Thank you.

Un petit sourire triste étira ses lèvres quand Jake vint à lui dire que sa petite-amie était mieux sans lui. Cela lui faisait penser au discours qu’il tenait concernant sa rupture avec Amanda. Aujourd’hui, il était à nouveau heureux, Capucine comblait son cœur et il ne regrettait absolument sa décision mais par moment, il craignait de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir à trouver sa place dans la vie de sa petite brune. Il voulait vraiment y croire car il avait besoin de ça pour se lever chaque matin, pour affronter cet handicap. Le Lowell n’en parlait pas mais il avait peur de passer le restant de ses jours dans un monde sans couleur. Il tenait bon pour ne peiner personne, il vivait avec par la force des choses mais y parviendrait-il sans la main de sa compagne dans la sienne ?! Bonne question. « Mais toi ? Tu es mieux sans elle ? » demanda-t-il avant de se passer la main sur sa nuque. « Excuse-moi, c’était une question indiscrète » reprit-il rapidement pour lui indiquer qu’il n’était pas obligé de répondre à sa question. Après tout, sa vie privée ne le regardait pas. « Je ne suis pas un enfant adopté » rigole-t-il en sentant sa gêne précédente le quitter. Néanmoins, il grogna face à la question du jeune homme concernant les mormons. « On est pas comme eux, cela n’a rien à voir » marmonna-t-il en croisant ses bras contre son torse, se fichant bien de la douleur dans ses côtes. « Je n’ai rien contre le fait que tu sois non croyant, chacun est libre de ses idées et je te remercie de ne pas te moquer de moi car en effet, en mon sens, ce n’est pas un hasard que tu aies été placé sur ma route… Pour le reste de tes questions, oui les amish vivent sans électricité mais nous ne sommes pas seulement des chrétiens qui n’attendent que la bonté divine. Au contraire, nous sommes des travailleurs, nous sommes des bâtisseurs. On vit avec des règles simples mais nous nous y tenons et contrairement aux mormons, nos enfants sont libres de choisir leur voie à l’adolescence… Enfin je n’appartiens plus à cette communauté, c’est du passé » conclue-t-il avec pour la première fois, aucun pincement au cœur. « Et toi, tu viens d’où ? »

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