Mon besoin de débauche s'est consumé à la flamme de ses yeux × Bilhan

Je ne pensais pas tomber amoureux de toi. J'étais sûr que tu ne serais qu'un flirt ce soir là et pourtant. Pourtant j'étais maintenant assis sur la plage à te regarder parler à un mec, l'enviant à un tel point que c'était presque dingue que j'arrive à rester à distance. Si seulement Ashleigh ne m'avait pas donné ce stupide défi, si seulement je pouvais te parler. Je te dirais de ne pas passer ton temps avec lui, de venir longer la mer avec moi. Et on rirait comme deux amoureux niais, j'admirerais ton sourire en me disant que c'était la plus belle chose que j'ai vu de ma journée. Mais tout ça n'était pas possible. Je me vengerais Ash'. Maintenant je comprenais pourquoi t'avais tellement insisté pour les préliminaires. Les préliminaires. Mais oui là voilà ma solution. Saisissant mon portable j'envoyais un message à ma meilleure amie. Les préliminaires contre deux après midi avec Billie. Sans attendre la réponse, car j'étais sûr qu'elle serait positive, je fonçais voir la concernée. Celle pour qui j'étais prêt à passer un marché avec le diable. Et, là tout de suite, le diable m'avait possédé, comme si je lui avais vendu mon âme. Il s'insérait en moi, me soufflait de défoncer le mec, d'envoyer chier Billie pour ne pas venir me voir alors que je souffrais clairement de mon côté. Au lieu de ça, elle préférait la présence d'un inconnu. Comme toujours, je passais au second plan. Comme tout le monde, elle ne se souciait de moi que quand je lui étais utile. Et, mon cœur, qui jusque là avait résisté, se fissurait un peu plus. « Hey ». Simple mot pour attirer l'attention des deux traîtres. Ignorant totalement Billie, je concentrais mon regard sur le jeune homme. Musclé, pas mal, sûrement un séducteur. « J'm'appelle Ilhan et toi c'est... ? Non en fait j'm'en tape j'voulais juste savoir si ça t'arrivait souvent de draguer les copines des autres ? » Un sourire en coin, la main posé sur son épaule comme si c'était un ancien pote. Faire comme si je rigolais alors qu'au fond je voulais lui coller une droite, ça ne me ressemblait pas. La seule raison pour laquelle je tentais de rester calme était que j'avais promis à Billie qu'elle pourrait aller voir d'autres mecs. Apparemment ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. « Bon j'te laisse dans ton délire, j'vais me baigner ». Et, enlevant mon tee shirt, vêtu de mon maillot, je fonçais vers la mer. Le contact glacé de l'eau sur mon corps me fit oublier cet échange pendant quelques secondes. Et je me laissais emporter par les vagues, la tête dans les étoiles.

Cela faisait qu'une journée que tu as atterri en Jamaïque pour vivre ce spring break Cela allait être de la folie ce petit séjour ici. Tu t'es déjà mise en condition pour t'éclater comme une petite folle. Hors de question de bousiller ton petit séjour. Tu as déjà assez morflé pour en rajouter une couche. De plus, Ilhan t'avait promis de ne pas te faire de crise si tu parlais avec d'autres hommes. Il t'a laissé un peu le champ libre en quelques sortes. En même temps, il n'avait pas d'ordre à te donner. Vous n'étiez même pas en couple. C'est pour cette raison dont tu parles tranquillement avec un charmant inconnu. Tu rigoles à ses blagues sans voir qu'Ilhan admirait le spectacle d'un peu plus loin. Sinon, tu aurais probablement dit à l'inconnu d'aller un peu plus loin avec toi pour éviter de faire souffrir Ilhan. Bref, c'était le comble. C'est toi qui pense à ce que le jeune homme peut ressentir. Alors, qu'il y a encore une semaine, il n'a pas hésité à mettre en miette ton cœur. Tu continues malgré tout à parler de tout et n'importe quoi avec ce jeune homme que tu connais depuis quand ? Quelques minutes. Tu as un verre dans ta main droite, tu viens à boire quelques gorgées de ton cocktail quand tu vois débarqué Ilhan. Qu'est-ce qui venait