the best relationships usally begin unexpectedly. Just like ours (carmingham)

" Toujours là pour te remettre sur le droit chemin mon chou " Soufflais-je avec un léger sourire sur le visage. " Si tu veux je repasse demain et je lui donne ton numéro de suite au Mandarin histoire qu'elle vienne te faire une petite surprise ? " Changer ses pansements, prendre sa tension, ce genre de choses. Tout en étant professionnelle voyons. Monsieur est en couple voyons. Enfin, ça ne lui empêche pas de regarder le menu. Pourquoi se gêner ? Et puis, son couple bat de l'aile, ça le fera peut être retrouver la raison. Exit la petite blonde sans saveur et hello l'avion de chasse. " Enfin, on s'entend, elle vient que si je suis dans le coin " Pas pour profiter de lui mais plutôt d'elle. Kyla et ses vieux démons. Ça ne va pas avec son mec, elle lorgne sur la gente féminine. " Vais peut être la garder pour moi en fait " Lâchais-je simplement avant d'entamer une discussion sur Dante. J'espère avoir de ses nouvelles un jour. Ouai, un jour, ça montre bien à quel point j'y crois, à lui et moi dans la même pièce... Quelle déception. Mais vision, cette conversation allait de surprise en surprise et quand je l'entends parler du fond d'écran de Darwin, je me décomposais intérieurement. C'est une blague ? Il l'a vu ? Alors que Darwin m'a dit l'inverse ?! Diffamation ? Carrément ? Pourquoi ? Autant parler d'autre chose. Ou pas. Je voulais savoir. Mais pas tout de suite. " Ta solution ? La bonne blague. Ta main droite est suffisante, tu penses pas ? Pas de déception comme ça " Parce qu'il semblait toujours avoir quelque chose à reprocher à la femme qui partageait ses journées et ses nuits. Un éternel insatisfait incapable de se satisfaire de ce qu'il a ? Ouai, clairement. Dans la voiture, je le regarde et lève les yeux au ciel. " Arrête de faire le gosse cinq minutes tu veux " Soufflais-je en insérant les clés pour mettre le contact. J'enclenche la marche arrière et éclate de rire à ses mots. " Ouai... Et tu sais que c'est ce que je préfère " Lâchais-je en me reconcentrant sur la voiture et ma marche arrière. " Bref. Je me suis pas envoyée en l'air depuis bien trop longtemps, évitons de me donner envie " Lâchais-je comme si je parlais avec Kalista. " Diffamation pour quoi ? Je veux dire, c'est qu'une simple photo de mes fesses " Ouai, avec une culotte où est dessiné un chat mais bon... J'avais su lui donner envie de moi, à ce petit Darwin pendant nos semaines loin l'un de l'autre. Coup d'oeil à droite, à gauche et direction la maison.

  « C’est gentil de prendre soin de ma santé… » répliquai-je alors, en sentant un peu de sarcasme chez mon interlocutrice, j’adoptais le même ton en déclinant sa proposition : « Ca ne sera pas la peine, je trouverais bien d’autres charmantes infirmières pour me chouchouter. Je te la laisse rien que pour toi… » Néanmoins c’était à noter, que miss Carmichael était de nouveau en alerte sur la gente féminine. Même si j’étais bien au courant de la bisexualité de mon ex, j’étais surprise que désormais en couple et posée avec Darwin elle soit du genre à jouer encore dans l’autre team… Peut être qu’il y avait de l’eau dans le gaz avec son mec ? Oui, surement, son