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CALIXTE ▬ and my heart stopped beating.

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And my heart stopped beating

It's like that I've stopped breathing.


Un matin de plus qui se passe sans artifices, sans nouvel éclat. Un matin de plus où je viens chercher un Latte Macchiato au Starbucks du campus. Un matin de plus où le type essaye de me draguer et où il écrit mal mon prénom. Putain, c'est pas difficile d'écrire « Harley » pourtant. Faut penser à la Davidson et aux filles à poil qu'on voit sur les calendriers de routards et ça vient tout seul. Non, lui, il s'évertue chaque matin à écrire « Arlette ». Non mais sérieusement, j'ai une gueule à m'appeler Arlette ? Bordel.
Ce matin encore je m'installe au même endroit. La table dos au comptoir et face à la porte. Le nez plongé dans mon livre d'architecture, à lever la tête de temps à autres pour voir qui daigne prendre un café et à se faire massacrer le prénom. Et pour tout dire, ils sont nombreux ce matin encore. Toujours les mêmes tronches, toujours les mêmes fautes du type, toujours sa même phrase d'accroche pour chaque nouvelle fille qui pourrait l'intéresser. Pour réussir à pécho, il faudrait qu'il arrive à comprendre un prénom normalement. Je suis sûre que même un prénom de trois lettres comme « Mia » pourrait devenir « Miel ». Franchement.
Ce matin seulement, une personne nouvelle vient pénétrer dans les locaux du prénom amoché. Une silhouette familière, dans le contre jour matinal. Une silhouette fine et carrée. Une silhouette qu'on ne peut oublier. Impossible. J'ai déjà inventé mille et une fois son entrée dans un espace où je me trouve, pour finalement me rendre compte que ce n'est pas elle. J'ai imaginé des milliers de façons où elle viendrait vers moi, plantant son regard sur moi avec son sourire ravageur, avec une petite phrase stupide qui prendrait pourtant tout son sens en sortant d'entre ses lèvres. Je baissais les yeux un instant comme pour sortir de mes rêves, pensant que tout cela n'était qu'une fois encore, le fruit de mon imagination trop souvent malmenée par des espoirs infondés qu'elle ne revienne. Et pourtant, je me demande si cette fois, ce n'est pas vraiment elle, mais je ne peux pas affronter cette vérité tout de suite, sans qu'elle ne se confirme d'elle même. Je ne veux pas être déçue à nouveau, malgré toute la rancoeur que j'ai envers elle, pour son départ inopiné et pour son absence interminable.
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Une semaine après mon arrivée, des boîtes traînaient encore ici et là un peu partout dans l'appartement. Ce nouvel environnement qu'est Cambridge ne me colle pas particulièrement à la peau. Bien différent de Palm Beach et d'Orlando, le climat me donnait envie de chialer. De quoi rajouter à mon actuelle déprime, parfaitement omniprésente du matin jusqu'au soir. De savoir que je m'établissais enfin là où j'aurais dû m'établir il y a bien longtemps, pour suivre les pas d'une belle blondinette que j'aimais tant.
Je l'ai quittée à contre-coeur, vous savez. J'ai été forcée de fuir, sans même porter un seul regard en arrière, sans même pouvoir sécher ses larmes ou lui expliquer les raisons qui me poussaient à la quitter... non, à m'éloigner. Jamais je ne l'aurais quittée. Toutefois, ces quelques mois de distance et de silence n'auront pas recollé les morceaux brisés de mon départ précipité.
Ce matin, je dois me rendre à Harvard pour remplir les derniers papiers nécessaires à mon admission à la faculté de droit de l'université. J'ai décidé de m'établir ici pour une raison bien précise, mais hors de question de lâcher ce que j'ai déjà entamé à Orlando. Pour ceux qui me connaissent bien, peu importe l'heure, un café est nécessaire en début de journée, et ce pour mon bon fonctionnement, et ma santé mentale. Repéré sur le campus, un café de chez Starbucks s'impose; mes préférés. Niveau café, j'ai des goûts de riche - ce que je suis, ou j'étais du moins. Malgré tout, il n'y a rien à se procurer un petit plaisir tous les jours, aussi banal fut-il qu'un simple café.
