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Trente-et-un Janvier. Ca aurait du être un jour exceptionnel, et pourtant, lorsque j'ouvris les yeux dans mon lit, je me sentis morose. J'avais vingt-six ans. J'avais un an de plus, et bizarrement je me sentais mal. Parce que tous les ans, j'avais l'impression que j'étais le Roi du monde. Je faisais la fête jusqu'à pas d'heure, j'avais accès à tout et n'importe quoi, je profitais de la vie, je la croquais à pleine dent. En soit, je fêtais comme le devait le faire un Prince. Le Prince d'Angleterre. Aujourd'hui, à Boston, je n'avais ni l'envie ni le coeur à le fêter, parce que ce serait me montrer en public dans cette satanée chaise. Alors, certes, je l'avais accepté ; certes je faisais des efforts et ça commençait à payer...Mais aujourd'hui, je n'avais pas la force de tenir tête aux regards de pitié, aux regards intrigués et aux remarques déplacés. J'avais simplement envie qu'on me laisse tranquille. Remettant ma couette sous la tête, je restais cependant là, sans avoir envie d'aller en cours. Parce que oui, j'avais cours de droit ce matin, mais je n'avais certainement pas envie d'y aller. J'entendis du mouvement dans la cuisine, peut être Oswald, ou Liam. Mais je ne bougea pas et finit par, mort de fatigue, me rendormir sous les rayons de soleil qui me chauffait.

***

Lorsque je daigna sortir de mon lit, mon horloge affichait 15h. J'avais séché l'entièreté de mes cours d'aujourd'hui, mais à vrai dire je m'en fichais. Liam avait tenté de passer la tête dans la chambre pour voir si j'allais bien, mais je l'avais vite congédier, prétextant que je ne me sentais pas si bien. A vrai dire, Oswald avait eu raison. J'avais poussé mes jambes un peu trop pendant cette séance de piscine, si bien qu'elle me faisait constamment mal. Et lorsque je m'autorisais à ne plus penser à cette douleur, la vision d'Oswald proche de moi, déposant ses lèvres avec grâce sur les miennes me hantait. On en avait pas reparler, elle avait simplement décidé de ne pas en faire allusion. Elle faisait comme si rien ne c'était passé, et je ne sais pas si c'était ça, mais ça m'énervait. Qu'elle me dise que ca avait été une erreur, je l'aurai certainement compris. Mais là, prétendre que rien ne s'était passé me faisait broyer du noir. Et je supposais qu'elle en avait pris conscience, mais têtue comme elle est, elle ne l'admettait pas. Alors j'avais décidé de m'éloigner, d'être froid et distant ; de redevenir l'Arthur qu'elle connaissait. Le Grincheux jamais content, celui qui ne voulait plus d'elle. Mais au fond, je ne lui avais jamais dis, parce que c'était moi qui l'avait invité à vivre chez moi. Et y'avait James. Comment je pouvais les mettre à la porte ? Alors ouai...je finissais par me terrer dans ma chambre, jusqu'à ce que la lassitude me gagnait. Passant par l'étape douche, je sorti de ma chambre, et croisa Liam, assis sur le canapé en train de jouer à Call of Duty. « J'ai bien cru que tu ne sortirai jamais...» dit-il en enlevant son casque après avoir mis pause. « J'étais pas d'humeur.» « Comment ca va Arthur ? » « Comme un type qui se cache pour son anniversaire. Minable. » dis-je en me dirigeant vers la cuisine pour prendre une tasse de café, et de quoi manger un morceau. Parce que ouai, mon estomac finissait par crier famine, à ne rien avoir manger de la journée. « Bon anniversaire quand même » Dit-il en souriant, et parce que c'était comme mon frère d'arme, mon confident, mon meilleur ami, je lui rendis son sourire sans pour autant lui dire merci. « T'avais énormément de courrier aujourd'hui, je t'ai mis ça sur ton bureau. Et...» Il hésita une seconde, tournant peut être sa langue trois fois dans sa bouche avant d’émettre autre chose. « On a reçu la presse anglaise. » « Et ? » dis-je la voix tendue. « Tu ne vas pas aimer. » Au moins c'était direct. Je soupirai un instant et finit par me diriger vers mon bureau, enfin la petite salle de débarras aménager en bureau parce que j'avais prêter le mien pour la chambre de James. Fermant la porte, je me dirigea vers le bureau, et commença à examiner la pile de courrier. Mon téléphone sonna a ce moment précis, et voyant que c'était Alexandra, je décrochais: « Joyeux Anniversaire Freroooot! » cria-t-elle dans mon oreille. « Merci Alex. » « T'as une petite mine, non ? Liam m'a dit que tu venais à peine de te lever. » « Liam parle beaucoup trop » « Non, c'est moi qui lui ai demandé de me prévenir quand tu daigneras enfin sortir de ta chambre. C'est ton anniversaire Arthur. Tu devrais t'amuser. » Pendant qu'elle me disait que je devais profiter de mon anniversaire, de ma journée, et que je devais la passer avec des gens que j'appréciais, et pas tout seul, je commençais à trier la pile de courrier que j'avais reçu.« Hum hum...» « Tu m'écoutes au moins...? Tu...» Mon regard s'arrêta sur la presse anglaise, ne l'écoutant absolument pas. The Time. Daily express. Les quelques journaux sur ce bureau parlait tous de moi. "Prince Eliott en couple." C'était le gros titre de la Une. En dessous, on pouvait lire "Le prince cachottier aurait débuté une liaison avec une jeune anglaise, maman d'une petite fille, et vivrait maintenant avec." « Putain...» « Arthur ? » « Alex, je te rappelle. » Je raccrocha rapidement, en prenant le premier de la pile, et vint à l'ouvrir sur l'article en question. Mon poing se serra un peu plus à chaque ligne de l'article qui violait non seulement mon intimité mais celle d'Oswald. Moi, j'y étais habitué, c'était mon quotidien, mais elle...elle ne méritait pas ça. James ne méritait pas ça. Mon téléphone se remit alors a sonné, et l'ignorant une seconde, je daigna enfin à répondre lorsque je remarquais le nom de mon père s'afficher.

***

Je raccrochais les nerfs à vif. Il avait été clair, malgré mon explication. C'était mère qui m'avait imposé Oswald, et maintenant que j'y avais pris goût certes, en la dépannant pour quelques temps, lui ne l'entendait pas de cette manière-là. « Tu te rends compte de ce que tu fais Arthur ? A 26 ans, tu n'as toujours pas compris. On est la monarchie, on doit montrer l'exemple, et pas coucher avec son infirmière. » Je lui avais répliqué qu'il n'y avait rien entre elle et moi, que ce n'était que professionnel, et que je l'aidais simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens de trouver son propre appartement avec sa fille de deux ans, il me répliqua que non seulement j'étais le plus privilégier des privilégiers, mais qu'en contre-partie, je me devais de suivre les règles de la maison. J'allais devoir repartir pour Londres pour quelques jours afin de rétablir la vérité lors d'une annonce presse. Parfois, être Prince était vraiment pénible. C'est alors que je l'entendis entrer dans l'appartement comme un boulet de canon, et je su...je su à la manière dont elle parlait à Liam que j'allais aussi passer un mauvais quart d'heure avec elle. M'enfonçant dans ma chaise, je fermais les yeux pour prendre une grande inspiration. Pourquoi m'étais-je lever au fait ? Ah oui...m'amuser selon ma grande soeur.

