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Blind date (Denys)

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J’avais encore du mal à réaliser ce qui était en train de se passer, combien il y avait-il de chance pour que je retombe sur lui en allant sur ce site ? Elles étaient censées être infimes et pourtant, j’étais là, en face de lui. C’était presque douloureux que de me dire qu’après tous ces mois, toutes mes résolutions pour passer définitivement à autre chose, je n’arrivais toujours pas à le quitter, tout simplement. Me lever de table et lui souhaiter une bonne soirée en m’en allant, c’était ce que j’aurais dû faire, ce que la Gab saine d’esprit ferait. Seulement là, j’étais tout sauf saine d’esprit, tout chez lui me troublait, de sa simple présence au son de sa voix. Je lui tendis la main, me présentant comme si c’était la première que je le rencontrais, et se fut avec un sourire qu’il continua le jeu que j’avais lancé. Peut-être que c’était ce qu’il nous fallait, une toute nouvelle rencontre, sans le cadre idyllique de l’Indonésie. Peut-être qu’au final, lui comme moi allions nous rendre compte que rien ne nous attirait chez l’autre. Il était stupide de penser ainsi, mais je ne pouvais pas compter sur lui pour me repousser et moi, j’étais incapable de m’en aller alors il devait bien il y avoir une solution à cette impasse. Je me risquai à lui dire, amusée, que j’étais déçu de ne pas voir ses trois yeux et sa réponse me surpris un peu. Qu’est ce qu’il préparait ? Je le regardai se lever un air curieux sur le visage et je ne pus retenir cet air attendri alors qu’il levait son pull pour laisser entrevoir l’œil sur son t-shirt. Pourquoi fallait-il qu’il soit si … drôle, prévenant, attentionné ? Et puis il avait ces petites manies  enfantines que j’appréciais tellement. Je laissai échappé un rire amusé avant de lui dire, plus doucement, un peu plus sérieusement « non, pas trop  effrayée … », amusée et attendrie peut être mais pas effrayé, du moins pas par lui. Il n’était pas rassurant de me dire qu’il suffisait d’un sourire de sa part, une d’une de ses pitreries pour me accroitre mon envie de rester. Je finis mon verre de vin, me retenant de m’en servir un autre comme si garder les idées claires allaient m’aider, j’avais l’impression que plus les minutes passaient plus mon cas était désespéré. Je tentai de reprendre contenance en continuant sur la même lancée « j’ai hésité à mettre un pull avec un chat dessiné dessus mais j’ai opté pour une tenue plus classique » et puis plus snob aussi pendant qu’on y était, d’ailleurs je m’étais surprise à m’apprêter pour un stupide rendez-vous d’internet et au final je m’étais apprêté pour Denys. « Je dois avouer que je ne t’imaginais pas comme ça »  … pour sûr, je ne m’imaginais pas tomber sur Denys et je n’arrivais pas encore à déterminer ce petit truc que sa présence faisait naitre dans ma poitrine. D’ailleurs, je pensais ne plus avoir à me poser cette question. « Mais rassure toi, je ne suis pas déçue  », j’étais loin de l’être en effet parce que si retombée sur lui ne m’aidait pas à l’oublier, sa présence provoquait un mélange d’exaltation, de tendresse et de peur … cocktail détonnant auquel j’étais visiblement accro. « Et toi, j’espère que tu n’es pas déçu, sinon je peux toujours m’en aller et retrouver mes chats si tu préfères », le ton amusé pour cacher une inquiétude parce que j’avais beau prétendre ne pas le connaitre avant ce soir, il était difficile de ne pas avoir notre passif en tête.  
