Invité
est en ligne
Invité
We push and pull like a magnet do, although my heart is falling too.
feat. artwald
Trente-et-un Janvier. Ca aurait du être un jour exceptionnel, et pourtant, lorsque j'ouvris les yeux dans mon lit, je me sentis morose. J'avais vingt-six ans. J'avais un an de plus, et bizarrement je me sentais mal. Parce que tous les ans, j'avais l'impression que j'étais le Roi du monde. Je faisais la fête jusqu'à pas d'heure, j'avais accès à tout et n'importe quoi, je profitais de la vie, je la croquais à pleine dent. En soit, je fêtais comme le devait le faire un Prince. Le Prince d'Angleterre. Aujourd'hui, à Boston, je n'avais ni l'envie ni le coeur à le fêter, parce que ce serait me montrer en public dans cette satanée chaise. Alors, certes, je l'avais accepté ; certes je faisais des efforts et ça commençait à payer...Mais aujourd'hui, je n'avais pas la force de tenir tête aux regards de pitié, aux regards intrigués et aux remarques déplacés. J'avais simplement envie qu'on me laisse tranquille. Remettant ma couette sous la tête, je restais cependant là, sans avoir envie d'aller en cours. Parce que oui, j'avais cours de droit ce matin, mais je n'avais certainement pas envie d'y aller. J'entendis du mouvement dans la cuisine, peut être Oswald, ou Liam. Mais je ne bougea pas et finit par, mort de fatigue, me rendormir sous les rayons de soleil qui me chauffait. ***
Lorsque je daigna sortir de mon lit, mon horloge affichait 15h. J'avais séché l'entièreté de mes cours d'aujourd'hui, mais à vrai dire je m'en fichais. Liam avait tenté de passer la tête dans la chambre pour voir si j'allais bien, mais je l'avais vite congédier, prétextant que je ne me sentais pas si bien. A vrai dire, Oswald avait eu raison. J'avais poussé mes jambes un peu trop pendant cette séance de piscine, si bien qu'elle me faisait constamment mal. Et lorsque je m'autorisais à ne plus penser à cette douleur, la vision d'Oswald proche de moi, déposant ses lèvres avec grâce sur les miennes me hantait. On en avait pas reparler, elle avait simplement décidé de ne pas en faire allusion. Elle faisait comme si rien ne c'était passé, et je ne sais pas si c'était ça, mais ça m'énervait. Qu'elle me dise que ca avait été une erreur, je l'aurai certainement compris. Mais là, prétendre que rien ne s'était passé me faisait broyer du noir. Et je supposais qu'elle en avait pris conscience, mais têtue comme elle est, elle ne l'admettait pas. Alors j'avais décidé de m'éloigner, d'être froid et distant ; de redevenir l'Arthur qu'elle connaissait. Le Grincheux jamais content, celui qui ne voulait plus d'elle. Mais au fond, je ne lui avais jamais dis, parce que c'était moi qui l'avait invité à vivre chez moi. Et y'avait James. Comment je pouvais les mettre à la porte ? Alors ouai...je finissais par me terrer dans ma chambre, jusqu'à ce que la lassitude me gagnait. Passant par l'étape douche, je sorti de ma chambre, et croisa Liam, assis sur le canapé en train de jouer à Call of Duty. « J'ai bien cru que tu ne sortirai jamais...» dit-il en enlevant son casque après avoir mis pause. « J'étais pas d'humeur.» « Comment ca va Arthur ? » « Comme un type qui se cache pour son anniversaire. Minable. » dis-je en me dirigeant vers la cuisine pour prendre une tasse de café, et de quoi manger un morceau. Parce que ouai, mon estomac finissait par crier famine, à ne rien avoir manger de la journée. « Bon anniversaire quand même » Dit-il en souriant, et parce que c'était comme mon frère d'arme, mon confident, mon meilleur ami, je lui rendis son sourire sans pour autant lui dire merci. « T'avais énormément de courrier aujourd'hui, je t'ai mis ça sur ton bureau. Et...» Il hésita une seconde, tournant peut être sa langue trois fois dans sa bouche avant d’émettre autre chose. « On a reçu la presse anglaise. » « Et ? » dis-je la voix tendue. « Tu ne vas pas aimer. » Au moins c'était direct. Je soupirai un instant et finit par me diriger vers mon bureau, enfin la petite salle de débarras aménager en bureau parce que j'avais prêter le mien pour la chambre de James. Fermant la porte, je me dirigea vers le bureau, et commença à examiner la pile de courrier. Mon téléphone sonna a ce moment précis, et voyant que c'était Alexandra, je décrochais: « Joyeux Anniversaire Freroooot! » cria-t-elle dans mon oreille. « Merci Alex. » « T'as une petite mine, non ? Liam m'a dit que tu venais à peine de te lever. » « Liam parle beaucoup trop » « Non, c'est moi qui lui ai demandé de me prévenir quand tu daigneras enfin sortir de ta chambre. C'est ton anniversaire Arthur. Tu devrais t'amuser. » Pendant qu'elle me disait que je devais profiter de mon anniversaire, de ma journée, et que je devais la passer avec des gens que j'appréciais, et pas tout seul, je commençais à trier la pile de courrier que j'avais reçu.« Hum hum...» « Tu m'écoutes au moins...? Tu...» Mon regard s'arrêta sur la presse anglaise, ne l'écoutant absolument pas. The Time. Daily express. Les quelques journaux sur ce bureau parlait tous de moi. "Prince Eliott en couple." C'était le gros titre de la Une. En dessous, on pouvait lire "Le prince cachottier aurait débuté une liaison avec une jeune anglaise, maman d'une petite fille, et vivrait maintenant avec." « Putain...» « Arthur ? » « Alex, je te rappelle. » Je raccrocha rapidement, en prenant le premier de la pile, et vint à l'ouvrir sur l'article en question. Mon poing se serra un peu plus à chaque ligne de l'article qui violait non seulement mon intimité mais celle d'Oswald. Moi, j'y étais habitué, c'était mon quotidien, mais elle...elle ne méritait pas ça. James ne méritait pas ça. Mon téléphone se remit alors a sonné, et l'ignorant une seconde, je daigna enfin à répondre lorsque je remarquais le nom de mon père s'afficher.
***
Je raccrochais les nerfs à vif. Il avait été clair, malgré mon explication. C'était mère qui m'avait imposé Oswald, et maintenant que j'y avais pris goût certes, en la dépannant pour quelques temps, lui ne l'entendait pas de cette manière-là. « Tu te rends compte de ce que tu fais Arthur ? A 26 ans, tu n'as toujours pas compris. On est la monarchie, on doit montrer l'exemple, et pas coucher avec son infirmière. » Je lui avais répliqué qu'il n'y avait rien entre elle et moi, que ce n'était que professionnel, et que je l'aidais simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens de trouver son propre appartement avec sa fille de deux ans, il me répliqua que non seulement j'étais le plus privilégier des privilégiers, mais qu'en contre-partie, je me devais de suivre les règles de la maison. J'allais devoir repartir pour Londres pour quelques jours afin de rétablir la vérité lors d'une annonce presse. Parfois, être Prince était vraiment pénible. C'est alors que je l'entendis entrer dans l'appartement comme un boulet de canon, et je su...je su à la manière dont elle parlait à Liam que j'allais aussi passer un mauvais quart d'heure avec elle. M'enfonçant dans ma chaise, je fermais les yeux pour prendre une grande inspiration. Pourquoi m'étais-je lever au fait ? Ah oui...m'amuser selon ma grande soeur.
© MADE BY SEAWOLF. @Oswald J. Holmes
(Invité)