I will not desert you now × Carter

Boire un verre, ça te dit? Rejoins moi au Lord Hobo dans 15 minutes. Message envoyé. Tirant sur ma cigarette, je regardais les alentours, les personnes qui passaient, les étudiants bourrés qui disaient n'importe quoi en réalisant que bientôt je serais dans cet état là. Mes yeux dévièrent vers le ciel, vers les nombreuses étoiles qui le parsemait. La lune était belle, le monde était magnifique, contrastant avec la qualité de la vie que je menais. Non, pas de pensées lugubres ce soir. Carter et moi allions passer une bonne soirée, hors de question que je me lamente. En fait, ces temps-ci, je n'en avais plus envie. Les femmes ne m'intéressaient plus, la drogue semblait fade, l'alcool sans goût. Depuis que j'avais rencontré Billie je n'avais qu'une chose en tête : la conquérir. Pourquoi ? Comment cette femme pouvait avoir autant d'effets sur moi ? Secouant la tête, jetant ma cigarette, je me dirigeais vers le Lord Hobo, n'arrivant pas à me sortir son visage de la tête. Peut-être que Carter pourrait m'éclairer, me donner des conseils. A moins qu'elle trouve ça ridicule. Non. On parlait de Carter là, jamais elle ne se moquerait de moi. Elle avait toujours été honnête, même en m'avouant les sentiments qu'elle avait pour quelqu'un d'autre. Et mon cœur se serrait. Pourquoi les femmes étaient-elles si compliquées ? M'asseyant au bar du Lord Hobo, je commandais une bière, ne quittant pas du regard l'entrée, au cas où elle arriverait.  

Tu ne disais plus réellement non maintenant pour boire un verre parce que tu étais comme ça, ton rapport avec l’alcool était différent. Tu enfilas tes chaussures avant de partir de ta chambre que tu occupais à la cabot house, tu pris la direction du bar pour aller voir Ilhan, ton ex. Tu avais été honnête avec lui, du moins quand il t’avait posé la question. Ouais, tu étais amoureuse de Roman depuis bien trop longtemps, ce mec était comme du poison dans ton corps. Tu pouvais le détester, il resterait quoi qu’il arrive celui qui occupait ton corps. Tu aurais bien aimée tomber amoureuse d’un autre homme, quelqu’un qui te faisait un peu moins souffrir parce que tu en aurais bien besoin. Tu avais pensé que tu aurais été heureux avec lui, que tu aurais connue ce que d’autres pouvaient connaître sans être certaines que ce soit l’homme de ta vie. Juste quelques instants, mais depuis le début entre vous, c’était n’importe quoi, trop compliqué. Vous n’étiez sûrement pas fais pour être ensemble, vous étiez bien trop différents pour construire une histoire simple et durable. Tu secouas la tête en poussant la porte du bar, tu cherchas le jeune homme du regard avant de sourire en le voyant déjà installer. Tu allas vers lui, à sa hauteur tu posas ta bouche sur sa joue avant de t’installer à ses côtés. Tu étais heureuse de le voir et surtout de voir qu’au moins, vous étiez resté amis ce qui n’était pas le cas avec Roman. Oh que non, c’était beaucoup plus de la haine qui vous liez à l’heure actuelle, sa haine pour toi, mais tu faisais avec. Tu n’étais qu’une chienne comme il avait été capable de te le dire. « Tu vas bien ? » Un sourire se dessina sur tes lèvres voulant penser à autre chose.

Elle était là, Carter était arrivée et un sourire se dessinait sur mon visage tandis que ses lèvres se posait sur ma joue. J'avais été tenté de tourner la tête pour l'embrasser, rien qu'une fois, rien que pour rigoler mais mon instinct m'avait dit de  ne pas le faire, que cela rendrait les choses bizarres à nouveau. Et c'était bien la dernière chose que je voulais là tout de suite. J'avais besoin de cette femme, besoin de son sourire, qu'elle me dise que tout allait bien, que notre amitié ne risquait rien. Je croyais en nous et finalement, c'était ça l'important. Carter me donnait l'impression d'être un homme bien quand je n'étais qu'une ordure, ses yeux me transperçaient, lisaient en moi, voyaient à travers ce faux-semblant de connard. Elle était bien la seule à pouvoir me changer. « Tranquille ! Je me suis trouvé une nouvelle proie avec qui jouer ». Billie. Le seul problème était qu'elle n'était pas une proie, elle était plus que ça, m'obsédant chaque jour qui passait, chaque seconde qui paraissait être une heure sans elle. Finalement, j'étais peut-être bien une ordure car je mentais à nouveau et pas à n'importe qui. « Et toi ? » Changement de sujet, ne pas en révéler plus. Tout garder pour soi. C'était ce que j'avais fait pendant des années, ma manière de me protéger, de dire à la douleur et à la vulnérabilité de dégager. Boire une gorgée de ma bière, comme si je pouvais tout oublier avec juste ça.  Me tourner vers Carter, le regard curieux parce qu'au fond je veux aussi savoir comment elle se sent, comme ça se passe avec Roman. Ce mec qui me l'avait pris. L'inconnu que je haïssais déjà.  

