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mon besoin de débauche s'est consumé à la flamme de ses yeux.
— with Billie
— with Billie
Je ne réfléchissais plus, j'agissais, ne cherchant plus à comprendre ce que mon cœur désirait, comme si les lois de l'univers ne s'appliquaient plus à moi. Mon cœur, d'habitude volage, était maintenant prisonnier de Billie, enchaîné au sien comme s'ils ne formaient plus qu'un. Ce cœur qui m'avait fait tant souffrir se trouvait maintenant fragilisé, comme s'il pouvait se briser d'un moment à l'autre et, autant le dire tout de suite, je détestais cette sensation. Et pourtant il me fallait l'affronter chaque minute, chaque heure, chaque jour que je passais en compagnie de cette brune qui me causait tant de problèmes. Et, étrangement, je ne m'y habituais pas. Tout comme il m'était impossible de me faire à l'idée que Billie soit à moi, qu'elle se soit donnée à un mec comme moi, quelqu'un d'ordinaire, sans talents qui passe sa vie à gâcher celle des autres. Au fond, ça paraît trop irréel tout ça, trop anormal. Une partie de moi ne voulait pas y croire, comme si ça allait s'arrêter d'une seconde à l'autre. Voilà sûrement pourquoi je ne me lâchais pas avec elle, lui brisait le cœur à chaque opportunité qui s'offrait. Parce qu'au moins, comme ça, je saurais ce qui a ruiné notre relation et je me ferais peut être une raison. Alors je sombrerais dans l'alcool, je succomberais aux charmes d'autres femmes, encore et encore. Mes bons vieux démons seront là pour m'accueillir, comme si je ne les avais jamais vraiment quitté. Au fil des années, ils sont devenus ma famille tout comme la drogue était ma meilleure amie. Je m'étais constitué un entourage assez déprimant, nocif même et pourtant j'étais toujours en vie. Sûrement pas grâce à l'amour. Et toi tu oses me demander si je crois vraiment que t'as envie d'être avec un autre homme comme si c'était la question la plus simple au monde. Tu ne connais pas mes peurs Billie, mes sentiments, mon passé. En fait tu ne sais rien de moi, tout comme je ne connais rien de toi. Et je suis supposé te répondre que oui, je sais quel genre de femme tu es ? C'est pas comme ça que ça marche. « J'en sais rien, à toi de me le dire ». C'était pas une blague là tu vois. J'étais sérieux, rare moment dans ma vie où mon visage ne se fendait pas d'un sourire. Peut-être que ce soir tu rencontreras un nouvel homme au bar, que vous discuterez comme de bon vieux amis et que, après quelques verres, il fera chavirer ton cœur. Vous finirez alors dans le même lit et je deviendrais juste le mec qui a pris ta virginité, celui qui avait autrefois fait battre ton cœur et qui s'était fait devancer par un inconnu. Après, si ça se trouve tu m'oublieras pendant un an ou deux. Puis on se retrouvera dans un bar, tu seras fiancée et heureuse et moi je t'observerais, un verra à la main, en me disant que jamais je n'avais été aussi con, que jamais je n'aurais dû te laisser partir. « Je crois surtout que t'es pas sûre de ton choix, que t'hésites et donc tu attends. Et c'est l'hésitation qui perd un couple. » Parce que, oui Billie, je nous considérais comme un couple. Je ne t'avais pas demandé officiellement de sortir avec moi mais je ne me voyais pas non plus aller vers une autre femme. Parce que ton image reste ancré en moi. Parce que j'ai l'impression de nous trahir. Oui, je dis « nous », comme si on ne formait plus qu'un.
© LOYALS.
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