Dès que je passe les portes de l'entrée, voilà qu'il me semble pénétrer dans un autre monde. Une réjouissance immédiate et un soulagement énorme viennent creuser les traits de mon visage aux allures jusqu'ici sévères, douloureux. Son visage d'ange en peine m'éblouit et immédiatement, je fais le piquet devant la porte, non loin d'où Harley se trouve, bloquant ainsi involontairement et surtout inconsciemment, le passage à ceux et celles qui désirent sortir et entrer. Si je m'attendais à la revoir, et même à devoir faire des recherches pour la retrouver sur cet énorme campus, ce fut toute qu'une surprise de me retrouver nez à nez avec elle, alors que c'est la première fois que je sortais de mon nouvel appartement. À l'aide de quelques pas, je décidai de rompre la distance - et le silence, qui nous séparait. Cela paraissait improbable... Il y a de cela une semaine à peine, nous étions à des années lumières l'une de l'autre. Trois ans de distance, de silence... et voilà qu'on se retrouvait de nouveau face à face. «Harley.» Aussi con cela fut-il, c'est le seul truc que je trouvai à dire en cet instant : son prénom.
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Je l'ai tant aimée et tant détestée à la fois. Tous ce temps, elle n'a jamais quitté mon esprit. J'avais tant de fois pleuré quand elle est partie pour Orlando. J'ai tant de fois pleuré quand elle était à Orlando ou je ne sais où, dans les bras de je ne sais quelle salope qu'elle avait pu trouver dans je ne sais quel endroit. Elle ne m'avait rien laissé, que son odeur sur mon oreiller. Pas une lettre, pas un message, pas un appel. Rien, durant trois ans. Et j'arrivais encore à l'attendre, à l'aimer malgré moi. A l'aimer et la haïr à la fois, l'un et l'autre en alternance, quand ce n'était pas en même temps. Aly est la seule personne que j'ai réussi à aimer, et en même temps, c'est la seule personne qui m'a détruite autant le coeur et fait de bleus à l'âme. Je rêvais de son visage chaque nuits. Je cherchais d'où venait l'odeur de son parfum quand je le sentais, sans jamais la trouver. Et là encore, j'ai à la fois l'espoir que ce soit elle, et la peur maladive que ce soit réellement elle. Je ne peux pas regarder dans sa direction. Je me contente de garder mes doigts sur mon gobelet de Macchiato, ces doigts crispés dans l'attente que cette personne passe sa route en emportant avec elle mes nouveaux espoirs matinaux. Cette nuit encore, j'ai pensé à elle. Ca ne peut pas être elle, juste face à moi, à l'entrée du café.
Pourtant, cette personne s'approche et mon coeur manque quelques battements. Mes doigts se crispent encore plus fort sur le récipient de café. Et je garde le regard plongé dans mon livre. Pourtant, sa voix résonne au fond de mon crâne. Sa voix qui dit mon prénom. « Harley. » Putain, j'ai l'impression que je vais défaillir. Je ne sais pas comment je dois réagir. Si je dois la regarder, fuir son regard, la fuir tout court, ou bien lui sauter dans les bras. Je mords alors ma lèvre inférieure, sentant les larmes monter à mes yeux, avant de fermer brusquement mon livre d'architecture. « Tu...n'es qu'un mirage, j'suis complètement folle. T'es pas réelle. » Je rangeais mes affaires à la hâte, renversant par la même occasion mon Latte à ses pieds. « Et merde !» Je levais alors les yeux, me trouvant finalement face à elle et son regard transperçant. Je ne savais plus quoi dire. Il y avait pourtant tant de choses à dire, hélas, je ne trouvais aucun mot. Je voulais fuir, simplement.