faire ? Il t'a fait des promesses avant de s'envoler pour la Jamaïque. Or, il interpelle l'inconnu en m'ignorant complètement. C'était l'apocalypse dans ma tête. Tu regardes dans les yeux l'inconnu avec qui tu parles depuis tout à l'heure. « Ne l'écoutes surtout pas. Il est jaloux que je lui ai foutu un râteau ! » Tu n'arrives pas à croire ce que tu viens de voir. Il avait clairement osé foutre en l'air ton après-midi détente. Tu ne draguais même pas l'inconnu, tu lui parlais simplement pour faire passer le temps. Il n'y avait pas de jeu de séduction, ni quoique ce soit. Tu ancres une énième fois ton regard sur l'inconnu avant de te racler la gorge en lui refilant ton verre de cocktail. « Tu restes ici, je reviens immédiatement. » Ordonna-tu au jeune homme. Tu viens à retirer ton haut pour le faire tomber dans le sable ainsi que le petit short en jean que tu portais. Tu viens ensuite à marcher dans le sable chaud jusqu'à l'océan. Tu pénètres dans l'eau fraîche de la mer pour rejoindre Ilhan qui se laissait emporter par les vagues. Une fois à sa hauteur, tu ancres ton regard sur le sien en étant énervé de son comportement. « Qu'est-ce que tu fiches Eastwood ? » Il t'a accordé deux mois de réflexion. Deux mois où tu pouvais parler à n'importe qui ! Deux mois, où tu pouvais te remettre en question et faire les bons choix. Il n'avait pas le droit de venir ainsi détruire ton séjour pendant ce spring break. Tu ne le permettrais pas.

Je voulais juste m'immerger totalement dans l'eau, ne plus respirer, ne plus exister, ne plus penser pendant quelques secondes au bordel qui régnait dans mon cœur. Ce cœur qui s'accélérait quand j'entendais la voix de Billie à mes côtés. Elle avait raison, qu'est-ce que je fichais ? Au fond j'en savais rien, je ne cherchais même plus à comprendre mes réactions, toutes aussi bizarres les unes que les autres. Plongeant totalement dans la mer, je fermais les yeux, laissant les souvenirs me submerger pendant quelques secondes. La nuit où elle m'avait donné sa virginité, celle où je lui avais dit je t'aime. Tout avait commencé ce soir là. Notre relation chaotique avait pris un nouveau tournant. Au bout de quelques secondes, je remontais à la surface, bien décidé à affronter Billie. « Toi qu'est ce que tu fiches ? Ça t'amuse de draguer un mec sous mes yeux ? » rétorquais-je, jetant un coup d'oeil à son nouveau jouet qui attendait sur le sable, le cocktail  à la main. Peut-être qu'au final elle jouait avec moi, peut-être que je n'étais que de passage dans sa vie mais je ne pouvais m'empêcher de penser à elle. Sous l'effet de la drogue, de l'alcool, épuisé, détruit, dans les bras d'une autre, elle ne quittait pas mes pensées. « Si ça t'amuse de faire ça alors retourne y, j't'en empêcherai pas t'inquiètes. J'vais juste rester là à rien faire, vous regardant parfois en me demandant comment j'ai pu tomber amoureux d'une fille comme toi qui n'en a rien à foutre de ma gueule. Et, peut-être qu'avec un peu de chance, mon regard se détournera vers une autre femme en maillot et à ce moment je t'oublierai, quelques secondes, minutes ou plus. Mais, contrairement à moi, t'auras pas à te faire de soucis parce que je t'ai promis un truc. » Puis, lentement, je me laissais tomber en arrière, les cheveux dans l'eau, les vagues cognant contre mon corps. On avait essayé plusieurs fois de s'entendre Billie, à chaque fois un truc clochait. A force je finissais par me dire que notre relation n'aboutirait jamais. Et, la plupart du temps je voulais renoncer. Mais, tu sais ce qui me poussait à continuer ? T'entendre dire que tu m'aimais. Voilà le seul truc auquel je me raccrochais, comme un naufragé reste accroché à un bout de bois. Tes paroles me maintiennent à la surface. « Ce maillot te va bien d'ailleurs ». Histoire de calmer l'atmosphère. Et puis, au fond, c'est vrai que t'es sexy dans cet ensemble.  

