All those fairy tales are full of shit × Billhan

Elle m'avouait qu'elle était vierge et, au fond, ça ne me faisait rien. Je trouvais ça même plutôt mignon, mon cœur s'accélérant un peu à cette confession. Je réalisais alors que je voulais être son premier, celui qui la lui prendrait, celui qui la marquerait à jamais. Parce que, elle, elle venait de le faire. Billie, tu m'avais conquis et ça avec juste ton sourire, tes lèvres, ton regard provocateur, tout en fait. Comment j'avais fait pour te traiter aussi mal ? Aujourd'hui je me maudissais de n'avoir pas su bien me comporter avant. Parce que t'étais mon salut, celle qui saurait me réparer. Tu vois, je suis comme une horloge qui marche mal, je subis le temps sans l'aimer. J'ai été déréglé par l'erreur humaine, jamais remise à l'heure. Et, toi, tu commences à comprendre comment marchent mes rouages. « C'est pas qu'une carapace Billie, j'ai peur ». Comprend moi, embrasse moi, dis moi que tout ira bien, qu'on n'avait pas à se presser. « J'ai peur de te faire du mal, de dégénérer à nouveau. Toutes ces années à mal me comporter, j'ai fini par croire que j'étais vraiment comme ça. Et si j'étais un monstre ? Si je méritais toute cette souffrance ? » Ma voix se brise alors je m'arrête. Cette étincelle qui brillait auparavant dans mes yeux s'est éteinte. Et soudain je me rappelle. Ce n'était pas toi que j'étais venu voir à la base, c'était Carter. Les souvenirs de ma mère et de mon père me reviennent en mémoire. J'ai juste envie de partir, de te laisser à nouveau, d'aller me saouler au bar d'à côté mais je peux pas. Risquer de te perdre était devenu une de mes plus grandes peurs. « T'as pas à boire ?Ou un autre joint ? » Changement de sujet, le regard qui observe les alentours. Fais comme si rien de tout ça ne s'était passé Ilhan, fuis à nouveau la douleur, c'est ce que tu sais le mieux faire après tout non? Je voulais juste que cette culpabilité me laisse en paix. Mon père était mort par ma faute, mon petit frère avait souffert à cause de mon égoïsme. Et moi je restais là à t'embrasser, comme si j'avais rien de mieux à faire. Je suis un monstre Billie, un putain d'aliéné.

J'ai mis du temps à prendre mon courage a deux mains. Néanmoins, j'ai un poids en moins sur ma conscience. J'ai réussi à dire ce que je désirais dire à Ilhan. Une chose que je n'avais pas eue le temps de lui dire la première fois que je l'avais croisé. Si je l'avais dragué dans un premier temps c'est parce qu'il me plaisait bien. Toutefois, je ne me sentais pas capable de faire quoique ce soit avec lui. Sauf, qu'il ne m'avait pas laissé le temps de lui dire quoique ce soit étant donné qu'il m'avait fuit directement. Idem la dernière fois que je l'avais croisé. Il est le premier homme à qui j'ose dire que je suis encore vierge. Il peut prendre cela comme un privilège, puisque s'en était bien un. J'essaie d'agir comme une adulte, je mets en pratique les conseils que Carter me répète depuis quelques mois. Pourtant, ce n'est pas facile. J'ai la gorge nouée, la boule au ventre. J'appréhende tellement la réaction d'Ilhan, que mes mains deviennent moites. « Peur de quoi au juste ? » Éclaire-moi s'il te plaît Ilhan. Fais-moi confiance. « Je suis prête à prendre le risque Ilhan, laisse-moi une chance ! Puis personne ne mérite de souffrir, certes on récolte ce qu'on sème mais, il y a un moment donné ... il faut savoir lâcher prise. Laisse la vie t'offrir ce qu'elle a de meilleure à te donner. » Je ne parle pas spécialement de ma petite personne. Non, je parle en général. C'est ce que j'ai appris avec le temps et les années. Je me suis forgée moi-même une carapace, quitte à repousser tous les gens que j'apprécie, hormis Carter et Nephthys. Au départ ma soirée n'était pas censée ressembler à cela. J'étais censé m'amuser, me saouler la gueule et fumer mes joints tranquillement. Malgré tout, il se retrouve devant moi ... Alors, que je lui avais bien certifié que Carter n'était pas présent. « Pour les joints regarde sur la table basse. Pour la boisson, je vais regarder ce qu'on a ... » Ce n'est pas plus mal. C'est même la meilleure idée qu'il a eu jusqu'à présent. Je retourne dans la cuisine pour fouiller les placards à la recherche d'une bouteille d'alcool. Finalement, je trouve une bouteille de tequila, une autre de whisky, j'attrape les deux bouteilles et je file dans le salon en secouant les bouteilles pour qu'Ilhan puisse les voir. « Tu peux me filer un joint également ? »

