I'm your Bonnie, you're my Clyde • Ashrin (jour 3)

En plein foutage de bordel dans la chambre de Denys, tu t'attendais pas à ce qu'il soit de retour si vite. Ni à ce que Marin t'entraîne dans l'armoire avec lui pour vous cacher. Collés l'un à l'autre, tu ne pouvais pas t'empêcher de faire une vanne au rouge. Pas n'importe laquelle en plus, une qui au vu de vos positions te fait pouffer de rire, ainsi que le jeune homme. Dead, il ne s'arrête plus de rire et toi également. Pourtant, vous entendez des bruits de pas et une voix. Tu reconnais cette voix à merveille; celle de Denys. Apparemment au téléphone, tu comprends qu'il cherche les coupables de ce carnage et tu ne peux t'empêcher de rire à nouveau alors qu'il croit que ce sont ses colocs qui sont responsables. Pas discret, vous vous faites vite surprendre, Denys droit devant vous, stupéfait, sa phrase coupée et plus aucun son qui sort de sa bouche. Une petite grimace légèrement gênée, plus pour te faire prendre sur le fait que parce que t'es dans une position improbable avec Marin, tu balances ton coude dans le ventre du rouge. Tu sors finalement de l'armoire tandis que ton complice tente de vous défendre, disant que les vêtements ce n'est pas votre faute. Tu te mets alors à rire, comme une conne, parce qu'il est pas crédible, pour un sous. On a juste voulu faire une bataille d'oreiller dans ta chambre ajoutes-tu en levant les mains en l'air. Tu vous enfonce là mais bon on te pardonne. Comment ça se fait t'es de retour ? Tu devais pas surfer ? La diversion, ça peut peut être marcher, qui sait. Mais tu sens bien qu'il a pas l'air super content de votre blague. Tu le sens tendu et tu comprends pas. C'est pas bien méchant, surtout que venant de Marin et toi c'est franchement pas étonnant. Il connait les deux zigotos que vous êtes.

Si l’espace de quelques secondes j’avais pensé à un cambriolage, la chambre retournée et tout et tout me faisait aussitôt penser à ce scénario, le fait que seul MON lit soit attaqué, mes draps ayant été les seuls à être défaits, seules mes fringues étaient étalées par terre, et puis un passage dans la salle de bain et les traces de rouges à lèvres dessinant des mots cochons sur mon miroir, ça confirma un second scénario : on m’avait pourri ma chambre. Une blague de mes collocs ? Des bruits dans l’armoire me firent penser que j’allais les prendre sur le fait, sauf que… Marin et Ash, tout contorsionnés dans ce placard. Je restais un instant surpris. Si la phrase que me sortit le winthrop alors aurait pu me faire imaginer une scène salace entre eux, ce ne fut pas aussitôt le cas. Non ça, ça serait quand je les verrais jouer les faux couples quelques jours plus tard. Pour l’heure, je sentis juste la colère monter devant ce carnage. « Comment ça les vêtements c’est pas vous ? » Puis avec le rire d’Ash direct, c’est mort pour que j’y crois à ce blabla. « Ca veut dire que y’en a d’autres qui sont venus ? Vous prenez des tickets chacun votre tour pour saccager ma chambre c’est ça ? » m’énervai-je, pas dupe devant la mauvaise foie de mon ami. Puis quand Ash essayait de sauver la mise en parlant de bataille d’oreiller. « Sérieux, arrêtez de me prendre pour un con. » ronchonnai-je, ignorant la question de ma meilleure amie sur mes projets initiaux, de mauvaise humeur déjà parce que ma session de surf avait été annulée, parce que mon frère m’avait pris la tête et maintenant ça… Je commençai à ramasser les affaires qui jonchaient le sol avec un geste agacé tout en cogitant à voix haute : « Pourquoi vous avez fait ça sérieux ? Marin ? T’as jamais supporté que je fréquente ta frangine en fait c’est ça ? Tu sais que c’est elle qui m’avait largué quand même ? » On saccage pas la chambre du type qui a eu le cœur brisé par sa frangine quand même ? « Et toi Ash ? C’est encore pour cette histoire de défi c’est ça ? Tu digères pas ? » Je me redressai, fringues en main, balançant le tout en boule sur mon lit.  

Je me marre et ne cesse de le faire tout au long de notre conversation et aussi une fois que Denys nous découvre. Je prends mon pied en ne pouvant m'en défaire, de ce sourire collé sur le visage, de mon excitation pour emmerder mon pote de toujours. Je rigole, encore et encore. Malheureusement pour nous, le vert ne le prends pas tout de suite à la rigolade. Non, là, il aurait plus envie de nous étouffer avec son oreiller qu'autre chose. Et malgré sa colère, je n'arrive pas à me calmer. Ashleigh non plus. Je me sens moins seul. Si jamais vous avez un soucis, que vous être lonely ou bien encore dans une situation délicate, appelez Ashleigh au 3636, elle répondra à votre appel et vous sauvera de moments de solitudes. Non mais blague à part, j'essaie de me concentrer, de souffler pour me calmer. De prendre au sérieux les paroles de mon mather préféré. Puis une idée me vient. « Non mais Den, j'ai un mot d'excuse. La vérité c'est pas nous. On était à Narnia. » J'ai niqué le game. Je repose le micro et je fond en larme de rire. Je pose rapidement les genoux à terre quand Ash fini par me quitter en me lançant un coup de coude bien évidemment. Et je ne m'arrête plus. Je suis en folie putain. Je me choque moi-même de cette blague de bon goût. Check à moi-même. Je m'imagine alors deux Marin, faisant cette action. Mais je me calme peu à peu en sentant ces ondes négatives. Cette colère qui traverse les yeux de Denys. Je me sens comme un gamin de cinq ans qui aurait mangé de la colle pour goûter. Je ne réponds pas. Enfin pas jusqu'à ce qu'il évoque ma soeur. Je me contrôle, respire un bon coup pour éviter de repartir dans un rire nerveux et me lance. « Mais n'importe quoi. Je t'en ai jamais voulu mec. Vous étiez mignons ensembles. Rien à voir. Vraiment. Redescend là.. » J'ose espérer apaiser cette aura sombre qui le prend. « Ouais j'avoue les vagues.. » demandais-je à mon tour afin de changer de sujet. J'accompagne la jeune femme pour que notre petite blague passe mieux. On va prier pour.

(Invité)