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« Oswald fais-moi confiance, il ne pourra que changer d’avis une fois qu’il l’aura rencontré. » Telles ont été les paroles prononcées par mon frère afin de me convaincre de le laisser emmener James avec lui à Washington. J’ai accepté et maintenant je le regrette. Sa présence me manque et j’ai du mal à supporter qu’elle ne soit pas constamment avec moi. Je n’ai jamais été séparée de ma fille plus de quelques heures et voilà déjà deux jours qu’elle se trouve à plusieurs kilomètres. Et puis vivre sans elle sous le toit d’Arthur ce n’est pas la même chose. Je pourrais me reposer sur la présence de Liam mais le sourire qu’il a aux lèvres à chaque fois que je le croise me met mal à l’aise. Pourtant, j’adore Liam. Il est en grande partie responsable de ma présence dans la vie d’Arthur parce que, clairement, sans lui je n’aurais pas tenu le choc. Il a su me faire comprendre de tenir, de laisser une chance au prince de montrer qui il est véritable sous la carapace du grincheux. Il a eu raison, un peu trop malheureusement. J’ai notre baiser ancré dans ma tête. Il ne se passe pas un jour sans que je sois en train d’y penser, d’y rêver ou de m’insulter pour avoir été aussi bête. James me permettait de ne pas y penser et maintenant je me retrouve avec un homme dont le sourire me rappelle constamment qu’il nous pris sur le fait et un autre avec qui je meurs d’envie de réitérer l’expérience. Un supplice. Ce matin je me suis donc empressée de déjeuner pour quitter l’appartement au plus vite et rejoindre le campus d’Harvard. Je n’ai pas été concentrée une seule fois et j’en ai même oublié la date du jour. Mon anniversaire. J’ai vingt-cinq ans aujourd’hui et je préfère ne même pas faire le récapitulatif de ma vie jusqu’à maintenant, c’est un tel désastre. Je ne fais qu’emprunter les mauvais chemins, faire les pires choix qui soit et à chaque fois je dois ramasser les morceaux, tenter de corriger mes erreurs sans trop de succès.

Discrètement, je sors mon iPhone de ma poche … pas un message, quelle joie ! J’ignore pourquoi j’espère encore voir un message de la part de mon père, voilà maintenant quasiment trois ans qu’il a arrêté de me souhaiter mon anniversaire. Ça fait toujours aussi mal. Je m’étais imaginée avoir enfin une famille et maintenant j’ai l’impression que tout ça n’était qu’un rêve. Ma mère me manque, elle au moins aurait secoué mon père pour qu’il arrête d’être un pauvre idiot, mais elle n’est plus. Je quitte l’amphi une fois le cours terminé et je me rends à la bibliothèque pour étudier un peu même si à la place je sors de mon sac le Sun Times que je continue de recevoir malgré que je ne vive plus du tout en Angleterre. Je prends en même temps ma bouteille d’eau que j’ouvre et porte à ma bouche sans même regarder les gros titres du journal. Non, il faut bien sûr que j’attende d’avoir de l’eau dans la bouche pour voir écris en gros « Le Prince Eliott n’est plus un cœur à prendre. » juste au-dessus d’une photo d’Arthur et de moi. Je recrache tout ce que j’avais dans la bouche et agrippe le papier pour aller au plus vite à la page qui parle plus en détails de cette soi-disant relation. Je sens mon sang bouillir et je fourre tout dans mon sac, repousse ma chaise sans discrétion et je cours hors de la bibliothèque, claquant la porte derrière moi. Rien à faire de déranger tous les autres étudiants, je suis une tornade. Malgré le trajet jusqu’à l’appartement, je ne me calme pas lorsque j’y arrive. Je jette mon sac à terre et je tombe directement sur Liam. « Il est où ? » Je crie alors qu’il s’arrête et qu’à l’expression de son visage je devine qu’il sait déjà pourquoi je suis dans cet état. Evidemment qu’il le sait, toute l’Angleterre doit être au courant maintenant ! « Oswald … » Essaye-t-il de commencer mais je lève la main pour l’arrêter immédiatement.

« Non ! N’essaye même pas de me calmer ! Où est Arthur ? » Je demande une seconde fois. D’un mouvement de la tête, il désigne ce qui lui sert de bureau depuis que le sien a été remplacé par la chambre de ma fille et je vais directement vers cette pièce dont j’ouvre la porte avec une telle violence que je suis surprise qu’elle ne sort pas de ses gonds. Mon regard tombe aussitôt sur la personne que je veux voir et si je pourrais écouter ma petite voix intérieure qui me dit de profiter de l’instant pour l’admirer, je suis trop en colère pour le faire. Pourtant, depuis que je l’ai embrassé dans la piscine, j’ai profité de chaque moment où il ne regardait pas vers moi pour imprimer chaque détail de sa personne dans mon esprit en sachant pertinemment que ce que je peux désirer tout au fond de moi n’arrivera jamais. Il est prince, je suis … moi. Sa vie, être sans cesse sous les projecteurs, je ne pourrais pas le supporter et je refuse que James ait à vivre ça. Pour cette raison j’ai préféré faire comme si notre baiser n’était jamais arrivé, c’est bien plus simple comme ça. « Je pensais que ta famille avait un tant soit peu d’emprise sur la presse anglaise ! » Je lance, en refermant la porte derrière moi. « Arthur, je te parle ! » Je m’énerve en le voyant les yeux toujours fermés. Le ton de ma voix le force à me regarder. Là c’est bien mieux … ou pire en fait. « J’ai accepté de travailler pour ta famille, pour toi, mais j’ai jamais accepté d’apparaitre dans le moindre journal, encore moins pour passer pour une de tes conquêtes. » Je croise les bras contre ma poitrine afin de cacher le tremblement de mes mains. « Non mais sérieusement depuis quand est-ce qu’on est un couple ? C’est quoi cette mauvaise blague ?! » Je crache ça comme si l’idée me dégoûtait – ce qui n’est pas du tout le cas – mais je suis tellement énervée que je ne fais même pas attention à ce que je dis. Quel anniversaire de merde !


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« Non ! N’essaye même pas de me calmer ! Où est Arthur ? » Sa voix perçante traversait la porte fermée et vint jusqu’à mes oreilles. Dans ma tête tout se bousculait. Était-ce parce qu’elle allait rentrer dans cette minuscule pièce bientôt ? Était-ce à cause des journaux ? De ma douleur ? De ma conversation avec Alexandra ? Celle avec mon père ? Était-ce à cause de mon anniversaire ? De son anniversaire ? Était-ce parce que je pouvais ressentir déjà sa colère se presser contre mes épaules comme un nuage sombre et assourdissant ? Était-ce parce que je redoutais ses paroles et ce qu’elle comptait me dire ? Ou simplement était-ce parce qu’effectivement, aujourd’hui, je ne me sentais pas bien ? Ne bougeant pas, les yeux clos, tentant de respirer doucement, comme à chaque fois où j’apprêtais à entrer dans le bassin pour une course ou avant de dévaler des pics de montagne, ou de mettre en marche mon avion de chasse. J’essayais de trouver ce calme qui allait pouvoir assumer la tempête Oswald. Cette tempête qui se déclara lorsque la porte s’ouvrit violemment et se referme aussitôt juste après son passage. Sa présence m’électrocuta sur place. Non, elle n’en avait pas pris conscience depuis notre baiser, c’était ainsi. Chaque fois qu’elle entrait dans une pièce, chaque fois que ses mains touchaient mes jambes dénudées pour la rééducation. Chaque fois que j’apercevais son visage…Non, je ne devais pas me laisser glisser sur cette pente fragile. Elle avait été claire en faisant comme si rien n’était arrivé. Elle ne voulait pas de moi.

