All those fairy tales are full of shit × Billhan

Ça y est, elle n'était plus vierge. J'avais pris mon plaisir et maintenant j'étais allongé à côté d'elle, l'enlaçant comme si je ne voulais plus jamais la laisser partir. Certes on était à l'étroit sur le canapé mais peu importait. Elle était là, dans mes bras, m'avait offert ce qui comptait le plus pour elle peut-être et, comme un gosse, je l'avais pris sans poser plus de questions. Parce que, ouais, quand on voulait me donner un truc, je le prenais sans chercher plus loin. J'étais comme ça. J'avais appris à être égoïste, à ne penser qu'au plaisir que ça pourrait me fournir, oubliant l'effort que donnait les autres pour pouvoir me rendre heureux. Ian, Carter, Sloan, Hayden, je ne les avais jamais remerciés pour me rendre le sourire quand ça n'allait pas. Peut-être que j'en avais pas besoin. Peut-être qu'ils le savaient déjà à quel point je leur étais reconnaissant. Peu importait, en cet instant ce n'était pas eux qui comptait. Non. Là tout de suite, c'était Billie, dans mes bras, que je regardais comme si elle était la personne la plus importante au monde en cet instant. « T'es belle » murmurais-je, la regardant dans les yeux. Elle était magnifique même. Vêtu de rien, elle me laissait admirer son corps sans défauts. Et moi je le regardais sans honte. Elle était mienne maintenant. J'avais été ton premier et jamais je ne laisserais quelqu'un d'autre toucher à ton corps. Jamais t'entends ? Je voudrais être le seul qui ait ce privilège. « Maintenant que t'es plus vierge j'espère que tu vas pas aller voir partout ailleurs ! » Tu pouvais le prendre comme une blague vu mon sourire mais au fond j'étais sérieux. Je ne voulais pas que tu deviennes le genre de femmes que je draguais dans les bars, celles qui se donnaient trop facilement, qui se vendaient pour quelques compliments. Ça me tuerait d'avoir engendré ça. Parce que tu vaux bien plus qu'un mec qui te considère comme une marchandise, qu'un mec qui va te considérer comme sienne un soir pour ensuite te jeter comme une merde. En fait, tout ce que je te demandais, c'était de pas changer Billie. Réalise mon vœu. Sois mon génie.

Je suis désormais une vraie jeune femme. J'ai passé l'acte de l'adolescence à l'adulte. C'est ce que je pense quand tu offres ta virginité la première fois. Je peux être moi-même sans aucune réticence à partir d'aujourd'hui. Je peux être la femme qu'il peut désirer que je deviens. Puisque je le repoussais constamment, c'est terminé. Je peux pouvoir avoir envie de lui quand bon il me semble. On peut le faire n'importe où. C'est l'excitation qui parle en ce moment. Je revis clairement. Je viens de perdre comme une partie de moi, une partie qui m'évite de devenir un beau papillon. J'étais allongé sur le canapé avec toi dans mes bras. Je ne pouvais pas rêver mieux. C'est comme-ci j'étais dans un rêve. Un rêve que je me suis répétée à plusieurs reprises avant que cela arrive. Je restais là sans bouger d'un pouce, j'ai envie de profiter de ce moment jusqu'au dernier instant. Quand tu viens à me dire que j'étais belle, je tourne mon visage pour te regarder dans les yeux tout en caressant ta joue avec l'aide de mon pouce. « Merci. » J'ai réussi à sortir que ces mots-là. Je viens à t'embrasser tendrement sur les lèvres avant de pouvoir me lever doucement du canapé. J'avais envie de boire un coup, c'est pour cette raison que j'attrape la bouteille de tequila que j'apporte contre mes lèvres pour en boire une gorgée. Au fond, j'étais heureuse. Heureuse de t'avoir offert ce privilège, Ilhan. Tu ne peux pas imaginer à quel point. « Ce n'est pas parce que j'ai perdu ma virginité, que je fais agir comme les salopes de la ville ! » Tu me connais vraiment mal. C'est ahurissant. Si j'ai attendu toutes ses années pour le faire, ce n'est pas pour changer à la première occasion. Je compte bien resté la même que celle de ce soir, où de tous les autres jours où tu m'as fréquenté. Je ne changerais pour rien au monde. Crois-moi. Je me lève du canapé après avoir déposé la bouteille sur la table, pour filer dans la cuisine. J'ai envie de manger quelques choses mais, je ne savais pas quoi. Je fouillais dans les placards tandis que tu te retrouves encore sur le canapé sans ma présence à tes côtés.

J'avais beau sourire, faire semblant de prendre tout ça comme une blague, au fond j'étais sérieux. Je ne voulais pas que tu t'offres à quelqu'un d'autre que moi, je ne le supporterais pas. La jalousie me dévorerait de l'intérieur si j'apprenais qu'un autre homme avait eu le privilège de toucher à ton corps. Et je deviendrais comme ces vieux frustrés qui ne faisaient que râler après les autres, ceux qui trouvaient que la vie avaient un goût amère, qui n'en profitaient pas, ressassant sans cesse le moment où tout a changé. Mon moment serait celui où j'apprendrais que d'autres hommes te convoitaient et que l'un d'eux avait réussi à avoir ce qu'il voulait. Le seul truc qui me rassurait était que ton premier, c'était moi. J'étais l'homme qui avait eu ton cœur, rien que pour une nuit. Et celui qui avait l'honneur d'admirer ton corps marcher jusqu'à la cuisine, chacune de tes courbes parfaites, du moins à mes yeux. Les autres pouvaient penser ce qu'ils voulaient, tu resterais spéciale pour moi. Le jour où tu serais n'importe qui j'aurais atteint un niveau de connerie inimaginable. Pourvu que ce jour soit loin. Parce que, ouais, tout à une fin. Notre histoire aura une fin. On aurait sûrement plein d'épreuves à traverser et j'ignorais si j'avais la force de les surmonter. Peu importait que tu m'encourageais ou non, un faible restait un faible. Et, bon sang, à côté de toi j'étais une mauviette, aussi vulnérable devant l'amour qu'un insecte devant un homme. « T'as de la pizza ? » demandais-je, renfilant mon caleçon, au cas où il fallait commander à manger. Il était tôt le matin et je voulais bouffer de la pizza. Normal. Venant me placer derrière la jeune femme, mes bras enlaçant sa taille, je lui murmurais : « Je te préviens, chaque homme qui t'approchera de trop près dégustera de mon poing ». Peu importe que ça te plaise ou non en fait. L'amour allait de pair avec la jalousie, l'entraînant à sa suite dans chacune des galères qu'un couple vivait. Même si nous n'étions pas ensemble. J'avais besoin de te savoir à moi tout en gardant ma liberté. Hors de question de devenir un oiseau en cage.