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she's missing, he killed her ! (clay)

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she's missing, he killed her !
casey buchanan & clay fitz. cooper
J'appelle sur le téléphone de ma meilleure amie une nouvelle fois et je tombe ENCORE sur son répondeur. C'est le même cinéma depuis trois jours et je ne comprends pas pourquoi. Avec Thylane, on est plus du genre à s'appeler tous les jours plutôt qu'à s'éviter comme elle est entrain de le faire. Seulement, je sors de la Mather House et personne ne l'a vue, absolument personne. Et ce depuis trois jours, depuis qu'elle est partie pour aller retrouver le mec avec qui elle a couché il y a quelques semaines. Je ne le connais pas. Tout ce que je sais c'est qu'il s'appelle Clay Fitz. Cooper et qu'il est flic. On est censé faire confiance aux flics non ? Pourtant, je ne sais pas pourquoi mais je suis sûre qu'il est bizarre celui-ci... Parano ? Oui surement un peu. Je prends mon vélo et roule jusqu'au Lord Hobo pour boire un coup, pour me détendre un peu parce que je commence vraiment à me poser des questions sur le coup. Vélo accroché, j'entre dans le bar et demande une bière au barman avant de m'asseoir au bar. Le nez dans le téléphone, je cherche la photo qu'elle m'a envoyé de lui. On le voit, habillé en sortant de l'académie, prêt à tuer bien des gens, avec son regard sombre. Obligé, il la séquestre. Je reçois ma bière, la paye et plonge mes lèvres dedans. Je tourne le visage et... il est là. Je le fixe, tétanisée. C'est quoi ces muscles ? Il l'a tué c'est sur !
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— Casey & Clay
Si je voulais être jugé pour ce que j'ai fais, je n'irais certainement pas dans ce bar où tout a commencé mais plutôt au Nirvana où toutes savent maintenant que je l'ai trompée. Ici, il n'y a que les murs des chiottes à l'arrière de ce bar, témoins insalubres et discrets de mon infidélité, où j'ai cru pouvoir durant quelques minutes être de nouveau celui que j'ai été.

J'y suis retourné peu de temps après mon arrivée, ai revisioné les lieux comme si rien de mes souvenirs ne me semblait vrai. Un cauchemar duquel je tente de me sortir... Pourtant, je les connais ces mosaïques sur lesquels elle a apposé ses mains, ses doigts écartés à l'image de ses cuisses entrouvertes, loin de me susurrer ses mots lorsque mon désir pour elle en fut à son apogée. Pas vraiment discrète cette jeunette mais c'est ce qui m'a plu sur le moment, moi-même n'étant plus vraiment conscient de mon environnent. " Un double. " L'alcool ne fait taire mes vieux démons, la preuve étant, mais cette fois-ci je tiendrais bon bien qu'il soit un peu tard pour croire à une éventuelle rédemption. Alors j'en suis là, à ruminer encore de mon erreur qui m'a conduit jusqu'ici ce soir, devant un verre qui ne tarde pas à m'être servi, l'ambré tanguant d'une paroi à l'autre sous mon nez avant de retrouver une parfaite immobilité, loin d'être à l'instar de mes chaotiques pensées. Mais les secondes s'effilent et la main sur le scotch, je n'ai toujours pas bougé, récusant son gout terreux en faveur de souvenirs plus langoureux.

Puis, outre le fait de divaguer lamentablement parmi les brides d'un passé dont j'ai moi-même émargé la fin, il y a aussi cette sensation pesante d'être le sujet d'une attention plus particulière. Peut-être un peu parano sur les bords même si mon traitement devrait en en aléser les contours, d'un coup d'œil sur la clientèle je ne tarde pas à déterminer la source de ce mal-être supplémentaire. C'est une gamine, blondasse écervelée qui n'était là à mon arrivée. Une cabot sans doute, quoique je peine à croire, malgré mon manque flagrant de lucidité ce soir, qu'elle ait réussi à intégrer cette sororité en étant si mal apprêtée. Son regard n'est pas sans une teinte d'émotion mais je ne suis pas d'humeur à y prêter plus d'avantage d'attention. Alors je me redresse, emporte mon bien avant de lui grommeler tout en passant à coté: " Un problème? " dédaigneux pour, sans attendre, passer mon chemin et trouver un semblant de tranquilité sur le chêne usiné d'un tabouret de comptoir un peu plus loin.  
  MAY