Tu étais toujours proche de ton ex, ce qui pouvait être assez étrange pour certaines personnes, mais pas pour toi, pas pour vous. Tu adorais Ilhan, tu n’avais jamais eu des sentiments pour lui, malheureusement. Mais tu étais toujours son amie, tu n’avais pas envie que les choses entre vous et pourtant parfois tu te demandais ce que cela aurait donné si tu étais en couple avec lui. Tu avais choisis une voie qui te faisait beaucoup plus mal, beaucoup trop mal dans le fond, mais tu faisais avec, tu continuais de sourire refusant de faire du mal au jeune homme, même si te connaissant, tu allais lui dire. « Tu arrêteras quand de prendre les femmes pour des proies ? » Tu fis une moue boudeuse sachant que tu prendrais clairement mal ce genre de chose, mais tu avais appris avec le temps qu’il ne t’avait jamais vu de la sorte, que tu avais été un peu plus qu’une proie dans sa vie. « Puis je veux en savoir un peu plus sur cette fameuse jeune femme. » Tu espérais que ton ex trouve l’amour comme tu as pu le trouver pendant quelques mois, tu avais été réellement heureuse avec ces deux hommes. Tu voulais juste qu’il revive ça et qu’il ressente cet amour pour quelqu’un qui le méritait, plus que toi en tout cas. Tu commandas une bière attendant avant de répondre, tu ne savais pas quoi dire, tu n’avais pas envie de lui montrer que vous vous étiez quitter pour une histoire de quelques mois sauf que tu étais aussi enceinte. Tu pris une gorgée de ta bière avant de prendre la parole, pour répondre enfin à sa question. « Je ne suis plus avec Roman. » Et je suis malheureuse, je suis enceinte et je suis perdue. Tu aimerais lui dire tout ça, mais putain tu ne pouvais pas. Tu avais envie de rester cette femme forte que tout le monde connaissait.

Si au fond je l'avais invité ce n'était pas pour qu'on fasse la fête ensemble mais plutôt pour qu'elle m'aide. Parce que je suis perdu, accro à cette femme qui me rejette et que j'ai besoin de conseils. Carter avait aimé, elle avait été en couple avec quelqu'un qui comptait pour elle, donc finalement elle était bien placée pour me parler de l'amour non ? Ce sentiment que j'avais banni de ma vie pendant si longtemps, trop longtemps même. Et maintenant je devenais curieux, et si moi aussi j'avais une chance de retomber amoureux ? Que, cette fois, la femme que j'aime ne me trompe pas ? Peut-être qu'un jour je pourrais être heureux. J'envisageais cette possibilité et pourtant je n'y croyais pas trop. L'expérience que m'avait fourni la vie avait suffi à éteindre tout espoir en moi. Alors je devenais un connard qui prenait les femmes pour des proies, qui se faisait de temps en temps rejeter. Carter me demandait de considérer les femmes autrement, de lui parler de la jeune concernée et, à ça, je ne répondais rien. Peut-être parce que je n'avais pas assez bu, ou peut-être parce que je ne voulais pas me sentir vulnérable. Puis la sentence tomba. Roman et elle c'était fini. « Tu sais si tu veux je suis libre ». Essayer de la faire rire ou, au moins, sourire. Parce que je la connaissais, je savais qu'elle devait souffrir. Et c'était ma manière à moi de la soutenir. « Il s'est passé quoi ? » Finalement j'abordais un sujet sérieux, tout en passant un bras autour de son épaule, comme si ce simple geste la réconforterait. « A chaque truc que tu me confieras je te donnerais des renseignements sur la fille ok ? Elle s'appelle Billie, maintenant à toi. » Parce que je doutais qu'elle se confie à moi aussi facilement. Mais je tenterais tout pour la rendre heureuse. Tout.