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  Passé ce moment d’incompréhension mutuelle devant notre présence à chacun ici, il nous apparut évident que le hasard était donc le seul à blâmer. Si c’était sur cette conclusion que l’entrevue aurait pu s’achever, ce ne fut pas le cas, Gab, ou plutôt Ange, me tendit la main en lançant ainsi un jeu : réécrire l’histoire. Reprendre nos pseudonymes, l’état d’esprit ouvert et désireux de se connaître que l’on avait adopté lors de nos conversations internet, tout ça en faisant abstraction du reste, de notre lien, de notre passé, de notre histoire. Remise à zéro des compteurs. Ce soir, on était juste deux inconnus qui apprenait à se connaître : Ange et Zorro en tête à tête. Poignée de main. Présentation. Et elle ajouta avec amusement que l’absence des trois yeux annoncés la laissait sur sa faim. Sauf que j’avais prévu le coup, suite à notre petit délire online à ce sujet. Je me redressai, debout, ôtant veste, puis pull, tout ça sur le dos de ma chaise, et je montrai fièrement le T shirt et surtout le logo qui ornait mon torse : un œil. Mon troisième œil annoncé. La demoiselle eut un petit rire alors que je reprenais place sur ma chaise et qu’elle me confiait ne pas être trop effrayée. Elle avoua ensuite ses hésitations vestimentaires pour ce soir, ce qui m’arracha à mon tour un petit rire. « Ca peut être bien d’afficher son côté félin… » rigolai-je donc, ayant vraiment du mal à imaginer la brune avec une tenue du genre. Les chats c’était la mode en CM2 non ? Je repris mon sérieux pour commenter : « Elle est très bien ta tenue, tu es très élégante Gab… » soufflai-je en la détaillant un instant avant de me corriger : « Enfin Gabrielle, désolé. » Oui parce qu’on était censé être des inconnus, on n’allait pas sauter au stade des diminutifs d’emblée. « C’est stressant de choisir sa tenue, t’as pas eu ce sentiment là aussi ? » racontai-je alors avec un sourire, en me revoyant encore paniquer devant mon placard, surtout que revenant fraichement du Mexique, j’étais tout sauf à jour dans mes lessives. Et quand on avait rencard pour la première fois avec une personne qu’on était censé n’avoir jamais vu, on ressentait une certaine pression quant à la première impression que notre allure allait dégager. « Tu m’avais imaginé comment alors ? » demandai-je, curieux de savoir quelle idée pouvait-on se faire juste en parlant avec moi. Gabrielle s’empressait de préciser qu’elle était surprise, mais pas déçue, et qu’elle espérait que ce n’était pas mon cas non plus. J’oubliais un instant le jeu, encore, lâchant avec sincérité : « Ca aurait été plus simple que ce ne soit pas toi… » Juste une inconnue qui passait, une fille avec qui accrocher, une fille de plus à ajouter à la liste, pour oublier les sentiments grandissants que je nourrissais pour ma coloc. Parce que clairement, là, avec mon ex face à moi, je savais d’emblée que l’issue de la soirée ne pourrait pas prendre ce chemin. J’avais passé trop de temps à essayer de me la sortir de la tête pour ressombrer maintenant.
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Une ivresse pénible et angoissante, comme celles que l’on ressent quand on sait qu’on a pris un verre de trop. C’était ce à quoi je pouvais comparer la présence de Denys,  l’effet qu’elle avait sur moi. Je savais que je ne devais pas boire à ce cocktail, je savais que le concernant ce serait toujours le verre de trop et pourtant à chaque fois, en masochiste avertie que j’étais, j’y allais et je m’infligeais cette ivresse en espérant qu’elle ne me filerait pas la gerbe. Pourtant  je connaissais l’issue de la soirée, j’allais rentrer et essayer de