BAMBI ▬ love coaching

Bambi, c'est Bambi quoi. Mon amie, une amitié née d'un flirt. On est pas si différentes, on porte toutes les deux les stigmates de notre passé, elle sur sa peau, moi dans ma tête. Mais Bambi, c'est aussi celle qui me bizute. Je ne peux pas dire que je n'ai pas de chance, au contraire. C'est la meilleure bizutrice que j'aurai pu espérer avoir un jour. Le sujet n'est pas quelles sont nos relations, mais pourquoi je tenais à lui rendre visite. Ca faisait un moment que je ne venais pas l'embêter dans sa chambre de la Cabot House. Alors ce soir, c'est avec une bonne bouteille de vin et mon plus beau sourire que je suis venue lui rendre visite. Puis, faut que je tente de nouvelles accroches pour draguer des filles, alors autant joindre l'utile à l'agréable, même si je fais genre la fille qui vient la voir par intérêt. C'est pas le cas, j'ai envie de passer un moment avec elle. C'est vêtue d'un jean déchiré et d'un petit t-shirt à l'effigie de Nirvana que je me pointe devant sa porte, cognant mon point sur cette dernière. « Bambi, dis moi que t'es là et que je parle pas juste à ta porte, ça me rendrait tellement triste ! » dis-je alors, presque amusée par ma propre connerie. « Je suis venue avec du vin en plus, tu peux pas me laisser dehors... »

Pour une fois, Bambi n'était même pas à une quelconque soirée, elle révisait son futur partiel de neurologie, lunettes sur le net, avec constance. Sa concentration n'aurait pas pu être plus profonde qu'à cet instant, et pourtant, cela ne l'empêcha pas de sursauter légèrement lorsqu'elle entendit cogner à sa porte. L'italienne eut tôt fait de reconnaître la voix de sa bizut adorée, Harley, une fille aussi adorable que fun. Impossible de s'ennuyer en sa compagnie et se fut sans doute la raison pour laquelle la brunette se releva de son bureau pour venir aussitôt lui ouvrir, son bouquin en main, ses lunettes toujours sur le nez. Et te laisser à la porte ? Jamais, même si t'avais pas amené de pinard... s'amusa-t-elle à répliquer dans un grand sourire avant de lui faire un signe de tête pour qu'elle pénètre dans la petite antre personnelle de la Cabot. L'italienne déposa son bouquin sur son bureau après avoir refermé la porte derrière elles, reportant ensuite son attention sur Harley. T'as bien fait de venir déjà ça me fait super plaisir de te voir et puis ça me sort de mes révisions ! En fait c'était ça le truc triste !

Je ne peux pas nier que Bambi est une fille naturellement belle, amusante et peut-être même un peu plus déjantée que moi. Enfin, ça se vaut quoi. Et quand je l'ai vue ouvrir la porte avec ses lunettes sur le nez, je n'ai pas pu m'empêcher de commencer mes techniques de drague en mode beauferie maximale. « T'es sexy en lunettes, ça te donne un côté...très sérieuse. » dis-je alors, accompagné d'un clin d'oeil, avant de sourire. « C'est trop gentil de pas me laisser dehors, puis j'me sentirai moins alcoolique avec toi ! » Je pénétrais alors dans son petit nid universitaire et déposais la bouteille de vin au plus près de nous, avant de me tourner vers la belle italienne qui était en pleines révisions avant mon arrivée. « Putain c'était vraiment triste ouais ! Heureusement que je suis venue te sauver. Dommage, j'ai pas mis ma tenue de Wonder Woman, ça aurait pu te divertir encore plus. » lançais-je alors, amusée. J'étais contente de la voir, et surtout de pas avoir parlé à sa porte comme une grosse bouffonne. « T'es prête pour une petite soirée avec ta bizut préférée ? Si tu dis non je serai obligée de te faire des bisous pour me sentir aimée. »