air surpris quand j’évoquais l’épisode fond d’écran pour preuve. Il ne lui avait pas révélé notre petite discussion ? Je cherchais une raison à de telles cachoteries, sans comprendre… En ce qui concernait mes échecs amoureux, en tout cas, c’était assez clair : j’étais le problème. Allez viens à moi solution… Réflexion qui arracha un rire à mon interlocutrice, elle avait une suggestion qui me fit secouer la tête : « Non, je ne fais pas ça. Pourquoi je me fatiguerais le poignet alors que des mains douces et plus habiles peuvent s’en occuper… » Multipliant les partenaires, je n’avais jamais été un grand adepte de l’auto-satisfaction, préférant rechercher le plaisir entre les mains, et les cuisses des charmantes jeunes femmes qui croisaient mon chemin. Ce point là n’était pas prêt de changer. On entra ensuite à l’intérieur de la Rolls. Bordel, ça sentait bon le cuir… J’aurais donné n’importe quoi pour me glisser derrière le volant mais Kyla était formelle : je n’étais pas en état. Elle m’interdit la banquette arrière également, ce qui lui valut un commentaire douteux de ma part. « Doucement hein… » lançai-je en la voyant démarrer le véhicule. Inquiet d’avoir mal à mes points de suture lorsqu’elle prendrait un dos d’âne un peu vite ? Non… Inquiet pour ma belle bécane. Oui tellement. Elle avait du souffrir entre les mains de Charline la pauvre, il fallait que je la bichonne. Ma main se posa alors amoureusement sur la boîte à gants alors qu’un sourire ravi étirait mes lèvres en entendant le doux ronronnement du moteur. « Que ça fait du bien… » On pourrait croire que je parlais de tout autre chose. Cette voiture et moi, c’était une vraie love story. Je repris le fil de la discussion en entendant Kyla avouer, l’air de rien, la disette sexuelle de sa vie actuelle. « Quand il sortira de l’hôpital il te fera ta fête t’en fais pas… » Pas trop envie de m’étendre sur le sujet des cochonneries qu’ils pouvaient faire ensemble. J’approuve, certes, leur couple, mais de là à entendre les détails de leur vie intime, ça serait franchement weird. Kyla en profita alors pour revenir sur cette histoire de fond d’écran. « Qu’une simple photo de tes fesses ? Kyla, tu venais de me raconter tout le dawa avec l’autre mather là, celui qui te faisait chanter avec les photos qu’il avait de toi y’a deux ans. Alors quand Darwin m’a raconté qu’il avait trouvé ce cliché de toi sur un site internet, j’ai pêté un plomb. » J’avais aussitôt songé à son ancien employeur, forcément. Sauf qu’avec mes crises de paranoïa, je n’avais pas fait les choses à moitié. « Tu me connais, j’ai mis mes meilleurs avocats sur le coup, j’ai attaqué le webmaster du site d’escorting pour lequel tu bossais, sans citer ton nom pour que tu n’aies pas vent de tout cela, et j’ai commencé à me lancer dans des procédures juridiques… Sauf que quand j’ai compris qu’on m’avait bien eu, que la photo ne s’était probablement jamais retrouvée en ligne, j’ai voulu tout stopper mais le site que j’ai attaqué se retourne désormais contre moi pour diffamation. » Et si j’avais pas l’air inquiet c’était parce que j’avais une armée d’avocat de mon côté et désormais un dossier médical chargé pour prouver ma démence temporaire de l’époque.  