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Pour être franche, je n'ai jamais rien connu de mieux que de l'aimer, cette fille. De l'avoir dans ma vie, c'est ce que j'ai connu de mieux. De la quitter, c'est ce que j'ai connu de pire. Si les émotions me prennent de plein fouet, j'ai rarement eu le bonheur de me soulager en libérant la pression par les larmes ou par les mots. Je lui ai écrit de nombreuses lettres, à Harley. Sans jamais les lui envoyer, par peur de me retrouver dans une situation incontrôlable, déjà qu'il y a de cela trois ans, je me retrouvais avec les pieds et mains liés, enchaînés à une brique, m'empêchant d'avancer vers l'avenir et de me sortir du trou. Cet enfer qu'est mon addiction, cette honte de ne pouvoir m'en sortir et d'empirer la situation chaque fois... je ne voulais pas faire vivre ça à Harley. La honte, les remords et la peur de l'embarquer dans mes problèmes de jeu, d'argent et de tout le reste, ce n'était pas pour elle. Harley ne devrait jamais avoir la responsabilité de me ramener sur terre, de régler mes problèmes ou d'éprouver de la pitié envers moi. Je croyais prendre la meilleure des décisions en la quittant sans un mot, sans trop d'explications, mais de la voir ici aujourd'hui, de croiser son regard et d'admirer son visage me fait prendre conscience que j'avais tord. Complètement tord. « Tu...n'es qu'un mirage, j'suis complètement folle. T'es pas réelle. » Mon regard se perd alors dans son élan hâtif de quitter - non, de fuir, et je l'observe renverser son latte à mes pieds, ou plutôt devrais-je dire, sur mes pieds. Le blanc pur de mes chaussures vire au brun café en l'espace d'une seconde. « Et merde !» Un rire nerveux s'échappe du fond de ma gorge et je secoue la tête de gauche à droite. Le rire est une façon pour moi d'évacuer le stress imminent, de me calmer dans une situation dont le contrôle m'échappe, qui me fait perdre mes moyens, comme c'est actuellement le cas. « Toujours aussi maladroite! » Je secoue légèrement mon pied pour faire tomber les gouttes de son latte au sol, et je m'approche d'elle ne serait-ce que pour rompre l'immense distance qui nous sépare - de quelques centimètres. « Qu'est-ce que tu dirais que.. j'me commande un café, et j'te paie un autre latte, et on sort prendre l'air? J'ai des explications à te donner, Harley. C'est la moindre des choses... » Parce que je sais que son préféré, c'est le latte macchiato, et parce que je sais que je lui dois bien ça, des explications...
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J'ai attendu ce moment depuis la minute où elle a quitté Palm Beach. J'avais ce jour là, l'espoir qu'elle fasse demi tour, qu'elle me crie qu'elle ne pouvait pas me laisser, que j'étais sa vie, sa raison de sourire, de se lever le matin, qu'elle ne pouvait pas me laisser comme ça, seule et désarmée. Elle ne l'a pas fait, jamais. Elle ne m'a jamais donné la moindre explication à son départ, elle m'a abandonnée, et moi je l'attendais, comme une conne. J'ai cherché durant des mois ce que j'avais pu faire de mal pour qu'elle parte du jour au lendemain, sans raison, sans excuse. J'ai imaginé un tas de scenarios aussi farfelus les uns que les autres, mais rien n'avait de sens, à mes yeux. Elle allait revenir, j'en étais sûre, pourtant. Elle a attendu trois ans. Je voulais qu'elle ait assez confiance en moi pour tout me dire, qu'elle tienne assez à moi pour me demander de l'aide s'il le fallait. J'en avais rien à foutre, je voulais être son univers, j'aurai pu tout lui pardonner. En suis-je encore capable ? Je n'en sais rien du tout. Pas maintenant, en tout cas. Peut-être jamais, qu'en sais-je ?
Mon latte avait coloré ses belles chaussures blanches. Son rire était nerveux, je reconnaissais chacun de ses rires. Elle m'en voulait sûrement d'avoir foutu en l'air de ses belles pompes, ou alors elle était nerveuse d'être face à moi. Si c'était la deuxième option, nous étions deux. « Toujours aussi maladroite! » lançait-elle à mon égard, avant de s'approcher encore plus de moi. Je frôle le malaise. « Qu'est-ce que tu dirais que.. j'me commande un café, et j'te paie un autre latte, et on sort prendre l'air? J'ai des explications à te donner, Harley. C'est la moindre des choses... » Son odeur m'avait tant manquée, et sentir sa chaleur, même si nous ne sommes pas collées l'une à l'autre, me procure un sentiment étrange de bien-être. « On change pas ses mauvaises habitudes en période de stress... » me contentais-je de répondre quant à ma maladresse, avec un léger sourire gêné au bord des lèvres. Je ne comptais pas spécialement m'excuser d'avoir ruiné ses chaussures. Elle avait ruiné mon coeur, après tout. « J'ai bu assez de café, merci. Mais j'veux bien des explications, après trois ans de silence radio. Comment t'as pu me laisser dans le silence aussi longtemps, Calixte, putain ? » Je n'avais pas pour habitude de l'appeler par son prénom, c'était assez étrange de le lui dire, tout comme ça devait l'être pour elle de l'entendre. Je soupirais alors, avant de récupérer mon sac et me diriger vers la sortie du Starbucks. « Dépêche toi de prendre ton café, je t'attends dehors. » Je me sentais étouffée dans cet espace restreint, si proche d'elle.