Tu as filé jusqu'à la mer tellement énervé, que l'inconnu qui restait planté sur la plage avec ton cocktail. Devait probablement se demander pourquoi ? Alors, que tu lui as dit qu'il était simplement jaloux que tu lui mets foutu un râteau. Beau mensonge. Cependant, l'inconnu semblait y croire dur comme fer. C'est ce qui était marrant la situation. Uniquement cela.  Tu t'approches d'Ilhan en lui demandant ce qu'il fichait. Il n'était pas censé ne pas te parler où que sais-tu encore ? À moins qu'Ashleigh lui avait accordé un petit délai sans que tu le saches. C'est flou dans ton esprit. Tu es simplement énervé contre Ilhan. Encore plus quand tu l'entends te déblatérer toutes ses âneries à la minute. « Je ne drague pas Ilhan. Il ne m'intéresse même pas ce gars ! » Même si la moitié des femmes sur la plage doit le trouver séduisant, ce n'était pas ton cas. Tu lui parlais simplement pour passer le temps, il n'y avait rien de plus. Tu n'avais pas eu le temps de répondre autre chose, qu'il vient à enchainer d'autres âneries. C'est ça ! Il croit que tu te fous de sa gueule. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Comment pouvait-il pensé de la sorte de toi ? Tu as tellement envie de lui foutre une claque que tu te retiens. Tu préfères rester digne et toi-même que de rentrer dans le petit jeu stupide d'Ilhan. « Si tu penses ça de moi, pourquoi tu continues à surveiller mes moindres faits et gestes ? J'en ai marre de devoir constamment te dire que je ne me fous pas de ta gueule. Pense ce que tu veux de moi, j'abandonne. » C'est bien la première fois que tu oses dire tout haut que tu finissais par abandonner. Tu en as marre de devoir toujours te justifier ... Tu n'as plus de parents depuis l'âge de seize ans, tu as su te débrouiller jusqu'à maintenant. Ce n'est pas aujourd'hui que ça changera quelque chose. Tu as beau faire des efforts, cela ne semble pas le convaincre. Surtout que tu lui as déjà dit que tu l'aimais, que tu étais accro à-lui. Qu'est-ce qu'il attend de plus ? « Tu aurais dû commencer par ça, au lieu de faire une crise de jalousie inutile. » Lui répliques-tu avec ce petit sourire en coin qui en dit long.

« Et le fait qu'il soit aussi beau c'est dû au hasard ? » Jaloux, carrément. Mais j'avais peur aussi. Peur qu'elle se rende compte qu'elle n'avait aucun intérêt à s'intéresser à un mec comme moi. C'est peut être pour ça que je tentais de me convaincre qu'elle n'en avait rien à faire de moi, la rupture serait moins dure comme ça. Parce que le jour où elle se rendra compte qu'elle peut avoir mieux que moi, qu'un mec qui a passé sa vie à draguer tout ce qui bougeait, et qu'elle me laissera pour un autre, mon cœur ne le supportera pas. Je finirais dans mon lit avec de l'alcool dans le sang, de la coke dans mon organisme, abruti par la douleur et me répétant que jamais je n'aurais dû tomber amoureux. Et, dans mes derniers instants, je reverrais son visage, je sentirais ses baisers sur mes lèvres et je me dirais qu'elle a été ma plus belle rencontre, quoi que la plus nocive. « Je ne te surveillais pas, j'étais déjà sur la plage quand t'es arrivée, c'était du pur hasard. Et comment tu veux que je sache si tu mens ou pas ? J'suis pas devin. » Pourquoi je me justifiais d'ailleurs ? A la base c'était elle la fautive, elle qui draguait devant moi. Pourtant elle était maintenant là avec moi, à tenter de me calmer, de me rassurer. C'est peut être pour ça que je laissais tomber ma crise de jalousie pour la complimenter sur son maillot. Mine de rien, c'étaient comme des excuses. « Inutile ? Je