   
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casey buchanan & clay fitz. cooper
Je suis peut être en pleine crise hallucinogène comme l'autre jour où j'ai rencontré Raphaël. Je pensais avoir vu Priam au coin de la maison dans laquelle je venais de faire la fête et en fait non, personne. Il est toujours en Angleterre et moi je suis toujours ici. Mais là, je ne sais pas, j'ai un mauvais pressentiment. J'ai l'impression que son corps se tend à chaque fois qu'il inspire de l'air, comme s'il était coupable, comme s'il était prêt à tuer des gens et que son verre va finir par exploser entre ses mains musclées. En temps normal, je fuirais le plus loin possible mais là, pour le coup, je le regarde. Je m'inquiète pour Thylane, c'est le dernier à l'avoir vu, elle me l'a dit et ma meilleure amie ne m'aura pas menti. Et quand son visage se tourne vers moi, mon sang se glace. Ce regard... Je ne bouge pas et seuls mes yeux bougent pour le suivre. " Un problème ? " Je frissonne et tourne le visage alors qu'il passe derrière moi. " Assassin " Crachais-je en regardant son dos. Oui Casey, tu n'as pas de couilles, tu attends qu'il soit de dos pour l'ouvrir mais je n'ai pas eu le courage avant. " Où est Thylane ? " Demandais-je d'une voix un peu plus dure, légèrement confiante. Il va peut être filer et continuer son chemin en me traitant de folle. Je croise les doigts pour que ce soit le cas parce que je ne suis pas sur de tenir bien longtemps face à lui. Ma main est fermement serrée autour de ma bière et je ne bouge plus.


hj ; pas très long, j'suis désolée, je suis en cours she's missing, he killed her ! (clay) 3997999705 she's missing, he killed her ! (clay) 2511619667
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— Casey & Clay
" Assassin." D'un regard las, j'ai tenté de la dévisager mais hélas, ma nuque n'est pas allée jusque là, mon champ de  vision s'arrêtant à hauteur de mes épaules pour en revenir paisiblement à son point d'encrage initiale: mon verre de whisky où deux glaçons se battent continuellement en duel jusqu'à ce que l'un décède. " Où est Thylane ? " C'est le barman qui la fixe pour moi, quelques secondes seulement avant de me donner la réplique silencieusement d'un regard indiscret. Ne faisant cas de celle qui s'insurge inutilement derrière moi, c'est à présent entre lui et moi." J'ai écrasé son chien " et aussitôt je me replonge dans mon verre, balayant les ombres dans une danse chaloupée de ma main l'agitant avec une habileté déconcertante. D'un doigt suspendu, après de brèves réflexions, je me permets pourtant à une légère correction: " Chienne " vu le prénom dont elle a usé et ce ne serait pas pour me déplaire que d'éradiquer un autre clébard - de façon totalement accidentelle - de la surface de cette Terre. Trinquons d'ailleurs à cette réjouissante pensée et dans le tintement de la glace qui se heurte à la paroi, j'appose cette dernière sur mes lèvres pour une laconique gorgée avant de lui concéder ce qui lui fera à lui perdre toute envie de plaisanter: " Mais, je ne me suis pas arrêté pour l'vérifier. " Ainsi, le dialogue avec le barman s'arrêtera sur cette funeste déclaration puisqu'il se retire sans une autre question, vers un autre client certainement plus jovial à qui il pourra soutirer un peu plus d'argent.
 
Quant à l'enquiquineuse, elle est toujours là derrière à souffler dans mon dos et ce n'est qu'après quelques secondes qu’harassé je pivote sur moi même, un coude planté en appui sur le plateau. " On se connait? " Combien de fois Anna m'a dit que je ramenais n'importe quoi dans les débuts de notre collocation mais çà... Je m'en serais souvenu.
  MAY


