(paris) I don't wanna know

16/10/2013

I don't wanna know
— with paris

Je pensais pouvoir m'en sortir. Tout ce qui s'est passé à la fin de l'année, c'est des trucs que j'ai déjà vécu de toute manière. Lincoln qui s'en va et qui me largue, cette distance qu'on s'impose avec Avery parce qu'il est avec Victoria et.. maintenant, apprendre qu'Avery lui aussi va partir. Ca n'est que pour six mois et à New-York, mais j'ai l'impression que c'est la chose de trop. La petite goutte qui fait déborder le vase. J'me sens mal, j'me sens oppressée et j'ai l'impression de ne plus avoir de contrôle sur ma vie. Tout part à la dérive et je ne sais plus comment faire pour reprendre les choses en main. Paris m'a proposé qu'on se voit pour reprendre nos cours et j'accepte, je me dis que ça me fera du bien de faire autre chose que bosser pour oublier. J'arrive à notre lieu de rendez-vous habituel déjà habillée en tenue de sport. J'espère sincèrement que ça va me faire du bien et aussi.. que je n'ai pas une tronche de zombie avec tout ça sinon Paris risque d'avoir peur en arrivant.

@Paris A. Maconahey

(Eowyn Clark)

It's not that complicated: you should stay in my good graces or I'll switch it up like that so fast 'cause no one's more amazin' at turnin' lovin' into hatred.

Paris lui aussi avait un besoin urgent de se changer les idées après les derniers événements survenus dans sa vie. Sa mère avait vraiment décidé de lui pourrir la vie qu’elle le veuille ou non. Le pire, c’est qu’il était certain qu’elle ne le faisait pas méchamment, elle était tout simplement comme ça : penser à elle avant tout, sans voir les conséquences de ses actes. Et bordel cette fois-ci, elle avait tapé fort : fréquenter le père de l’épouse de son fils, qu’est-ce qu’elle pouvait faire de pire ?! Summer et lui en payaient les pots cassés mais le Dunster espérait vraiment que leur futur voyage parvienne à leur changer les idées, à les rapprocher de nouveaux. On pouvait toujours espérer dans la vie n’est-ce pas ?! En tous les cas, ses envies de meurtre ne s’étaient pas calmés bien au contraire. Aussi, retrouver Holly pour une séance de sport ne pourrait que lui faire du bien surtout qu’il avait quelques questions à lui poser au sujet de tout ce qui s’était passé dernièrement dans les confréries. Du moins, c’est ce qu’il aurait aimé faire mais en voyant son expression morose, il se demandait bien ce qui se passait dans sa vie pour la mettre dans un état pareil. « Salut la miss… ça faisait longtemps » la salua-t-il en déposant son sac de sport non loin de là. Tout comme elle, il était déjà prêt pour cette leçon. « Je te demanderai bien comment ça va mais je pense que j’ai déjà ma réponse »

©TOWNTROTTER.

16/10/2013

I don't wanna know
— with paris

Ca n'est pas tellement le fait de prendre un cours de self défense qui me manque tant que ça. J'ai commencé par prendre ces cours après les agressions qu'il y a eu l'année dernière sur le campus et je ne regrette pas parce que Paris a été un professeur très attentif et il m'a appris beaucoup de chose. Je n'ai absolument plus peur de me promener dans les rues de Boston la nuit alors que ça n'était pas franchement le cas il y a un an. Je sais me défendre et il ne faut pas qu'on vienne me chercher des mouises. C'est surtout le fait de me dépenser qui me manque. Et là, j'ai clairement besoin de vider mon sac. Comme je ne peux pas le faire en parlant à quelqu'un - de par le fait que je me sente super seule mais aussi parce que j'ai ma fierté -, j'ai besoin de déverser ma colère (et ma tristesse ?) de manière physique. Et je pense que le sport ne pourra que m'aider à me défouler en quelque sorte. Et c'est dans cet état d'esprit que je retrouve Paris, contente de le voir car ça fait un petit moment même si.. mon humeur du moment se fait clairement ressentir, sans que je n'ai besoin de dire quoi que ce soit. « Salut la miss… ça faisait longtemps » J'hoche la tête en lui offrant un léger sourire, m'approchant de lui pour le saluer en le prenant rapidement dans mes bras. « Je te demanderai bien comment ça va mais je pense que j’ai déjà ma réponse » Un sourire triste se dessine d'un coup sur mon visage et mon premier réflexe est de baisser les yeux. Je secoue la tête, me racle la gorge, « Non ne ça va pas fort en effet.. » J'attrape l'élastique autour de mon poignet pour me faire une queue de cheval, « Et toi alors, comment ça va ? » Autant qu'il me dise que lui va bien et qu'on parte pas sur un sujet ennuyant et en plus de ça, complètement déprimant. Car c'est ce que ma vie est en ce moment : ennuyante et déprimante.