En fait j'étais dingue de toi depuis le premier soir, depuis que t'avais refusé de coucher avec moi, que tu m'avais envoyé bouler comme le connard que j'étais. Maintenant je pouvais le voir, la femme forte et douce que tu étais, la chance que j'avais de pouvoir t'embrasser sans être rejeté. Dès la première nuit j'avais eu besoin de toi, dès que tu m'avais adressé la parole. Bam coup de foudre. Comme si tes lèvres appelaient les miennes, comme si elles ne demandaient qu'à se rejoindre, encore et encore. Blâmez l'amour, je devenais fou de toi. « Je vais voir ça ». Sans un mot de plus, je me tournais vers la table basse, en effet il y avait quelques joints. Sans gêne aucune, j'en saisissais un et l'allumais en attendant qu'elle revienne. Qu'est-ce qu'on allait faire maintenant ? Qu'est-ce qu'on était ? Sûrement pas un couple, il était hors de question que je devienne à quelqu'un. Personne ne prendrait ma liberté, même pas Billie. Je voulais continuer à aller voir ailleurs, à conquérir des femmes, à jouer de mon charme. Assis sur le canapé, je laissais la fumée s'échapper de ma bouche tandis mon regard se posa sur les bouteilles que tenait Billie. Tequila et whisky. Parfait. De quoi nous saouler et oublier tout ce qu'il y avait autour. « T'as qu'à venir en chercher un ». Un sourire en coin, le regard provocateur. Elle devait se douter que quelque chose se cachait derrière cette phrase. Sans attendre plus longtemps, je saisissais son bras pour l'attirer à moi, qu'elle se mette à califourchon sur moi. « Je te donne un joint si j'ai droit à un baiser, pas un de merde, j'en veux un passionné » murmurais-je, rapprochant mes lèvres des siennes, attendant tout de même qu'elle fasse le premier pas. Jusque là, j'avais été celui qui avait donné les baisers, à elle de m'en offrir un. Mes mains remontaient doucement sur ses jambes, appréciant la douceur de sa peau, notre proximité. Qu'elle était belle.

Tu as attiré mon regard dès le premier soir de notre rencontre. J'ai su à l'instant où nos regards se sont croisés que tu allais foutre le bordel dans ma tête, dans ma vie, dans mon cœur. J'ai su que je devrais accro à-toi. Même si tu me prends pour une conne à chaque fois que tu m'abandonnes ... je sais pertinemment que tu reviendras à-moi. C'est comme une évidence entre nous. Or, on ne veut pas encore se l'avouer. Un jour où l'autre, on sera obligé de faire un choix, Ilhan. Tu le sais ça ? Je ne veux pas être la seule dans toute cette histoire à prendre mes responsabilités. On est deux dans cette merde. Jamais, ô grand jamais ... je n'aurais pas pensé tomber amoureuse dans ma vie. Je suis plutôt du genre à fuir mes actes ... je ne suis pas quelqu'un qui arrive à faire confiance aux autres, ni même dire ce qu'elle pense. Pourtant, avec toi j'ai l'impression que je peux y arriver. Tu es mon remède. Mon antidote. Bref, je viens à te dire d'aller voir sur la table basse du salon le temps que j'aille dans la cuisine fouiller les placards. Finalement, je trouve une bouteille de tequila et de whisky. Rien de mieux pour terminer cette soirée. J'attrape au passage deux verres pour ensuite retourner dans le salon où tu te trouves. Je me pose des milliers de questions ... Je ne sais pas vraiment ce qu'on est. Ni même ce que tu désires qu'on soit. Mais, par pitié ne joue pas avec mon cœur. Je ne te réclame que cela. Ce n'est pas grand-chose, hein ? Je secoue les bouteilles pour lui montrer ma trouvaille avant de lui quémander un joint. Sauf que tu viens à me dire de venir le récupérer moi-même. Mais, quel effronté ! Ce sont mes joints à ce que je sache, n'est-ce pas ! « J'arrive dans quelques secondes. » Passons. Je me penche pour récupérer un joint, chose que je n'arrive pas à faire puisque je me retrouvais à califourchon sur toi. Je m'installe confortablement sur lui tout en l'écoutant me parler. « Tu joues au chantage maintenant ? » Murmurais-je. Je rapproche délicatement mes lèvres des siennes, avant de m'arrêter à quelques centimètres. Je reste ainsi quelques minutes, simplement pour faire monter un peu la température entre nous et, celle de la pièce. Tu voulais jouer, autant jouer jusqu'au bout. Je laisse Ilhan caressaient doucement mes jambes qui se trouvaient de chaque côté de lui. Je continue à le regarder quelques instants dans les yeux avant de succomber. Je viens à l'embrasser passionnément, ce n'était pas un baiser de merde. Non. C'était un baiser comme on voit dans les films où les deux personnages meurent d'envie de s'embrasser depuis le début de leurs rencontres. Même si je suis chaste, je sais malgré tout embrasser quelqu'un comme il le fallait. Ne dis pas le contraire Ilhan. Étant donné que je suis persuadé que tu adores le baiser que je suis en train de t'octroyer.

