new way (aarmy)

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aaron & romy

Chassez le naturel, il reviendra au galop. Ce proverbe me convient plus qu'on ne pourrait le croire. J'ai fait des conneries, j'en ai fait toute ma vie. J'en ai fait à tel point que j'ai finit par me faire accuser d'un crime que je n'avais pas commis. J'ai finis en détention, j'ai bien failli passer le restant de mes jours en prison à cause de cela, et à peine libérée, me voilà déjà en train de faire des plans sur la comète. De m'imaginer mille et unes nouvelles aventures plus folles les unes que les autres. C'est comme ça, j'y peux rien, c'est plus fort que moi. Je suis totalement inconsciente. Et il faut dire qu'Aaron n'aide pas à ce niveau là. Lui qui devrait être la voix de la raison maintenant qu'il est père, le voilà qui me demande quels sont mes projets, si je n'aurais pas envie de braquer une banque. Dois-je lui rappeler que je viens seulement de sortir de détention ? Genre, il y a quelques heures ? Mais sa remarque me fait rire, me rassure presque. Il a pas changé, il est resté le même. C'est probablement égoïste de penser ça, mais j'ai jamais été quelqu'un d'altruiste. Si je l'aurais, j'aurais préféré qu'il ne se lance plus dans de telles histoires, qu'il essaye d'être bon pour sa fille. Et égoïstement, je suis ravie de voir qu'il est toujours dans le même délire que moi. « Je suis une voleuse, mais pas une menteuse. » je lui dis taquine. Non, je ne vais pas mentir, je ne vais pas lui dire que je préférerais qu'on fasse des piques niques ou je sais quelle autre connerie que les gens normaux font quand ils ont rien d'autre à faire. Je suis pas quelqu'un de normal et lui non plus. « D'autres tentations ? Tu pense qu'elles pourraient me faire finir en prison aussi ? » je dis d'un air innocent, bien que je sache parfaitement où il veut en venir. Je joue le jeu. Et je suis contente de voir que j'arrive à blaguer de mes mésaventures. Parler de la prison avec autant de légèreté, comme si c'était chose commune, comme si c'était trois fois rien. J'ai l'esprit tellement plus léger et c'est grâce à Aaron. Il arrive à me faire tout oublier en une fraction de seconde et c'est pourquoi sa compagnie m'est si précieuse. « Je sais pas si ça se dit, mais ça me plait bien. » je lui dis en l'attirant vers moi, passant mes bras autour de son cou. Après les dernières révélations, sur sa fille, sur mes ennuis, mon séjour en détention, on a réussi à garder la même complicité que lorsque nous nous sommes rencontrés. « T'es en train de dire qu'on s'est bien trouvés là ? » je lui demande amusée. C'est vrai qu'on fait une fine équipe tous les deux.

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CODES © LITTLE WOLF.

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aaron & romy

Partager un moment de complicité avec Aaron, un moment où nous n'abordons pas de sujets qui fâchent, où nous ne devons pas nous préoccuper des conséquences de nos actes, cela ne nous était pas arrivé depuis des mois. Depuis que j'ai eu cette histoire avec les membres de la Eliot House, pour être exacte. C'est à ce moment là que nous avons découvert différentes facettes de nos personnalités. Comme si avant cela, ce n'était que légèreté et amusement entre nous. Maintenant, on peut se taquiner, tout en faisant référence à cette histoire de d'arrestation et de détention. « Si ça peut me faire finir dans ton lit, je veux bien me laisser tenter. » je réponds sur le même ton joueur que lui. Parce qu'avec lui, c'est simple. En tout cas, ça m'en a l'air. Est-ce que ça l'est ? J'ai pas vraiment eu le temps de me poser la question dernièrement. On a traversé pas mal de choses, on s'est rapprochés. On tient vraiment l'un à l'autre, mais peut-on dire que c'est de l'amitié qu'il y a entre nous alors qu'on parle naturellement de finir la soirée dans son lit ? En réalité, je dois avouer que c'est un peu bizarre entre lui et moi, ça l'a probablement toujours été. Deux insouciants. Deux vagabonds, des voyous qui se sont bien trouvés. Mes bras autour de son cou, je ferme les yeux tandis qu'il vient déposer un baiser sur mon front. « Tu m'as manqué. » que je dis d'une voix étonnamment douce avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres. C'est la vérité, il m'a manqué. La preuve, il est la première personne à qui je rends visite après ma sortie de détention. Je me disais que je lui devais bien ça. Lui qui m'avait accompagnée dans ma fuite, lui qui a été témoin de mon arrestation. Il s'est fait bien assez de soucis comme ça pour que je vienne lui dire moi-même que tout est terminé. Puis je savais aussi qu'il ne réagirait pas comme tout le monde. A me dire de me tenir à carreaux la prochaine fois. La preuve il est presque en train de me proposer de braquer une banque.