trouver un énième moyen de passer à autre chose. Les rires amusés que je laissais échapper à ses pitreries allaient bientôt se transformer en soupir de lassitude quand j’allais réaliser qu’en fait, je n’étais pas plus avancé dans ma croisade pour l’oublier. Et ce n’était pas son compliment sur ma tenue qui allait m’encourager à me lever et m’en aller, je souris légèrement avant de répondre un « je m’en doute … » calme à son compliment. Je n’allais pas jouer les modestes, je n’ai jamais été modeste, il ne fallait pas exagérer. « Mais merci beaucoup et tu peux m’appeler Gab, ça me donne un côté moins sérieux », parce que je pouvais donner cette impression, d’être sérieuse, froide et stricte alors que j’étais souriante, chaleureuse et impertinente. Concernant sa question sur le stress que cela pouvait provoquer de choisir sa tenue pour un rendez-vous, j’hésitai à répondre sincèrement … c’était quand même un peu avouer que j’avais appréhendé  cette rencontre et que malgré j’y avais mis quelques espoirs. « Stressant … je ne sais pas, mais j’ai un peu hésité c’est vrai », je jaugeai rapidement sa tenue à lui, avant de me faire la réflexion que s’il avait fait un effort présentement, nous n’avions certainement pas la même conception du mot ‘effort’. Ce n’était pas censé être lui, pas ce soir, pas alors que j’essayais de le sortir de ma tête alors à sa question, je ne savais plus quoi répondre. Comment je l’imaginais, en fait la réponse était simple et je murmurai presque un « moins … toi », tout simplement. J’imaginais me retrouvais face à quelqu’un qui allait me plaire, ou pas mais je ne m’attendais pas à tomber sur toi, à avoir détailler encore une fois les expression de ton visage, à enregistrer encore le son de ta voix et appréhender la fin de la soirée, ce moment où tous les deux, nous finirions inévitablement par nous séparer. Les mots qu’il prononça ensuit me firent l’effet d’un coup de massue, comme une vérité un peu trop dure à entendre et à encaisser. « Je sais … c’est toujours plus simple quand ce n’est pas moi », je savais que notre passif était beaucoup trop lourd pour essayer de le balayer d’une main. Mes espoirs, mes rires, mes peurs, ma colère et peut être mes erreurs c’étaient ce que je voyais en le regardant, je ne voyais pas un inconnu, je voyais quelqu’un qui me rappelait constamment ce que j’étais incapable de faire, lâcher prise. Et si pour lui c’était plus simple qu’une autre soit assise à ma place, pour moi c’était plus simple de ne pas me tenir à côté de lui. « Je sais que tu as essayé Denys … » qu’il avait essayé de me faire lâcher prise, que j’arrête de m’accrocher au contrôle comme si ma vie en dépendait. Une façon de lui dire que si on en était là, à espérer se retrouver en face de quelqu’un d’autre, ce n’était pas de sa faute. « J’ai essayé moi aussi mais pas comme toi  »  je me resservi en vin avant de reprendre « j’ai essayé de te blesser, de te rendre amer, de te manipuler …  » comme pour me persuader qu’il n’était pas trop bien pour moi, parce que l’innocence qu’il dégageait, cette bonne humeur et la sincérité qui l’accompagnait tout ça je savais que je n’en étais pas digne. J’étais fourbe, manipulatrice, moqueuse et perverse. Alors j’ai essayé de l’abaisser, de le rabaisser pour pouvoir le sentir un plus à ma portée mais rien n’y faisait, Denys restait Denys et moi … je restais … moi. Je haussai légèrement les épaules avant de boire une longue gorgée, détournant le regard, n’arrivant pas à le regarder, lâche que j’étais. « peut être … qu’on doit juste arrêter d’essayer … ». Comme si ma simple volonté, suffisait à rendre cela possible, à arrêter de regarder vers lui.