Je ne connaissais rien à l'amour, je ne savais pas comment rendre heureux quelqu'un et, au fond, je ne m'en étais jamais soucié. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce que tu sois à califourchon sur moi, m'embrassant avec passion, comme si on ne l'avait pas fait depuis des mois. Je voulais te rendre heureuse Billie, autant que tu me rendais heureux. Parce qu'avec toi, mon cœur battait à mille à l'heure, je ne contrôlais plus rien, redevenant un connard quand tu t'approchais trop de la vérité. Et bientôt nos lèvres se séparèrent, mais j'y remédiais très vite, les forçant à se rejoindre à nouveau. Fais moi perdre la tête, donne moi envie d'être à toi comme jamais je n'avais été à quelqu'un. Comprends moi, aime moi pour mes qualités cachées mais aussi pour mes défauts. « Désolé pour toi mais je ne connais que ça, le chantage ! » Ouais, j'avais toujours appris à donner que si je recevais en retour et ça changerait pas maintenant. Plaçant le joint entre mes lèvres, j'en tirais une bouffée avant de replonger mon regard dans le sien. « Comment ça s'fait que tu sois encore vierge ? » Parce que ce ne sont pas les atouts qui te manquent, ni les prétendants. Au fond, j'étais curieux, peut-être trop à tes yeux. Mais j'attendais une réponse et je lâcherais pas l'affaire. Peut-être parce que j’espérais que tu te donnerais à moi, que tu craques pour moi. Laisse moi être ton premier, l'unique qui ait ce privilège. Un sourire en coin, je bousculais vers la gauche de manière à ce que tu te retrouves allongée sur le canapé, sous moi. Le joint posé sur la table, mon sourire s'effaçait d'un coup. « Si je te demandais de le faire avec moi, là tout de suite, tu dirais non ? » Ne me fous pas de vents, pas comme le premier soir. Prouve moi que t'es prête à faire un effort pour moi, que je suis plus pour toi qu'un simple flirt. Parce que je devais avouer qu'avec ton baiser tu m'avais donné envie de plus, beaucoup plus, ce qui se voyait au niveau de mon entrejambe. « Je te veux Billie, je veux tout de toi ». Alors craque, ne rend pas les choses plus difficiles encore.

