à mon sens. Et puis même si ce n'était pas intelligent, j'aimais suivre mes envies du moment, mes impulsions stupides soient-elles. C'est à ça qu'on se sent libre et vivre. L'Eliot devrait essayer au lieu de préférer être coincé. Se retenir n'est pas la meilleure des façons de profiter du peu de temps que nous passons sur cette terre. Et puis, elle est vraiment mignonne, pourquoi se braquer ? Je cours donc, ne prenant pas la peine de répondre à ses mots complètement insensés. Je saute avec envie et amusement dans l'eau glacée en compagnie de la jeune femme pas vraiment consentante sur le coup pour un petit bain matinale. J'ignorais complètement ses appels à l'aide, de toute manière de nos jours plus personne n'aide réellement les autres. Les gens se font tabasser, mais personne ne réagira. Et puis, elle pouvait très bien passer pour une de mes amis en ayant pas vraiment en tête de se faire arroser. L'eau m'englobe totalement, je lâche la jeune femme et les frissons me parcourent. Revenant à la surface très vite, je reprenais ma respiration en riant à gorge déployée. C'était fun. Attendant que la jeune femme puisse être de nouveau visible, c'est au moment où elle l'était que je lui lançais tranquillement, l'air de rien « Tu portais du blanc ? Parce que si c'est le cas le spectacle va être jolie. » Ayant pied, je marchais doucement vers elle, le menton dans l'eau, les yeux braqués sur elle. « Tu prends un deuxième coupon ? On recommence ? Ça fait quoi de se lâcher un peu ? » Mon frère était un membre des eliots ce que je ne comprenais absolument pas, mais il était vrai que ce petit côté coincé qu'on attribuait souvent aux bleus lui allaient à merveille.

le clash des titans — Mais sérieusement, il se passe quoi, là ? Bah, elle se retrouve sur l'épaule d'un inconnu, non mieux... d'un emmerdeur. Un emmerdeur de première, d'ailleurs. Il court et elle, elle tente de se sortir de là mais rien ne marche. Si elle continue à gesticuler, elle risque de tomber au sol et ça risque de faire mal. Alors, elle se laisse faire, sauf qu'elle lui ordonne de la lâcher, ce qu'il ne fait pas. Bien évidemment. C'est rapidement et avec une légère surprise qu'elle se retrouve dans l'eau. Une eau légèrement glacée qui ne fait pas du bien, maintenant. Quelques secondes et elle retrouve la surface, soufflant un bon coup, parce que c'est terminé, hein ? C'est bien terminé. Si elle n'était pas autant remontée par le jeune homme, elle lui balancerait une phrase bien à elle sur la remarque du vêtement blanc. Mais non, au lieu de ça, elle grogne, s'approchant de lui et en le giflant, tout simplement. Deviens son ami et après, tu pourras t'amuser avec elle mais pas comme ça.. Alala. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas tond, chez toi ? Et oui, il a réussit. Il a réussit à lui faire monter cette colère. En pleine vacance. Sérieusement, qui fait ça ? Et bien, les Mather, pardi ! On recommence rien du tout, lâche-moi. Oui, oublie-la, c'est vrai qu'elle est tellement irrésistible qu'on demande sa présence mais quand même.

C'est de la rigolade, une partie de plaisir que je ne prends pas au sérieux. Un moment de détente, on s'engueule, on s'amuse, on fait n'importe quoi, on s'en branle. On pensera à demain aux problèmes, parce qu'aujourd'hui, on rejoint l'eau, la fraîcheur, on vit. Malheureusement la jeune femme ne voit pas cela du même oeil que moi. Son caractère qui dieu me plaisait lui avait fortement conseillé de me gifler. Et si j'étais surpris dans un premier temps, je ne pouvais réprimer un sourire au final. Qu'on ne vienne pas me dire que j'ai pas réussis mon défi. Elle grogne, ne semble pas être contente du tout de mon affront. De cette baignade pourtant fortement plaisante. Une eliot. « Mais voyons, tu me fais tourner la tête toute mouillée.. en plus t'es mignonne avec tes yeux bridés, un peu comme les chinois. » Je pose mes index sur chaque côté de mes yeux avant de tirer légèrement pour m'apparenter aux yeux des asiatiques. Je me fou de sa gueule, mais de la mienne aussi. « De une je t'ai déjà lâché et de deux, t'es vraiment pas drôle, sans rire. » Je faisais la moue, tandis que je ne lâchais pas mon rôle de boulet, lui envoyant quelques pichenettes d'eau dans sa direction. Si elle comptait me rendre folle en abattant sa main sur ma joue, elle se foutait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Et ce même si ma joue me faisait quelque peu mal. Mais la fraîcheur de l'eau atténuait ce mal que je ressentais. « Arrête de gueuler. Profite, t'es bruyante comme fille. » dis-je en levant les yeux au ciel.

