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First meeting + Carter

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First meeting.
— with Carter.

Je ne pouvais pas dire que j'étais une experte en psychologie. J'en étais seulement à la moitié de mon cursus universitaire et en plus, c'était mon cursus mineure dont je me concentrais d'avantage sur mes cours principaux que sur ceux-là. Mais j'avais quand même la base et je savais me montrer à l'écoute des autres et les inviter à parler de ce qu'il ressentait. Ça ne se voyait sans doute pas au premier coup d'oeil vu le caractère que je pouvais parfois avoir mais c'était le cas malgré tout. Surtout quand je voyais quelqu'un qui en avait vraiment besoin. C'était le cas de Carter en ce moment et sans que j'aille à dire grand chose, elle commença à se confier sur ses cauchemars, sur les peurs qu'elle avait pour son futur enfant. En même temps, elle n'aurait pas pu mentir sur sa grossesse puisqu'on voyait très bien son ventre arrondi sous son chandail. "Si tu t'entoures de bonnes personnes, je ne vois pas pourquoi il arriverait la même chose à ton enfant. Tu n'as pas l'intention de le faire adopter d'après ce que je comprend, tu peux donc gérer les personnes qu'il y aura autour de lui. Et si tu ne réussis pas à accorder ta confiance à quelqu'un parce que quelque chose te chicote, fais-toi confiance." En même temps, ce n'est pas tout ceux qui étaient adoptés qui tombaient sur de mauvaises familles. Moi, j'avais eu beaucoup de chance.

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First meeting
feat. Clary & Carter
Tu ne savais pas réellement ce qu’il se passait dans ta tête pour t’ouvrir autant, mais tu étais en train de le faire. Tu lui faisais part des choses dont personne n’était au courant, tu lui parlais de tes plus grandes peurs, de tes plus grandes faiblesses sans avoir le moindre souci de faire une telle chose. C’était clairement la première fois que tu faisais une telle chose, que tu étais en train de t’ouvrir sans le moindre souci alors que toutes ses choses te faisaient tellement peur normalement. Du moins, le regard des autres sur ta personne te faisais réellement peur, tu ne voulais pas qu’on te regarde comme une petite chose fragile alors que pendant des années, tu avais fais en sorte qu’on te voit comme une femme forte qui avait peur de rien. Tu gardais ton sourire quoi qu’il puisse se passer dans ta vie, ton sourire était en quelque sorte ton arme contre tous ce qui pouvait se passer dans ta vie. « Je compte bien le garder. Et c’est vrai qu’il y a de forte chance qu’il ne lui arrive pas ce que j’ai pu vivre dans mon enfance. Mais c’est quand même une peur qui est présente depuis que je sais que je suis enceinte. J’aimerais bien que ce soit aussi simple, que je n’ai pas tout ça. Mais avoir ses cauchemars, ça me fais encore plus peur. J’ai l’impression que je vais devenir une mère poule et qu’il n’aura pas de vie à cause de ça, c’est aussi ça qui me fais peur en faite. » Tu n’arrivais même pas à expliquer correctement tes peurs, ce qui te rendait en quelque sorte dingue dans le fond. Tu étais juste faible quand il s’agissait de ton passé et aussi de ton bébé.

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First meeting.
— with Carter.

Il était difficile de savoir ce qui pouvait se passer dans la tête de quelqu'un. J'avais parfois de la difficulté à savoir ce qui se passait dans la mienne alors, celle des autres; un vrai mystère. On pouvait essayer de comprendre, ou plutôt d'aider la personne à comprendre ce qui lui arrivait. Mais on ne pouvait pas le faire à sa place. Dans le cas de Carter, c'est surtout ses peurs qui ressortaient. La peur que son enfant subisse la même chose qu'elle avait subi dans son enfance. "C'est normal d'avoir des peurs. Je sais pas trop ce que ça fait d'avoir peur pour son enfant vu que j'en ai pas, mais je sais ce que c'est d'avoir peur pour ceux qu'on aime. Et je m'inquiéterais davantage si tu me disais que tu n'avais pas peur, que tu n'avais rien à faire de ce qui pouvait lui arriver."  Si on ne s'inquiétait pas pour ce qui arrivait à notre entourage, c'était beaucoup plus inquiétant de mon point de vue. "Est-ce que ça t'arrive à tous les soirs, ces cauchemars? Ou seulement certains soirs? Peut-être qu'il y a quelque chose qui fait que tu te mets à penser à tout ça avant d'aller dormir." Identifier l'élément déclencheur, c'est ce que je tentais de faire.

