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oh crap you're here (kaya)

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oh crap, you're here — Enfin le week-end, l'occasion de se reposer, de se détendre et de ne pas ouvrir un livre de cours. C'est surtout, parce que les vacances approchent et que les professeurs ont décidés de calmer le jeu. Mais en fonctionnement de cette façon, le retour risque d'être explosif et Emma va crouler sous les devoirs. Elle le sait, ça ne serait pas la première fois. Les dernières vacances, elle est restée ici, en famille mais l'envie de bouger et de passer ses vacances, loin du quotidien est affreusement tentant. Encore quelques semaines. Mais pour le moment et les deux prochains jours, elle retrouve le calme de la maison. Ce n'est pas à la Dunster ou ailleurs qu'elle va se reposer. C'est pourquoi, en ce samedi après-midi, elle se retrouve seule à la maison, tandis que les parents sont de sortie pour une ou deux heures, pas plus. Emma en profite pour ranger et nettoyer. Et c'est peut être étonnant pour certains mais ça la détend, justement et ça ne lui dérange jamais de le faire. C'est surtout sa chambre et la cuisine qu'elle fit le plus avant de se retrouver dehors pour jeter les poubelles, juste devant la maison. Mais au même moment, elle fit face à... Kaya. C'était rare de la croiser, tellement rare. Elle fronce le regard avant de prendre la parole. Qu'est-ce que tu fais là ? Elle s'interroge après les derniers événements.
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oh crap, you're here — Il devenait de plus en plus compliqué de ‘cacher’ les choses. Vraiment. Mais tant que je ne trouverais pas le bon moyen d’annoncer de but en blanc ce que j’avais pu sauter comme cap avec Nicholas à l’abri des regards, je continuerais à me sentir mal. Plus d’une fois j’avais eu envie de sauter dans ma voiture pour rejoindre la maison familiale et balancer la bombe une bonne fois pour toute mais au final, je n’avais jamais vraiment eu le courage de me lancer. Alors encore une fois, je me rongeais pour mes non-dits ne cessant pas de me répéter que j’arrivais à échéance et que je n’avais plus le droit de le cacher. Mais comment étais-je censée faire quand mes parents ne m’adressaient plus la parole depuis que j’étais allée vivre avec mon petit-ami ? J’veux dire que s’ils étaient capables d’avoir une réaction de la sorte pour quelque chose d’aussi futile, j’avais toutes les raisons du monde d’appréhender les jugements pour le mariage. Pianotant sur le volant de ma voiture, j’étais garée dans l’allée menant à la jolie maison victorienne qui m’avait vu grandir poussant finalement un soupir. De toute manière, ils n’étaient pas présents. L’absence du véhicule devant la porte de garage le prouvait bien. Et finalement, j’ouvrais la portière posant le pied dehors me jurant de ne prendre que le strict nécessaire et de partir tout aussi vite pour ne pas faire de mauvaise rencontre en chemin. Ahaha, que nenni ! C’était sur Emma que je tombais nez à nez, sourire crispée et malaise à n’en plus plus. « J’viens juste récupérer des affaires. » que je marmonnais n’osant même pas porter mon regard dans le sien. Fallait dire qu’elle ne me parlait plus vraiment depuis le repas ayant mal tourné avec nos géniteurs et il était normal qu’une sorte de froid ce soit installé entre nous. Et j’préférais la contourner grimpant les marches du perron pour poser ma main sur la poignée de porte avant de finalement me stopper. « Je t’ai fait quelque chose Emma ? » J’sais pas, dis moi.