« Je pensais que ta famille avait un tant soit peu d’emprise sur la presse anglaise ! » cria-t-elle rapidement après être rentrée. Attendait-elle que je réagisse ? Les yeux clos, toujours en inspirant, puis en soufflant à une vitesse régulière, elle vint à m’ordonner d’ouvrir les yeux ! « Arthur, je te parle ! » J’ouvris alors mes yeux ténébreux et les déposa sur elle. La force que j’avais tenté de trouver s’essouffla aussi vite qu’elle était apparue. Même en colère, elle était belle. Elle avait ce petit trou à cause de ses sourcils froncés, et trouvant ça sexy, j’essayais de ne rien laisser transparaître. « Nous sommes une monarchie Oswald. Pas une dictature. La liberté d’expression est ce qu’elle est. » Dis-je d’un ton des plus distant, froid, et autoritaire. Oui, elle devait comprendre que je ne contrôlais rien du tout. Que si les journaux avaient envie d’écrire des âneries sur ma vie, sur sa vie, sur nos vies, c’était entièrement possible. « J’ai accepté de travailler pour ta famille, pour toi, mais j’ai jamais accepté d’apparaitre dans le moindre journal, encore moins pour passer pour une de tes conquêtes » Ma mâchoire se crispa, et si j’avais décidé d’être un tant soit peu calme, cette idée finit par disparaître. Le message était clair. Pourtant, elle en rajouta une couche ce qui me fit serrer des poings : « Non, mais sérieusement depuis quand est-ce qu’on est en couple ? C’est quoi cette mauvaise blague ?! » Tiens. Prends ça dans les dents, Arthur. Comment t’as pu penser qu’elle pouvait s’intéresser à toi ? Ça n’avait été qu’un moment de faiblesse, rien d’autre. Tes fantasmes, tu pouvais te les mettre là où je pense. Ma conscience défilait toutes les insultes inimaginables envers moi-même, et déglutinant sauvagement, j’eus cette étincelle dans les yeux qui la fit réaliser sans doute qu’elle était allée trop loin. Mais la valve était ouverte ; c’était trop tard : « Tu pensais à quoi en t’installant ici Holmes ? Que s’installer avec l’un des héritiers de la couronne d’Angleterre n’aurait pas d’importance ? Que les journaux n’auraient pas envie d’écrire n’importe quoi sur nous deux ? Redescends un peu sur terre, arrêtes donc d’être aussi puérile. » Je balançais les trois journaux au bout du bureau qu’elle puisse bien voir, on faisait la une de n’importe quelle journaux anglais, et si ça me faisait quelque chose ? Non. C’était en revanche, ces paroles qui me blessaient plus que je ne l’aurai imaginé. « Mais tu l’as dit toi-même, cette mauvaise blague n’est jamais arrivé. On n’est pas en couple. Va donc t’occuper de ta vie, j’ai un voyage à Londres pour régler ça à organiser. » J’étais énervé, oh oui, c’était rude, mais à vrai dire je m’en fichais. Si elle avait été seule, si il n’y avait pas eu l’équation James, je lui aurai limite demander de partir. Je savais bien que je n’aurai jamais dû l’accepter, cette infirmière à domicile. J’avais été faible la seconde où je lui avais dit que j’essayerai. Voilà maintenant que je me reprenais en pleine gueule ce que j’aurai pu éviter. Mais comme l’a dit mon père, faut croire qu’à 26 ans, j’avais vraiment rien compris.


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J’ignore si ma colère est uniquement tournée vers la violation de ma vie privée ou vers le fait qu’une fois encore j’ai l’impression d’être seule au monde. Je suis une boule de nerfs depuis que j’ai quitté mon lit et chaque évènement de cette journée semblent être fait précisément pour me faire exploser. Je n’ai jamais eu un caractère facile. Impulsive, je ne réfléchis que très rarement avant de parler – ou même d’agir – ce qui me vaut souvent des problèmes. J’essaye de me corriger, de grandir un peu, mais ce n’est pas aussi simple que je le voudrais. C’est encore pire lorsque je suis dans un mauvais jour comme c’est le cas actuellement. J’ai broyé du noir durant toutes mes heures de cours et ça ne s’est pas amélioré lorsque je suis tombée sur le journal anglais. Mon sang n’a fait qu’un tour et ça a été comme si je m’étais pris une violente gifle en plein visage. Au fond je sais que l’idée d’avoir une relation avec Arthur ne me dérange pas tant que ça – je l’ai quand même embrassé – mais je sais que trop jusqu’où les journalistes sont capables d’aller et je le refuse. Qu’ils s’attaquent simplement à nous serait acceptable – et encore – mais ils iront gratter plus en profondeur et le jour où ça arrivera je ne répondrais plus de moi. Résultat, je n’ai pas envie qu’ils aillent raconter n’importe quoi, je tiens à ce que cette rumeur disparaisse au plus vite et je laisse ma colère le faire comprendre. J’aurais préféré ne pas m’énerver contre Arthur, surtout en sachant que j’ai tendance à dire des mots que je ne pense pas, mais il est celui sur qui je rejette la faute aussi hypocrite que ça soit. Dans son bureau, la porte refermée derrière moi, je laisse mon agacement parler alors que lui semble être d’un calme olympien. Je l’envie ! J’aimerais être capable de prendre autant sur moi, de montrer une expression neutre aux autres et non plus toutes mes pensées dans un simple regard.

« Nous sommes une monarchie Oswald. Pas une dictature. La liberté d’expression est ce qu’elle est. » Je serre les dents et encaisse le ton avec lequel il m’a répondu. Je ne suis guère plus agréable, je n’ai donc pas de commentaires à faire sur la manière dont il me parle. « Ça ne les a pas dérangés par le passé. » J’insiste mais à voix plus basse. Aucun pays vit sans censure, il y en a toujours forcément un peu même si les gens ne le voient pas obligatoirement, c’est comme ça depuis des siècles et là j’aurais aimé qu’ils maîtrisent un peu mieux leurs journalistes comme ça pu être fait dans les débuts du règne de la grand-mère du brun. « Tu pensais à quoi en t’installant ici Holmes ? Que s’installer avec l’un des héritiers de la couronne d’Angleterre n’aurait pas d’importance ? Que les journaux n’auraient pas envie d’écrire n’importe quoi sur nous deux ? Redescends un peu sur terre, arrêtes donc d’être aussi puérile. » Une gifle. Je le regarde, la bouche ouverte, surprise par ses paroles que je ne m’attendais pas à entendre sortir de sa bouche. Encore une fois, j’ai agis trop vite et j’en paye les conséquences. « Mais tu l’as dit toi-même, cette mauvaise blague n’est jamais arrivée. On n’est pas en couple. Va donc t’occuper de ta vie, j’ai un voyage à Londres pour régler ça à organiser. » Et une seconde ! Je me rends compte que j’aurais sans doute mieux fait de modérer mes paroles, d’éviter d’avoir l’air aussi dégoûtée à l’idée qu’on puisse nous imaginer ensemble mais sous la colère je ne pense pas … maintenant je suis redescendue d’un étage, si ce n’est pas dix d’un coup. Mon regard se pose un instant les journaux au bord du bureau dont je lis les titres et je pointe du doigt l’un d’eux.

