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Un début d'année assez complexe mais il ne veut pas se démonter. Il a pu faire la connaissance de sa fille et il l'aime déjà. Il a déjà prévu de faire le trajet pour la revoir. Même si ça reste compliqué... parce qu'il n'en oublie pas sa dernière année. Plus vite il termine, plus vite il trouve un véritable métier. Il y a aussi le job étudiant, bien qu'il s'arrange souvent avec son patron. Il trouvera toujours du temps. Mais pour le moment, il se retrouve dans son appartement. Un appartement bien vide. Il n'aime pas trop, surtout quand il est déprimé. Assis dans son canapé, regardant un divertissement à la télévision, il s'endormirait presque. Et ce n'est pas le moment. Alors pour se motiver un peu plus, il se redresse pour aller dans la cuisine qui est à deux pas. Séparé par un comptoir. Ouais, se cuisiner un petit truc lui fera occuper le temps et peut être qu'il sera satisfait de manger quelque chose de potable. Tablier au corps... ouais il fait tout en grand. On pourrait croire que c'est un véritable cuisiner ou même qu'il adore faire ça mais.. non, pas autant. Il cuisine la base. Voilà que quelqu'un frappe à la porte. Une surprise parce qu'il ne s'attend à personne et encore moins à Romy, qui se retrouve face à lui, après avoir ouvert la porte. R.. Romy. dit-il comme pour se le confirmer encore une foisc. Elle est là, devant lui. Non, elle n'est pas en prison, en détention, tout ce que vous voulez. Elle est là. Instinctivement, il s'avance vers elle pour la prendre dans ses bras. Putain, j'suis content que tu sois là... j'étais inquiet. Difficile d'avoir de ces nouvelles, depuis ce fameux soir.
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Enfin libre. J'ai cru que cette histoire n'allait jamais en finir. Des jours, presque des semaines passées en détention, à ne pas savoir si j'allais à nouveau marcher librement dans les rues de Boston, Cambridge, le reste du monde. L'avocat que m'a trouvé Feryel m'avait prévenu. Il m'a dit que ça allait être un peu pénible, mais que ce serait le plus simple. Qu'il allait travailler en toute discrétion, prendre le temps qu'il faut, mais qu'à la fin, le résultat n'en serait que plus positif. Car il fallait éviter toute attention médiatique. Et me voilà, enfin dehors, avec mes vêtements du jour où je me suis faite arrêter. J'inspire profondément devant les portes du bureau de police. Je repense à cette soirée, quand je suis revenue aux Etats-Unis pour revoir Amare. Puis Aaron aussi. Aaron qui a assisté à toute la scène. C'est donc forcément à lui que je pense en premier quand je sors enfin de détention. Parce que je me rends compte de la chance que j'ai d'être à nouveau libre. Parce que je ne veux plus penser à tout cela. J'ai envie de mettre cette histoire derrière moi, une bonne fois pour toutes. Profiter de l'instant présent et fêter ma sortie. Et pour cela, je décide évidemment de me rendre jusqu'à l'appartement d'Aaron à Cambridge, puis lui faire la surprise. Je ne le préviens même pas, je me pointe juste devant sa porte pour y toquer quelques coups en attendant qu'il vienne m'ouvrir. J'ai le sourire aux lèvres, le coeur léger. Bordel ce que je suis heureuse. J'avais tellement eu peur d'être accusée d'un crime que je n'avais même pas commis. J'en ai des frissons rien que d'y penser. Les erreurs judiciaires m'ont toujours traumatisée. Après quelques secondes d'attente, la porte s'ouvre enfin pour me dévoiler le visage d'un Aaron complètement surpris de ma visite. « Surprise ! » je dis bêtement avec un grand sourire. Oui, c'est bien moi. Libre. Je pourrais répéter ces mots en boucle dans mon esprit indéfiniment qu'ils me feraient le même effet. J'écarte les bras pour le serrer également contre moi alors qu'il s'approche. « T'imagines pas comme je suis aussi contente de te voir. » je dis à voix basse, mon visage reposant sur son épaule.

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La porte s'ouvre et... surprise. Romy est devant lui. Elle est bien là. Tellement heureux, qu'il la prend directement dans ses bras. Comme pour se rassurer, que tout ceci est bien réel. Et que non, il ne rêve pas. Parce qu'il la croyait en prison, encore à l'heure d'aujourd'hui. Toujours impuissant à cette histoire, tentant de trouver un moyen pour que Cole lâche l'affaire. Entourant la jeune femme, de ses bras, il reste quelques secondes, dans cette position. Je.. je te croyais en prison, qu'est-ce qui s'est passé ? Mais oui, on s'en fiche puisqu'elle est là mais il se pose des questions. Parce qu'il a été présent lors de son arrestation. De loin mais présent. Qu'il n'a pas pu avoir de ses nouvelles depuis, maintenant. Dis-moi, tu t'es pas évadé ? dit-il sur un ton amusé. Un poids s'enlève de ses épaules, à cet instant. Allez rentre.. dit-il en l'attirant à l'intérieur avant de fermer la porte derrière lui. Tu veux boire quelque chose ? dit-il en allant dans la cuisine, qui était à deux pas, seulement. Seul un comptoir la sépare du salon. Ouais, cuisine + salon, chez lui. Il vérifie aussi son repas, qui était entrain de cuire. Son regard se reporte ensuite sur la jeune femme. Bordel, il est tellement content de la voir. Ne plus la savoir en prison mais libre. Libre comme l'air. Libre d'aller où elle veut et en l'occurrence, ici. Parce que oui, elle ne compte plus repartir, et ainsi quitter le pays. C'est terminé, tout ça. Elle peut reprendre sa vie, là où elle l'avait laissé.