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oh crap, you're here — Voilà que cette session rangement se termine. Il ne manque plus qu'à porter les poubelles et après, elle compte rejoindre sa chambre et se reposer. Après tout, elle est venue pour ça, à la base. Parce qu'après demain, c'est le retour à la réalité, le retour à la Dunster. Et elle sait que ça passe tellement vite. Dehors, au moment de fermer le couvercle, elle ne manque pas la voiture garé devant et Kaya qui en sort. Elle s'avance très légèrement pour la détailler. Comme si elle venait de voir un fantôme et pourtant, elle la croise quelques fois, à l'université. Mais ici ? Après ce que papa lui avait raconté ? C'est un peu culotté. Elle ne dit rien. Après tout, elle n'a rien à dire. Elle trouve juste que sa sœur a de la chance, de venir à cette heure-ci et qu'il n'y ait pas les parents. C'est plutôt à papa qu'il faut demander, après ce que tu as osé lui faire. dit-elle naturellement, ayant eu vent de ce repas, il y a déjà plusieurs semaines. Apparemment, c'était houleux. Mais Emma n'a pas à juger... oui enfin, voir son père dans un état pas possible, quelques heures après le repas, ce n'était pas du tout plaisant. Kaya en fait beaucoup à sa tête, depuis quelques temps, s'éloignant ainsi de cette image de fille parfaite qui lui colle bien trop à la peau depuis des années. D'un côté, c'est ce qu'elle a toujours voulu mais, est-ce que ça en vaut la peine ? C'est la question du moment. Donc, ça va être comme ça maintenant ? Tu sais, qu'il s'inquiète pour toi. Elle aimerait vraiment lui faire entendre raison, que c'est de sa faute si leur père est si mal, depuis.
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oh crap, you're here — J’ai l’impression que tu me détestes encore plus que d’habitude et.. C’est dérangeant. Parce que je ne comprends pas ce que j’ai bien pu te faire pour que tu sois comme ça avec moi. Et je suis fatiguée de toutes ces tensions, clairement. Je les ai pas demandés en fait, j’aurais largement préférée que les choses soient beaucoup plus simple mais y a des choses qu’on ne décide pas. Comme tout ça. Toi, tu fais juste silence radio alors que j’pense pas avoir quoi que ce soit à me reprocher pour la peine. J’ai jamais mal agit avec toi, pas vrai ? C’est pour ça que je préfère demander. Autant mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. Ce sera sûrement mieux pour toi comme pour moi. « Ce que j’ai osé lui faire.. » Je répète machinalement sans vraiment comprendre en fait. Depuis quand j’ai fait quelque chose de répréhensible à ce point en fait ? « Alors c’est ça ? Il me fait passer pour la grande méchante de l’histoire ? » Come on Emma. On est peut-être pas les plus proches mais tu me connais depuis vingt et un an maintenant. T’es quand même consciente que je ne suis pas le genre à faire de vague et encore moins à créer des histoires. « Il s’inquiète tellement que j’ai même pas eu le droit à un coup de téléphone en deux mois. Pas même pour mon anniversaire. » Alors oui, vas y, prends le pour un saint mais c’est pas le cas. Ma seule erreur, c’est d’être tombée amoureuse de quelqu’un qu’il n’accepte pas. « T’étais pas là Emma, tu sais pas comment ça c’est passé. » Alors prétends pas que c’est de ma faute quand t’as aucune idée d’à quel point j’en ai pris pour mon grade ce soir là.
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oh crap, you're here — Un silence radio de plusieurs semaines et là, un retour en toute discrétion ? C'est presque une blague. Même si elle n'a jamais été proche de Kaya, elle ne comprend pas ce retournement. Une période rebelle ? Elle n'en a pas besoin, elle qui a toute l'attention des parents, elle qui est un exemple. Parce que ça ne lui a jamais dérangé, à ce qu'elle sache. Ce rôle là, elle y tenait. C'était son avis, un avis qu'elle nourrit depuis des années, maintenant. Il te fait passer pour rien du tout, tu n'as pas été tendre avec lui. Tout ce qu'il veut, c'est te protéger. C'est ça, quand une personne connaît qu'une seule version. Pour le coup, Emma se range totalement du côté de son père alors qu'elle ferait mieux d'écouter sa sœur. T'as jamais été comme ça, c'est ton copain qui t'influence ? C'est tellement inattendu mais elle ne peut lui jeter la première pierre, se connaissant elle-même, avec ses propres expériences mais là, il s'agit de Kaya et non d'elle. Vous êtes pareils, tout les deux. Avec autant de fierté, de chaque côté. C'est certain que rien ne peut s'arranger en fonctionnent de cette façon. Emma aurait pu tenter de lui parler mais elle doit avouer qu'elle n'a rien fait, jugeant que ce n'est pas ses affaires. Quelle famille. Non, c'est vrai mais j'étais là, après.. Pour voir l'état de son père, dans une telle colère qu'elle n'a pas tout saisi, du premier coup.