« C’est exactement ça que je ne voulais pas ! Que James soit impliquée là-dedans ! » Je m’énerve en essayant de faire disparaitre l’envie d’attraper le journal pour le lui balancer en pleine tête. « Elle est la limite à ne pas franchir et d’accord je n’ai peut-être pas réfléchi en acceptant ton offre, mais dans ce cas toi non plus ! C’est trop facile de tout rejeter sur moi, c’était ton idée, tu savais déjà à l’époque que j’avais un enfant, t’aurais pu toi aussi y penser. » J’affirme en plantant mon regard dans le sien malgré le bureau qui nous sépare. « Et ma vie je m’en occupe, c’est précisément ce que je fais à cet instant. Elle a été bafouée, ça ne les regarde pas et je les connais que trop bien, je sais qu’ils ne s’arrêteront pas là alors oui, tu ferais mieux d’organiser ton rapatriement en Angleterre pour régler ça. » Je me rends compte un peu tard du ton que j’emploie alors que je m’adresse tout de même à un prince, mais sincèrement je m’en fou. Pour le moment il n’est qu’Arthur et son rang est le cadet de mes soucis. « Finalement c’est pas tant l’histoire de couple que je ne supporte pas, c’est ma fille. » Parce que, bordel, je l’ai embrassé cet homme et j’ai monstrueusement envie de recommencer, même maintenant … surtout maintenant. Si je m’écoutais je pourrais faire le tour de ce bureau, m’asseoir sur ses genoux et l’embrasser à pleine bouche sans même lui laisser le temps de comprendre ce qu’il se passe. « Sans compte que tu es un prince et je ne suis que … moi. Ils inventent des choses qui ne peuvent avoir lieu. » Et là je baisse les yeux. Je ressens un élan de culpabilité lié à ce que je désire et ce que je ne peux avoir si bien que le regarder droit dans les yeux m’est impossible. Ça me calme d’un coup, comme une douche froide et je soupire, lassée de toujours vouloir ce que je ne peux obtenir.


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« Ça ne les a pas dérangés par le passé. » Je ne saisissais pas l’importance de ses propos. Alors oui, la presse avait toujours révélé des choses ; et l’équipe de communication du palais ainsi que ma grand-mère avait toujours réussi à sortir les scoops de manière exclusive et contrôlés. Peut-être que là, personne ne l’avait vu venir. Pas même nous. Et c’était regrettable. A vrai dire lorsque je lui avais proposé ça, ça avait été sur un coup de tête ; simplement par facilité ou juste l’envie d’aider une personne dans le besoin. Je n’avais réalisé qu’après – une fois qu’elles s’étaient installés toutes les deux – ce que ça signifiait vraiment. Mais c’était trop tard ; je ne pouvais faire marche arrière. Alors, j’avais espéré que cette histoire ne s’ébruite pas trop, que mes milliers de kilomètres avec ma nation arrivent à faire taire ce scoop. Je me trompais lourdement. Qu’importe que je sois en Amérique, à Dubaï ou au fin fond de l’Afrique, il y aurait toujours un paparazzi quelque part. Etait-ce regrettable ? Oui. Mais était-ce une raison pour m’engueuler comme si c’était ma propre faute ? Non. Et le ton qu’elle avait employé en me disant ce qu’elle avait mis des jours à ne pas prononcer avait fini par m’énerver. Pour le coup, là j’allais être têtu, grincheux et borné. Elle m’avait vu sur certains mauvais jours, mais là l’abysse dans lequel je m’étais plongé toute la journée révélait sans doute le pire caractère en moi.

« C’est exactement ça que je ne voulais pas ! Que James soit impliqué là-dedans ! Elle est la limite à ne pas franchir et d’accord je n’ai peut-être pas réfléchi en acceptant ton offre, mais dans ce cas toi non plus ! C’est trop facile de tout rejeter sur moi, c’était ton idée, tu savais déjà à l’époque que j’avais un enfant, t’aurais pu toi aussi y penser. » Intérieurement, je me disais que non. A l’époque, je lui tendais simplement la main. Qu’effectivement, je ne nous voyais simplement pas en couple. Je broyais du noir, comment pouvais-je imaginer une relation… ? Avec Elle ? Comment aurais-je pu imaginer une seconde ce que les Tabloïds allaient nous sortir ? D’accord, j’étais habitué à la presse, et aux unes souvent des plus incongrues, mais de là à imaginer ça, au moment où ma stupide bouche avait parlé plus vite que mon esprit ? Non. « Tu crois que je ne le sais pas ? Que j’ai fait exprès de vous dire d’emménager pour ça, Oswald ? J’ai juste voulu rendre service. Mais apparemment t’aider semble être toujours un mauvais choix. » « Et ma vie je m’en occupe, c’est précisément ce que je fais à cet instant. Elle a été bafouée, ça ne les regarde pas et je les connais que trop bien, je sais qu’ils ne s’arrêteront pas là, alors oui, tu ferais mieux d’organiser ton rapatriement en Angleterre pour régler ça. » Je roulais des yeux, en tapant presque des poings sur la table. « C’est mon quotidien bordel ! Tous les jours je dois faire face à cette intimité violée » dis-je d’une voix forte, peut-être trop énervée. « T’inquiète pas va. Je pars ce week-end. Toute ma famille tiens déjà à rétablir la vérité ; que touuuuute l’Angleterre sache qu’il n’y a jamais rien eu entre nous. » Mon portable se remis à vibrer aussitôt, et voyant le nom qui y avait écrit, j’eus envie de l’encastrer dans le mur pour éviter de prendre cette conversation. Faut croire que la communication entre mon père et ma mère n’était pas idéale. Regardant pendant deux secondes ce putain de téléphone, alors que je bouillonnais à l’intérieur, elle reprit la parole, d’une voix plus calme. « Finalement, c’est pas tant l’histoire de couple que je supporte pas, c’est ma fille. » Le téléphone s’arrêta enfin, et m’afficha un appel en absence. Je pris une grande inspiration pour tenter de me calmer, en passant une de mes mains dans les cheveux. « Sans compte que tu es un prince et je ne suis que…moi. Ils inventent des choses qui ne peuvent avoir lieu. » Je relevais la tête vers elle que lorsqu’elle baissa les yeux, et malgré toute la colère que j’avais éprouvé une seconde plus tôt, après tout ce qu’elle m’avait dit, je finis par répondre d’une voix beaucoup trop calme : « Oswald…on parle de la presse. Ils iront toujours chercher des scoops là où il n’y en a pas. Je n’ai jamais voulu que James en fasse partie, crois-moi. C’est juste…c’est mon fardeau. Je ne fais même plus attention à ce qu’ils peuvent écrire tellement je suis lassée de me voir à la une de leur journaux. » Je me raclai la gorge, et alors qu’elle venait de redresser son regard, je lui maintien le mien : « Quant à ma vie privée, ils le savent tous. Je suis un homme avant d’être un Prince. Et je serai avec qui j’ai envie d’être. » C’était encore un sujet de discorde dans ma famille, mais ça elle n’avait pas besoin de le savoir. Pour eux, ils voulaient que je respecte la haute société. Mais j’aimais trop les gens pour me restreindre à ce cercle-là. J’aimais trop les femmes, les intrépides, les fauchées, les malades, les courageuses, les agressives. J’aimais trop le genre d’Oswald, franche et vulnérable, têtue et véritable.


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« Tu crois que je ne le sais pas ? Que j’ai fait exprès de vous dire d’emménager pour ça, Oswald ? J’ai juste voulu rendre service. Mais apparemment t’aider semble être toujours un mauvais choix. » Ma mâchoire se crispe à mesure que j’écoute sa réponse. Est-ce que je mérite ce qu’il est en train de me dire ? Probablement. Je suis un aimant à problèmes depuis ma naissance, c’est un fait dont j’ai pris conscience très tôt et j’ai été assez stupide pour imaginer que c’était plus ou moins terminé. J’ai fait l’erreur de croire que je n’apporte plus la poisse aux personnes qui m’entourent, maintenant je me rends compte à quel point j’ai eu tort. J’aurais dû refuser sa proposition comme j’ai refusé celle de sa sœur, me débrouiller toute seule comme je l’ai toujours fait. Ça aurait été plus simple pour tout le monde, pour lui comme pour moi. Je ne me serais pas rapprochée de lui, je n’aurais pas à eu à connaitre le véritable Arthur et, surtout, je ne l’aurais jamais embrassé. Seulement aucun de nous deux ne peux retourner en arrière, nous ne pouvons qu’assumer les conséquences de nos choix et moi j’ai beaucoup de mal. Ça ne m’empêche pas de répliquer parce que j’aime avoir raison, parce qu’il faut toujours que j’ai le dernier mot ou uniquement parce que je suis en colère contre le monde entier aujourd’hui. Je m’agace encore plus à le voir lever les yeux au ciel et je m’attends à sursauter lorsque je vois ses poings se serrer sur le bureau. Oui, je m’attends à ce qu’il cogne violemment contre celui-ci, mais il n’en fait rien.