Je n'ai jamais eu de relation amoureuse jusqu'à présent. Je ne suis pas douée avec tout cela. C'est tout nouveau pour moi. Alors, excuse moi si je fais des erreurs. Ce n'est pas de mon plein gré. Jusqu'à présent, je n'avais qu'à me soucier de moi et de mes états d'âmes. Certes, celle de Carter aussi. Mais, c'est parce qu'elle est ma meilleure amie. Je me dois d'être là pour elle, quoiqu'il arrive. Ça s'arrête là. J'aimerais un beau jour être amoureuse de quelqu'un. Ce jour est arrivé. J'ai envie de l'être de toi, Ilhan. Mais, tu ne me donnes pas la possibilité pour l'être. Tu n'arrêtes pas de m'éloigner de toi et de l'autre, tu reviens sans celle. C'est en perdre la tête. Complètement. Ce n'est pas pour autant, que je ne t'ai pas accordé un baiser plus que passionnel entre nous. Toutefois, nos lèvres ne devraient pas tarder à se séparer. Je ne me languis pas de cela. Puisqu'il va falloir qu'on reparle. Et y a certains sujets que je ne suis pas prête à parler avec toi. « C'est mal d'agir de cette façon. » Dis-je doucement ayant toujours mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Je dis cela alors, que je suis la première à faire du chantage à ma meilleure amie quand l'occasion se présente à-moi. Je reprends mon souffle doucement, le temps qu'il prend une bouffée du joint qui se trouvait sur la table. J'étais bouche-bée, choquée par sa question. Je viens à lui lancer un regard noir, un regard qui n'avait pas encore eu l'occasion de voir sur mon visage jusqu'à aujourd'hui. « Qu'est-ce que ça peut te faire ? Que je le sois ou non, ça ne regarde que moi. » Réplique-je en le frappant sur l'épaule. Ce n'est pas un sujet dont j'ai envie de parler. Celui-là en particulier. Peut-être qu'il n'est pas habitué à voir des femmes vierges. Après, c'est un choix que j'ai fait dans ma vie. Je n'ai pas spécialement envie d'épiloguer là-dessus. Est-ce un crime ?  J'avais les larmes qui montaient doucement mais sûrement. J'en lâche même une petite qui était en train de rouler le long de ma joue avant de venir s'échouer sur le coin de mes lèvres. Pendant ce temps, Ilhan se penche sur la gauche pour que je me retrouve allongée sur le canapé sous lui. Ce n'est pas une situation que j'apprécie. Même si l'envie était plus qu'omniprésent dans mon esprit. « Explique-moi pourquoi tu veux autant prendre ma virginité ? Ce n'est pas un trophée Ilhan. » Même si je meurs d'envie de te répondre oui, là tout de suite. Même si de l'autre côté, j'ai envie de te mettre le même vent que le premier soir. Tu m'énerves Ilhan. Tu m'énerves à réussir a foutre le gros doute dans ma tête, dans mon esprit. En réalité, je ne sais plus vraiment ce que je désire. Si je veux garder ma virginité pour l'homme qui m'aimera réellement, où si j'ai envie de te l'offrir à-toi. Puisque tu restes Ilhan, celui que je rêve d'avoir un jour dans ma vie. Celui pour qui je serais prête à faire tous les sacrifices du monde. « Tu es sûr de ce que tu es en train de m'avouer ? » Étant donné que je ne te pardonnerais pas si tu joues avec mes sentiments seulement pour avoir ce que tu désires depuis le premier soir.

Je ne remarquais même pas la larme qui roulait sur ta joue, trop absorbé par ton corps. C'était donc sans surprise que tu te retrouvais en dessous de moi, tes jambes de chaque côté de mon bassin et nos regards plongés l'un dans l'autre. Non ta virginité n'était pas un trophée mais elle était ce que je désirais le plus à ce moment là. Si tu l'avais gardée c'était sûrement car ta première fois était importante pour toi et je voulais prendre cette place. Je voulais être plus qu'un flirt dans ta vie, plus que le beau mec qui t'a traité comme une conne, plus que le connard que tu pensais que j'étais. Alors je t'avouais que je te voulais, comme pour te rassurer, pour te faire comprendre que je ne prenais pas ça à la légère. Si tu ne voulais pas alors je respecterais ta décision mais ne me blâme pas pour me consoler auprès d'autres femmes, j'étais un homme, j'avais des besoins. Et, comme si t'avais envie de me croire, tu me demandais si j'étais sûr. Le truc, Billie, c'était que jamais j'avais été aussi sincère dans ce que j'affirmais. Alors, doucement, je hochais la tête avant de caresser ta joue avec ma main droite. Il était encore trop tôt pour que j'avoue être amoureux de toi ou même accepter l'importance que tu avais pris dans ma vie. Tendrement, je déposais un baiser dans ton cou, mes lèvres frôlant ta peau, remontant doucement vers les tiennes. Je ne me passais plus de toi, de l'effet que tu me faisais. « Je ne te ferais pas de mal Billie ». Promis, juré, craché. C'était bien la dernière chose que je désirais. Maintenant, il fallait juste que tu me fasses confiance. Car je t'aimais. J'étais conscient du nombre d'hommes qui te couraient après, conscient du danger si tu ne me donnais pas ta virginité maintenant, un autre la prendrait. « Alors ? Ta réponse ? » Mon ton était doux, mon but n'étant pas de te brusquer, juste de te convaincre. Mon pouce passait doucement sur ta lèvre inférieur, admirant la courbe parfaite qu'elle formait. Tout était parfait chez toi, chaque trait s'harmonisait avec les autres, créant un visage irrésistible. Et, tout à coup, je me souvenais des messages qu'on s'était envoyés avec Carter, des avances qu'on s'était fait. Espérons que tu ne le découvre jamais car la culpabilité montait en moi. Tendrement, je vins saisir tes lèvres comme pour soulager ma conscience, attendant ta réponse. Peut-être que j'étais bien un monstre au fond.