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Ça m'aurait paru si simple d'oublier les trois années d'absence, de distance, de silence. Il me fallait combattre mon envie de la serrer dans mes bras, ç'aurait été déplacé, insultant pour Harley. Et je ne crois pas que je serais capable de supporter un refus de sa part, bien qu'elle en ait tous les droits. Je revenais dans sa vie aussi spontanément que j'en étais disparue. Si elle ne le montrait pas clairement, la colère et l'incompréhension devaient être présentes. « On change pas ses mauvaises habitudes en période de stress... » Je me contente d'hocher la tête en silence, m'effaçant dans mes propres pensées, m'imaginant les meilleurs scénarios, alors qu'aucun ne se produirait. C'est bien beau, espérer. Mais l'espoir n'est qu'un mot, et la réalité en est bien loin. Ce qui t'y ramène, c'est la voix d'Harley, sèche et tremblotante. « J'ai bu assez de café, merci. Mais j'veux bien des explications, après trois ans de silence radio. Comment t'as pu me laisser dans le silence aussi longtemps, Calixte, putain ? » C'est sérieux. J'ai fais la plus terrible erreur de mon existence en la laissant derrière moi, en essayant de réparer mes erreurs sans la garder près de moi. Les choix qu'on fait ne sont pas toujours les bons, et il faut se rendre à l'évidence ici: j'en fais souvent des mauvais. Pour ne pas dire de bêtises, je me commande un café dans l'espoir que cela me fera gagner un peu de temps. Mais j'en ai trop mis de temps. Trop, et si Harley est maintenant à seulement quelques centimètres de moi, je la sens si loin, comme si elle se trouvait à des kilomètres de mon coeur, de mon âme. Elle mérite des réponses, des explications. Des explications sincères que je ne me sens pas encore prête à fournir, pourtant. C'est si dur, d'avouer qu'on a un problème, un grave problème. Surtout à l'une des personnes que l'on aime le plus au monde. Je retrouve Harley dehors, non loin de la porte d'entrée du Starbucks. Mon café entre les mains, je me dirige vers elle. J'essaie de détendre l'atmosphère en sortant mon humour quelque peu douteux, dans des moments importants: «Je vais faire gaffe pour pas te le renverser sur toi, t'inquiète.» C'est accompagné d'un sourire tendu, qui se veut sincère, mais qui ne sait pas trop comment l'être. Je me passe une main contre la nuque, nerveuse. Le silence s'installe de nouveau, et je ne sais pas trop s'il me met plus mal à l'aise que de parler ou si c'est l'inverse. Il faudrait bien que je me jette à l'eau à un moment ou à un autre. «Harley...» Je répète son nom, encore. J'ai besoin de l'entendre. De le dire. J'ai besoin de son regard sur moi. De ses lèvres sur les miennes. De son corps contre le mien. J'ai besoin de l'aimer et qu'elle m'aime en retour. J'ai besoin d'elle. Jouer avec l'honnêteté ou se garder un peu de retenue? Mes parents m'ont forcée à retourner vivre avec eux. C'est pour ça que j'suis partie. Ça n'a pas le mérite d'être clair, pourtant. «J'ai eu des gros problèmes d'argent. Et de réputation... Et tu sais qu'la réputation, pour les Wilkins, c'est important. Faut pas la salir.» Je me sens honteuse, j'ai du mal à poursuivre. Je ne me sens pas capable de lui dire la vérité avec tous ses morceaux de puzzle. «Le seul moyen de réparer mes erreurs, c'était de suivre maman et papa, de les laisser me dire quoi faire pour un temps, et tout devait être oublié. Mais j'avais tellement honte, que j'ai pas su t'écrire ou t'appeler, Harley.. Et j'ai regretté tous les jours de ces trois années loin de toi.» Je m'approche pour glisser une main dans la sienne, pleine d'espoir, mais de honte aussi. La tête basse, j'aimerais que tout soit simple et que tout soit si vite oublié. Mais la vie est loin d'être si simple.