La réplique d'Harley arracha aussitôt un sourire amusé à Bambi. Mais je suis sérieuse, attends c'est la classe à Vegas ici ! Petit clin d’œil entendu. Le fait est que l'étudiante en médecine bossait comme une tarée et avait une capacité de travail dépassant l'entendement comparé à sa capacité à sortir. Savoir tenir les deux relevait de l'exploit et pourtant, jusqu'ici, elle y arrivait sans peine. Soyons moins alcooliques ensemble alors ! Ou pas... pas de juge ! reprit-elle de sitôt en fermant la porte, laissant sa bizut adorée s'installer comme s'il s'agissait de sa chambre, avant de sortir deux verres histoire de ne pas arriver les mains vides devant elle. Toi avec un costume de Wonder Woman... sérieux si un jour t'en mets un, j'veux une photo en mode VIP ! s'amusa-t-elle à répondre tout en ouvrant la bouteille, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Moi ? Suis toujours prête pour une soirée de folie avec toi ma biche en sucre, tu sais bien ! Ceci dit... Après avoir servi un premier verre, elle tendit sa joue, qu'elle pointa de son index avant de dire : j'veux bien un beusou quand même !

Bambi était toujours pleine d'auto-dérision, et j'appréciais vraiment cette qualité chez elle. Même quand je la taquinais, elle répondait toujours du tac au tac, comme présentement. Elle a réussi me sortir "la classe à Vegas" quoi ! L'expression la plus pourrie du monde depuis 2008. « T'es sérieusement sexy surtout ! » répondis-je alors avec un sourire. Bambi est une vraie acharnée de travail, et rien ne peut l'arrêter. Elle tient un rythme soutenu tout le temps, d'ailleurs je ne sais pas comment elle fait pour tenir la cadence comme elle le fait. « Buvons jusqu'à plus soif, le seul juge sera la gueule de bois demain ! » dis-je alors qu'elle sortait les deux verres qui nous tiendrons compagnie ce soir. Elle s'amusait quant à mon costume de Wonder Woman, demandant une photo VIP le jour où je le mettrai. Si elle savait que c'était juste des sous-vêtements, je ne pense pas qu'elle voudrait de ces photos, ou alors, elle kifferait à mort. « Tu préfères l'édition originale ou l'édition petit string ? J'peux faire un effort juste pour toi. » lançais-je avec un regard rempli de sous entendus amusés, en tenant les verres qu'elle servait. Elle réclamait tout de même son bisou, en m'indiquant sa joue. « Tu me tends que ta joue ? C'est mieux que rien ! » lui souriais-je avant de poser mes lèvres sur sa joue. La soirée pouvait désormais commencer, en bonne et due forme.

Bambi avait un répertoire rempli d'expressions à la fois vieillottes et pourtant toujours aussi actuelles à la fois. Les expressions, c'était un peu son dada, donnant du grain à moudre à la folie étant la sienne. Regarde toi, tu l'es trois fois plus ! renchérit-elle aussitôt, cette fois-ci sans expression aucune, car il s'agissait d'une phrase énoncée avec une vraie sincérité. Oui, sa bizut adorée était sexy, belle, classe, et possédait toutes les qualités pour être une Cabot on ne peut plus accomplie. Pfeuh, la gueule de bois c'est très surfait... éclata-t-elle de rire, en sachant qu'elles ne seraient sûrement pas très fraîches demain après une nuit à picoler mais qu'importe, elles n'avaient qu'une vie et toute l'énergie du monde pour en profiter à fond. Mmmh dur comme question ! Tout dépend dans quel contexte en fait... répondit-elle à propos du déguisement de Wonderwoman, avant de réclamer ni plus ni moins un bisou sur la joue de la part d'Harley, qui s'exécuta. Bambi le lui rendit aussitôt, pour faire bonne mesure, et afficha un sourire éclatant la seconde qui suivit. Un petit action ou vérité... ça te tente ?

HJ : il était parfait ton post ma belle !