(Eowyn Clark)

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Paris avait décidé de remettre ses questions à plus tard car Holly n’était pas son ennemi et la voir avec cette tristesse ne le poussait pas vraiment à lui sauter à la gorge. De tout de manière, les incendies étaient accidentels, il n’y avait heureusement eu aucune mort à déplorer. Non, ce qui le gênait un peu, c’était de se dire qu’il y avait peut-être des Dunster qui complotaient contre leur propre confrérie. Et ça, ça l’emmerdait vraiment car Jimmy et lui se donnaient un mal de chien à leur offrir un endroit où ils se sentiraient pleinement épanouis pour mener à bien leurs études. « Je vais bien, toujours la forme comme tu le vois » mentit-il pour le bien de son amie. Elle n’était pas en état de se lancer dans une conversation déprimante. De toute manière, elle avait surtout besoin de se bouger les fesses pour se changer les idées. Et puis, il n’avait pas non plus envie de raconter sa vie sexuelle à qui voulait bien l’entendre. D’une Summer terminerait par en être blessée et de deux, pour sa fierté, c’était limite vital qu’il ferme sa gueule. Quel homme aimerait dire à une amie : oh tu sais, en ce moment, le père de Summer se tape ma mère et du coup, junior se lève plus même pour une Danette. Non, il avait encore besoin de se dire qu’il pouvait regarder Holly dans les yeux sans pour autant qu’elle le prenne pour un impuissant. Aah la fierté, cela pouvait vous mettre une sacrée pression quand on y pense. « Tu t’es échauffée ? » lui demanda-t-il pour rentrer dans le vif du sujet. « Tu verras, je vais tellement te faire bouger que tu ne te souviendras même plus de ton prénom » ajouta-t-il afin qu’elle comprenne qu’il comprenait qu’elle n’allait pas bien et qu’il allait tout faire pour que son cerveau lui accorde une pause. « Par contre je suis curieux : tu as pas pris dix kilos au moins avec les fêtes ? » demanda-t-il taquin. Oui, c’était un crevard mais rien ne valait une petite provocation pour faire avancer les gens.

©TOWNTROTTER.