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Combien de lettres jetées à la poubelle par absence d'adresse j'ai pu lui écrire ? Combien de fois j'ai pensé à tout plaquer pour la retrouver à Orlando ? Combien de fois j'ai paniqué, eu des terreurs nocturnes, demandé à quelqu'un si elle savait quand elle allait revenir, si elle allait revenir ? Combien de pages j'ai noircies d'idées morbides, d'espoirs avortés, de scénarios en tous genres ? Combien de nuits j'ai passées à pleurer toutes les larmes de mon corps ? Combien de litres d'alcool avalés, de joints allumés, de messages effacés, la suppliant de revenir ? En trois ans, les chiffres sont devenus astronomiques et illusoires. Ils n'ont plus aucune importance véritable. Lorsque mes nuits étaient douces, je rêvais de sa douceur, de ses lèvres contre les miennes, de la frivolité de nos ébats, la tendresse de nos regards et la passion de nos étreintes. Et au réveil, la dure réalité me frappait au visage comme un uppercut de Mike Tyson. Et la voir ici me rappelle d'autant plus, toutes ces illusions perdues dans le temps passé. Elle était là, pour de vrai cette fois, et pourtant, je n'y crois toujours pas. Et pourtant, j'essaie de lui faire comprendre toute cette douleur encaissée durant trois longues années sans elle, avec quelques mots froids, dans la plus grande indifférence dont je tente de faire preuve face à elle, tandis que la seule envie qui traverse mon âme, c'est de lui sauter dans les bras. Elle allait récupérer son café à l'intérieur de l'établissement, alors que je me trouvais à l'extérieur. Mon coeur battait si fort dans ma poitrine que je croyais qu'il allait s'en échapper, pour rejoindre le seul endroit où il se sent heureux de battre. Et pourtant, les larmes me montaient aux yeux. J'allais enfin avoir les explications que j'attendais depuis si longtemps, mais que je voulais fuir en même temps. Le soleil brillait déjà, alors j'enfonçais mes lunettes de soleil sur mon nez, pour cacher mon regard humide, de ses beaux yeux océans. A son retour du café, elle lançait un «Je vais faire gaffe pour pas te le renverser sur toi, t'inquiète.» qui se voulait humoristique, mais qui ne m'arrachait pas même un sourire. Je restais stoïque, essayant de fuir son regard malgré mes verres teintés. Le silence était pesant, peut-être trop, peut-être pas assez, je ne savais plus vraiment. «Harley...» répétait-elle. Le son de sa voix me berce et m'assassine en même temps. Je plante mon regard camouflé dans le sien, en attendant ses explications, dans un silence impénétrable. «Mes parents m'ont forcée à retourner vivre avec eux. C'est pour ça que j'suis partie. J'ai eu des gros problèmes d'argent. Et de réputation... Et tu sais qu'la réputation, pour les Wilkins, c'est important. Faut pas la salir. Le seul moyen de réparer mes erreurs, c'était de suivre maman et papa, de les laisser me dire quoi faire pour un temps, et tout devait être oublié. Mais j'avais tellement honte, que j'ai pas su t'écrire ou t'appeler, Harley.. Et j'ai regretté tous les jours de ces trois années loin de toi.» Cette explication, entrecoupée de silence, me poignardait l'âme comme jamais. Tout ça pour une question d'argent, de réputation ? J'étais abasourdie. Alors qu'elle glissait sa main dans la mienne, je la retirais après quelques secondes, le temps d'avaler toutes ces informations qui me font encore plus souffrir. Je bouillonne de l'intérieur. J'ai envie de la frapper, de lui hurler dessus, de l'insulter, de dégueuler toute la haine qui m'incarne depuis trois ans. Mes larmes coulent de plus en plus à mesure que ses mots imprègnent mon esprit. « Pendant trois putain d'années, je t'ai attendue. Je me suis rendue malade, j'ai voulu m'faire du mal pour savoir si t'allais venir me voir. Mes amis m'ont dissuadée de m'faire ça pour toi, parce que t'avais montré aucun putain de regret en partant. Tu t'es pas retournée en me disant d'attendre. Ces trois dernières années, j'ai pas pu me reconstruire à cause de toi, parce que t'es toute ma putain de vie. » criais-je en pleurant, la poussant un peu à chaque ponctuation que je mettais dans mes mots. « Et ton excuse c'est du fric et tes parents ? Si t'avais besoin t'avais qu'à me demander, Aly ! J'aurai tout fait pour toi, te sortir de n'importe quelle merde dans laquelle t'aurais pu te foutre. Mais t'as préféré partir sans m'expliquer. T'as préféré me laisser comme une merde dans l'ignorance, alors que j'aurai tout déployé pour te sauver. » Je m'effondrais alors, assise sur trottoir, contre le mur du café, à pleurer comme une enfant, les désillusions des espoirs infondés du passé, venus s'écraser contre la bâtisse de la vérité.