   
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Je bouillonne intérieurement. Je ne peux pas dire d'où me vient cette force d'esprit sachant que je n'ai pas bu aujourd'hui. Oui, avec un peu d'alcool et de drogue dans le corps, j'aurais surement été un peu plus hargneuse, je lui aurais surtout sauté à la gorge parce que j'étais une putain de boule de nerfs ces derniers temps. Mais là, je ne sais pas... Je m'inquiète vraiment pour Thylane et c'est donc pour cela que je réagis aussi aggressivement, aussi hâtivement. Il ne me regarde pas, échange quelques mots avec le barman qui glisse ses yeux entre lui et moi. Et je sers les poing. J'ai pas de chiens, Thylane non plus. De quoi il parle ? Est-ce vraiment un putain d'assassin ? Humain ou animal, meurtrier dans les deux cas ! Je tente de retrouver mon calme, inspirant, expirant pour ne pas faire une erreur qui pourrait m'être fatale. Oui, il est bien capable de me jeter sur son dos et de me tuer derrière le bar. " On se connait? " Je le fusille du regard avant que mes yeux glissent sur son bras, appuyé sur le bar. C'est ça, ancre toi dans le mobilier comme ça j'aurais encore plus de mal à te mettre à la pâtée. Comme si j'étais capable de le faire... Pitoyable que je suis. " Thylane. Où est Thylane ? " Demandais-je en ne le quittant pas du regard même si j'ai terriblement envie de baisser le regard tellement il me fait flipper. Mais non Casey, retiens toi, sois forte. " T'es la dernière personne qu'elle a vu avant de disparaître " Crachais-je en lâchant mon verre et serrant les poings sur mes cuisses, assise sur une chaise haute depuis mon arrivée.
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— Casey & Clay
La réponse n'était pas celle que j'attendais... " Thylane. Où est Thylane ? " Inconnue au bataillon ma petite mais qui sait, avec deux grammes de moins demain matin, je serais peut-être en mesure de te satisfaire. Elle ne décroche pourtant pas son regard du mien, tentative désespérée afin de me faire cogiter à la question. Malheureusement pour elle, mon ami ici présent entre mes doigts me fait déjà perdre toute acuité, toute sensation. Ce n'est que le deuxième verre mais je compte bien savourer celui-ci très lentement, m'imbiber de ce poison enivrant à un rythme lancinant. " T'es la dernière personne qu'elle a vu avant de disparaître ". La réplique a le don de m'arracher un fou-rire nerveux digne d'une comédie aux gouts douteux. C'est le genre de phrases typiques et totalement clichés, resservies à tour de bras lors d'interrogatoires découlant d'une séquestration, d'un meurtre ou d'une fugue aux insondables raisons. J'avais dit très lentement mais lorsque mon sourire s'efface en faveur d'un moment plus grave et consacré à la sonder, j'apporte de nouveau le verre à mes lèvres et les yeux plongés au-dedans, lui murmure complètement indifférent avant d'en prendre une autre rasée: " Et moi qui pensais en avoir finit avec le boulot pour ce soir...", les glaçons s'agitant fébrilement au grès du mouvement.  Visiblement, les allumeuses sont choses courantes dans ce bar même si l'approche de celle-ci laisse à désirer... Une calomnie en guise d'entrée de jeu....

Et loin d'être au bout des mes peines, elle claque le cul de son bock sur le comptoir pendant que je reprends position face à la multitude de bouteilles dont les murs font étalage. " Tu dois te planter d'gars. J'en connais pas de... Thylane. " Alors à moins de me prouver le contraire, tu devrais garder tes pensées pour toi parce que sans preuve de ta part, ce que tu viens de faire devant témoins porte un nom peu élogieux: diffamation. Et contrairement à ce que tu peux croire, je n'aurais aucun remord à t'en faire payer le prix fort, au point de t'en faire perdre la raison.
  MAY