Aux côtés de Bambi, difficile de rester comme une sculpture ou stoïque parce qu'elle a le don de manipuler vos pires états d'âme en rires qui entraînent jusqu'à des larmes. Elle provoque des oxymores psychologiques cette fille, c'est un truc de dingue. Elle me renvoyait le compliment que je lui avais fait en entrant dans la pièce puis elle partait sur le principe de la gueule de bois qui était trop surfaite. Mais vue la quantité de boisson qu'on va avaler ce soir, ça ne m'étonnerai pas que demain matin elle me supplie pour avoir un doliprane avant d'aller à son cours. 《Tu dis ça mais tu vas être dans le même état que ceux qui sont dans Geordie Shore en fin de soirée après avoir filouté ! 》 lancais-je à ma comparse de ce soir, sur le ton de la rigolade. Quant à WonderWoman, elle n'avancait pas plus que ça dans le sujet. Je joignais une main pour soutenir mon menton avant de tapoter mes doigts dessus. 《 Si je perds un pari et que je dois ratisser une pelouse dans mon ensemble sexy contre de l'artiche Tu voudras la photo 》 dis-je en riant de plus belle. Elle me proposait alors un action ou vérité, que je m'empressais d'accepter. 《Tant que je dois pas me faire poser des prothèses Je suis toujours partante ! 》 J'avancais alors mon verre à mes lèvres, avant d'ajouter 《Et comme on dit, salud !》

Pas faux... pas si surfait que ça en vérité ! éclata-t-elle de rire rien qu'à imaginer sa tête et ses valoches sous les yeux à sa dernière gueule de bois. Bambi évitait toujours de se regarder dans un miroir pour éviter de se faire peur ou d'avoir un scénario de film d'horreur en tête après. Si jamais tu tonds une pelouse en tenue contre de l'artiche, je veux pas seulement la photo, je veux carrément assister tu veux dire ! Une photo, ce n'était pas suffisant. La voir carrément tondre vaudrait son pesant de cacahuètes en plomb, à n'en point douter, et l'italienne ne raterait ça pour rien au monde. Salute chez moi mais c'est pas grave... t'inquiètes pour les défis on restera cool Raoul ! Qui commence, toi ou moi ? Action ou vérité ?

Les soirées de débauche alcooliques finissent toujours de drôles de manières, et souvent, quand on voit qu'il est six heures du matin, qu'on a trois grammes dans la gueule et que le réveil ne va pas tarder à sonner, on se dit qu'on s'en fout et qu'on est des warriors, qui puent la gnole à des mètres certes, avec de sales cernes sous nos yeux divergents. Et c'est certainement le cas de Bambi et moi demain matin, quand on se pointera dans nos cours respectifs, mal peignées, avec un maquillage dégueulasse, et une haleine Get 27-pinard due au dentifrice qu'on prendra soin d'appliquer sur nos dents avant de partir. « Rien n'est surfait, surtout avec l'alcool ! » dis-je en souriant, pensant à ma dernière gueule de bois. Je n'ai plus trop de souvenir de cette soirée, étrangement. « Tu vas mater mon boule qui chamboule ce jour là, avoue ? » ajoutais-je alors en riant, sachant très bien qu'elle serait ma plus grande supportrice si jamais ce jour devait arriver. Faudrait que je songe à le faire d'ailleurs. « A toi l'honneur de poser l'action ou vérité. Et j'prends... Action. » Je voulais d'abord savoir à quoi m'en tenir avant de poser mes défis.

Surtout avec l'alcool je ne peux qu'être d'accord... avec, tout devient rose et bleu ! Enfin surtout rose, on est des Cabots merde ! fit-elle fièrement, presque trop, et ça c'était avant de picoler. Qu'est-ce que ce serait après... cela n’empêcha pas Bambi d'éclater de rire à la seconde réplique d'Harley, on ne peut plus véridique. Tu aimerais bien hein... reprit-elle, coquine, avec un petit clin d’œil. Mais l'heure devenait plus grave avec le début de leur jeu d'action/vérité. L'italienne se mit à chercher une action à faire faire à sa bizut Cabot adorée alors qu'elle choisissait de son côté entre les deux possibilités. Moi je vais prendre vérité... et toi pour ton action, tu devras te mettre un tabouret, prendre l'un de tes soutifs et faire semblant de faire du rodéo !