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« Pendant trois putain d'années, je t'ai attendue. Je me suis rendue malade, j'ai voulu m'faire du mal pour savoir si t'allais venir me voir. Mes amis m'ont dissuadée de m'faire ça pour toi, parce que t'avais montré aucun putain de regret en partant. Tu t'es pas retournée en me disant d'attendre. Ces trois dernières années, j'ai pas pu me reconstruire à cause de toi, parce que t'es toute ma putain de vie. » Ces mots me fendent le coeur en deux, en quatre, en mille miettes. De toutes les erreurs que j'ai pu faire au cours de ma sainte vie, c'est bien celle-là la pire. Sa fragilité et sa passion sont ce qui m'a fait tomber éperdument amoureuse. Quelques aventures ici et là en ces trois années de silence, seulement pour mieux oublier la douleur que j'ai moi-même causée. Rien que de t'imaginer la possibilité qu'elle tombe dans les bras d'une autre me faisait souffrir. Elle aurait bien eu le droit. Elle avait tous les droits. Et pourtant, elle n'a rien fait de tel. Mon coeur s'emballe, mais pas pour les bonnes raisons. Il se serre et cherche à éclater sous le mal que lui causent les paroles d'Harley. Putain. Les retrouvailles seraient plus difficiles, plus douloureuses que jamais. Ses aveux, elle y mettait tout son coeur et toute son âme, si bien que je me voyais fondre de honte dans la vitre de ses lunettes de soleil. Les excuses ne sont pas suffisantes, les explications peu fournies ne parviendront pas à regagner son coeur et à me faire pardonner ce que j'ai pu lui faire. « Et ton excuse c'est du fric et tes parents ? Si t'avais besoin t'avais qu'à me demander, Aly ! J'aurai tout fait pour toi, te sortir de n'importe quelle merde dans laquelle t'aurais pu te foutre. Mais t'as préféré partir sans m'expliquer. T'as préféré me laisser comme une merde dans l'ignorance, alors que j'aurai tout déployé pour te sauver. » C'en est trop pour moi. De la voir pleurer, crier m'attriste mais m'anime une certaine colère que je voudrais dissiper. J'ai horreur d'attirer les regards curieux sur moi, sur ma vie et sur ce qui l'entoure. C'est bien connu que les Wilkins ont peur des ragots et des mauvaises langues. Même si j'en ai particulièrement honte, je ressemble un peu trop à mes parents sur ce point. Harley s'effondre contre le mur devant moi, et je me retrouve impuissante, sans un mot pour me défendre, sans une parole pour la rassurer. Si mes aveux n'ont été que demi-vérités, ses reproches sont, au contraire, tout-à-fait fondés. Je n'ai rien pour me rattraper, pour réparer les pots que j'ai moi-même cassés il y a déjà trois ans. Trois longues années sans elle, ce fut l'une des choses les plus pénibles que j'ai dû supporter. Mes suivis psychologiques et la garde parentale un peu trop stricte, même à l'âge majeur m'empêchaient de suivre mes véritables pulsions. Je ne trouve autre chose que de m'accroupir, pour me retrouver à la hauteur d'Harley. Je ne tente pas de la toucher, bien que ce n'est pas l'envie qui me manque. Après son refus inévitable de garder ma main dans la sienne, je me sens incapable de tenter le coup à nouveau. Je prend une énorme respiration dans le but de trouver les mots - les bons mots, mais ils ne viennent pas. Le silence perdure et ça devient de plus en plus difficile pour moi de faire quoi que ce soit. Elle pleure, elle pleure et ça m'arrache le coeur. «Tu pouvais pas me sortir du gambling, Harley.» Voilà, c'était dit. La bombe était déclenchée, et je ne pouvais plus faire marche arrière. Mais quoi dire d'autre que la pure vérité, lorsque la personne que j'aime le plus au monde est si triste et vulnérable, si honnête et malheureuse, par ma propre faute? «C'en était devenu dangereux. Je devais beaucoup, beaucoup d'argent à des gros noms, et je ne voulais surtout pas t'impliquer là-dedans. Encore moins te mettre en danger ou te donner des raisons de douter de moi, d'avoir honte de moi... D'avoir peur de moi.» Voilà que je poursuis, maintenant que je me suis lancée. J'essaie de faire court, je ne veux pas m'éterniser sur le sujet. C'est déjà bien assez difficile pour moi, tout ça. Un problème que je me crois guéri, mais qui ne l'est pas tant pour autant... «Je croyais faire la bonne chose, crois-moi Harley. Je ne pensais pas partir aussi longtemps. J'ai essayé de t'expliquer, de te dire que je reviendrais...Mais tu ne m'as jamais laissé terminer, tu te souviens? Tu m'as coupée et t'es partie. Mon courage est disparu et j'ai eu si honte, que je n'ai pas voulu t'embêter. J'ai jamais, jamais arrêté d't'aimer ou de penser à toi ! Harley, arrête de pleurer et regarde-moi, s'teplaît...»