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  Je la détaillais et malgré moi, y’avait ce compliment qui m’échappait. Elégante. Classe. Chic. Et puis c’était tout elle, davantage surement qu’avec une frimousse féline sur son pull, clairement. C’est son diminutif qui m’échappa et elle ne s’en offusqua pas, soulignant que ça lui donnait un côté moins sérieux : « Pour ça le chat sur ton haut aurait pu faire son effet aussi. » plaisantai-je, petit rire, essayant de reprendre le jeu, le fil de tout cela, me remettre dans la peau d’un inconnu qui la rencontrait pour la première fois. Me défaire de toute notre histoire, de tous mes aprioris déjà acquis à son sujet. Je parlais donc du choix de la tenue. Choix qu’elle avait du faire elle aussi et qui pour ma part avait été compliqué par un placard vide. Déjà que j’étais loin d’avoir une panoplie large d’habits. Beaucoup de T shirt, jeans, pulls tout simple. En optant pour un jean foncé, j’avais eu le sentiment de faire un gros effort. Mais de toute manière, le seul et unique pantalon –habillé- que j’avais en ma possession, ainsi que les quelques chemises qui auraient pu faire un peu plus habillé. J’aurais surement eu le sentiment d’être moins moi même certes… Gabrielle avouait avoir un peu hésité, je me gardais de lui dire que pour ma part j’avais utilisé un joker : -appel un ami-. Je lui aurais dit en temps normal, avec humour, peut être même en mimant la voix du célèbre présentateur, sauf que là l’ami en question était une amie, et c’était Ashleigh et non… Déjà ça allait me mettre mal à l’aise, et de deux, rien que lorsque j’avais lâché avoir imaginé Ange en blonde, j’avais pu sentir que l’épisode du baiser était toujours en travers de la gorge de l’Eliot. Alors je gardais ce commentaire pour moi, préférant rebondir sur ses aveux, lui demandant comment elle m’avait imaginé. Roux. Gros. Boutonneux. A lunettes. Un ramassis de cliché sur les geeks des temps modernes ? Non, Gabrielle se fit évasive pour une réponse plus floue, mais tout aussi parlante en fait : moins moi. Je baissai les yeux un instant. J’avais cru comprendre, en chattant, l’importance de cette dernière chance pour Ange23, pour Gabrielle donc, les espoirs qu’elle plaçait dans ce mode de rencontre. Alors oui, je pouvais comprendre que se retrouver face à son ex sonnait un peu comme un échec cuisant.  Et à mon tour de lâcher le jeu, de cesser de jouer l’inconnu Zorro, pour reconnaître avec franchise que les choses, ce rencard, cette rencontre, aurait été tellement plus simple si ça n’avait pas été Gabrielle face à moi. Une fille quelconque. Une inconnue. Au pire une vague connaissance. Mais là… Je ne disais pas ça pour la blesser, juste parce que c’était vrai. C’était surement un aveu qu’à ma façon, moi aussi, j’avais placé beaucoup d’espoir et d’illusion dans ce rencard. Elle approuva alors, d’un –je sais- et je crains alors de l’avoir blessé. « C’est pas forcément toujours plus simple. » nuançai-je donc. Oui parce qu’au final, imaginez, si ça avait été Ash en face de moi ce soir… Non, en fait ce n’était pas toujours plus simple et le problème ne venait peut être pas de Gab en soit, c’était peut être moi. A m’accrocher comme ça à des histoires sans avenir, à des filles qui ne le souhaitaient pas…  Gabrielle resservit les verres et je saisis le mien pour en prendre quelques gorgées avant de le poser, et de confesser, avec un petit rire nerveux : « J’aime pas le vin en vrai… ». La boisson comme éphémère distraction avant de me recentrer sur elle, sur ses mots, parce qu’elle reprenait la parole. J’avais essayé, elle le savait, elle avait essayé aussi, à sa façon, de me faire sortir de sa vie, avouant avoir été blessante et manipulatrice parfois.  Ses yeux se détournèrent des miens quand finalement elle en arriva à cette conclusion : arrêter d’essayer. « Ou peut être qu’au contraire, on pourrait continuer, mais juste essayer autre chose ? » Arrêtons de se pousser l’un l’autre à être ce que l’on était pas, essayons nous à quelque chose de plus simple. « Je suis sûr qu’on peut être amis. » Puis qu’en tant qu’amants, on semblait dans l’impasse…