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First meeting
feat. Clary & Carter
Tu comprenais pourquoi ses peurs revenaient, pourquoi tu avais tant de mal à faire partir ses cauchemars et pourquoi ça revenait avec ta grossesse. Tu avais surtout peur, trop peur qu’une telle chose arrive à ton enfant, qu’on le touche comme on a pu faire une telle chose parce que c’était horrible. Les événements étaient horribles, mais la suite, le suivi était encore pire parce que souvent, souvent on prenait les enfants pour des menteurs ayant besoin d’attention. Surtout comme toi, surtout quand on a été adopté à trois ans et qu’on n’avait aucun souvenir sur tes parents. Tu avais peur parce que même si on connaissait les gens, il y avait toujours une partie sombre alors comment tu pouvais être rassuré hein ? C’était impossible. « C’est ce que je pense aussi, je pense que si je n’avais pas peur pour l’avenir de mon enfant, je serais pas normale surtout avec ce que j’ai pu vivre. J’ai beau détestée ces peurs, mais j’ai l’impression que c’est une bonne chose. » Ouais, tu savais que c’était une bonne chose dans le fond comme c’était une très mauvaise pour ton moral, pour la suite de ta grossesse. Tu continuas de parler avec elle, chose que tu ne faisais que très rare à croire que tu étais totalement à l’aise avec elle. « Généralement tous les soirs sauf quand je suis vraiment trop fatiguée. Et sinon quand je dors avec le père de l’enfant, je ne fais aucuns cauchemars. Sûrement parce que je me sens protégée dans ses bras enfin je sais pas trop. »

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— with Carter.

Alors qu'on ne se connaissait que depuis quelques minutes, Carter semblait maintenant avoir une confiance complète envers moi. Elle me confiait les détails les plus personnels de sa vie comme si nous avions été de bonnes vieilles copines ou comme si j'étais une vraie psychologue. Même si j'en faisais mon domaine d'étude, je n'avais toujours pas mon diplôme et à cause de cela, je ne pouvais pas travailler en tant que tel dans un cabinet. Mais pour le moment, je me contentais de l'écouter et de la conseiller du mieux que je le pouvais. Je ne demandais pas de rémunération alors ça ne pouvait pas être considéré comme un travail. Juste deux étudiantes qui parlent ensemble. La jeune rousse semblait d'accord sur le fait que ces inquiétudes étaient la preuve qu'elle voulait le bien-être de son enfant. Chaque parent devait veiller au bien-être de sa progéniture. C'était son rôle. Sans en savoir trop sur la demoiselle, je pouvais déjà voir qu'elle prenait ce rôle au sérieux et qu'elle serait probablement une bonne mère. Peut-être un peu trop surprotectrice mais qui pouvait lui en vouloir? Elle poursuivit en répondant à ma question sur la fréquence de ses cauchemars. Pratiquement tout les soirs. Sauf si elle était brulée ou qu'elle dormait avec le père de l'enfant. "Tu as une bonne confiance envers lui." affirmai-je sans avoir besoin de lui poser la question. Je le comprenais à sa façon de dire qu'elle se sentait en sécurité dans ses bras. "As-tu pensé à faire du sport ou quelque chose d'exigeant physiquement avant d'aller te coucher. Ça pourrait te permettre de te fatiguer justement et ainsi t'éviter des cauchemars."

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First meeting
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Les paroles sortaient de ta bouche sans que tu ne puisses les arrêter, tu parlais de tes cauchemars facilement avec la jeune femme alors que tu ne le faisais même pas avec tes meilleures amies. Tu lui parlais comme ci tu la connaissais depuis toujours alors que ce n’était pas le cas, tu l’avais rapidement aperçue avant de la revoir aujourd’hui et de commencer à lui parler. Mais tu te rendais compte encore une fois à quel point ça faisais du bien de parler, à quel point ça faisais un bien fou de sortir tout ce qu’il se passait dans sa tête, tout ce qu’on ressentait à une personne qui savait écouter. C’était sûrement ces études qui faisaient en sorte qu’elle écoute aussi bien, qu’elle ne fasse pas de commentaire à chaque fois, en tout cas tu appréciais vraiment parce qu’elle pourrait agir autrement si elle en avait envie. Tu passas ta langue sur tes lèvres en entendant sa remarque sur Roman, est-ce que tu lui faisais confiance ? En tout cas, tu te doutais bien qu’il ne serait pas le genre à te frapper ou faire quelque chose que tu ne voulais pas donc forcément tu te sentais mieux avec lui par rapport à cela, mais tu ne pouvais pas lui faire confiance comme avant par rapport à votre couple, votre relation. « Je sais qu’il me fera pas de mal physiquement donc ça aide. » Puis tu étais amoureuse de lui donc forcément ça aidait d’avantage, ce n’était pas avec tout le monde que tu pourrais dormir sans faire de cauchemar. « Non je t’avoue que j’ai jamais pensé à faire une telle chose. Je me suis dis que rien ne pouvait faire en sorte que ça s’arrête, sauf peut-être des médicaments. Mais j’y penserais. » Tu bougeais la tête de haut en bas montrant que tu prenais note de ce qu’elle venait de te dire, tu devais essayer pour voir si cela t’empêcher de faire des cauchemars ou pas du tout.

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