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Depuis cinq ans, Calitxte est ma raison de vivre, de me lever le matin, de rester celle que j'ai toujours été. Je n'ai jamais oublié la moindre seconde passée à ses côtés. Nos fous rires, nos moments de tendresse, de folie, d'amour, son rire, sa voix matinale, la douceur de sa peau, de ses caresses, la bienveillance de son regard sur moi, ses expressions bizarres et ses blagues pourries. Depuis cinq ans, je n'ai pas cessé une seule seconde de l'aimer, malgré le mal subi depuis trois ans. Trois longues années d'absence, ponctuées par des jeux de drague avortés, des crises de manque de sa voix, de colère envers elle, de tristesse. J'avais l'impression de n'avoir jamais existé pour elle, après ce silence si long. Et pourtant elle est là, face à moi. Je lui dégueule toute la haine que j'ai pour elle, mêlée à l'amour que je n'ai jamais cessé de lui porter tout ce temps. Derrière les verres fumés de mes lunettes, je la voix se fondre dans la honte, face aux paroles que je lui vocifère avant de fondre en larmes, et je sais que ma réaction exubérante de l'instant la dérange, car elle déteste les scènes publiques, comme toute sa famille. Et je m'en contre fiche. Et quand je fonds en larmes contre le sol, je la vois s'accroupir face à moi, sans me toucher. «Tu pouvais pas me sortir du gambling, Harley. C'en était devenu dangereux. Je devais beaucoup, beaucoup d'argent à des gros noms, et je ne voulais surtout pas t'impliquer là-dedans. Encore moins te mettre en danger ou te donner des raisons de douter de moi, d'avoir honte de moi... D'avoir peur de moi. Je croyais faire la bonne chose, crois-moi Harley. Je ne pensais pas partir aussi longtemps. J'ai essayé de t'expliquer, de te dire que je reviendrais...Mais tu ne m'as jamais laissé terminer, tu te souviens? Tu m'as coupée et t'es partie. Mon courage est disparu et j'ai eu si honte, que je n'ai pas voulu t'embêter. J'ai jamais, jamais arrêté d't'aimer ou de penser à toi ! Harley, arrête de pleurer et regarde-moi, s'teplaît...» J'encaissais chacune de ses paroles entre deux sanglots, comme des coups de poings en pleine gueule, ou de coups de poignard en plein coeur. La vérité était tellement violente à entendre que je n'entendais que les informations principales sur l'instant, avant d'analyser chacune d'entre elles dans son intégralité. Gambling, dangereux, peur d'elle, gros noms, honte, courage disparu, jamais cessé de m'aimer. Je venais apporter ma main à ma bouche pour me ronger les ongles, cette bonne vieille habitude que tout le monde me reproche lorsque je ne sais plus comment réagir. Je tentais de respirer le plus calmement possible, de freiner mes pleurs, puis je plantais mon regard dans le sien. « Quand j'suis partie, j'attendais juste que tu me retiennes. Je suis restée dix minutes en bas de chez toi, à attendre que tu descendes pour terminer ton explication. T'as pas essayé de me rattraper... » Mes jambes commençaient à trembler, et ma voix était hésitante. « T'as soigné ton gambling ? Sinon j'te fais interdire de tous les casinos et trucs de paris du monde et tu l'auras dans le cul ton problème de jeu. On a perdu trois ans pour tes conneries, Aly ! Si t'avais confiance en moi, tu m'aurais demandé de l'aide bien avant que tout te tombe sur la gueule.. » Je ne pouvais rien lui dire de plus sur le sujet, c'était assez dur pour moi de me dire qu'elle avait préféré s'enfoncer plutôt que de me demander de l'aide. « Tu m'donnes envie de t'frapper. Pourquoi j'aurai eu peur de toi ? J'ai jamais eu confiance en quelqu'un d'autre que toi ! Encore maintenant, malgré le mal que ça me fait, j'ai pas pu me donner à une autre que toi. J'ai essayé de t'oublier dans les bras d'autres filles, j'ai pas pu ! » Je retirais mes lunettes de soleil pour planter mon regard dans le sien, un regard qu'elle n'avait jamais vu sur moi, ce regard rempli de rancoeur, de colère, et embué de larmes que je ne veux pas faire couler.