« C’est mon quotidien bordel ! Tous les jours je dois faire face à cette intimité violée. T’inquiète pas va. Je pars ce week-end. Toute ma famille tiens déjà à rétablir la vérité ; que touuuuute l’Angleterre sache qu’il n’y a jamais rien eu entre nous. », « Parfait ! » J’affirme avec véhémence qui est digne d’une adolescente en pleine crise mais qu’importe. Mon attention se porte sur le portable qui se met à vibrer et je me retiens de lui dire de répondre avec sarcasme pour me permettre de partir. Je ne devrais plus rien avoir à dire mais il a fallu que je continue. Ce n’est pas pour enfoncer le couteau dans la plaie, c’est pour exprimer mon point de vue, mon incompréhension face à la stupidité des propos des journalistes. Je me radoucie par la même occasion en sentant une pointe de gêne tandis que je m’adresse à Arthur sans même oser le regarder dans les yeux. Je préfère éviter tout contact visuel de peur de rougir parce que j’en serais capable, surtout en repensant au moment que nous avons partagé dans la piscine. Je l’écoute me dire que nous parlons de la presse, du fait qu’ils chercheront toujours des exclusivités et qu’il n’a jamais voulu que ma fille en fasse partie. Il manquerait plus qu’il me dise le contraire tiens. « Pardonne-moi de trouver ça anormal. » Je lâche dès qu’il est question de fardeau. Monarchie ou pas, tout le monde a le droit à sa vie privée et je ne supporte pas qu’un droit aussi important ne soit pas respecté. Je sais ce que c’est mais ce n’est pas pour autant que je l’accepte. « Quant à ma vie privée, ils le savent tous. Je suis un homme avant d’être un Prince. Et je serai avec qui j’ai envie d’être. » En silence, je soutiens mon regard. J’essaye de voir s’il y a un sens caché sous ces mots ou si je suis simplement en train de prendre mes rêves pour des réalités. Ça me frustre tellement de ne pas pouvoir lire en lui que j’aimerais le secouer pour qu’il parle.

« Et tu penses réellement qu’ils vont l’accepter ? » Ma question tient plus de la rhétorique qu’autre chose. L’histoire de notre pays je la connais par cœur et je connais surtout les problèmes qu’ont rencontré les membres de sa famille. « Regarde Alex, d’accord elle est héritière, mais ils veulent décider de tout, ils en feront de même avec toi. Ils t’imposeront forcément des limites. » Comme ils le font avec sa sœur, peu importe qu’il soit le prochain à poser ses fesses sur le trône ou non, il reste membre de la famille royale, point. « En parlant de limites. » Je reprends en prenant mon courage à deux mains. Je me rends bien compte que d’avoir prétexter que rien ne s’est passé n’a fait que me mettre sur les nerfs et je dois me délester du poids que j’ai sur les épaules. « Quand je t’ai embrassé c’était … » Je me concentre pour trouver les mots justes, seulement mon regard planté dans le sien fait que je perds le fil de ma pensée. Je mords l’intérieur de ma joue et soupire. Mentir ou ne pas mentir ? Mentir ou ne pas mentir ? Mentir ou ne pas mentir ? « Je le voulais. » Ne pas mentir ça sera. « Tu sais maintenant que je préfère dire la vérité et j’en avais vraiment envie et j’en aurais encore envie à l’avenir. Pour être franche, il se peut même que j’en ai vraiment envie maintenant mais ça doit pas se reproduire parce que je tiens à protéger ma fille et qu’avoir des projecteurs sur moi je ne suis pas certaine que je le supporterais. » Si tant est qu’il puisse se passer quelque chose et que, donc, lui-même ne considère pas ça comme une grosse erreur à ne jamais refaire. « Même si j’en ai très envie. » Je chuchote, sait-on jamais s’il n’a toujours pas compris. C’est surtout que je ne suis pas capable de fermer ma grande bouche et que ça finira par me perdre.


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Les femmes. J’en avais connu de nombreuses dans ma vie. Pas parce que j’étais un Prince et qu’elles me courraient toutes après – enfin si, bien sûr. Mais simplement parce que j’aimais trop pouvoir choisir avec laquelle je serai un soir, pour finalement finir avec une autre la nuit d’après. Des relations ? J’en avais eu quelques-unes, toutes chaotiques, parce qu’elles ne supportaient pas mon rang ou le fait que je tourne par réflexe autour des autres. J’aimais les taquiner, les draguer – même si j’étais fidèle. Avais-je trompé mes copines ? Ca arrivait parfois. Je n’étais qu’un homme qui n’arrivait pas à m’arrêter aux courbes d’une seule. Ou…était-ce parce que je n’avais pas trouver celle qui pourrait me satisfaire entièrement ? Elles étaient toutes là, à ma merci, et j’aimais la manière de pouvoir les ‘chasser’ sans avoir de compte à rendre à personne. C’était souvent ça la une des journaux anglaises, qui aimait parler de mes déboires amoureuses. J’étais le Prince à femme, insatiables et insatisfaits. Alors, en relisant les Unes d’aujourd’hui, je comprenais qu’ils avaient adoré diffuser cette fraîches nouvelles. Ils n’avaient pas pu résister, j’en étais persuadé. Depuis quand le pionner du célibat anglais finissait par vivre avec une inconnue ? Qui aurait pu résister à de telle rumeur ?

« Parfait ! » Oswald c’était une contradiction à l’état pur. Elle avait ce caractère de merde, qui pouvait faire d’elle une véritable tornade : têtue et rancunière. C’était une femme qui ne lâchait pas l'affaire, tant elle aimait avoir le dernier mot. Et quand bien même elle arrivait à l’avoir, il fallait quelques minutes pour finir par s’adoucir et retrouver son côté vulnérable et sensible. C’était un volcan en éruption face à un glacier géant. Oh, j’en avais connu des comme elles, mais j’avais jamais réussis à réellement les dompter, lassé de leur petit jeu instable. Elle…c’était différent. Différent de toutes les autres. C’était plutôt attractif que repoussant. C’était intriguant. Obsessionnel. « Pardonne-moi de trouver ça anormal. » « Mais, c’est anormal. » dis-je d’un ton calme. « Seulement, la presse aime bien jouer de la vie de la famille royale. » J’avais grandis avec ça, je m’y étais un peu habitué à vrai dire. A ma naissance, j’avais eu ma propre une, avec mes parents fiers de présenter le second enfant ; et encore aujourd’hui, j’étais parmi les favoris de la presse people. Sauf quand il n’était pas question du mariage d’Alexandra.