16/10/2013

I don't wanna know
— with paris

Il y avait un avantage assez indéniable quant à ma relation amicale avec Paris : cette ci était essentiellement basée sur le sport ce qui veut dire que nous n'avons pas besoin de discuter. Pas la peine que je lui raconte mes soucis, pas la peine qu'on se lance dans une grande conversation à coeur ouvert ou ce genre de connerie. Parce que ça n'est pas le but, parce qu'on est pas ce genre d'amis. Bien sur, s'il avait envie de parler, je l'écouterais mais.. je sais qu'en allant le voir, je ne vais pas devoir tout lui déballer. Il ne posera pas plus de question et je ferai de même. « Je vais bien, toujours la forme comme tu le vois » Je vois à sa mine qu'il ne me dit pas tout à fait la vérité, tout comme je ne lui aurais pas dit la vérité s'il m'avait demandé comment moi je vais. Mon visage trahit la tristesse que je ressens, son visage trahit lui aussi un malaise. J'espère juste que ça n'est pas trop grave, qu'au fond il va quand même bien. « Tu t’es échauffée ? Tu verras, je vais tellement te faire bouger que tu ne te souviendras même plus de ton prénom » J'éclate de rire et je secoue la tête, « Non, je ne me suis pas encore étiré, j'ai oublié les bonnes habitudes je pense.. » Je souris un peu et j'hausse les épaules, « Tant mieux, j'ai besoin de bouger », que je dis en commençant à sautiller sur moi même. « Par contre je suis curieux : tu as pas pris dix kilos au moins avec les fêtes ? » J'entre ouvre la bouche et je m'approche pour lui donner un coup sur l'épaule, « Oula, je te ne te permets pas ! » Je ris et je regarde par dessus mon épaule pour essayer de voir mes fesses, « Bordel, j'crois que j'ai vraiment du prendre du poids pendant les fêtes » Je le regarde et je recommence à sautiller sur moi même, comme si ça faisait guise d'échauffement, « Ca c'est ce qui arrive quand une fille a le coeur brisé : elle bouffe, elle bouffe.. et c'est encore pire quand on est en période de Noël.. mais on va faire fondre cette graisse hein ? » Parce que du coup je me suis bien lâché cet hiver et le sport ne va pas du tout me faire du mal, au contraire.

(Eowyn Clark)

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Chacun mentait à l’autre mais pas dans un but malveillant. Loin de là même. Avec Holly, ils n’avaient tout simplement pas ce genre de rapport et c’était mieux comme cela. De temps en temps, cela faisait du bien de se dire qu’il y avait une personne qui souhaitait simplement votre présence sans chercher plus loin. Elle ne l’interrogerait jamais sur sa vie comme il n’en ferait rien de son côté. Bien sûr, si elle avait besoin d’une épaule sur laquelle pleurer ou se confier, il lui tendrait la sienne de bon cœur mais était-ce vraiment le but de leurs rencontres ? Chacun souhaitait plutôt oublier leurs problèmes personnels autour du sport. C’était de cette façon qu’il l’aiderait bien plus après tout. Le seul problème restait cette histoire de confrérie. Paris n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’Holly puisse être son amie et en même temps, vouloir lui nuire en s’attaquant par exemple à la Dunster House. L’idéal serait qu’il lui pose directement la question, qu’il lui demande si tous les potins étaient vrais mais comment faire ? Il se connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’avait presque aucune diplomatie. Or, il ne voulait pas perdre cette amitié. « Pas bien de perdre ses réflexes, je vais devoir reprendre ton éducation de A à Z » plaisanta-t-il en secouant la tête de droite à gauche. Il avait encore le temps d’en parler. Autant reprendre en douceur songea-t-il. Paris éclata de rire en la voyant prendre la mouche gentiment sur sa remarque. « Quoi ?! C’est pas moi qui déborde de mon jogging.. c’est pas sérieux tout ça » la taquina-t-il de bon cœur. « Avant de sautiller sur place mademoiselle Connor, échauffez vos chevilles » dit-il néanmoins. Holly lui expliqua alors sommairement ce qui se passait dans sa vie. Un cœur brisé ? « T’inquiète, on va faire fondre la graisse et endurcir le cœur pour qu’il s’en remette. Il n’y a rien de mieux que le sport pour se remettre d’aplomb » dit-il avant de taper dans ses mains. « Allez, on s’échauffe sérieusement et après, on bouge nos fesses »s’exclama-t-il en se lançant dans une série d’exercice en sa compagnie. Vingt minutes plus tard, Paris jugea l’échauffement terminé. « On se fait deux tours de terrain tranquillement avec des périodes de marche pour ne pas trop solliciter le cardiaque d’un coup »

Spoiler:

©TOWNTROTTER.