la trouve pas inutile, après tout j'ai réussi à vous séparer ce mec et toi. Puis, sans ça, tu ne serais pas venue me parler. Et je n'aurais pas pu faire ça ». Ma main positionnée derrière sa nuque, j'attirais son visage à moi afin de coller mes lèvres aux siennes, partageant un baiser langoureux. Peu importait que des gens nous regardaient, cet instant j'en profitais. Des jours que je n'avais pas goûté à ses lèvres, que je n'avais embrassé personne, il fallait bien calmer mes ardeurs. Elle était mon antidote, mon poison, tout dépendait de la dose. Quand je n'avais pas assez d'elle, quand elle me manquait, l'attente était insoutenable. Lorsqu'elle était là, comme maintenant, à m'embrasser alors je ne voyais pas meilleur moment dans ma vie. « Et en plus je ne suis pas jaloux, je ne partage pas c'est tout. »

« Un pur hasard. J'ai abordé le premier qui passait ... je voulais seulement passer mon temps. Étant donné que je m'emmerde aujourd'hui ! » Tu n'avais rien de mieux à faire que de parler avec le premier qui passait devant toi. Tu voulais simplement voir également si tu pouvais plaire encore à un homme. Ce n'était pas bien méchant, si ? Puis de toute manière, tu n'as aucun compte à rendre. Surtout pas à Ilhan. Pas après toutes les péripéties qu'Ilhan t'a fait endurer. Tu te contentes de rester stoïque devant lui pour avoir une explication de son comportement. Il t'avait promis de te laisser faire ce que tu voulais pendant deux mois. Deux mois où tu pouvais réfléchir sur ta relation avec lui, sur ce que tu désirais réellement. De plus, tu n'es pas en couple avec lui. Même si tu l'as désiré à un moment donné ... il a fauté ce qui a tout foutu par terre. Alors, qu'il s'en prend à-lui au lieu de s'en prendre à-toi. « Tu crois que je mens ! C'est la meilleure cela, tiens. En gros, j'ai tous les défauts du monde à tes yeux. » C'est du joli. Tu réalises que tu es en train de te justifier auprès d'Ilhan. Alors, que tu n'as rien fait de méchant jusqu'à présent. Tu n'as même pas rendu la monnaie de sa pièce. Tu es resté calme malgré toutes les épreuves que le jeune homme t'a fait parcourir. Tu te surprends toi-même de rester aussi calme et apaisante. Alors, que tu aurais pu tout envoyer valser. Tu aurais pu te donner à un autre homme pour lui faire comprendre le mal que cela pouvait faire. Lui montré ce que ça fait d'être blessé au plus profond de son âme. Toutefois, il vient à calmer l'atmosphère autour d'eux en faisant un compliment sur ton maillot de bain. À croire que le fait d'avoir voulu essayer de le calmer était une bonne idée. « Je ne vais pas le répéter, tu m'as très bien comprise. Toi et ton égo ... ça me surprendra toujours ! » Tu ne mâches pas tes mots en sa compagnie. En même temps, il ne mérite que ce qu'il a semé. Bref, tu avais encore ton regard sur le sien quand tu viens à sentir sa main passée derrière ta nuque. Sur l'instant, tu ne comprends pas ce qu'il désire faire. C'est quand il pose ses lèvres sur les tiennes que tu réalises enfin ce qu'il voulait. Ne pouvant pas le repousser parce que tu rêvais de l'embrasser depuis une éternité. Tu prolonges naïvement ce baiser tellement doux et somptueux à la fois. Il avait réussi à pénétrer dans ton cœur et y foutre un gros bordel. Sauf, qu'il était également ton antidote a tout ce mal être à l'intérieur de toi. Finalement, tu viens à rompre le baiser avant de reposer ton regard sur lui. « Ça revient à ce que je disais. Tu es bien jaloux. Avoue-le pour une fois ! » Tu ne lui demandes pas la lune non plus, il pourrait faire un effort quand même.