   
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casey buchanan & clay fitz. cooper
" Et moi qui pensais en avoir finit avec le boulot pour ce soir... " Je frissonne quand j'entends ces mots sortir de sa bouche. C'est donc bien lui. On sait jamais, j'aurais pu tomber sur un jumeau ou je ne sais pas quoi. Mais non. Ce type ne doit exister qu'en exemplaire unique et c'est peut être mieux comme ça pour tout dire. Je n'arrive pas à détacher mon regard de lui alors que chacun de ses mouvements me fout la trousse. J'aurais peut être du tenter une approche différente, large sourire, deux verres en main, avec une jupe sur le cul et des talons. Manque de bol, j'étais en jeans et converses, plus facile pour se déplacer en vélo, y a pas à dire. Il a quelque chose d'hypnotisant et je ne comprends pas. " Tu dois te planter d'gars. J'en connais pas de... Thylane. " Je saute de ma chaise et fais un pas vers lui. " Et si t'arrêtais de mentir ? " Crachais-je en le regardant. Putain, j'ai l'air d'une liliputienne comme ça, j'aurais peut être du rester sur mon perchoir. " Brune, un peu plus grande que moi. Elle m'a parlé de toi. Clay, un flic imposant et plutôt arrogant " Et il colle bien à la description que ma fait ma meilleure amie. Je cherche mon portable et ouvre une photo d'elle et moi en début de soirée. On est encore potable dessus. " Fais pas genre que tu la reconnais pas " Lâchais-je en lui montrant la photo, tenant fermement le téléphone. Ouai, j'ai pas vraiment de quoi le remplacer s'il me le plonge dans la bière.
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— Casey & Clay
Et l'autre excitée bondit à pieds joints de son perchoir si tôt que j'ai cru briser ses espoirs. " Et si t'arrêtais de mentir ? " Putain, mais j'en connais pas d'étudiante baptisée de la sorte et pourtant je peux me venter d'avoir la mémoire des noms faute de ma profession alors fous le camps et laisse moi cuver, effacer temporairement ce qui ne peut être défait. " Brune, un peu plus grande que moi." Çà, ça va fortement m'aider... D'un regard alambiqué, je la toise et juge sommairement de sa taille: petite, potelée, le genre de petit boudin qui doit se farder pour attirer l'attention.  " Elle m'a parlé de toi. Clay, un flic imposant et plutôt arrogant. " Un autre rire néphrétique m'échappe, la nuque brisée et le visage incliné, à fermer des paupières pour tenter vainement de me modérer. Elle, Anna... C'est à croire qu'elles se sont données le mot afin de me faire chier. C'est pourtant pas compliqué, de toutes celles qui sont passées dans mon plumard peu sont reparties le cœur léger et beaucoup ont, de ce fait, certainement maudit le jour de notre rencontre, bazardées après avoir été déflorées... Sauf pour la dernière en date avec qui j'espérais faire un trajet beaucoup plus long. Alors que l'une de ces frustrées soit soudainement en quête d'une vengeance datant d'il y a quelques temps maintenant ne m'étonne pas vraiment.

De la tranche de ma main la surface du comptoir est balayée jusqu'à écarter son verre un peu plus loin, le sortant de mon champ de vision lorsqu'elle me fout autre chose sous le nez.  Un cliché, encore l'un de ces selfies à la con qui met en scène un visage familier. J'ai perdu toute envie de me moquer à la vue de ces traits déjà croisés, ici même. Comment l'oublier... C'est justement pourquoi je bois ce soir, en l'honneur de cette rencontre qui a tout bouleversé, un tir croisé, une balle perdue que j'aurais mieux fait de ne jamais charger. " Fais pas genre que tu la reconnais pas " Soit, je le concède, amer..." Elle..." Un temps mort s'installe avant que je ne daigne récupérer mon verre pour en ingérer une autre rasade tout aussi froidement que lorsque j'en repose le cul sur le bar dans un éclat net, un bruit sec. " J'ignorais son prénom. " Il est vrai que nous n'avons pas beaucoup échangé en conversation, de son coté peu bavarde et laissant s'exprimer ses pensées au travers de ses gestes. Et quant à moi, je n'avais plus toute ma raison, si faible, un constat pour lequel mes doigts se crispent autour du verre fiévreusement. " On a pris un verre. Mais si elle t'a parlé de moi, c'est que je ne suis pas l'dernier." Un peu de logique. Même légèrement grisé et complètement claqué, je suis capable d'en tirer cette conclusion pourtant sensée.
  MAY