16/10/2013

I don't wanna know
— with paris

C'est vrai que j'ai été surprise que Paris vienne me relancer quant à cette histoire d'entrainement. Et ça m'aurait vraiment fait chier qu'il fasse partie des personnes qui m'ont carrément tourné le dos quand ils ont appris par rapport à Nemesis. Okay, Paris est président de la Dunster House et c'est un peu bizarre mais.. s'il veut me poser des questions, je suis prête à y répondre clairement. En fait, j'aimerais bien qu'il me pose des questions parce que je pourrais lui expliquer que tout ce que j'ai pu faire, ça n'était pas contre lui ou contre sa maison en particulier (surtout que je pense que la Dunster House, avec la Quincy est certainement la plus saine et celle qui me "dérange" le moins) mais contre ce système. C'est l'idée de classer des gens de cette façon, qui me dérange. Enfin, en attendant, je lui explique que je ne me suis pas échauffer et je sens déjà que je vais me faire taper sur les doigts. « Pas bien de perdre ses réflexes, je vais devoir reprendre ton éducation de A à Z » Je ris en entendant sa réaction : reprendre mon éducation, rien que cette phrase me fait rire. Par contre, je ne peux pas m'empêcher de lui envoyer une petite pique quand je l'entends parler du poids que j'aurais potentiellement pris pendant les fêtes de fin d'année. « Quoi ?! C’est pas moi qui déborde de mon jogging.. c’est pas sérieux tout ça. Avant de sautiller sur place mademoiselle Connor, échauffez vos chevilles » Je lève les yeux vers le plafond comme une ado blasée par un ordre qu'un de ses parents vient de lui donner et je commence à tournoyer ma cheville droite au sol pour l'échauffer, « T’inquiète, on va faire fondre la graisse et endurcir le cœur pour qu’il s’en remette. Il n’y a rien de mieux que le sport pour se remettre d’aplomb » - « Ouais, tant mieux ça va me faire du bien » On peut dire ce qu'on veut, le sport ça fait du bien pour se nettoyer l'esprit « Allez, on s’échauffe sérieusement et après, on bouge nos fesses » - « Oui chef ! », que je m'exclame avant de m'alter à échauffer ma deuxième cheville, faisant par la même occasion mes poignets. Quelques longues minutes plus tard, j'ai la sensation d'avoir tout terminé quand Paris annonce, « On se fait deux tours de terrain tranquillement avec des périodes de marche pour ne pas trop solliciter le cardiaque d’un coup » J'hoche la tête et je prends ma bouteille d'eau pour boire une gorgée avant d commencer à courir. Sauf qu'au bout de deux cent mètres, je me sens déjà essoufflée comme un boeuf, « Rolala, j'ai pas couru depuis longtemps » Ca se voit et moi j'le sens. Je ralentis le rythme pour marcher énergiquement, toujours essoufflée et je passe ma main sur mon front, « Tu t'es entrainé toi pendant les vacances ? » J'sais qu'il aime pas que je parle pendant qu'on cours mais j'aime pas ne pas parler donc.. il a l'habitude de toute façon.

Spoiler:

(Eowyn Clark)

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Mine de rien, cela lui faisait du bien de retrouver Holly si on mettait de côté tous les ragots qu’il avait pu lire ou entendre à son sujet. Il avait encore du mal à se dire qu’elle puisse réellement être comme on l’avait décrite. La curiosité de Paris grandissait d’ailleurs à ce sujet et il savait qu’il finirait par craquer mais il se connaissait également : monsieur sans tact et surtout un peu trop sanguin. C’est juste que la Dunster était sa seconde famille et quand il avait accepté ce poste de président, il s’était juré d’être à fond dans son rôle. « Tu as morflé ces derniers temps » lâcha-t-il. Ce n’était pas vraiment une question. Avec tout ce qui était sorti sur son sujet, certainement qu’elle avait du essuyer des attaques plus ou moins discrètes. L’être humain était comme ça : il mordait avant de poser des questions ou d’entendre les raisons des uns et des autres. Le Dunster avait beau être un sanguin, il était quand même suffisamment intelligent pour savoir que dans une histoire, il y avait deux versions et qu’il ne fallait pas boire les paroles d’une personne se planquant derrière un pseudo. La seule qui pourrait lui dire ou non la vérité, c’était bien la principale intéressée.