Je suis taquine avec Cole, un peu trop surement mais je ne suis presque pas habituée à toute cette déconnade entre nous. On a jamais été deux rigolos quand même. Ça a tout de suite était chargé de sexualité et... voilà. Alors je profite de ce revirement de situation, de cette nouvelle tournure que prend notre relation, notre amitié. " Ouai j'y penserai quand mon mec se sera débarrassé de moi " Parce que j'étais persuadée que ça allait finir par arriver. On arrivait plus trop à communiquer lui et moi. Je crois que j'arrive mieux à communiquer avec Cole qu'avec Darwin à l'heure actuelle. Belle ironie n'est-ce pas ? Je soupire légèrement. On ne le changera jamais celui là. " Parce que c'est pas la même sensation avec quelqu'un et tout seul ? Enfin, pour une femme " Après, je suis pas un mec et je sais pas si c'est pareil pour eux. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. Ce n'est pas parce que je suis entrée au FBI que je conduis comme une folle sur la route. C'est loin d'être mon truc, quand je suis au volant parce qu'autrement, je suis une grande fan de vitesse. C'était une façon de me sentir vivante, en quelque sorte. Toujours mieux que l'escorting de toute façon. " Arrêtons de parler de ça " Et par ça, je parlais de relations sexuelles, de cul en général et tout ce qui va avec. Pas que j'allais avoir envie mais je me sentais terriblement frustrée depuis quelques temps. Et le problème était là : Darwin était sorti de l'hôpital mais ce n'était pas pour autant qu'on s'envoyait en l'air, loin de là. Putain... Pensez à autre chose et parler d'autre chose. De mes fesses... Ok. On dévie pas trop mais bon. J'ouvre la bouche et la referme aussi sec, crispant mes mains sur le volant à mesure qu'il parle de ce qu'il a entamé pour me protéger. Et mon coeur se serre. Je déteste ça putain. Je l'écoutais, presque en apnée, concentrée sur la roue. " Un site comme ça n'a pas ce genre de cliché Cole... Pas pour moi du moins. Je t'ai dis, c'était pas sexuel avec mes clients, y avait aucune raison qu'ils aient une photo de mes fesses " Stoppée à un feu rouge, les mains à dix heures dix, je massais le volant avec mes pouces. " C'est moi qui lui ait envoyé " Lâchais-je simplement. " J'ai été idiote sur ce coup, je dis pas le contraire mais... voilà " Soufflais-je n'osant pas le regarder. " Quand on s'est séparé... " Parce qu'à mes yeux, la rupture était dans les deux sens, je n'aurais pas pu rester avec lui après ses messages à cette pouf et lui avec moi... " J'étais pas bien, j'ai fais n'importe quoi les premiers temps et je voulais me sentir désirée et... voilà " Lâchais-je simplement, passant la première quand le feu passe au vert. " Mais c'est gentil d'avoir voulu me défendre... Merci " Je tourne enfin le visage vers lui avec un léger sourire. " J'irais les voir. Avec Lyra on a rassemblé des tas d'infos compromettantes pour la boite, ils laisseront tomber rapidement " Je lui devais bien ça non ? Même s'il allait peut être avoir envie de rentrer chez lui là. " Il m'a juré que personne l'avait vu... À croire que je peux faire confiance à personne putain " Grognais-je en tapant sur le volant, activant le klaxon, chose qui me fit sursauter.

hj ; yé souis pas mieux.