Peut-être bien que j'étais jaloux au final. Et alors ? Elle le savait, je n'allais pas perdre mon temps à le dire. Pourtant j'avais l'impression qu'éviter le sujet causerait une nouvelle dispute, encore. On ne faisait que ça s'engueuler,  à chaque fois qu'on se voyait et, si j'avais réussi à calmer l'atmosphère avec mon compliment et ce baiser partagé, ce n'était qu'une question de temps avant qu'on se prenne la tête à nouveau. Mais, comme Anouilh disait : c'est plein de disputes un bonheur. Alors on devait être vachement heureux tous les deux à se crier tout le temps dessus. « Et ça changerait quoi que je te le dise ? » Ouais, vas y dis moi tout, éclaire ma lanterne, parce que là c'est l'obscurité totale. Je ne te comprends pas, je ne t'ai jamais compris et tu dois être une des seules femmes avec qui c'est comme ça. T'avais ta part de mystère comme j'avais ma part de ténèbres. Aucun de nous deux ne se révélerait comme ça, on était deux âmes perdues, qui erraient en quête de sens à donner à notre vie, d'un avenir à pourchasser. On était les deux côtés d'une même pièce. A quoi bon continuer à se prendre la tête ? Me penchant, je te soulevais d'un coup avant de plonger avec toi dans l'eau. Amusons nous Billie, soyons deux gamins que rien ne dérangeait. Rigole comme moi quand je nous remonte à la surface, vivons en harmonie. « Passe le reste de la journée avec moi Billie, plaque ce mec pour venir avec moi, j'en ai rien à foutre du défi d'Ash, j'te promets même qu'on s'engueulera pas ! On rigolera comme deux enfants perdus à Disneyland et, même s'il y a des parts d'ombres dans la journée, j'en ai rien à foutre parce qu'on sera tous les deux. Et je pourrais t'embrasser encore et encore, sans me gêner. » Saisissant ton visage, je déposais un baiser rapide sur tes lèvres. Ashleigh pouvait me voir faire, m’engueuler, se venger, peu importait, j'étais heureux. Mon sourire le prouvait bien. « J'ai eu tort, quand on était en Grèce, de te dire que je ne voulais être qu'ami avec toi, la vérité c'est que je ne veux personne d'autre que toi et là tout de suite j'veux juste qu'on se retrouve, comme avant... Tu crois que c'est possible ? » Dis moi que t'en avais envie toi aussi, que j'étais pas le seul à ressentir ce manque, que tes lèvres avaient tout autant envie de rejoindre les miennes. En fait, tout ce que je demandais, c'était ton attention. Plus qu'un regard, plus qu'un sourire, plus que de belles paroles, je te voulais en entier.  