Tu ne savais plus où tu en étais réellement, ta vie n’avait plus de sens et autant le dire, tu en perdais la tête. Tu aimerais que les choses soient plus simples dans ta vie, que tu ne sois pas autant amoureuse, que tu ne sois pas autant bête pour faire du mal à ceux qui tenaient à toi. Tu avais fais beaucoup de bêtises, surtout celle de dire la vérité à Ilhan. Mais au fond de toi, tu savais parfaitement que tu ne pouvais pas lui mentir ou même revenir en arrière. Tu devais seulement assumer tes actes et dieu, que ça faisait mal, mais tu faisais avec, tu n’avais plus de choix. Tu passas ta langue sur tes lèvres avant de prendre une nouvelle gorgée de bière. Tu ris un peu avant de secouer la tête, tu pourrais dire oui et puis ça serait juste la facilité dans le fond. « J’y penserais au cas où. » Tu souris un peu plus en coin avant de te laisser aller contre lui, tu fermas juste les yeux parce que…parce que bordel, cette chose allait difficile. Parler des difficultés de ton ancien couple n’était le meilleur sujet du jour surtout sachant ce que tu avais été capable de subir avec Roman. Tu avais accepté beaucoup de choses, peut-être trop et peut-être pas assez, tu ne savais pas. Tu laissas le silence vous entourez encore une fois, tu ne pouvais pas faire autrement parce que tu pouvais lui dire tellement de choses. Il y avait plusieurs à la fin de ce couple, il y avait tellement de douleur dans tout ça que toi-même tu ne savais par où commencer. Tu souris en coin en entendant son marché, tu apprenais son prénom, mais tu ne fis aucun commentaire. Tu devais en apprendre un peu plus surtout que ta meilleure amie s’appelait aussi Billie, mais tu n’avais pas envie de faire de conclusion trop vite. « Il m’a trompé dès le début de notre relation. » Et je lui ai pardonné, par amour, par connerie. Tu ne savais plus trop, il disait être bourrer et toi, toi tu es juste resté parce que tu es totalement amoureuse de lui, tu ne savais pas pourquoi, mais c’était lui. Tu avais l’impression que cet amour était horrible. Tu repris une gorgée de bière, mais cette fois beaucoup plus longue que les autres.

On avait un marché. Je lui donnais des informations, elle m'en donnait aussi. Maintenant j'espérais juste un truc : que ça marche. Parce qu'elle semblait pas bien, comme brisé. Si seulement elle n'avait pas été amoureuse d'un con. Tu crois qu'un jour l'amour sera un sentiment honorable Carter ? Je voulais juste qu'elle me redonne foi en ça. Je voulais aimer Billie comme je l'avais aimé elle mais que, cette fois, la fille ne me brise pas le cœur. Et Carter se laissa aller contre moi, me réchauffant un petit peu, me donnant l'impression de servir à quelque chose dans ce monde, de servir à lui redonner le sourire. Puis la sentence tomba. Son mec l'avait trompé au tout début de la relation. Ce connard. Serrant le poing et contractant la mâchoire je me retenais de gueuler. Crier ne servirait à rien, elle devait déjà se sentir assez mal comme ça. « Pourquoi tu me l'as pas dit plutôt ? » Ouais, on était proches non ? C'était le genre de truc qu'il fallait se confier. Puis, surtout, j'aurais tenté de faire en sorte qu'elle ne lui pardonne pas. Carter quand comprendras-tu que tu mérites mieux qu'un mec qui va voir ailleurs ? Peut-être jamais. C'était une des conséquences de l'amour. Un jour nous serons heureux, j'y crois. Ou, en tout cas, j'en ai envie. « Je l'ai rencontré à une fête et je l'ai laissé tomber parce qu'elle ne voulait pas coucher avec moi... Elle est chez les cabots tu la connais peut-être ? » D'un côté j'espérais que oui, de l'autre, non. Engueule moi si tu la connais, fais moi réaliser le connard que j'ai été parce que j'arrive pas à me faire une raison. Je deviens accro à elle, aide moi à m'en rapprocher, toi qui me connais vraiment. D'un autre côté si tu ne la connaissais pas tu ne verrais pas à quel point elle semble géniale, à quel point j'ai merdé et tu ne me jugerais pas. « Vous vous êtes reparlés avec Roman ? » A ton tour de m'en dévoiler un peu plus.