J'avais toujours les larmes qui coulaient le long de ma joue pour venir se réfugier au creux de mes lèvres. Tout cela pendant que je me retrouve sous ton corps. Qui soit disant était très attrayant, on ne peut pas le nier. Pourtant, ce n'est pas l'envie de perdre ma virginité sur ce canapé qui était dans mes pensées. Je n'en avais pas envie, même pour toi. C'est quelque chose de précieux pour moi, c'est comme un passage à l'adulte. Je n'ai pas forcément envie de faire un mauvais choix. De le regretter toute ma vie par la suite. Surtout qu'on connait pas mal de turbulences tous les deux. J'ai comme la sensation que tu vas me briser le cœur par la suite. C'est pour cette raison que j'ose te quémander si tu étais sûr de ce que tu me disais. Étant donné que je n'aurais pas forcément la force de me relevait après avoir eu le cœur brisé en mille morceaux. Si je te donne ce que tu désires, c'est que tu signifies tellement à mes yeux, que je ne supporterais pas une énième déception de ta part. Prends-en conscience Ilhan. C'est maintenant ou jamais. Toutefois, je viens à frissonner sous le baiser que tu me donnes dans le cou avant que tes lèvres s'approchent des miennes. J'aime cette sensation. Putain, c'est plus fort que moi. Je ne peux plus m'en passer. « Ce n'est pas un caprice de gosse, Ilhan. C'est vraiment important pour moi tout ça ... » Tu voulais que je me dévoile un peu plus à toi. Voilà que c'était fait. Je ne pouvais pas dire mieux que ce que je venais de t'avouer. C'est déjà énorme que j'arrive à te le dire de vive voix. D'un autre côté, si je lui donne pas à-lui ... je ne pourrais la donner à personne d'autres. Je ne suis pas ce genre de femmes. Je me respecte bien trop pour finir comme la plupart des jeunes femmes de nos jours, qui ne pensent qu'à cela. « Je serai prête à passer le cap avec toi. » Tu voulais entendre ces mots. Les voici. À toi de voir ce que tu désires faire avec tout ça. Les cartes sont entre tes mains. Je ne peux pas faire marche arrière et je crois que j'en ai pas envie. Bref, en attendant je viens à prolonger le tendre baiser que tu viens de m'offrir. Je profite de chaque instant comme si c'était la dernière. Puisque je ne sais jamais à quoi m'attendre avec toi. Mais, surprends-moi pour une fois. Je t'en supplie.

Un sourire étirait mes lèvres tandis que je déposais un baiser tendre sur les siennes. Ses paroles résonnaient en moi, me rendant tellement heureux que j'en oubliais mon dérapage avec Carter. Si jamais Billie apprenait les baisers échangés avec sa meilleure amie, elle ne me pardonnerait jamais. Mais Carter m'avait dit qu'elle ne lui révélerait rien à propos des messages. « Je t'aime Billie. » murmurais-je doucement à son oreille avant que les baisers dans son cou reprennent. Ouais je l'aimais et j'étais prêt à le dire, enfin. Le petit gosse grandissait, rien qu'un peu. Mais il n'était pas assez mature pour comprendre à quel point la virginité d'une femme était importante. Ce n'était pas méchant, ni cruel, je te voulais juste toi Billie. Tout de toi, ton corps, ton sourire, tes baisers, tes caresses. Tout ce que tu pouvais me donner. Lentement, ma main passa derrière ton dos pour défaire ton soutien gorge tandis que mes lèvres descendaient le long de ton corps. Laisse moi être ton premier, même ton dernier. Tombe amoureuse de moi Billie, laisse moi te traiter comme la reine que t'étais. « Tu n'as qu'un mot à dire et j'arrête tout ». Ouais, dis moi juste stop, que t'es finalement pas prête et je te forcerais pas. Que tu sois dégoûtée de moi après était bien la dernière chose que je voulais. Qu'on soit ensemble tous les deux était tout ce qui m'importait, en ce moment en tout cas. « Mais dans ce cas là promets moi que je serais ton premier ». Avoue moi que tu ne veux que moi, fais moi sourire à nouveau, comme tu sais si bien le faire. Et, en échange, je te ferais vivre les plus beaux jours de ta vie, ou, en tout cas, je ferais tout pour. Mon regard plongé dans le tien, je ne bougeais plus, ne disais plus rien, attendant ta réponse. Au fond, j'étais tendu. Qu'est-ce que t'allais dire ? Non ? Oui ? Que tu m'aimais ? Là, je rêvais trop par contre. Voilà, j'étais dans un rêve. C'était impossible que la femme qui refusait même de prendre un café avec moi se retrouvait maintenant en dessous de moi, le soutien gorge dégrafé, à moitié dénudé. Pourtant, c'était bien la réalité. Et, pour une fois, elle était plus belle qu'en songes.