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Contrairement à Harley, je suis moins démonstrative de mes émotions. Je l'aime à en vouloir décrocher les étoiles rien que pour elle, mais mes démonstrations d'affection sont parfois ratées et il m'a fallu un bon moment avant de pouvoir gagner son coeur sans avoir l'air de la fille ultra indépendante qui se croit meilleure que l'amour. Et pourtant, la vérité est que je ne pourrais vivre sans elle. Je peux être difficile à comprendre, à aimer mais pour moi, il n'y aura jamais rien de plus facile que de l'aimer, elle. Je retombe amoureuse d'elle chaque jour de mon existence, et j'aimerais tant qu'il en soit de même pour elle malgré nos problèmes récents. Problèmes causés par ma difficulté à m'exprimer, à lui montrer mon amour comme je devrais le faire afin de lui prouver que je l'aime, follement. « Quand j'suis partie, j'attendais juste que tu me retiennes. Je suis restée dix minutes en bas de chez toi, à attendre que tu descendes pour terminer ton explication. T'as pas essayé de me rattraper... » Je sais. Je ne sais que trop bien. J'avais hésité, puis résisté à la tentation de me lancer à sa suite pour la retenir, pour l'empêcher de partir, mais ça aurait été trop dur d'envisager la suite des choses avec sa pitié dans les yeux. Puis comme pour compenser de ne pas l'avoir rattrapée, j'avais jeté un bref coup d'oeil par la fenêtre et je l'avais vue: Harley qui pleurait en bas de chez moi, qui attendait on-ne-sait-quoi et qui s'était retirée, les sanglots plein la gorge. «Je regrette tellement, tu sais.» Harley se met à me poser des questions sur mon gambling, sur ma «maladie». Elle se met à me faire des reproches, et avec raison. On a perdu trois belles années de notre vie loin l'une de l'autre et ce, par ma faute. C'est loin d'être facile à digérer, une pareille erreur. Surtout quand il s'agit de notre propre faute. C'est toujours plus facile de mettre la faute sur les autres, mais d'avouer qu'on est soi-même le tord à tous nos problèmes, c'est de loin l'une des choses les plus difficiles a faire. Son regard dans le mien, je perds mes moyens. Une innocente larme au coin de mon oeil rejoint les autres, celles qui s’écoulent le long de mes joues depuis un moment déjà sans même que je ne m'en sois aperçue. Au fond de moi, je suis tellement heureuse qu'elle n'ait pas réussi a m'oublier dans les bras d'une autre... Ça veut dire qu'elle m'aime encore. Que je suis la seule dans son coeur. Que j'ai encore des chances de la reconquérir. «J'ai confiance en toi, Harley! J'ai toujours eu confiance en toi, tu le sais bien! Mais je ne peux pas revenir sur mes pas, je ne peux pas retourner dans le passé et réparer mes erreurs. Tout ce que je peux dire, c'est que je t'aime. Je t'aime comme une folle Harley. Je t'aime et j'ai besoin d'toi. Je suis ici, c'est pas pour rien. C'est pour toi et rien que toi!», dis-je, la voix brisée par des sanglots que je ne peux que difficilement ravaler.
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