Presque pas besoin de demander ce que je soupçonnais quand elle s’était soudain mise à vanter les attraits certains de mon infirmière, en effet Kyla répliqua d’elle ces mots qui trahirent une situation électrique avec Darwin. Elle pensait même qu’elle serait de nouveau célibataire très vite. Je fronçais les sourcils, intrigué… Faut dire que j’avais raté beaucoup d’épisodes avec mes délires à répétition, je pouvais pas prétendre être au clair avec tout ce qui se passait dans sa vie de couple, et ce n’était peut être pas plus mal au final. L’ex n’étant pas forcément la personne privilégiée pour écouter les confidences quant aux problèmes conjugaux de l’autre… Plus sulfureux, moins sérieux, le sujet de l’autosatisfaction était désormais abordé. « Exactement. » affirmai-je donc quand elle souligna les différences de sensation lorsque le plaisir était provoqué par une tierce personne. « Moi je pense que ceux qui disent qu’on est jamais mieux servi que par soit même sont surtout des célibataires frustrés. » Bref, je n’avais jamais été un adepte de la pratique, et la vie avait toujours mis sur mon chemin de splendide demoiselle avec qui passer du bon temps de toute façon… Mais Kyla coupait ensuite court à cette sulfureuse discussion. « Je ne dis plus rien. » acquiesçai-je donc, scellant ma bouche de mon pouce et mon index, symboliquement alors qu’on roulait. « Fais attention, tu roules un peu près du trottoir… » Le relou de service. Elle ne m’avait pas souvent vu sur le siège passager. Lors de nos précédents trajets, on était plus souvent sur la banquette arrière à se chercher, à sa chauffer, à se toucher… Distrait, moins concentré sur la route, et beaucoup moins chiant qu’aujourd’hui vous voyez… Essayant de me détendre pour ne pas qu’elle me lâche sur le côté de la route, je relatai donc mes aventures avec ses ex employeurs. Les accusations, les procédures lancées, le revers de la médaille lorsque ces derniers avaient ensuite lancé le procès pour diffamation. Kyla me répéta ce qu’elle n’avait cessé de me marteler lorsqu’on était ensemble… « Je sais mais tu sais la tumeur altérait mon jugement. Il m’aurait raconté que c’était ma soeur qui avait mis ce cliché en ligne, ça aurait été la même chose et ça serait à elle que je m’en serais pris. » La paranoïa m’avait rendu incapable de discerner les mensonges des vérités ces derniers mois, alors… Cette fois, j’eus la vraie version. Arrêtée au feu rouge, Kyla avoua lui avoir envoyé, évitant mon regard, évoquant notre séparation… « Je… Je ne juge pas ok. » Leur relation était différente clairement. Peut être qu’elle s’était vite sentie en confiance avec Darwin, au point de passer au dessus des peurs accumulées avec son passé chargé. En tout cas, elle me remercia d’avoir voulu l’aider, même si en vrai de n’était pas nécessaire : elle avait tout ce qu’il fallait pour les faire tomber. « T’énerve pas comme ça… » rigolai-je quand elle appuya sur le klaxon. « C’est pas comme si je les connaissais pas, ces fesses… » Ha oui, on avait dit qu’on évitait ce genre de sujet normalement. Perds ce sourire pervers Cole et reprends ton sérieux. « Ne va pas te fâcher avec lui à cause de ça ok ? C’était rien, je délirais déjà complètement à l’époque, il a surement du vouloir te ménager en te cachant cette conversation entre nous. » expliquai-je. Je défendais Darwin moi maintenant ? Cole, avocat de la défense dans les affaires conjugales, peut être qu’après tous mes échecs amoureux y’aurait moyen de se reconvertir là dedans pour moi…  

Je l'écoute et ris légèrement. " J'parle pas d'être mieux servie par soi même non plus " Lâchais-je tout simplement. Non parce que là, j'étais de son avis. Mais c'était plaisant, de temps en temps, et rien de mal à mes yeux que de le faire. C'est pas parce qu'on s'amuse toute seule qu'on est pas satisfait par un homme ou une femme. C'est différent et je le maintiendrais jusqu'au bout du monde, sans soucis aucun. " Me dis pas non plus qu'il faut être frustrée pour le faire parce que je serai dans l'obligation de te dire que tu n'es donc pas très doué au lit et que tu n'as pas toujours satisfaite " Ce qui est complètement faux, qu'on s'entende. Mais bon, c'était bien pour lui montrer la réalité des choses. J'avais des