« Parce que je te connais et tu aurais fais comme les autres. Tu m’aurais dis de pas lui pardonner, pas ça et que…qu’il mérite pas que je fasse ça pour lui et j’ai juste voulue lui donner encore une chance parce qu’il m’a dit qu’il était bourré, que..que ce n’était pas réellement voulue. Je voulais juste pas que… » Tu haussas les épaules, tu ne voulais pas le décevoir. Tu n’avais juste pas envie de lui montrer que tu souffrais plus qu’autre chose en étant avec l’homme que tu aimais, que tu l’avais quitté pour quelqu’un qui ne te rendait pas heureuse comme lui. Tu n’avais juste pas envie de le blesser, pas envie de lui faire du mal parce que tu en avais fais déjà assez en lui avouant cette horrible vérité. Tu avais juste choisis de ne pas jouer à ça encore une fois, tu voulais juste son bonheur et ce n’était pas en parlant de tout cela que ce sera possible. Pourtant tu ne bougeais pas, tu restais contre lui tout en regardant devant toi, tu n’avais jamais été du genre à croire que l’amour était une chose merveilleuse. Tu savais qu’on pouvait souffrir à cause de ça, tu n’avais juste pas pensé que cela ferait aussi mal surtout qu’il t’avait dis qu’il changerait pour toi, qu’il deviendrait un autre homme. Tu laissas tout de même un sourire se dessinait sur tes lèvres en l’entendant parler sur Billie, il n’y avait plus de doute, il parlait de ta meilleure amie et sans attendre, tu frappas son torse ne pouvant pas faire autrement. « C’est ma meilleure amie ! Pourquoi t’agis comme un idiot comme ça alors que t’es pas réellement comme ça. T’es adorable Ilhan, arrête de faire le con pour fuir je ne sais pas quoi et surtout faire fuir toutes celles avec qui tu pourrais vivre une histoire. Tu me promets de ne pas agir comme un connard la prochaine fois que tu vas la voir et surtout de ne pas la forcer sinon je te tue, c’est clair ? » Tu penchas ta tête pour le regarder dans les yeux essayant de paraître sérieuse alors que tu ne pouvais pas, un sourire en coin se dessina sur tes lèvres avant de le perdre en entendant le prénom de Roman. Tu connaissais le marché, tu le connaissais très bien et tu savais que c’était à ton tour. « J’ai découvert ça que plus tard. Je l’ai appris alors qu’il revenait d’un mois d’absence, je n’avais pas eu une seule nouvelle de sa part. » Encore une fois, tu montrais à quel point tu avais idiote de rester avec lui, à quel point tu avais pu souffrir quand tu l’avais quitté, quand votre relation avait pris fin. « Mais j’ai voulue nous donner une chance, il m’a juste dis ce que je voulais entendre alors bien entendu, je suis restée avec lui. Puis je suis partie à mon tour, je suis partie une semaine et c’est là que ça s’est réellement terminée. » Tu pris une nouvelle gorgée avant de reprendre. « J’ai fais courir une rumeur comme quoi j’ai été capable de le tromper avec quelqu’un d’autre, alors que ce n’était pas possible. J’ai fais croire que l’enfant que je suis en train de porté n’était pas de lui et tu sais quoi ? Il y a cru. Il est tombé dedans. » Autant dire que cela prouvait beaucoup de choses, vous aviez deux façons différentes de voir les choses, de voir votre couple. « Tu as envie de la revoir, Billie ? » Tu avais finis ton histoire à lui de parler maintenant.

Carter me connaissait trop bien. Ouais je lui aurais dit qu'il fallait le quitter, qu'un mec comme ça en valait pas la peine, que quelqu'un qui vous aimait était quelqu'un qui vous restait fidèle. Il aurait pu se contenter d'elle, de cette jolie rousse qui était capable de lui offrir bien plus qu'une aventure d'un soir. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas blâmer Roman. L'amour faisait peur et certains le fuyait en trompant, un peu comme moi. Insulter Roman ce serait m'insulter mais merde il faisait tellement de mal à Carter ! Ma colère s'apaisa quelque peu mais pas assez pour pouvoir la cacher. Mon poing se desserrait lentement pour prendre ma bière et boire une gorgée. Mais c'était sans compter sur la jeune femme qui me frappa le torse, renversant ainsi un peu la bière que je tenais dans la main. « Pardon ? C'est ta meilleure amie ? » Alors là. Je ne savais plus quoi dire. J'étais perdu. Elle se trompait, j'étais pas un mec adorable. En tout cas, le mec adorable s'était transformé en connard ce soir là. « Tu me connais Carter, je suis pas du genre romantique à exprimer mes sentiments. Mais jamais je ne forcerais une femme à coucher avec moi mais ça m'a pas empêché de la laisser en plan. » Comme je le disais, connard. Et d'un connard à l'autre on se comprenait. Voilà pourquoi je réalisais que Roman l'aimait sûrement plus qu'il ne le laissait paraître. Il ne l'aurait pas quitté sinon. « Attend tu portes son enfant ? Carter t'es enceinte ? » Ma bière tomba sur le sol, se brisa en mille morceaux, contrairement à mon cœur qui lui se gonflait de joie. Carter allait avoir un enfant, de l'homme qu'elle aimait qui plus est. En fait c'était pas vraiment une question que je lui posais. Elle m'avait déjà donné la réponse. Puis elle parle de Bille et là, forcément, mon sourire disparaît. « Honnêtement ? Je ne pense qu'à ça. » Elle devait l'avoir deviné, Billie m'obsédait. La cabot était dans ma tête tout le temps, elle y foutait le bordel. Et mon cœur suivait la musique. Il en jouait chaque note. « Tu sais je pense qu'il t'aime Roman. Sinon il ne se serait pas fait chier à te reconquérir pour te quitter après. Mais faut que tu lui dises la vérité. Toute la vérité. T'es quelqu'un de bien et tu mérites qu'un homme se batte pour toi. Je veux dire... Avec toi j'ai tenté d'être le petit ami idéal, il y a bien une raison à ça ! T'es pas n'importe qui et, honnêtement, je suis heureux que tu portes l'enfant de l'homme que t'aimes. J'espère juste que ça se finira bien. T'as tenté d'être honnête avec lui ? » Crois moi Carter. Rare étaient les fois où je parlais avec le cœur.