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oh crap, you're here — J’avais pas envie de m’énerver, vraiment. J’étais pas du genre à hausser la voix et il était rare que j’entre en confrontation avec les autres alors non. Je n’avais pas envie de me prendre la tête avec elle quand bien même elle semblait porter les tords sur moi. Après tout, qu’est ce que je pouvais bien dire ? J’en avais assez de chercher à me défendre à chaque fois puis pas un seul instant elle ne me demandait ma version des faits ce qui prouvait assez bien qu’elle en avait strictement rien à faire pour le coup. Alors non, si elle voulait me penser fautive, qu’elle le fasse donc. Je n’allais clairement pas entrer dans ce jeu-là. « Je n’ai pas été tendre ? C’est la meilleure. J’ai même pas pu placer un mot. » J’ai juste dû supporter toutes les piques lancés pendant le repas. Le « petite conne » qu’il m’avait gentiment balancé au visage et les pseudos punitions qu’il avait cherché à lancer comme si j’étais une éternelle enfant de cinq ans. Mais vas-y Emma, t’as raison. « Mari. Oui parce que je me suis mariée avec lui mais vous pouvez pas être au courant vu que vous faites comme si j’existais pas. » La pique était peut-être un peu violente mais pour la peine, je la trouvais mérité. « Tu connais son prénom au moins ? » A moins que ça aussi ça ne t’intéresse pas mais ça ne serait pas nouveau vu que t’as jamais vraiment eu l’habitude de t’intéresser à moi. « Pour lui, peut-être. Mais moi, je t’ai pas vu près de moi. » Et c’est pourtant ton rôle de grande sœur non ? Te soucier de si je vais bien ou pas.
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oh crap, you're here — C'est mal d'avoir qu'une seule version mais tellement l'habitude que le père ait le dernier mot. Pourquoi, il s'emporterait autant ? Parce que ça l'a touché et Emma n'a pas supporté de voir son père dans cet état. Le résultat ? Elle remet a faute sur Kaya. Pourtant, elle sait, elle le sait qu'elle n'est pas comme ça. Elle s'interroge sur ce changement de comportement, cette distance et surtout sur son petit ami. Alors pourquoi, il a réagit aussi violemment ? Parce que malgré tout, elle s'interroge et maintenant que Kaya est là, peut être qu'elle pourrait prendre le temps de l'écouter. Elle ne la déteste pas, elle l'aime comme elle la jalouse. C'est simple. Le mariage est mis sur le tapis. Ayant eu vent de cette annonce par Margot mais les parents ne sont toujours pas au courant. En même temps, comment l'annoncer avec cette distance qui s'est crée ? Peut être qu'elle peut donner un coup de pouce ? Si, Margot me l'a dit, il n'y a pas longtemps. Oui, il n'y a pas longtemps. Le temps de digérer la nouvelle mais, elle n'a rien fait depuis. Pas une félicitation ou autre. Rien. Elle en est consciente. Pour une fois que tu n'es pas sur le devant de la scène. Une pique en retour mais pas méchamment.. enfin peut être que ça sera l'impression. Il s'appelle Nicholas. Oui, elle le sait avec le nombre de fois où Margot l'a mentionné. C'est bien rentré, dans sa tête. Elle grimace. Oui, parce qu'elle se sent légèrement gênée par les propos de sa jeune sœur. Papa avait tout dit.. du moins, je le croyais. Est-ce qu'elle tente d'avoir cette seconde version ? Certainement, parce que dans le fond, elle n'est pas si méchante.