besoins et envie qu'il pouvait combler, bien entendu, mais que je n'avais pas envie qu'il comble. Ça m'arrivait et ça m'arriverait encore longtemps. La découverte de son corps, c'était toujours quelque chose d'important. Mais bon, fallait qu'on change de sujets avant que je devienne folle parce que ça me titillait déjà à longueur de journée, habituée des relations que j'étais. Je le regarde en biais et soupire. " Wildingham, tais toi trente secondes " Lâchais-je en regardant bien la route et tout ce qui allait avec. J'étais plutôt à l'aise en temps normal mais là c'était complètement différent et ouai, j'avais carrément peur de nous crasher et tout ce qui va avec. On sortait de l'hôpital, c'était clairement pas pour y retourner. Et puis, je voulais savoir comment il avait su pour Darwin et moi et quand j'apprenais pour la photo de mes fesses, j'en devenais rouge de honte. Heureusement qu'il n'avait pas trouvé celles de mon corps dans ces sous vêtements à plusieurs centaines de dollars... Mon dieu. Je n'aurais jamais rien du envoyer à Darwin. Mais bon, le beau blond m'en avait aussi envoyé et il savait qu'il avait beaucoup plus à perdre que moi en cas d'erreur. Ouai, je me rassurais comme ça. Tout était en sécurité avec Darwin et il avait du faire plus attention à son cellulaire depuis. " Ta soeur ? Qu'est-ce que ta soeur ferait avec des photos de mes fesses ? " Demandais-je sérieusement. " Me dis pas qu'elle mange de tout " Lâchais-je choquée. Manquerait plus que ça tiens ! Mais qu'est-ce qu'elle serait parfaite. Et voilà que je m'imaginais sa soeur, lesbienne, à mes côtés. Allez, c'est la fête au village, Kyla Carmichael-Jobs se tape toute la famille, du pourri à la plus belle, bien entendu. Un final en apothéose. Un amour à en couper le souffle. Forcément. Mais je reprenais mon sérieux, ma mine fermée quand je lui expliquais tout. Peut être un peu trop de choses même. J'avais fais des folies avec Darwin, je l'avais tellement désiré que ça me tuait de le voir me repousser comme ça à l'heure actuelle. " Tu promets ? " Promets moi que tu juges pas parce que, malheureusement, t'es bien connue pour juger Wildingham. Il est même en top de liste des hommes qui se sont fait un plaisir de m'abandonner en me jugeant salement. Je souffle doucement et secoue la tête après avoir appuyé sur le klaxon comme une malade. Rien ne va. Et si je sortais avec le Roi du jugement par le passé, j'étais en couple avec le Roi des mensonges maintenant. " Pas lui en vouloir ? Sérieux Cole, il m'a menti en me regardant droit dans les yeux " Il avait juste peur de pas voir le petit défilé de sous vêtements que je lui avais prévu s'il m'annonçait que mon ex avait vu ce cliché, c'est bien ça ? Il ne pensait qu'à lui et mon coeur se déchirait. " Je me sens pas très bien " Soufflais-je en appuyant sur l'accélérateur, passant à l'orange. " Me ménager de ? C'est pas comme si on avait failli brûler à la EH, pas comme s'il était venu vivre chez moi pendant une semaine et tout ce qui va avec " Je souffle fortement et tourne dans ma rue. " Je supporte pas qu'on me mente. C'est quoi la prochaine fois ? Il va aller draguer une poufiasse par texto et me dire droit dans les yeux que c'est rien et qu'il va m'expliquer ? " Oh wait. C'est ce qu'il a fait. Je me gare et je tremble des chevilles à la nuque. " Allons faire ces lasagnes, ça me détendra " Lâchais-je en quittant l'habitacle, me retenant de claquer la porte de toutes mes forces. " Et t'as pas intérêt à me laisser seule maintenant Wildingham " Soufflais-je en le regardant sortir de la voiture. Non non, tu restes et tu me changes les idées avant que je devienne folle. Darwin ne tient peut être pas autant à moi que moi à lui. Et ça me brûle la peau.