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Est-ce qu’on était arrivé à la fin de l’histoire ? À ce moment où nous allions tourner la page et avoir l’image de l’autre en tête comme une vielle photo ternie par le temps. Peut-être que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, cesser de lutter contre celle que j’étais et cesser de lutter contre lui. Je ne savais pas si c’était ce que je voulais, mais j’avais épuisé toutes mes options et je n’y arrivais pas, à juste fermer les yeux et me laisser porter les évènements, par lui, par ce que nous aurions pu être. Je n’osais pas vraiment le regarder, parce que j’étais sincère et que cette idée de devoir me détacher définitivement de lui me peinait autant qu’elle me rassurait. Les mots qu’il prononça à la suite des miens me firent tourner la tête vers lui. Essayer autre chose ? Quoi donc … il n’allait pas oser … « Je suis sûr qu’on peut être amis. » pardon ?! Je manquai de m’étouffer avec la gorgée que je venais de boire et une quinte de toux plus tard je le regardai, de ce regard à la fois méfiant et surpris. « Tu te moques de moi ? » parce qui si c’était le cas, pour le coup je voulais bien rire avec lui. A quel moment cette idée avait pu s’immiscer dans son esprit. Denys et moi, amis … ben voyons. Je scrutai son visage cherchant un quelconque sourire moqueur de sa part, sourire qui évidemment était aux abonnés absents. Il était donc sérieux, il me voyait être son amie, moi, Gabrielle. « Est-ce que tu pourrais seulement tenter de ne pas être aussi naïf … juste, un tout petit peu ». Ce n’était pas trop lui demander, si ? Je m’étais déjà assez torturée avec son ‘je t’aime’ pour que maintenant je puisse supporter une amitié avec lui. Et puis je ne pouvais pas être son amie, premièrement il était mather, deuxièmement c’était Denys et troisièmement … avais-je vraiment besoin d’un troisièmement pour supporter mes dires ?! « Tu te vois être mon ami ? » je lui dis franchement amusé, réprimant à peine ce petit air moqueur. « Tu espères quoi exactement hein ? Tu penses que tu as débarqué que tu as foutu le bordel dans ma tête et que maintenant gentil comme tu es, tu vas me faire sans doute la même proposition que toutes celles qui ont eu le malheur d’avoir les yeux qui brillaient en ta présence  ». Je finis mon verre avant de reprendre « et le pire dans tout ça, c’est que tu penses que moi … Gabrielle, je vais dire oui ». Et c’était sans compter sur le fait que lui et moi n’appartenions pas au même monde, sans compter nos différences multiples. Je laissai échapper un petit rire moqueur avant d’articuler un « non » sec à sa proposition « non Denys, je ne pense pas qu’on peut être ami ». Je ne le voyais pas comme un ami, je ne ressentais aucune amitié pour lui, je n’avais aucunement envie de le prendre un jour dans mes bras et le conseiller en bonne amie, ce n’était pas moi et pire ce n’était pas moi avec lui. «J’ai des amis Denys, je sais ce que c’est que d’en avoir, tu sais … souhaiter le meilleur, être heureux en les voyants heureux ». Je rigolai doucement avant de reprendre « Tu vois … moi, je ne suis pas certaine de vouloir te voir heureux sans moi ».  Et pourtant je voulais être heureuse sans lui,  amour ou égoïsme pur, allez savoir, c’était une question que je ne préférais pas me poser. Mais si lui pouvait s’imaginer m’avoir à côté de lui, me parler et se confier à moi sans avoir les images de nos nuits, de nos rires  et de nos peines en tête, moi j’en étais incapable. Je me résignai ensuite à dire, sur ton aussi las que mesquin « tu as raison de ne pas aimer le vin, cet alcool ne te va définitivement pas » vu les conneries à la seconde qu’il pouvait balancer. Léger soupir fatigué de ma part, après avoir craché mon venin de façon presque automatique, peut-être un peu par colère, envers lui ou envers moi « Je devrais y aller ». Qu’on en reste là et que l’un comme l’autre, soyons un fantôme dans la vie de l’autre.