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oh crap, you're here — De toute façon, je crois que ça n’a jamais vraiment été une de tes priorités avec moi. Y a un truc qui bloque entre nous sans que je ne sache vraiment pourquoi. Je sais pas, peut-être que je t’ai fais quelque chose et que tu n’as jamais osé m’en parler ou.. J’en sais rien et de toute façon, je ne suis pas devin. Et je suis fatiguée de chercher à me défendre, de tenter de te faire entendre raison. Si tu préfères quoi que je suis la seule fautive, que tout est à cause de moi et bien complais-toi dans cette idée. « Parce qu’il ne s’attendait pas à ce que je ne sois pas de son avis. » Mais depuis quand étais-je censée me ranger encore et toujours de son côté comme si mes propres envies ne comptait pas ? Non mais parce que ce n’était pas comme ça que les choses fonctionnaient et je refusais de mettre mon bonheur en second plan à chaque fois. « Oh. » En attendant, j’ai eu aucune nouvelle de toi. Pas même un message et pourtant, ça ne t’aurais pas tué de me l’envoyer. « Pardon ? » Je tique à sa pique et surtout parce que je ne comprends pas. De quoi parle-t-elle ? Et puis pourquoi est-ce que ça sort comme ça ? J’crois pas avoir mérité un truc pareil et je ne sais pas où elle veut en venir, y a un côté frustrant à tout ça. « T’as de toute façon pas l’air de vouloir m’écouter. J’prends juste mes affaires et je m’en vais. » Je vais pas me battre, continue à me détester pour peu importe la raison, j’suis juste fatiguée que personne ne puisse concevoir mes choix rien qu’un instant.
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oh crap, you're here — En vérité, Emma ne connaît pas l'objet de cette violente dispute. Son père répétait sans cesse qu'il n'était pas d'accord avec cette relation, qu'il voulait la protéger de tout ceci, etc. En gros, tout se rapporte au petit copain de Kaya, enfin son mari et l'influence qu'il a, sur elle. Chose qu'elle ne juge pas. C'est juste de voir son père aussi mal, qui lui a fait donner un avis. Je te reconnais plus, Kaya. Au courant de ce mariage secret, pour le coup, non, elle ne reconnaît plus sa sœur, ce n'est pas son genre de s'enfuir de cette façon pour un homme. Elle était... droite. Voilà que sous le coup de cette conversation, de cette incompréhension, elle lui lance une pique. Une pique qu'elle préfère oublier et ne pas relever, suite à la réaction de sa jeune sœur. Ce n'est certainement pas le moment d'en parler. Attend. finit-elle par dire, lâchant ainsi un soupir. Je veux bien t'écouter... écouter ta version. C'est ce qu'elle sous entendait, tout à l'heure. Peut être que son père n'avait pas tout dit, justement. Elle n'a jamais été contre elle, normalement.. il y a juste eu cette distance, cette froideur, entre les deux mais ça ne signifie pas qu'elles ne peuvent pas se parler ou même se confier. C'est sa sœur, ce n'est pas n'importe qui et encore moins une ennemie.
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oh crap, you're here — En fait, j’ai juste l’impression de passer pour la grande méchante. Et c’est frustrant dans le sens où je pensais pas avoir grand-chose à me reprocher. Bien sûr que je m’étais énervée et que j’avais fini par claquer la porte sous le coup de la colère mais qui ne serait pas montée en pression s’il avait été confronté au même cas que le mien ? Sauf que personne ne semblait vraiment vouloir entendre ma version des faits et j’étais pas non plus du genre à insister. Alors tant pis, donnez moi le rôle de la connasse j’en ai pas grand-chose à faire. « Pourquoi ? Parce que pour une fois dans ma vie je fais des choix pour moi ? » Non mais j’étais consciente d’avoir toujours fais en sorte de contenter tout le monde autour de moi. De garder le silence dans les conflits pour ne me prendre la tête avec personne mais merde, on parlait de mon propre bonheur là et je n’avais pas envie de rester malheureuse pour contenter tout le monde. Et je sais pas si Emma avait soudainement un déclic mais elle me retenait prête à écouter ce qui s’était réellement passé ce soir-là. « C’est.. Nicho est venu manger à la maison. J’voulais que p’pa et m’man puisse vraiment le connaître mais p’pa n’a pas arrêté une seule fois de faire des réflexions. » J’poussais un soupir lui faisant de nouveau face avant de croiser les bras sur ma poitrine. « Et quand j’ai dis que je comptais emménager avec lui pour être plus proche du campus, il a pété les plombs. Il s’est mis à insulter Nicholas, à dire que je n’étais qu’une petite conne et.. J’suis juste partie. » C’est ça le truc. Au final, je suis juste partie.
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