  Plaisir solitaire ou plaisir à deux, le grand débat commençait, ponctué de petites piques envoyées par mon ex. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, pas vraiment atteignable sur ce point, parce qu’encore à l’heure d’aujourd’hui, j’étais plus qu’épanoui sur ce plan et avec mon lot de conquêtes, j’avais acquis une confiance en moi remarquable de ce côté là. Mais la demoiselle ne souhaitait pas s’attarder davantage sur ce débat  sulfureux, et de toute façon, j’étais bien trop distrait par sa conduite, redoutant chaque bord de trottoir qu’elle frôlait à mes yeux d’un peu trop près. Elle m’ordonna de me taire. « Mes pauvres jantes… » ronchonnai-je entre mes dents. Ma précieuse Rolls que je venais à peine de récupérer. J’étais tendu… J’essayais de me détendre, en discutant, en répondant à ses questions. Lorsque j’essayais de lui faire comprendre que ma folie ne s’était pas dirigée sur Darwin à cause du fond d’écran, je citais ma sœur comme preuve mais Kyla ne comprit d’abord pas l’idée. « T’es folle. Elle mange du Silver, et c’est déjà assez écoeurant comme ça. » Et si j’avais plutôt coutume d’être excité par l’idée de deux femmes s’embrassant, s’enlaçant, se touchant, quand il s’agissait de ma sœur c’était une autre histoire. Elle aurait choisi la voie de la chasteté pure et simple que ça m’aurait très bien été. « Je voulais dire par là que j’étais capable d’accuser tout le monde. Ma sœur, ma mère… Mes meilleurs potes en ont pâti. » Abé, Hadès. Et là ma voix se fit un brin plus sincère, blessée, attristée. Parce que bordel, ils me manquaient les belges. Ce n’était pas juste des amis, c’était tellement plus. « Tu fais ce que tu veux, avec qui tu veux Kyla. J’ai perdu le droit de te juger depuis longtemps. » Alors oui, je pourrais commenter, mauvais, la rapidité avec laquelle elle était passée à autre chose, à quel point elle m’avait vite remplacé, qui plus est avec un de mes supposés amis. Oui, je pourrais être mesquin et lui reprocher ça, mais alors quoi ? Ca ne ferait que jeter l’ambiguïté, le doute, m’illustrer comme un ex jaloux, un ex qui voudrait la récupérer et… Je n’étais clairement pas dans cette optique. Et puis, en terme de page tournée, je n’avais pas perdu de temps non plus alors : « Non, je te juge pas. Promis. » Et puis j’ajoutai, quand même : « A charge de revanche. » Rappelle-t-en, dans le futur, de ce moment où je ne t’ai pas jugé, histoire de me rendre la pareille le temps venu. Puis soudain, je sursautai au son du klaxon. Me raidissant, agrippant l’accoudoir, alors que j’assistais impuissant à son pétage de plomb contre son mec, incapable de l’apaiser. « Ma Rolls… Attention… » osai-je à peine murmurer en serrant mes doigts sur l’accoudoir, crispé. Je ne repris ma respiration que lorsque la demoiselle gara enfin le véhicule. « Plus jamais je te prête mes clés. » annonçai-je alors, autoritairement, en lui arrachant mon trousseau des mains après être sorti de l’auto. Mais je la suivis quand même, malgré la peur qu’elle m’avait fait, jusqu’à l’entrée de son immeuble. « On ne parle plus de lui hein, sinon tu vas m’attaquer avec une casserole je le sens… » Puis surtout, j'avais pas envie de me retrouver entre mon ami et mon ex, merci bien.

" Assez écoeurant ? Bah merci bien pour moi ! " Ronchonnais-je en me concentrant sur la route parce que là, on allait vraiment finir dans le fossé et c'était pas vraiment ce que j'espérais pour ma petite vie, pour nos petites vies qu'on avait pas assez vécu. Et puis, je crois que si on finit dans un fossé et qu'on en sort vivant, il me tue pour avoir abîmé son carrosse. Au final, je me dis qu'avec tout ce qu'il me balance, il aurait mieux fait de prendre le volant parce que ma pression monte d'un coup d'un seul et je me sens trahie, blessée. Bon, j'ai l'habitude me direz vous mais je voulais me débarrasser de ce sentiment fort peu agréable et de cette pression sur ma poitrine. J'avais envie d'être heureuse de pouvoir avoir confiance en la personne avec qui je sortais. C'était le minimum mais visiblement... À moins que Cole ait raison. Darwin voulait simplement me protéger, m'éviter de péter un câble et de devenir folle à l'idée que mon ex ait pu voir cette photo... Il n'a pas du en