Tu aimerais bien savoir s'il était réellement jaloux ou pas. Tu aimerais savoir ce qu'il pense au fond de lui. Tu ne fais que t'engueuler avec lui. C'est devenu une sorte de jeu entre vous. Ce n'est pas un plaisir pour toi, toutes ses histoires entre vous. Tu aimerais pour une fois que tu puisses passer une journée tranquille en sa compagnie sans dispute ni reproche. À croire que c'est impossible. C'est un peu un amour vache que vous vivez ensemble. « Ça me donnerait peut-être un peu plus confiance en moi ... » Puisqu'il est clair que tu n'as pas confiance en toi. Tu sais très bien qu'il peut trouver mieux comme femme chaque minute qui passe sur le cadran d'une horloge. Il peut se retourner et trouver mieux en un claquement de doigt. Tu n'as pas conscience en toi et, tu ne l'auras probablement jamais. Puis si Ilhan venait à te dire qu'il était jaloux, ça te prouverait qu'il tient énormément à toi. Ça prouverait tellement de choses à tes yeux ... que tu n'arrives même pas à lui dire. Tu es mystérieuse, renfermée ... il y a des choses que tu n'arrives pas à dire même à ta meilleure amie. Pourtant, elle est tout pour toi. Elle est ta moitié, ton âme sœur. Tu as l'impression de temps en temps d'errer en quête d'un possible avenir. Vous vous ressemblez tellement comme vous pouvez être l'opposé totale. C'est tellement perturbant tout cela. Finalement, il vient à te soulever avant de plonger avec toi dans l'eau. Tu rirais comme une gosse en quête d'aventure soudaine. Tu te sens tellement bien à l'instant présent que tu n'as pas envie que cela s'arrête brutalement. « Je m'en contre balance de cet homme, je te l'ai déjà dit. Je n'ai pas besoin d'aller le voir pour le plaquer. Il a dû le comprendre depuis que je suis à tes côtés. » Le fait qu'il puisse vouloir t'embrasser encore et encore, te fait énormément de bien à l'entendre. C'est comme ci tu récupérais un peu d'espoir dans ce monde noir dans laquelle tu es réfugiée depuis un moment ... Bref, tu prolonges rapidement le baiser qu'il venait de te déposer sur les lèvres. « Pourquoi maintenant ? Pourquoi tu me l'as pas dit avant ? » Il a eu la chance de pouvoir te le dire avant que toutes ses histoires vous séparent. Il a eu une chance et il l'a gâché ouvertement. Tu n'as plus confiance en lui, ni même en toi. Déjà que tu en avais pas énormément ... Tu ne comprends pas pourquoi, il se réveille aujourd'hui ... après le fait qu'il t'aie vu parler avec un homme ... Même si au fond, ça te fait plaisir à un point inimaginable. Tu as tellement envie de céder à nouveau avec lui ... mais, tu ne peux pas. Il n'a pas assez souffert comme toi. Tu dois prendre ton temps ainsi de ne pas commettre la même erreur une deuxième fois.

On riait comme des gosses en sortant de l'eau et je l'embrassais encore et encore, ne pouvant plus me passer de ses lèvres. Je lui disais de plaquer ce mec pour moi, qu'on passe la journée ensemble, qu'elle n'était pas qu'une amie pour moi et surtout, qu'on se retrouve comme avant. Elle n'avait pas l'air contre mais ma déclaration soudaine semblait la perturber. Pourquoi je lui disais ça maintenant ? C'était la meilleure question qu'elle pouvait me poser car, au fond, je n'en savais pas plus qu'elle. Il y avait eu comme un déclic dans ma tête, comme le soir où elle s'était offerte à moi et que je m'étais rendu compte que je l'aimais. « Parce que je suis con ? » lâchais-je en rigolant doucement, laissant son visage s'échapper d'entre mes mains. « Ou peut-être trop fier pour admettre que j'ai besoin de quelqu'un dans ma vie ». Ce n'était pas une supposition mais la pure vérité. Depuis la mort de mes parents, j'avais appris à me débrouiller seul, sans jamais compter sur personne. Au contraire, mon frère comptait sur moi pour qu'on s'en sorte, les responsabilités avaient toujours pesés sur mes épaules et je les avais toujours fui. Mais, là, je voulais qu'elle me voit comme un homme et non comme un garçon effrayé, rien qu'une fois. Si t'arrivais à me percer à jour, à me comprendre alors on pourrait sûrement être heureux ensemble, tu crois pas ? Moi j'en suis persuadé. On aurait à affronter pleins de trucs mais au moins on ne serait plus seuls face à la misère que nous ferait la vie. « Et pour te répondre oui je suis jaloux, chaque mec qui t'approche d'un peu trop près je le vois comme une menace et j'hésiterais pas à me battre pour en faire dégager quelques uns... même si je sais que je t'ai promis que je réagirais pas. Mais c'est plus fort que moi Billie, j'peux pas te voir avec quelqu'un d'autre. » T'imaginer vouloir être avec un autre homme me fissurait le cœur petit à petit. A tel point qu'un trou commençait à se former. La seule personne pour moi, c'était toi. Aucune autre femme ne rivalisait. Mais ça, je pouvais pas te le dire. Les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche, je ne savais pas pourquoi. Alors je restais en face de toi, à te regarder, attendant ta réaction face à ma déclaration, appréhendant tes prochaines paroles.