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   J’aimais pas les fins, je détestais les adieux… Je détestais donc le tournant que prenait cette discussion, ce fatalisme qui emplissait sa voix, la façon dont ses yeux évitaient désormais les miens. Il me fallait une parade parce que, mis devant le fait accompli de devoir renoncer à elle, je ne savais tout simplement pas l’accepter. Alors je la prononçai, cette option, avec une assurance presque enthousiaste, sincère, convaincu. Et la réaction de la brune n’eut rien à voir avec ce que j’avais pu envisager. S’étouffant avec sa gorgée de vin, mon mince sourire disparut sur le champ en observant le regard qu’elle me réserva et le ton sec avec lequel elle me demanda si je me moquais d’elle. Je ne dis rien, je ne bougeai pas, figé, comme un gosse pris en flag’ après une grosse bêtise. Et bye bye Ange, bonjour Gabrielle de Ferguson, de retour. Enfin, je savais qu’il n’y avait pas de particule devant son nom, je l’avais appris aux dépends de mes pauvres orteils sur cette plage du summer camp… Mais l’idée était là, son petit air impérieux, donneuse de leçon, était de retour et je répliquai pour le lui signifier : « Et toi, est-ce que tu pourrais seulement tenter de ne pas être aussi fermée et butée ? » Non parce que clairement je ne comprenais pas ce qui était si énorme et improbable dans ma suggestion. Alors elle m’exposait son opinion, reprenant déjà en me demandant si je me voyais être ami avec elle : « Oui, tout à fait, pourqu.. » Mon pourquoi pas fut mangé, mourant sur mes lèvres lorsqu’elle eut ce petit rire moqueur. « Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? » Elle enchaina alors, speech sur le bordel que j’avais mis dans sa tête, m’accusant ensuite de lui servir le même refrain qu’aux autres nanas… « Gab… Arrête… » tentai-je de la calmer mais en vain parce qu’elle semblait parti, finissant son verre d’une traite avant de me servir un non, ferme, sec et ne permettant pas la discussion.  Elle reprenait ensuite que des amis, elle en avait. Assez pour savoir ce que c’était, de vouloir leur bonheur, et c’est sur ce point qu’elle tiquait donc : elle ne voulait pas me savoir heureux sans elle.. « Tu ne veux pas me voir heureux sans toi, mais tu ne me veux pas heureux avec toi non plus. Alors elle est où ta solution Gabrielle je t’écoute ? On ne peut pas être ensemble, on ne peut pas être amis, on est condamnés à se serrer la main et à jouer aux inconnus en buvant du vin ? Ha non, pas du vin, puisqu’apparemment ça me va pas. » m'emportai-je un peu. Peut être qu’elle avait raison, peut être qu’elle devrait y aller… Peut être que j’étais idiot d’insister.  
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Le ton moqueur, la voix s’élevant à peine, je lui avais signifié combien je trouvais ridicule l’idée de pouvoir être son amie. J’en étais persuadée, Denys et moi n’étions pas faits pour être amis, des amis j’en avais et bien que ma loyauté soit relative, je savais ce que c’était que d’être heureux à travers le bonheur de l’autre. Ce n’était pas que je refusais le fait que Denys soit heureux, je détestais le voir triste, mais l’idée de le voir heureux sans moi me révulsait. Cette tendance surement malsaine que j’avais à vouloir tout contrôler, y compris la façon dont il pouvait mener sa vie et dans un égoïsme et un narcissisme déroutant, je préférais sans doute le voir malheureux, qu’heureux sans moi. Je n’étais pas assez hypocrite ou assez masochiste pour lui répondre avec un sourire et lui dire que oui, j’adorerai être son amie. La plupart des amis étaient comme moi et il était certain que Denys en était très éloigné. Il perçu ma réponse comme une preuve de mon étroitesse d’esprit, alors que moi, je vis la sienne comme étant d’une naïveté excessive. Il s’emporta, nos points de vue, nos façons d’être, se confrontaient comme d’habitude et j’avais parfois l’impression que nous représentions deux polarités complètement opposées. Je détestais cette façon qu’il avait de me parler et pourtant, je restais assise