Tu repris une gorgée de ce qui était devant toi, tu allais bientôt la finir avant le mather mais pour le coup c’était plus fort que toi. C’était toujours compliqué de parler de ta relation avec Roman, ça te faisait mal. Tu ne pouvais pas dire que tu avais l’habitude parce que ce n’était pas vrai, tu n’avais pas l’habitude, tu n’arriverais absolument pas à avoir l’habitude de souffrir à cause de lui. Ce n’était clairement pas une habitude à prendre de toute manière. Bref, tu continuas de boire avant de bouger la tête de haut en bas, il parlait de ta meilleure amie et tu ne pouvais pas te tromper. Mais tu n’étais pas totalement d’accord de sa réaction face à ce que ta meilleure amie avait fait, tu savais qu’elle était encore vierge ce qui n’était peut-être pas le cas d’Ilhan, mais tu préférais garder ça pour toi. « Oui, c’est ma meilleure amie. On vit ensemble. » Tu haussas les épaules avant de secouer ta tête encore une fois ne pouvant clairement pas t’en empêcher. Ce qui était tellement con de sa part, tu le connaissais le jeune homme, tu le connaissais peut-être mieux que lui il se connaissait. Tu finis par te relever tout en posant ta main sur sa joue pour faire en sorte que tes yeux s’enfoncent dans les siens. « Il faut que tu arrêtes de te baser sur le sexe tu sais ? Je me répète mais tu es juste un mec génial, Ilhan. Tu m’as rendue heureuse pendant les mois qu’on a été ensemble alors arrête de penser du mal de toi. Ouvre toi à elle parce que je sais qu’elle te fera pas du mal, pas comme j’ai pu t’en faire en tout cas. Il faut que tu arrêtes de faire le con sinon tu passeras à côté de belles choses et je refuse. Je veux te voir heureux tu sais ? » Tu souris en coin tout en le regardant dans les yeux ne pouvant pas faire autrement. Tu laissais tes doigts caresser sa joue ne pouvant pas faire autrement, tu bougeas la tête de haut en bas sachant que ce n’était pas utile de le faire. Tu portais un enfant, son enfant et tu avais 22 ans, ce n’était tellement pas logique, tellement pas quelque chose que tu voulais dans ta vie, quelque chose dont tu n’avais jamais imaginé en tout cas pas avant la fin de tes études. « Si tu me promets encore une fois de pas faire le con, je peux t’arranger un rendez-vous pas mal qu’entre vous deux. » Tu souris en coin sachant que tu serais prête à tout pour qu’il puisse la revoir, pour qu’ils puissent se revoir même si tu ne savais pas ce que ta meilleure amie ressentait. Tu finirais par la questionner, c’était bien plus fort que toi. « On est trop différents, Ilhan, ça marchera jamais. Même si on essaye pour l’enfant, on continuera par se faire du mal encore et encore. Je ne sais pas si je serais capable de souffrir encore une fois pour lui, si je serais capable de me prendre une claque de la sorte. Pas encore, mais je compte le faire, bientôt puisque je dois prendre une décision pour l’enfant, je ne suis pas sûre de vouloir le garder. » Compliqué, c’était compliqué Ilhan et tu n’imaginais même pas à quel point tout était compliqué dans ma tête.