voir d'autres puisque vu le livre ouvert qu'est Cole, il me l'aurait dit ou je l'aurais compris. Comme là, il ne le dit pas mais je me doute bien qu'il a mal au coeur de sa relation avec les jumeaux. Je ne lui dis même pas que je les connais parce que ça risque de partir en cacahuète, étant bien trop à vif pour discuter calmement. Au feu, je presse légèrement sa main avec un sourire. " Ça va s'arranger " Parce que ça va s'arranger et que, comme un robot, il allait reprendre une vie normale et rythmée par ses tas de manigances, je n'avais aucun doute là dessus. " T'as jamais vraiment eu le droit de me juger mais l'idée est là " Lâchais-je avec un sourire. Ouai, on va pas pousser mémé dans les orties non plus. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas c'est qu'on me juge. Il n'y avait que mes parents que j'autorisais à me juger et ça s'arrête là. Les autres, non non je ne crois pas. Petit ami, amis, que nenni. Ils sont là pour conseiller mais clairement pas pour me shamer. Je le regarde et arque un sourcil. " À charge de revanches ? " Ça veut dire quoi ça ? " On compte les points de qui peut juger qui et combien de fois ? " Lâchais-je avec un léger rire. Non parce que du coup, j'ai de la marge non ? Je ne l'avais pas jugé à Londres quand il m'avait avoué son palmarès de conquête. J'avais eu mal au coeur mais j'avais rien dis. Je l'avais jugé après coup, à cause de cette histoire avec sa mather à la noix, certes. Mais c'était mérité et bien comme il faut. J'avais même été gentille parce que je ne lui avais rien dis en face à face. J'avais tout gardé pour moi. Et Darwin qui m'avait entendu insulté ce duo improbable de tous les noms d'oiseaux possible. " Au moins, j'ai la jugeotte de pas te rabaisser, c'est déjà bien non ? " Lâchais-je avec un large sourire. Et bah là, visiblement, j'étais entrain de faire son procès et bien comme il faut. Orf, ça lui fera pas de mal. Bienvenue dans le monde réel. Après ces quelques temps dans le vague, bon retour parmi nous. Garés dans le parking, il m'arrache les clés des mains et je lève les yeux au ciel. " Elle a rien ta caisse Cole... Et c'est la dernière fois que je te conduis, Charles va reprendre son poste " Lâchais-je avec un sourire. Le petit Charles allait retrouver son emploi et ça allait être drôlement mieux. Je sais que c'est moi qui avait jeté le doute sur la confiance de Charles mais bon... Cole était parano depuis bien longtemps quoi... Sa tumeur remontait déjà à juin ? Non, impossible... Enfin, à la limite, ça ne changerait rien aux choses. On était plus ensemble, on réécrira pas l'histoire et je ravale pas mon vomis alors partant de là... " Je vais te plonger la tête dans l'eau bouillante ouai... " Lâchais-je en composant le code avant de pousser la porte pour passer avant lui. Queen first, le peuple après ahah j'avais envie. " Non on a dit que je te tuais avec mes petits seins " Lâchais-je en bougeant légèrement les épaules en regardant mon décolleté pas si décolleté que ça. Je souris et puis, direction l'ascenseur et l'appartement. " En plus, je suis sûre que j'aurais l'aide de Kalista pour t'achever " Soufflais-je en réfléchissant. C'est même sur ouai. Elle allait le tenir et le castrer avant que je l'étouffe. K&K, best friendship ever. Je souris et on arrive rapidement à l'appartement. Pattenrond arrive droit sur nous et je regarde Cole avec des gros yeux. " Fermes la porte avant qu'il file ! " Lançais-je avant de me baisser pour attraper la boule de poil. Lui qui n'avait pas eu le temps de m'acheter un chat, j'avais mon doudou rien qu'à moi maintenant. Et rapidement, c'était Molly, le carlin de Kalista qui débarquait, la gueule dans le pâté comme à son habitude. J'attrape le chiot et, une bête sous chaque bras, je me tourne vers Cole pour lui présenter les deux monstres et meilleurs amis de la vie. " Cole, j'te présente Pattenrond et Molly. T'as de la chance, y a plus Croutard... Pattenrond, Molly, j'vous présente... Celui dont on ne doit pas prononcer le nom " Soufflais-je à voix basse en riant légèrement. " Je déconne, détends toi hein " Lançais-je à Cole avec un large sourire. Parlons Harry Potter, animaux, lasagnes et études, ça sera mieux.

hj; j'étais sensée faire plus court...