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a little smalltalk, a smile and baby I was stuck
— with Billie
— with Billie
J'étais fou. Je devenais dingue d'elle et ça me tuait à petits feux. Pourtant, je le jure, j'avais essayé de l'oublier dans les bras d'autres femmes en Italie. Mais je n'étais allé jusqu'au bout avec aucune d'elle. L'image de Billie, constamment dans mon esprit, m'en empêchait. C'était comme si je la trahissais à chaque fois que mes lèvres se posaient sur celles d'autres femmes, comme si j'avais perdu toute passion, toute envie pour les autres. La vérité, si elle devait être dite, c'était que cupidon m'avait transpercé le cœur d'une flèche. Et maintenant il saignait. Moi qui m'était promis de ne jamais aimer, voilà que j'étais coincé dans une histoire complexe, presque impossible au vu de toutes mes erreurs. Je n'osais même plus espérer qu'elle me pardonne un jour. Il fallait être fou ou désespéré pour croire qu'une femme comme Billie pouvait désirer un homme comme moi après tout ce qu'il lui avait fait subir. Et, pourtant, en l'écoutant, je reprenais petit à petit espoir. Elle ressentait peut-être la même chose que moi au final. Elle était accro à moi. Mais, voir combien je l'avais fait souffrir, ça me faisait mal au cœur. Il saignait encore plus. « Je pensais pas te faire aussi mal Billie... Je voulais pas. » Crois moi. J'ai agi en ordure mais en aucun cas je n'avais voulu que tu mettes fin à ta vie. T'as eu le cœur brisé par ma faute et je ne m'en étais jamais excusé, peut-être par fierté ou peut-être aussi parce que j'avais peur que tu me rejettes, de me sentir humilié. En fait, tout ça, j'en avais plus rien à foutre. Parce que tu souffrais. L'erreur était humaine non ? Et moi j'étais un humain fragile, j'en faisais plein. Tellement que je ne prenais plus la peine de les réparer. Et j'avais tort. Les larmes me montaient aux yeux à l'idée que la femme que j'aime puisse mettre fin à ses jours. Je ne pouvais vivre sans toi Billie et encore moins avec le poids de la culpabilité. « Promets moi que jamais tu ne feras ça, jamais tu ne tenteras de te suicider. S'il-te-plaît, c'est tout ce que je te demande. Je sais que je t'ai fait du mal, que je te mérite pas et je comprendrais que tu me pardonnes pas. Mais je ne veux personne d'autre que toi, personne ne m'intéresse. Pourtant j'ai essayé de t'oublier... Et je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout. Je vais te laisser du temps, fais en ce que tu veux, je n'interviendrais pas si jamais tu vas voir d'autres mecs. Mais, donne moi une réponse dans deux mois. Si d'ici là tu ne veux toujours pas de moi alors... » Alors quoi ? Est-ce que j'arriverais vraiment à renoncer ? Sûrement pas. Mais, si elle ne m'aimait plus dans deux mois alors il faudrait que je tourne la page. « J'espère juste que tu voudras encore de moi ». Doucement, je déposais un baiser sur son front, profitant de ce rapprochement rapide. Au fond, je rêvais de t'embrasser mais il était sûrement encore trop tôt. En plus, mieux ne valait pas te brusquer. « Je dois y aller, mon avion pour Cambridge ne va pas m'attendre. On se reverra là bas ? » murmurais-je, plongeant mon regard dans le sien une dernière fois. On venait à peine de se retrouver et je devais déjà repartir. Mon cœur se brisait encore une fois.
© LOYALS.
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