L’étudiant profitait donc du fait qu’elle ne court plus pour marcher à sa hauteur. En temps normal, il lui aurait dit d’économiser son souffle, de se concentrer sur sa respiration mais là, l’occasion était trop bonne pour discuter. « Entre Noel et nouvel an, pas trop. J’ai du faire quoi, deux joggings à tout casser mais depuis le nouvel an, je passe mon temps à ma salle de boxe » répondit-il en évitant de préciser les motifs de cette soudaine reprise d’activité physique. Il se voyait mal lui sortir : je suis frustré sexuellement donc je compense comme je peux et puis c’est une bonne façon de me défouler car j’ai envie de tuer ma mère et le père de ma femme. Ouais pas top comme discussion. « Holly… Ecoute, je veux pas t’attaquer ni rien donc prends pas mal si je suis cash mais… c’est quoi cette histoire autour des confréries ? J’ai entendu des choses à ton sujet et j’ai besoin de savoir ce qu’il y a de vrai ou de faux » lui demanda-t-il en allant droit au but avant de nuancer ses propos. « Même si cela s’avérait être vrai… j’espère que tu n’as pas eu d’ennuis. Je vais être franc, j’apprécie pas trop le fait de savoir qu’il y a peut-être des Dunster qui jouent un double jeu mais personne mérite un lynchage public non plus »

©TOWNTROTTER.

16/10/2013

I don't wanna know
— with paris

Je ne dirais pas que je suis une pipelette, parce que j'aime le silence aussi parfois et que je ne ressens pas le besoin constant de tout le temps parler comme certaines personnes. Mais je reste une femme et comme toutes les femmes, j'aime discuter de temps en temps et Paris reste quelqu'un de très ouvert et très mature pour avoir des discussions. Mais quand il fait référence au fait que j'ai pas mal morflé ces derniers temps, je reste silencieuse et je ne rebondis pas dessus. Pas parce que je ne lui fais pas confiance, mais parce que je n'ai pas spécialement envie d'en parler. J'ai morflé parce que Nemesis a été découvert et que mes proches m'en ont voulu. J'ai morflé parce que j'ai dit à Avery que je l'aimais encore et il a préféré donner une chance à sa relation avec Victoria, nous imposant alors de nous éloigner pour essayer d'enterrer les sentiments qu'on pouvait encore ressentir. J'ai morflé parce que Lincoln a quitté la ville du jour au lendemain et que, malgré mes sentiments persistants pour Avery, j'étais réellement amoureuse de Lincoln et prête à nous donner une chance. J'ai morflé parce qu'Avery m'a annoncé son départ pour New-York pour un stage de quelques mois.. oui, clairement en ce moment, j'a plus la tête sous l'eau qu'autre chose il faut le reconnaître.