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Mes bras autour de la nuque d'Aaron, mon regard plongé dans le sien, je profite de cet instant de complicité. L'avoir tout contre moi me rassure, me conforte dans l'idée que je suis en sécurité, que rien ne peut m'arriver. Ces quelques semaines en détention m'ont certainement changée. J'ai cru que c'en était terminé de ma liberté, que je ne pourrais plus jamais profité de la présence de mes proches. Car je me suis rendue compte que, malgré mes efforts pour être distante et sans attaches, certains ont tout de même réussi à se faire une place indéniable dans mon coeur. Aaron fait partie de ces personnes. Je lui avoue qu'il ma manqué, mettant ma fierté de côté. Comme si j'étais vulnérable dans ses bras. Cela me réconforte de savoir que moi aussi je lui ai manqué. Parce que dans le fond, tout ce que j'ai toujours souhaité, c'était d'être aimée, ou du moins qu'on ne m'oublie pas. J'étais qu'une gamine abandonnée parmi tant d'autres, j'ai toujours cherché à me faire remarquer, en mal ou en bien. Que mon existence puisse avoir un impact sur celle des autres. Or en détention, j'ai bien cru que tout le monde finirait par m'oublier, Aaron le premier. Mais cela n'était pas le cas, du moins, c'est ce qu'il m'a assuré depuis nos retrouvailles. Ses lèvres viennent trouver les miennes et je souris à travers notre baiser. Sa présence, m'avait manqué, tout comme son contact. J'ai toujours été une personne physique. J'ai besoin de toucher, de serrer, de frapper, d'embrasser. De concrétiser, m'approprier. Ainsi, Aaron est devenu mien dès l'instant où je l'ai croisé. Je fonctionne comme ça. Alors je le serre contre moi, je mettant sur la pointe des pieds pour mieux atteindre ses lèvres. Mes mains perdues dans ses cheveux, je réalise à quel point cet instant est réel. Et il nous appartient. Le futur nous appartient, car nous sommes libres. Bordel ce que cela fait du bien, ce sentiment d'invincibilité.

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J'ai pas vraiment le temps de me rendre compte de l’ampleur que tout cela est en train de prendre. Comme d'habitude, j'agis avant de réfléchir. Je me soucie des conséquences qu'une fois qu'elles m'arrivent en pleine tronche. Parce que j'ai pas envie de me prendre la tête, de douter de moi. J'ai envie de foncer, de profiter, quitte à regretter. Et là je vois pas ce que j'aurais à regretter. Passer la nuit avec Aaron, ça serait pas la première fois que ça arrive. Notre relation est indéfinie, nous sommes amis depuis des mois, mais ces derniers temps, on est passé à un stade supérieur. Depuis la fois dans le placard, on peut plus dire que tout est comme avant. Quelqu'un d'extérieur à nous, nous verrait, penserait qu'on est en couple, surtout pendant ce road trip qu'on a fait ensemble. Pourtant, c'est pas le cas. Lui non plus ne veut pas se poser de questions, sinon il l'aurait déjà fait. On est bien comme ça, parce qu'on sait qu'il y a déjà assez de drames dans nos vies pour en rajouter. Il a une fille, moi j'ai ... un casier judiciaire conséquent à présent. Peut-être que toute cette histoire aurait pu nous apprendre une leçon, nous calmer, nous donner envie de mener une existence plus tranquille. Mais on sait bien que c'est loin d'être le cas. Lui qui me proposait de braquer une banque cinq minutes plus tôt, et dont les bras s'enroulent autour de ma taille, me pressant contre lui. Le rythme de nos baisers d'accélèrent, comme si nous en redemandions toujours plus, comme si nous avions peur que le précédent serait le dernier. On avait été séparés longtemps, dans des conditions désastreuses. Je revois encore son visage faiblement éclairé par les gyrophares de la police tandis qu'on m'arrêtait. J'en ai mal au coeur, mais mon dos cognant contre une surface dure derrière moi me fait sortir de mes pensées. Je frissonne sous ses mains fraîches qui se glissent dans mon t-shirt, pourtant, j'ai l'impression d'avoir le coeur en feu. Après des semaines passées en détention, je me rends compte que cela aussi m'avait manqué. La passion, le désir. Aaron relâche son étreinte quelques secondes, juste assez pour qu'il me retire mon t-shirt, puis le sien sous mon regard désireux. Il est beau Aaron. C'est pas seulement son corps ou son sourire en coin qui m'ont charmée, mais aussi sa complexité, son air de bon voyou. Lui et moi on se ressemble, on se comprend, on sait de quoi l'autre a envie. Il me sert à nouveau contre lui et mes lèvres viennent se loger dans son cou. Elles cheminent doucement jusqu'au creux de sa mâchoire, tandis que mes mains glissent le long de son dos, dessinant chacun de ses muscles du bout des doigts, jusqu'à la limite de son jean. Je commence à défaire sa ceinture et le bruit de la boucle m'arrange un sourire malicieux que je viens noyer dans un nouveau baiser.

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CODES © LITTLE WOLF.