Je n'aurais pas pensé que ma réponse t'aurait fait sourire comme tu viens de le faire. Ce sourire est tellement beau, que j'aimerais le voir plus souvent. Puisque se sourire illumine ton visage Ilhan. Si tu savais à quel point, tu en resterais bouche-bée. Je laissais le dernier baiser se finir avant de t'écouter me dire que tu m'aimais. Est-ce que j'étais dans un rêve ? Où que sais-je encore ? Étant donné que je ne m'attendais pas à t'entendre me dire ça. Surtout pas maintenant dans ses conditions. J'en venais à sourire niaisement. Je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive. Mais, pour une fois dans ma vie je peux dire que j'étais heureuse. Cependant, lui répondre que moi aussi à cet instant, je trouvais que c'était trop facile. Je préférais le faire attendre un petit peu. Ça ne veut pas dire que je vais attendre des mois voir des années. Non, seulement un petit moment. Rien de bien méchant. Après concernant ma virginité, c'est quelque chose que je tiens particulièrement. C'est une étape à franchir et jusqu'à présent je n'avais jamais eu l'occasion de le faire. Sauf, qu'avec Ilhan j'ai réellement envie de le faire. Pourquoi pas ce soir. On avait le duplex rien qu'à nous, personne n'était sur le point de nous surprendre ou même nous stopper dans notre élan. Toutes les conditions étaient présentes pour que ça se passe bien. Du moins, je l'espérais. Je viens légèrement à me cambrer pour qu'il puisse passer sa main derrière mon dos correctement. Finalement, j'ai mon soutien-gorge qui venait de valsé dans la pièce sans que je comprenne quelque chose. Il était vachement doué le petit. Je frissonnais sous chaque baisers qu'il déposait le long de mon corps. C'est bien une sensation nouvelle pour moi. Je ne connaissais pas jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas déplaisant, au contraire. « Si je n'ai pas envie que tu t'arrêtes ? » Que je sors machinalement de ma bouche. Tout à l'heure je t'envoie chier par rapport à cela et, maintenant je suis la première à te dire de ne pas t'arrêter. Je ne suis vraiment pas nette dans ma tête. En espérant que ça ne fait pas fuir le jeune homme. « Je n'ai pas envie que ce soit quelqu'un d'autre qui me prenne cette partie de ma vie. » Puisque oui ça fait partir de ma vie. Étant donné que ça fait vingt-quatre ans que je vis avec cela. C'est comme une partie de moi qui allait éclore pour la première fois. Je plonge à nouveau mon regard dans le sien avant d'approcher mes lèvres de son oreille. « Je ... je ... je t'aime. » J'avais du mal à lui dire parce que c'était une première pour moi. Je n'ai jamais ressenti ce genre de sentiment de toute ma vie. C'est même le premier homme qui s'intéresse à-moi. Je n'ai jamais eu de prétendant, je fais simplement semblant d'en avoir. C'est une grosse différence. Bref, je viens à déposer mes lèvres dans son cou avant de faire effleurer mes lèvres sur sa peau pour rejoindre ses lèvres où je l'embrasse passionnément et langoureusement. C'est le moment où jamais de sauter du pont. Sinon, je ne le ferais jamais.