« Et tu penses réellement qu’ils vont l’accepter ? Regarde Alex, d’accord elle est héritière, mais ils veulent décider de tout, ils en feront de même avec toi. Ils t’imposeront forcément des limites. » Je soupirai en secouant la tête. « C’est là toute la différence entre moi et Alexandra. Comment pourrait-on lui demander de diriger un pays, si elle n’est pas capable de diriger sa propre vie ? Elle s’est laissé plié à ce mariage parce qu’elle n’a jamais vraiment prouvé son objection. Alors, pour moi, ils l’accepteront, parce qu’ils n’auront pas le choix. Je ne veux pas finir riche mais malheureux, même si j’ai un pays à gérer. Je préfère être pauvre mais heureux. » Et c’était véridique. A vrai dire, j’étais de la famille, celui qui finissait par toujours en faire qu’à sa tête. Certes, j’étais là lorsqu’ils avaient besoin de moi, pour la fierté de notre monarchie et de notre pays, mais si j’avais envie de partir à l’autre bout du monde, je le faisais. Si j’avais envie de sauver des soldats, je le faisais au détriment de ma propre vie. Si j’avais envie d’épouser une fille des rues, je le ferai.

« En parlant de limites…Quand je t’ai embrassé, c’était… » Mon cœur finit par se serrer. J’avais eu envie qu’elle me parle depuis des jours, mais elle ne l’avait pas fait. Maintenant que c’était le cas, j’avais limite peur d’entendre ce qu’elle avait à dire. Je veux dire, n’avait-elle pas déjà assez dit ? Qu’elle ne voulait pas de moi ? D’un couple avec moi ? D’un…’nous’ ? « T’es pas obligé de… » « Je le voulais » Elle hésita quelques secondes, tout en continuant de me fixer avant de reprendre : « Tu sais maintenant que je préfère dire la vérité, et j’en avais vraiment envie et j’en aurais encore envie à l’avenir. Pour être franche, il se peut même que j’en ai vraiment envie maintenant… » Qu’est-ce qu’elle me faisait là ? Elle était entrée dans ce bureau avec la ferme intention de m’engueuler, de me tenir éloigner de sa vie, de sa fille, d’elle-même…et voilà qu’elle me disait avoir envie de m’embrasser à nouveau. Vous y comprenez quelque chose, vous ? « …mais ça ne doit pas se reproduire parce que je tiens à protéger ma fille, et qu’avoir des projecteurs sur moi je ne suis pas certaine que je le supporterais…même si j’en ai très envie. » Elle chuchotait. Pourquoi ? Parce qu’elle avait peur d’assumer ce qu’elle venait de dire ? Je n’étais pas bien certain de ce que je ressentais à l’instant présent. De l’excitation peut être. De la frustration probablement. J’humidifiais mes lèvres, avant d’ouvrir la bouche pour parler, puis la referma, sans savoir quoi réellement dire. Oh…Oswald, si tu savais. Si tu savais ce que j’avais envie de te faire là maintenant, si j’arrivais à me lever : te rejoindre, te plaquer contre le mur, t’embrasser sans jamais m’arrêter, sentir ton corps contre le mien. Tout ce que ce baiser m’avait inspiré pendant plusieurs jours dans un fantasme presque éphémère. Je finis par me mordre la lèvre, aussi, et finit par lui répondre : « Tu peux pas me dire ça, Oswald. Tu peux pas m’embrasser un jour, m’ignorer pendant des jours, venir m’engueuler pour quelque chose qui n’est pas ma faute, et finir par me dire ça. Me dire que tu veux m’embrasser à nouveau. Je vais devenir dingue. » Elle me regarda, les sourcils froncés, sans forcément comprendre où je venais en venir. Etait-ce une bonne chose ? Ne venait-elle pas dire que ça ne devait pas se reproduire…pour James ? « Cette chaise me rend dingue. Parce que tu sais le pire dans tout ça, c’est que si j’avais été moi-même pendant un instant, je ne t’aurais même pas laissé le temps de finir ta phrase. Je serai venu te voler le baiser que tu m’as volé. » Ma voix était pleine de frustration, plutôt que de désir. C’était ça avec cette chaise. Même avec l’accident, j’étais là, toujours un incapable, un empoté qui n’était même pas capable de faire ce qu’il avait envie de faire. Alors, presque par défense, et parce que je venais de réaliser que je fixais ses lèvres attractives, je détournais le regard de l’autre côté de la pièce. Elle l’avait dit elle-même, c’était impossible.

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Je ne sais pas où va conduire cette discussion. Lorsque je suis retournée à l’appartement et surtout lorsque j’ai mis le pied dans ce bureau je ne pensais qu’à déverser ma colère et faire disparaitre ce que j’avais pu lire à notre sujet. Même si je savais que la une n’allait pas miraculeusement s’effacer, je n’aurais pas été contre un peu de magie dans ce monde de merde. Et puis j’ai fini par me calmer. Habituellement je suis une tempête qui s’apaise avec difficulté mais lui … lui me tempère autant qu’il m’agace. Il me faisait passer du chaud au froid par je ne sais quel pouvoir, ce dont je n’ai pas l’habitude mais qui, étrangement, me plait. Arthur, il arrive à éveiller en moi de telles sensations contradictoires que je perds vite pieds et qu’il me faut un temps pour parvenir à réfléchir convenablement ce qui ne marche jamais vraiment. Je finis toujours par dire et faire la première chose qui me passe par l’esprit parce que c’est plus simple … avant que tout ne se complique. « Mais, c’est anormal. Seulement, la presse aime bien jouer de la vie de la famille royale. » Cette fois je me mords la langue pour ne pas parler trop vite. Je me retiens de rétorquer que faire partie de la famille royale ça craint et que je n’aimerais pas être à sa place.

Même si c’est vrai, j’aurais l’impression de jeter une fois de plus de l’huile sur le feu et je l’ai assez remonté comme ça, pas besoin d’en rajouter. De plus que, en y pensant bien, la presse ne s’amuse pas à jouer à ça uniquement avec les familles de sang noble, il suffit de faire partie des grands de ce monde pour que votre vie soit épiée. Ma famille étant similaire à celle de Bruce Wayne, les faits et gestes de la nouvelle génération sont épiés sans cesse même si mon frère en souffre plus que moi en général. « C’est là toute la différence entre moi et Alexandra. Comment pourrait-on lui demander de diriger un pays, si elle n’est pas capable de diriger sa propre vie ? Elle s’est laissé plié à ce mariage parce qu’elle n’a jamais vraiment prouvé son objection. Alors, pour moi, ils l’accepteront, parce qu’ils n’auront pas le choix. Je ne veux pas finir riche mais malheureux, même si j’ai un pays à gérer. Je préfère être pauvre mais heureux. » Je mords ma lèvre. Pourtant, j’ai appris à le connaître depuis que je travaille pour lui et sa famille. J’ai fini par me rendre compte qu’en plus d’être à l’opposé de ce qu’on pourrait penser d’un prince, il sait ce qu’il veut et peut être régulièrement plus borné que je le suis. Ce n’est pas ce qui m’empêche d’éprouver un tant soit peu de surprise en l’entendant dire ça. Cet homme est presque parfait, comment se fait-il qu’il soit encore seul ? Qu’il ait eu la malchance de finir dans cette chaise ? Il mériterait mieux, beaucoup mieux – mais ça pas question de le lui dire non plus. Non moi je préfère ma franchise même si je mériterais des claques.

