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« C’est qui cette Marta ? On peut peut être acheter son silence ? » Je fabulai, mais moi fallait pas me lancer dans ce genre de délire, j’étais à fond désormais. « On viendra déguisés, tu sais… Personne ne pourra savoir que c’est une soirée avec des mathers exclusivement… » Une vraie secret party… Sauf que la dénommée Marta devait être une gaffeuse vu les paroles d’Alexys, qui me confiait qu’elle laisserait peut être échapper l’info involontairement à son mari. « Il serait si contrarié que ça, Zakhar, si tu faisais ce genre de fiestas ici ? » demandai-je alors, un peu plus sérieux. Je sentis ensuite une légère tension chez mon interlocutrice. Tous les cons qui bavaient dans son dos, sur son mariage, parlant d’elle, faisant courir des rumeurs stupides, ça devait être très saoulant pour elle, même si elle le prenait avec légèreté, confiant qu’un mariage Eliot/Mather c’était contre nature. « T’essaies de me faire peur là ? » demandai-je alors, avec un petit rire, en pensant à ma propre histoire avec Gab. Histoire qui était plutôt à sens unique pour le moment. On était loin du mariage, de la maison commune et des débats pour savoir qui y inviter… Mais la brune avait raison de souligner que ce genre de rivalité serait de l’histoire ancienne lorsqu’elle serait diplômée. « Tu vas pouvoir le voir plus souvent après ? » On parlait ensuite d’hypothétiques caméras, et mon regard se fit soudain craintif. J’avais pas envie de goûter les poings d’un russe jaloux moi. « Il te laisse quand même pas mal d’espace et de liberté pour un mec jaloux, c’est qu’il doit avoir confiance quand même. » soufflai-je, histoire de me rassurer un peu aussi. On s’amusa à parler de mon bizutage, à ma mission pour pourrir les comptes insta e certains eliots, et ça donnait presque des envies à la demoiselle. « Dis à tes bizuts de ne pas embêter Gabrielle… » soufflai-je, malgré moi, malgré ma résolution 2017 de l’oublier… Puis en même temps, ce conseil c’était aussi pour ses bizuts, ils allaient mordre la poussière si ils s’attaquaient à Gabrielle. Le canap de madame Mordachov m’allait très bien, et il me ferait une couchette parfaite si jamais on ne parvenait plus à décoller de là. Premier shooter, on trinqua d’ailleurs. Le premier d’une longue série.(Invité)