   
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casey buchanan & clay fitz. cooper
" Elle..." Elle, elle a un prénom connard. Et elle s'appelle Thylane, c'est ma meilleure amie et elle me manque. J'ai envie de crier, de lui hurler dessus que c'est un connard, un batard, un salopard. Y a tellement d'insultes qui remonte le long de mes cordes vocales mais aucune insulte ne sort parce que je n'en ai pas le courage, pas la force. Je suis bien trop fébrile, même si c'est pas l'envie qui me manque. Connard, connard, connard. Elle. C'est comme si elle était une femme parmi tant d'autres mais ce n'est clairement pas le cas. Je le maudis sur le coup parce qu'il joue à l'ignorant alors qu'il sait parfaitement où elle est. J'espère qu'il ne lui fait ou ne lui a pas fait trop de mal en tout cas... Son verre claque contre le bar et je sursaute. " J'ignorais son prénom. " C'est ça. " Menteur " Grognais-je en serrant encore un peu plus les poings. Mes ongles entrent littéralement dans la paume de mes mains et ça ne m'étonnerait pas que je saigne bientôt. Trop de rage, de colère contre lui, son arrogance et peut être bien sa fonction aussi, par la même occasion. " On a pris un verre. Mais si elle t'a parlé de moi, c'est que je ne suis pas l'dernier. " Je lève les yeux au ciel, une dernière fois. Une dernière fois avant de déballer tout ce que j'ai à dire, au presque. " Elle m'a dit qu'elle allait te revoir, ici même, y a trois jours. Trois putain de jour où elle m'a précisément dit 'je peux pas venir à la soirée de la mather house, je vais voir Clay'. Et depuis, plus de nouvelles ! Qu'est-ce que t'as fais d'elle ?! " Criais-je en m'énervant encore plus, perdant littéralement mon sang froid. Mon sang boue et bien comme il faut... Je vais le tueerrrrr !
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— Casey & Clay
" Elle m'a dit qu'elle allait te revoir, ici même, y a trois jours." Elle est bien belle ton histoire mais dommage pour toi parce qu'il y a trois jours, j'étais dans mon plumard à veiller sur tout ce qui me reste d'elle en daignant attendre qu'elle ne me revienne. Et je n'ai jamais convenu d'un autre rendez-vous avec cette fameuse Thylane, ne l'aurais en aucun cas fait puisqu'il me plait de gouter au fruit défendu qu'une seule et unique fois. D'autant plus qu'à ma connaissance, je n'ai nullement dérogé à la règle, n'étant jusque là pas d'humeur à me confronter à cette erreur. " Trois putain de jour où elle m'a précisément dit 'je peux pas venir à la soirée de la mather house, je vais voir Clay'." Et c'est bien la première fois qu'une défoncée loupe en ma faveur l'une de ces soirées déjantées. Une mather... Il ne me manquait plus que çà. Alors je hausse des épaules et roule des yeux jusqu'à ce barman que je rappelle d'un geste histoire de satisfaire à mon besoin irrépressible de me soulager, de m'alléger de ce fardeau qui ne cesse de s'alourdir à chacun de ses mots. " Et depuis, plus de nouvelles ! Qu'est-ce que t'as fais d'elle ?! "  D'une main levée je la coupe presque dans son élan. " Attends.... T'insinues quoi là? " Le risible de la situation m'arrache un autre rire empreint de dégout lorsque je comprends le sous-entendu habilement glissé. " Que je l'ai séquestrée? " C'est un concept qui plairait à plus d'un tordu dans ce bar et d'un coup d'œil avisé, je me perds à en détailler quelques uns derrière moi en branlant mollement de la tête, avec beaucoup de décontraction.

A l'exception peut-être d'un, tous ont la gueule de l'emploi mais il a fallu que ça tombe sur moi. Il faut cependant bien avouer que le cadre ne prête pas non plus à la discrétion. Une mather...  Si ce qu'elle dit est vrai, s'il s'avère que cette gamine a bel et bien disparu et s'il lui ai arrivé quoique ce soit de malencontreux, je risque effectivement d'avoir quelques petits problèmes d'ordre juridique. Mon dossier est déjà suffisamment entaché par de nombreuses insubordinations, inutile de rajouter quelques lignes pour une baise qui m'a déjà tant couté et je me vois mal me retrouver de l'autre coté du miroir à subir l'un de nos interrogatoires. D'autant plus que puisque je suis de la maison, je n'aurais le droit qu'à des cons, aux plus anciens qui ne peuvent blairer ma section.

Le barman s'en retourne enfin vers nous histoire de me resservir une nouvelle fois, lançant une œillade méfiante à la jeune d'à coté, témoignage de son scepticisme quant aux attentes de cette exubérante cliente. J'ai sans doute oublié de le préciser, vu sa gestuelle efféminée, son look soigné et sa coiffure sophistiquée, il doit certainement être gay et il ne m'arrive que très rarement de me tromper. En ce qui concerne mon excentrique voisine, je me penche un peu plus vers elle et lui propose une alternative qui règlera certainement notre petit problème: " Tu peux venir vérifier chez moi si ca te dit. "


  MAY


   
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