a long time ago, you loved mefeat. Artka
Avec Ivanka, c’était les montagnes russes. Cette femme m’a longtemps rendu fou. A vrai dire, c’était simple. Lorsqu’on se voyait, c’était des étincelles, une attirance, un lit et une belle nuit. Mais il suffisait qu’elle reparte pour rendre cette relation horrible. Elle ne serait jamais parfaite ; elle était faite comme ça. Si je l’avais aimé une période, si j’avais longtemps trompé mes copines pour elle, pour juste…un moment passé avec elle, dans le simple but de satisfaire ce désir qui ne finissait jamais, aujourd’hui je la regardais avec une certaine méfiance. Non, je tenais toujours à elle, elle me connaissait mieux qu’aucune fille que j’avais eu, mais…je savais très bien ce qu’elle avait en tête, ce qu’elle pouvait avoir en tête, et j’avais promis. Bizarrement, cette promesse je désirais la respecter, plus que je n’aurai désiré un jour ; et je chérissais ça chaque jour. Alors en étudiant son visage angélique, ses yeux attractifs, ses lèvres pulpeuses, et son corps parfait, je ne pus que ressentir une méfiance. Parce qu’elle me l’avait dit, et elle avait probablement raison, je n’avais jamais su lui résister.
« A ce que je vois, tu ne m’as pas oublié. Bien que j’suis sûre que tu devrais t’imaginer ma voix dans tes rêves à tous les soirs. » C’était le cas, il y a plusieurs mois. Mais j’avais finis par me désintoxifier d’elle, de ses deux années sans nouvelles. Aujourd’hui, elle serait sans doute plus surprise de mes véritables pensées. Alors, pas simplicité, je ne répondis rien.
« Tu devrais savoir que je suis une femme pleine de surprise. » J’acquiesçais naturellement, alors qu’elle s’était penchée vers moi, posant ses mains sur ses cuisses. Ce geste me mis – pour la première fois – mal à l’aise et finit par bouger légèrement ma chaise.
« Comme toutes les fois où tu as débarqué sans prévenir, pour baiser une ou deux nuits et repartir aussi vite que possible. » dis-je finalement. Elle n’avait pas bougé, toujours penché au-dessus de moi, son décolleté au niveau de mes yeux. Que cherchait-elle réellement hein ? Juste mon corps ?
« Tu sais, Boston m’a toujours fascinée. La Russie, c’est tellement déprimant. La neige, le froid…Il n’y a rien là-bas. Tandis qu’ici, c’est tout le contraire. Mais en réalité, mon petit doigt m’a dit que tu t’y trouvais alors, pourquoi pas. » C’était un volcan glacé, Ivanka. Elle l’avait toujours été, et c’était certainement ça qui m’avait longtemps plu. Notre relation était simple, sans prise de tête. Si autrefois, ça me semblait intéressant et bienfaisant, aujourd’hui, c’était différent.
« Toi, qu’est ce qui t’es arrivé ? T’es tombé dans les escaliers ? » Ce fût le coup de grâce. Elle avait toujours eu une grande gueule, mais si elle prétendait un peu me connaître, elle aurait su que ce sujet était sensible. Sauf, que…elle l’aurait su si elle m’avait donné des nouvelles.
« Sérieusement Ivanka ? Tu débarques sans prévenir, voulant que je retombe dans tes bras, sans prendre la peine d’avoir un minimum de délicatesse ? Désolé, mais pour moi, c’est fini » Je saisis mon sac de sport, et me retourna ma chaise roulante d’un seul coup, en la laissant bredouille quelque secondes. Je finis par m’arrêter en route, et me retourna rapidement.
« J’ai été renversé par une putain de moto. J’ai été dans le coma plusieurs jours. Je n’ai pas marché pendant des mois. Alors, si t’as l’intention de revenir dans ma vie, en faisant des blagues pourries, tu peux passer ton chemin. » Elle m’avait tapé sur les nerfs. Elle était toujours comme ça. Mais, elle avait raison, auparavant, j’aurai tapé ma crise avant qu’elle revienne et que je l’embrasse à lui en couper le souffle. Aujourd’hui, même si mon corps la désirait encore, mon esprit n’était plus. J’avais tourné la page. Fallait bien qu’elle s’y fasse.