Je suis lunatique mais des fois je me demande si je ne serais pas légèrement bipolaire en plus de ça. « T’es pas obligé de… » Je ne l’écoute pas. Je ne l’entends pas et je me lance dans cette vérité qui me torture depuis des jours. Je prononce ces mots qui me brûlent les lèvres depuis notre baiser, depuis que je me suis enfermée dans ma chambre pour repasser ce moment dans ma tête afin de savoir ce que je ressentais réellement. Je le sais mais l’avouer je ne peux pas, ça me fait trop peur. Et si je finis par me prendre un mur est-ce que je serais capable de m’en relever ? Probablement mais il me faudra beaucoup de temps et je ne suis pas sûre d’avoir assez d’énergie pour ça. « Tu peux pas me dire ça, Oswald. Tu peux pas m’embrasser un jour, m’ignorer pendant des jours, venir m’engueuler pour quelque chose qui n’est pas ma faute, et finir par me dire ça. Me dire que tu veux m’embrasser à nouveau. Je vais devenir dingue. » J’arque légèrement un sourcil pas certaine de saisir ce qui pourrait le rendre dingue. « Tu préfères que je mente ? » Je ne peux pas m’empêcher de répliquer en parvenant toutefois à ne pas lever les yeux au ciel d’agacement. « Cette chaise me rend dingue. Parce que tu sais le pire dans tout ça, c’est que si j’avais été moi-même pendant un instant, je ne t’aurais même pas laissé le temps de finir ta phrase. Je serai venu te voler le baiser que tu m’as volé. » Pour ce qui est de franchise, je suis battue. Je le regarde sans savoir quoi répondre à ça.

Je me contente seulement de le regarder avec le cœur qui tambourine de l’autre côté de ma cage thoracique. S’il n’y avait pas eu un bureau entre Arthur et moi, j’aurais probablement sauter sur l’occasion de l’embrasser à nouveau, mais à la place il me permet de garder l’équilibre, de me maintenir debout alors que je le dévisage comme une imbécile. Il me faut quelques instants de plus avant de parvenir à former un semblant de pensée dans ma tête. « Elle n’est qu’une excuse. » Je parviens à dire enfin en pinçant mes lèvres comme pour chercher le courage de continuer. « En fait tout ça c’est qu’une excuse. » Je lance en faisant un geste de la main qui englobe la pièce. Je parle autant de sa chaise que des journaux et donc de ma crise. « Parce que, merde, s’il n’y avait pas tout ça y a longtemps que je serais sur toi ! » Je lâche avant de me rendre compte de ce que je viens de dire. « Enfin que j’aurais cédé. » J’essaye de me corriger sans grande conviction. « Ce que je veux dire c’est que oui, tu m’attires et ça fait un moment maintenant et ça me fiche la trouille. Si tu ajoutes à ça la presse, j’ai qu’une envie c’est de partir me cacher très loin parce que ça rend ce que je ressens beaucoup trop vrai et ta chaise … c’est le cadet de mes soucis. » Ma main posée sur le bureau se resserre. Je sens mes jambes trembler. Trop d’aveux d’un coup, j’ai l’impression de m’être tellement mise à nue que je vais tourner de l’œil.


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Discuter avec cette femme était impossible. Des montagnes russes, chaud, froid, jour, nuit ; c’était instable. J’avais eu le droit au claque direct, et voilà maintenant qu’elle paraissait douce comme un agneau. Sa colère passée, elle était redevenue la Oswald tendre et compréhensible. Certes, avec ces convictions, ses doutes, ses craintes, ses objectifs, mais elle ne m’agressait plus. Elle ne me regardait plus avec ces yeux de fusils, non. C’était plutôt l’inverse. Elle me regardait intensément. Si intensément que je pouvais me perdre dans son regard, comme à la piscine. Ce moment où j’avais hésité à m’approcher d’elle, où pendant deux secondes j’avais eu envie de déposer mes lèvres sur les siennes, mais j’avais finalement reculé, pour reprendre les exercices. C’était elle, plus tard, qui avait franchi cette ligne imaginaire que je m’étais inventé. « Tu préfères que je mente ? » dit-elle alors que je lui disais que j’allais devenir dingue, face à ses réactions incompréhensibles. Non, elle n’avait rien compris. Alors, si elle aimait la sincérité et la franchise, je finis par lui avouer que si je n’avais pas été dans cette chaise, je me serai déjà approché d’elle pour l’embrasser à nouveau.

Ça avait été comme une dose d’ecstasy. A peine perceptible et déjà envolée. Depuis, j’avais été en manque, en manque de réponse, d’explication, et de recommencer l’expérience. Peut-être était-ce ça la raison de ma morosité ? Ou le fait que je ne sois pas dans mon assiette. Elle me manquait simplement. Et cette révélation eut comme une claque sur moi. Je prenais conscience à l’instant qu’elle s’était insinué dans ma vie sans que ne la voit réellement venir, et voilà que maintenant, j’étais en manque d’elle. Comment m’étais-je fais avoir hein ? Le regard éloigné, pour reprendre un peu mes esprits, et tenter de masquer ma frustration, elle finit par briser de nouveau le silence : « Elle n’est qu’une excuse » « Pardon ? » Je revenais vers elle, l’air intrigué. Je ne saisissais pas totalement où elle voulait en venir. Une excuse ? Par rapport à quoi ? « Enfin, tout ça c’est qu’une excuse. Parce que merde, s’il n’y avait pas tout ça, y’a longtemps que je serai sur toi ! » Je ne su comment, si c’était avec ma propre salive, mais je m’étouffais en l’entendant parler ainsi. Je toussai aussitôt, et comprenant ce que j’avais saisis, elle se rattrapa : « Enfin que j’aurais cédé.  Ce que je veux dire, c’est que oui, tu m’attires et ça fait un moment maintenant et ça me fiche la trouille. Si tu ajoutes à ça la presse, j’ai qu’une envie de partir me cacher très loin parce que ça rend ce que je ressens beaucoup trop vrai et ta chaise…c’est le cadet de mes soucis. » Oh moi ma chaise était justement mon plus grand problème. Je bouillonnais intérieurement face à ses déclarations. Elle était grande gueule, mais de là à ce qu’elle me dise tout ça…J’avais simplement envie de la rejoindre, de la prendre dans les bras, de l’embrasser, encore et encore. Mais encore une fois, j’étais figé. Je regarde sa main posée sur son bureau, et après un instant de réflexion, je posai ma main chaude sur la sienne. « Viens-là » dis-je d’une voix ultra douce. Je lui saisis la main, et lui soutient le regard. « Allez, viens… » Soufflais-je en la suppliant de venir vers moi. Je ne supportais plus cette distance entre nous. Non, si on devait poursuivre cette discussion incrédule, je voulais qu’elle soit proche de moi. Voyant que je ne cédais pas, elle finit par acquiescer et fis le tour du bureau minuscule. Je retournais ma chaise, vers elle tandis qu’elle se cala près du bureau, presque assise dessus. Encore trop loin de moi, je m’avançais au maximum vers elle, si bien que mes jambes touchèrent les siennes. Je me mordis la lèvre alors qu’elle attendait certainement ma réponse, ou du moins que je réplique à ça. Mes pensées se bousculèrent, et j’eus du mal à vraiment tout rassembler. « J’ai eu beaucoup de conquêtes dans ma vie, ça tu le sais déjà… » A cette phrase, ses épaules se tendirent, et elle eut envie de retirer sa main de la mienne, mais je la retins aussitôt. « Non, laisse-moi finir. Tu veux de la franchise non ? » Son absence de réponse m’indiqua que je pouvais continuer. « J’ai toujours suivis mon instinct, ce que je voulais faire, ce dont j’avais envie. Qu’importe ce que pouvait en dire ma famille, ce que pouvait en dire la presse. Je suis comme ça. Je compte rectifier cette vérité, c’est promis. Mais pour moi, t’es devenu bien plus que mon infirmière, parce qu’à chaque fois que t’es dans les parages, je suis attiré par tes lèvres. » Je regardais nos mains une seconde et finit par entrelacer nos doigts. « Ecoutes…je sais pas trop  ce qui va se passer par la suite, nous deux – je veux pas te faire souffrir, et encore moins James. Je veux juste…être moi-même, et c’est avec toi que j’arrive à l’être de nouveau » Je relève la tête, mon regard intense, alors qu’elle est figé dans ce que je dis. Je me fiche si elle part en courant juste après, au moins c’était dit. C’était peut-être un risque à prendre, mais mon cœur était trop serré pour restait comme ça. « Si…si je faisais en sorte que la presse ne rentre plus dans l’équation, tu me ferais assez confiance pour ne plus avoir la trouille ? » J’avais envie qu’elle me dise oui, qu’elle veuille essayer, quitte à ce qu’on se cache. Je voulais simplement arrêter de faire semblant. Elle me plaisait, c’était ça la réalité. Pitié, Oswald, dis moi oui.


