Bon on se le boit ce café ?

Quand Oswald parla de James, Nate eut un léger sourire. C’est vrai, elle était maman. Il avait zappé ce détail, sans doute parce qu’il n’avait jamais vu le petit bonhomme de ses propres yeux. Oswald était une amie à lui mais ils se voyaient surtout pendant les cours, obsédé par leurs petites compétitions.  Oh ils s’étaient bien fait deux trois soirées mais il ne connaissait pas les moindres détails de sa vie et il voyait mal la jeune femme emmenait son fils pendant les soirées étudiantes. «  C’est un abrutis s’il t’a laissé partir. » déclara Nate en disant tout haut ce qu’il pensait de l’ex d’Oswald qui était une jeune fille adorable. Il avait beaucoup de respect pour la jeune fille qui élever seul son enfant tout en menant à bien ses études. Ça ne devait pas être simple. Il était content de passer la soirée avec elle et il était certain de s’amuser. C’était déjà le cas. Sans hésiter elle avait pris une serviette pour noter qu’elle était tout à lui. Il se mit à rire. C’est vrai qu’ils auraient dût faire ça depuis longtemps. «  Mes chevilles se porte à merveille. C’est gentil de t’en inquiéter. » dit-il en souriant. «  Non t’a pas dit s’il te plait » dit-il avec un grand sourire alors qu’elle lui demandait de lever ses fesses pour commencer à faire le tour des bars. «  Waw un mcdo. J’en ai d’la chance » ironisa-t-il avant de se lever. «  Allez Sherlock, fais moi rêvé. »

Bon on se le boit ce café ? Le feu me monte aux joues à une vitesse surprenante. Il suffit toujours d’un compliment pour que je me mette à rougir comme une idiote. Malgré les années j’ai toujours du mal à me faire à l’idée que l’on peut penser du bien de moi, un manque de confiance en moi sans doute, si bien qu’entendre Nate affirmer que Maël est un abruti de m’avoir laissé partir me rend presque aussi rouge qu’une pivoine. « Merci mais pour sa défense c’était … compliqué. » Il est vrai qu’on aurait pu essayer quelque chose pour James mais notre relation se résume surtout au fait que j’ai couché avec lui – une erreur – alors qu’il était en couple avec ma meilleure amie et que j’ai été la mère porteuse de son enfant. C’est tout. « Mais y a pas de quoi, il faut bien que je m’assure de ta santé, ça serait contre tout ce pour quoi je me bats. » Affirmé-je en lui adressant un large sourire. C’est ironique mais pas tant que ça. Je suis médecin, j’ai un serment à respecter même si là, c’est clairement de l’exagération. « S’il te plait … » Un brin de cynisme dans la voix mais je plaisante toujours. Nate fini par se lever non sans ironiser sur le prix qu’il peut gagner et je soupire. « Vous les gars vous ne pouvez jamais vous satisfaire de ce qu’on vous offre. T’aura le droit de m’embrasser pour éloigner tous les gars trop collants si tu veux. » Ce n’est pas comme si une telle chose serait nouvelle après tout. Je finis par passer un bras autour de ses épaules et je l’entraîne hors du café pour prendre la route vers le premier bar devant lequel nous passerons. « Mais dis-moi McLaren, t’es pas encore célibataire si ? C’est un gâchis si c’est le cas ! »