le clash des titans — Enfin... il la lâche. Dans l'eau. C'est peut être mieux que de tomber au sol. Voir les bons côtés. Même si pour le coup, elle ne veut voir aucun bon côté. Non, la colère est bien présente et elle le montre en giflant l'inconnu. Quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Tu veux t'amuser ? Mais qu'il aille s'amuser avec ses amis et non, avec elle. Elle n'a rien demandé. Point. Quand elle n'a pas envie, elle n'a pas envie, ça ne sert à rien de forcer les choses. Et généralement, quand on force, bah ça peut faire des étincelles. C'est difficile de suivre l'inconnu. C'est un pari ? Parce que ça y ressemble. S'il fait tout ça, sans aucune raison... ouais, non, pas besoin de se faire des frayeurs, pour le moment. Vaut mieux éviter. Bon d'accord, il y a ce mini sourire, très furtif qui traverse son visage en le voyant mimer.. mais elle reprend vite ce regard noir. Qu'elle n'oublie pas ce qu'elle ressent de tout ça. Ah parce que je suis censé m'amuser, là ? Voilà, il a pu faire son show, maintenant qu'il la laisse tranquille, d'ailleurs, elle se dirige hors de l'eau. L'avantage d'être en vacance et de ne porter qu'un short et qu'un léger haut. Ce n'est pas si grave si elle est mouillée. Le soleil est là pour tout arranger. T'as pas idée.. Large sourire qu'elle lui lance, peut être ironique pour le coup alors qu'elle lui tourne, ensuite le dos, séchant ses cheveux rapidement, de ses mains. Et à l'avenir, ne t'approches plus de moi. Dernière remarque à sa rencontre. Il y a d'autres façons d'aborder quelqu'un, ce n'est pas en agissant comme un bourrin qu'il va réussir à avoir sa sympathie. Et puis quoi, encore ?

Je la sens en colère, une vraie furie impossible à calmer à cause de mon comportement à la limite de l'insupportable. Heureusement qu'elle ne me connaissait pas réellement, il m'arrivait parfois d'être comme ça tout le temps. Quand l'humeur était là, l'envie de jouer venant me chatouiller les narines. Je suis content, j'ai réussis certes mon pari mais je ne comptais pas la laisser s'envoler si facilement. Elle était mignonne, pourquoi pas s'amuser réellement ? Dans les bonnes règles de l'art. Mon regard la suit, elle sortant de l'eau complètement trempée. « T'amuser je sais pas, mais du moins kiffer. » dis-je en haussant les épaules, sortant peu à peu de l'étendue d'eau. J'en profite pour enlever mon tee-shirt, laissant le soleil tartiner ma peau de sa lumière chaude et douce. Je le pose sur mon épaule, marchant dans ses pas même si elle m'indique explicitement qu'elle ne veut plus entendre parler de moi. Mais je m'en branle. « Tu me fais pas un bisou d'adieu princesse ? » Dernière petite remarque bien cinglante parce que ouais, elle en était une. N'importe quelle fille aurait finalement rigolé avec moi en jouant dans cette eau rafraîchissante. Je pose donc mon index sur ma joue en la tapotant, lui montrant que je le veux. Et même si cet espoir est mince, j'aime y croire. Coûte que coûte.

le clash des titans — Non, elle ne s'amuse pas du tout. La colère et la frustration monte d'un cran. Elle qui pensait avoir un moment tranquille, c'est raté et elle n'a plus envie de se détendre. Bravo, jeune inconnu. Elle sort enfin de l'eau, préférant ignorer les paroles du brun. Lâche plutôt un soupir, essorant ses cheveux, une fois sur le sable. Mais c'est sans compter la présence du gars, qui ne veut absolument pas la lâcher. Il est amoureux ou ça se passe comment ? En même temps, elle ne serait pas bien étonnée. Elle se retourne et le regarde de haut en bas, s'arrêtant à sa joue. Ouah et puis quoi, encore ? Une partie de jambe en l'air sur place ? Non, merci. Elle a une autre idée en voyant ce marchand de glace italienne. Un sourire s'étire sur son visage alors que le marchand s'approche et Nina en profite pour en piquer une et l'étaler sur la joue du brun. C'est mieux ? demande-t-elle d'un sourire ironique avant de prendre du bout de son doigt un peu de glace, posé sur la joue et de le rapporter à ses lèvres. Goût vanille, c'est délicieux d'ailleurs. Voilà maintenant, elle s'amuse un peu plus. Rien de bien méchant mais lui qui désirait tant qu'elle s'amuse, c'est fait. Elle se rapproche un peu plus de lui, avec ces quelques mots.. Mais même comme ça, je ne te trouve pas aussi délicieux. Et une grimace, haussant les épaules.