Du coup, je préfère m'intéresser à Paris et lui poser des questions, « Entre Noel et nouvel an, pas trop. J’ai du faire quoi, deux joggings à tout casser mais depuis le nouvel an, je passe mon temps à ma salle de boxe » J'hoche la tête en le regardant, « Ouais ça doit être assez libérateur comme sport » J'n'ai jamais fait de boxe, faut dire que je suis pas une sportive très assidue et ça, il le sait. Entre deux on se remet à courir un peu et assez vite, je ralentis pour reprendre une marche plus rythmée : je sens bien à mon souffle que je n'ai pas pratiqué de sport depuis longtemps. « Holly… Ecoute, je veux pas t’attaquer ni rien donc prends pas mal si je suis cash mais… c’est quoi cette histoire autour des confréries ? J’ai entendu des choses à ton sujet et j’ai besoin de savoir ce qu’il y a de vrai ou de faux » Je ris un peu en le regardant, pas du tout surprise qu'il finisse par m'en parler. « Je préfère largement que tu me poses la question plutôt que tu viennes m'attaquer comme Cole » Je ne le prends donc pas mal du tout. « Même si cela s’avérait être vrai… j’espère que tu n’as pas eu d’ennuis. Je vais être franc, j’apprécie pas trop le fait de savoir qu’il y a peut-être des Dunster qui jouent un double jeu mais personne mérite un lynchage public non plus » Je passe à côté de mes affaires et je m'arrête pour me pencher et attraper ma bouteille d'eau. Je bois une gorgée, assez essoufflée et je regarde Paris, « J'veux juste que tu saches que ça n'est pas contre toi ou contre quelqu'un en particulier » C'est assez compliqué à comprendre.. A vrai dire, jamais personne ne comprend mon point de vue quand j'essaie de l'expliquer. « Disons que c'est ce système qui me dérange, le fait d'être forcément placé dans une case et d'avoir cette étiquette sur le front. Les Dunsters sont des intellos, les Cabots sont des.. » Je me pince la lèvre pour m'empêcher de dire le mot p*** et je reprends rapidement, « ...des charmeuses. Les Eliots des fils de riches, les Lowell des artistes. C'est pas des étiquettes négatives mais ça donne la sensation que si tu veux être intégré à la fac, il faut absolument porter une de ces étiquettes. Tu sais combien de fois on m'a demandé en 5 ans pourquoi je ne fais pas partie d'une confrérie ? Comme s'il n'y avait que ça qui comptait.. » Je repose ma bouteille et je recommence à marcher en le regardant, « Mais je te promets que jamais de la vie on aurait mis le feu à une confrérie, on est pas des tarés non plus.. » On faisait des trucs drôles, des trucs provocateurs mais nous n'étions pas des criminels. Surtout que j'étais à la Winthrop le soir où ça a cramé et j'ai réellement eu peur pour ma vie ce soir là.

(Eowyn Clark)

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Cole. Le vice-président de la Eliot House, connu pour être un parano de première d’après les dernières rumeurs courant sur son sujet. Paris ne le connaissait pas personnellement, il n’avait pas vraiment beaucoup de liens avec les bleus -et c’était tant mieux, il n’était pas fana des gosses de riches qui se prenaient pour des Dieux. « Qu’est-ce qu’il t’a fait ? » demande-t-il à Holly en fronçant les sourcils. Certes, ils n’étaient visiblement pas d’accord sur l’utilité des confréries mais elle était son amie et il ne supportait pas l’idée que quelqu’un lui fasse du mal car comme il l’avait dit, personne ne méritait un lynchage public parce qu’il avait des opinions divergentes. « Pour beaucoup, cela permet de retrouver un semblant de famille, de s’intégrer. Le système n’est pas parfait, j’en conviens mais tout le monde n’est pas à mettre dans le même panier. A la Dunster House par exemple, on forme un bloc, on est une famille. On ne cherche pas à écraser les autres, on veut simplement se donner les moyens de se réaliser » répondit-il en se passant une main dans les cheveux. Il n’avait jamais été très doué pour la diplomatie, c’est pas pour rien que généralement, il envoyait Jimmy au front. Paris était plus dans l’action. La Dunster, c’était sa famille et il ne supportait pas l’idée qu’on veuille leur nuire. « Tu es libre de ne pas intégrer de confrérie mais si je comprends bien, tu es partie en guerre contre ce système uniquement parce qu’on t’a saoulé avec ça ? » lui demande-t-il pour comprendre ses motivations. Holly reprit la marche et il lui emboita le pas, tentant de comprendre car il avait besoin de savoir le pourquoi du comment. « J’ai jamais pensé que vous étiez responsable de l’incendie… Je veux dire okay, on peut être contre les confréries mais sérieusement, il faut être de véritables psychopathes pour mettre des vies en danger » soupira-t-il en secouant la tête. « Si je te demande des noms, tu refuseras de me les donner n’est-ce pas ? Je veux dire, tu connais des Dunster qui jouent double jeu ? » lui demande-t-il ce qui, dans le fond, l’emmerdait bien plus. Nemesis, il s’en foutait complétement : chacun était libre de ses opinions. La seule chose qu’il ne pouvait pas comprendre ni même accepter, c’est qu’on se foutent de la gueule de sa confrérie en jouant les agents doubles.

©TOWNTROTTER.

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