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C’est comme être tout au bord du précipice, la pointe des pieds dans le vide, le cœur qui bat à une telle vitesse qu’il donne l’impression d’être sur le point de s’arrêter brusquement. Il y a cette sensation au creux de l’estomac, cette contraction alors que l’angoisse se propage doucement dans le reste du corps. On est dans l’expectative, dans l’attente de ce qui va se passer ensuite, le souffle court, presque en apnée. C’est tout ça que je ressens une fois que j’ai ouvert la valve, une fois que je n’ai plus été capable de contenir ce que je pense et ressens réellement. J’ai peur pour la première fois depuis longtemps. La sensation d’inconnu, le fait de ne pas savoir ce qui m’attend, je déteste ça. J’aime avoir un tant soit peu d’emprise sur ma vie et là ce n’est pas le cas. Avec Arthur c’est toujours comme ça tout bonnement parce que je n’arrive pas à lire en lui aussi facilement que je le voudrais. Il sait être aussi contradictoire que je peux l’être ce qui rend impossible de deviner ce qu’il pense. Sans compter sur l’éducation qu’il a probablement dû recevoir par le passé et qui l’aide à rester aussi neutre que possible dans n’importe quelle situation. Moi je n’ai pas cette capacité. J’explose et je suis un millier d’émotions différentes à moi toute seule, tout ça lisible sur mon visage, dans mon regard. Mais je n’en peux plus. Me retenir m’a tellement fatigué que maintenant je veux juste être franche, être comme j’ai toujours été : sans retenue et tant pis si les conséquences me semblent être insurmontables par la suite. Je parle sans forcément réfléchir aux mots que je prononce et je m’en rends compte alors qu’Arthur s’étouffe.

Je sens mes joues chauffer et je rougis en essayant de m’en sortir comme je le peux. Puis, prise dans mon aveu, j’oublie aussitôt la bêtise que j’ai pu dire et je finis par me taire, dans l’attente, l’angoisse me vrillant l’estomac alors que mes jambes se mettent à trembler. Je le regarde ouvrir sa bouche et la refermer presque aussitôt. Je ne sais pas à quoi m’attendre et les secondes me semblent être une éternité. Alors que sa main se pose sur la mienne, je reviens brusquement à moi. Je dévie mon regard vers celle-ci et je reste concentrée sur elle. En vain, j’essaye de calmer les battements de mon cœur alors que la chaleur de sa main irradie la mienne. « Viens-là » Je relève les yeux vers lui sans être certaine d’avoir entendu ce qu’il m’a dit. J’hésite de peur d’avoir mal compris mais aussi parce que notre proximité m’effraie. Est-ce que je serais au moins capable de me retenir de lui sauter dessus ? J’ai réussi à tenir un temps dans la piscine mais maintenant que j’ai goûté à ses lèvres je veux juste recommencer encore et encore. « Allez, viens… » Je finis par céder. En silence, je contourne le bureau et me trouve plus proche d’Arthur, ma main toujours dans la sienne. Je me pose contre la table alors qu’il se rapproche de moi et que je me retiens presque de respirer. Mon regard reste dans le sien, perdu dans l’admiration du mordoré de ses iris qui me fait fondre de l’intérieur. Je pourrais m’y noyer dans ce regard, c’est ce que je fais maintenant, toutefois j’attends surtout sa réponse aussi effrayée que je puisse être à l’idée de l’entendre. « J’ai eu beaucoup de conquêtes dans ma vie, ça tu le sais déjà… » Je serre les dents et tente brièvement de retirer ma main de la sienne.

Ça commence très mal et rien que par ce geste je lui fais comprendre qu’il est sur une pente glissante, que je n’ai peut-être pas envie d’entendre la suite, surtout si c’est pour me dire de faire partie de son tableau de chasse. « Non, laisse-moi finir. Tu veux de la franchise non ? » Sa main maintient la mienne et je ne bouge plus. Toujours dans le doute, je finis par accepter sans rien dire, prêtre à écouter la suite. « J’ai toujours suivis mon instinct, ce que je voulais faire, ce dont j’avais envie. Qu’importe ce que pouvait en dire ma famille, ce que pouvait en dire la presse. Je suis comme ça. Je compte rectifier cette vérité, c’est promis. Mais pour moi, t’es devenu bien plus que mon infirmière, parce qu’à chaque fois que t’es dans les parages, je suis attiré par tes lèvres. » Par réflexe, je pince celles-ci alors que le feu me monte une nouvelle fois aux joues. Pour autant, je ne détourne pas mon regard, pas même lorsque je sens ses doigts se nouer aux miens ce qui a pour résultat de faire monter ma température corporelle de quelques degrés. « Ecoutes…je sais pas trop ce qui va se passer par la suite, nous deux – je veux pas te faire souffrir, et encore moins James. Je veux juste…être moi-même, et c’est avec toi que j’arrive à l’être de nouveau » Il me faut un temps pour arrêter de danser dans ma tête. Modeste ou pas, de telles paroles ne font pas que gonfler mon ego, elles me rassurent, m’affirment que je ne suis pas la seule idiote à avoir complètement perdu la tête depuis que nos chemins se sont croisés et, je dois le dire, j’aime pouvoir aider cet homme à se retrouver. « Si…si je faisais en sorte que la presse ne rentre plus dans l’équation, tu me ferais assez confiance pour ne plus avoir la trouille ? » Mais c’est sur ça que je bute le plus, sur cette question qu’Arthur me pose.

Je sais que ma réponse sera déterminante dans notre relation et je sens un vent de panique me gagner. Je ne m’engage en rien en acceptant … ou peut-être que si. Est-ce que je ne risque pas de m’attacher complètement, corps et âme, par la suite ? Je baisse les yeux vers nos mains toujours l’une dans l’autre. N’est-ce pas ce à quoi je pense depuis des jours ? N’ai-je pas rêvé de lui appartenir quand j’ai pris conscience de mes sentiments naissants pour lui ? « Oui. » Je finis par répondre en redressant la tête vers lui. « Je te promets d’essayer du moins. » Parce que je peux facilement être brisée, parce que je suis trop fragile pour ne plus avoir peur du tout tant que je ne serais pas complétement en confiance avec lui. Et je prends ensuite conscience que pour éviter que la presse s’implique dans ce qui débute maintenant ça signifie vivre ce début d’histoire juste entre lui et moi, cachés aux yeux du reste du monde. « Tu vas devoir me laisser te prouver que ceci … » Je pose un doigt sur sa chaise sans le quitter des yeux. « … n’est pas un problème même si je compte bien t’en faire sortir assez rapidement. » Il a fait des progrès dont je suis fière et je ne lâcherais pas, encore moins maintenant. Ses jambes il en retrouvera l’usage mais pour le moment … je regarde Arthur comme pour lui demander la permission et, en douceur, je lâche sa main et pose la mienne sur sa joue tout en allant m’asseoir sur ses genoux. Mon visage à quelques centimètres du sien, je caresse sa joue du pouce, le souffle court. « C’est toi qui t’impose cette barrière, Arthur. » Je chuchote sans cesser de caresser tendrement sa joue. Ce n’est qu’une chaise et je n’ai jamais vu le handicap, seulement l’homme. C’est tout ce qui a toujours compté pour moi.


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