là, alors qu’il en était à me mettre devant la vérité qu’était la mienne. Je n’avais pas de solutions, je savais que je ne voulais pas … mais ce que je voulais, ça c’était une autre question. Est-ce que nous étions condamnés à jouer des inconnus ? Je poussai un soupir, me retenant de boire à nouveau et je levai les yeux vers lui, me regard trahissant un agacement à peine dissimulé. Dieu que j’avais horreur des explications, je ne parlais pas de moi, je me contentais souvent de m’amuser des réactions de mon interlocuteur et souvent cela suffisait. « Je ne sais pas …», calme, froide. Je ne savais pas, c’était l’effet qu’il avait sur moi, il me faisait douter, reculer puis avancer de nouveau. Il avait ce pouvoir détestable de me donner le tournis et de me faire aimer ça. « Je n’ai pas de solutions Denys » je haussai les épaules comme un début de confession «c’est pour ça que je suis parti il y a plus d’un an, parce que je n’avais pas de solutions et je n’en ai toujours pas ». Comment le gentil Denys arrivait à terrifier la grande Gabrielle. Et à défaut de pouvoir répondre à ses questions, aux interrogations qu’il pouvait avoir, j’allais opter pour la seule solution qui me semblait viable … la fuite. Pour sûr, le jour de la distribution du courage, je ne m’étais pas réveillée. Je me levai, me penchant vers lui et d’une main je tournai délicatement son visage vers le mien avant d’embrasser ses lèvres du bout des miennes … à l’instar du baiser que je lui avais donné la veille de mon départ alors que nous étions en Indonésie. «Je te souhaite une bonne soirée Denys … » prétendons une dernière fois que la fuite et la distance aura raison de cette impasse dans laquelle nous nous trouvions.
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   Je ne me démontais pas, je la défendais mon idée. Et elle aussi, elle assénait ses arguments, pour me prouver par A + B combien ma suggestion était impensable : on ne serait pas amis. On ne serait plus amants. On n’était donc condamnés à ça ? Des discussions sur internet sous d’étranges pseudonymes, des jeux de rôle où l’on rejouait une première rencontre ? A quoi ça servait, on l’avait déjà joué cette scène, en indonésie, y’avait un an et demi désormais. Et on la connaissait l’histoire, l’évolution, la fin. Le mec tombait amoureux, la fille elle fuyait, et les retrouvailles n’avaient rien d’idylliques. C’était ce qu’il s’était passé pour nous, ce qui se passerait pour Ange et Zorro, qu’importe combien de fois on se referait le scénario. Alors oui, j’avais peut être l’air ridicule, risible, à m’accrocher à l’hypothèse d’une amitié mais je trouvais ça quand même préférable à son absence de solution qu’elle me soufflait en soupirant. Elle justifiait son départ ainsi, comme si déjà à l’époque, elle avait pressenti l’impasse dans laquelle on allait se trouver. Et c’était ce qu’elle comptait faire encore ce soir : partir. Sauf que je ne la retiendrais pas. Je n'insisterais pas. Je ne m'accrocherais pas. Ce soir, j’allais mieux, j’avais avancé, j’avais fait du chemin… Peut être pas le bon, peut être que la direction dans laquelle je me dirigeais était une nouvelle impasse mais qu’importe, ce soir je ne serais plus son ancre, je la laisserais voguer. Cette résolution de ne pas la retenir fut difficile à respecter lorsqu’elle se pencha, lorsque ses lèvres effleurèrent doucement les miennes dans un baiser qui sonnait un peu comme un douloureux au revoir, un baiser au goût de déjà vu… Mais peut être que c’était pire, là, parce qu’aujourd’hui j’en avais pleinement conscience, je sentais la fatalité de cette bouche contre la mienne, je lisais mieux entre les lignes, et décelai l’adieu planqué sous son –bonne soirée- Je déglutis difficilement, relevai les yeux après ce furtif contact entre nos lèvres et je lui soufflai à mon tour : « Bonne soirée Gabrielle. » Et je restais cloué sur ma chaise, regardant la jeune femme marcher vers la sortie, son dos qui s’éloignait, une page qui se tournait…  
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