On était comme deux gosses en train de ce chamailler à la mer. On était tellement bien rien que lui et moi. Pour une fois que j'arrivais à passer un petit moment avec lui où on pouvait rigoler sans s'engueuler. Que je profite pleinement de cet instant, tellement rare. On s'embrassait en prime alors, qu'on est censé ne pas se parler. Cependant, ça me fait tellement plaisir de l'embrasser, je suis en train de revivre à cet instant précis. J'ai rêvé de cet instant tellement de fois pendant mes sommeils, que je prends chaque petit bout de moment avec lui comme si c'était le dernier. Toutefois, je suis restée perturbé par sa déclaration soudaine. Il ne m'avait pas habitué à ce genre de choses. C'est pour cela que je lui demande pourquoi il ose me dire tout ça maintenant ? Alors, qu'avant il n'avait pas été capable de le faire. C'est en rien comprendre. « Je n'irai pas jusque là. » Je peux comprendre que d'avouer ses sentiments, ça peut faire fuir plusieurs personnes. On n'est pas tous capable de dire ce qu'on ressent à l'autre personne. Il laisse mon visage s'échappait de ses mains. Sur le moment, je ne comprends pas trop pourquoi il faisait cela. « On a toujours cette peur une fois dans notre vie. » Je l'ai eu la première fois que je t'ai vu dans cette boite de nuit. J'ai su qu'il allait chamboulé ma vie dans tous les sens. J'ai également compris que j'aurais besoin de lui plus que n'importe qui d'autre. C'est peut-être pour cette raison que j'ai été aussi froide et distante avec lui. Je le comprends aujourd'hui. Surtout que j'ai toujours appris à me débrouiller toute seule, depuis le jour de ma naissance où ma mère est morte, le jour où j'ai renié mon père parce qu'il ne faisait rien pour moi, le jour où mon frère m'a abandonné pour rejoindre l'armée. Depuis ce jour, je me retrouve seule à me débrouiller du mieux que je peux. Jusqu'à présent, je n'avais pas eu besoin de quelqu'un dans ma vie. Autant dire qu'aucun homme avait réussi à attirer ma curiosité ni même l’œil jusqu'au moment où j'ai rencontré Ilhan. Quoique il arrive, on aura toujours besoin d'une personne pour nous aider à affronter la misère que la vie nous offre. Et, j'ai envie que cette personne ce soit lui. Uniquement, lui. « Tu crois vraiment que j'ai envie d'être avec un autre homme ? Tu crois que je suis le genre de femme qui peut changer d'avis sur un claquement de doigt ? » Puisqu'il a tort. Littéralement. Je ne me serais pas offerte à-lui, si c'était pour finir avec un autre. Je ne le ferai pas autant trimer pour me récupérer, ni même le rendre jaloux pour qu'il réalise ce que je peux être pour lui. Je ne me donnerais pas corps et âme pour que ma relation avec lui, puisse fonctionner un beau jour. Je n'arrive pas à m'enlever le jeune homme de la tête. Il a réussi à faire grandir mes sentiments à son égard. Je ne pensais pas que cela puisse m'arriver un jour. Pourtant, ça l'était. Néanmoins, je n'arrive pas à lui dire honnêtement ce que je peux ressentir pour lui. Les mots sont bloqués dans ma gorge j'ai beau me forcer, rien ne veut y sortir. Tellement que ça me forme une boule au ventre. J'avais eu besoin qu'il me dise ses mots-là. Même si j'aurai apprécié qu'il le fasse avant de me faire autant souffrir. Avant qu'il n'arrive délicatement à me perdre. Pourtant, il arrive à regagner doucement ma confiance. J'ai envie de lui faire confiance, de lui accorder une dernière chance. Ça sera l'unique chance qu'il peut avoir avec moi.