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Un sourire jusqu'aux oreilles, je suis tellement contente de me retrouver dans les bras d'Aaron, en liberté. Sans avoir à me soucier de qui aurait pu me voir monter dans l'immeuble. De si je suis en train de prendre des risques ou non. C'est comme si je prenais un nouveau départ. Une page blanche. Comme si on me donnait une nouvelle chance de prendre ma vie en main. Ce qui est drôle car sur le moment, je suis pleine de bonnes résolutions, mais je sais également que je n'en tiendrais pas une. Que d'ici quelques jours, je retrouverais mes mauvaises habitudes. Parce que je suis comme ça. Je n'arrive pas à tenir en place, et pire encore, je ne retiens jamais les leçons qu'on m'apprend. Mais pour le moment, je crois à toute cette histoire de rédemption. « Et je ne le suis plus ! » je me contente d'abord de dire à Aaron alors qu'il me dit me croire en prison. Oui, je l'étais, mais plus maintenant. C'est complètement fou. Je ris alors qu'il me demande si je ne me suis pas évadée. Franchement, ça aurait pu. J'y ai pensé. Mais bon, c'est pas si simple que ça, je suis pas un gangster, j'ai pas une bande d'hommes armés pour me sortir de cellule. « Non, t'inquiètes pas. Ils m'ont laissée partir car la preuve de Cole n'était pas suffisante. Mon avocat les a convaincus de mon innocence. » je lui explique enfin. Il finit par m'inviter dans mon appartement et je le suis jusqu'à la cuisine. Il me demande si je veux quelque chose à boire et je hoche la tête. « Une bière s'il te plait. » je lui demande, contente de pouvoir boire autre chose que de l'eau. Je mérite un peu d'alcool pour fêter ça. « Alors, quoi de beau depuis la dernière fois ? » je lui demande amusée, en m'asseyant sur la table de la cuisine. Je prends mes aises, mais ça fait tellement du bien d'être libre. Puis je vais bientôt commencer à blaguer de toute cette histoire de prison et d'accusation. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Même si je dois admettre que ça m'a un peu marquée. Je me souviens encore du visage d'Aaron alors que je lui disais de partir avant que la police n'arrive pour m'arrêter.

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C'est une sacré surprise. Une agréable surprise.Oui, à tel point qu'il pense à une évasion de sa part. Oh il ne serait pas étonné qu'elle l'ait fait. Elle serait en danger mais elle serait là. D'un côté, ça l'amuse un peu. Oui, il pense surtout aux bons côtés, l'imaginant entrain de s'évader.. il pourrait presque rire mais il se retient, la tenant près de lui, de peur qu'elle lui échappe encore une fois. Me voilà rassuré. L'enquête est terminé ? C'est surtout ça aussi. Qu'elle soit tranquille, de façon définitive, ouais c'est encore plus rassurant. Il s'est énormément inquiété pour elle, ces dernières semaines. Il ne cesse de penser aussi, aux fautifs, aux responsables de tout ça... Ce n'est pas assez, ce n'est pas juste. Une fois, tout deux, à l'intérieur, il l'accueille dans la cuisine, où il sortit deux bières qu'il pose devant elle. Venant ensuite éteindre le repas, qu'il faisait avant qu'elle n'arrive. T'es arrivée pile pour le dîner, tu as faim ? dit-il alors qu'il enlève le tablier qu'il portait.. oui oui. Puis, prend sa bière ne main, écoutant les paroles de Romy. Et entendre sa voix.. ça fait du bien. De l'entendre et de la voir. Non.. tu sais, j'suis habitué à la routine. Et ce n'est pas complètement faux. Depuis l'arrestation de Romy, c'est plutôt plat, plutôt calme.
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Je me sens tellement légère. Presque un peu débile si vous voulez mon avis. J'ai l'impression qu'une nouvelle vie s'offre devant moi, de nouveaux espoirs, de nouvelles opportunités. Je me sens plein de bonne volonté, de bonnes résolutions. C'est con quand j'y pense car c'est juste l'euphorie du moment. D'ici quelque jour, ça aura passé et je reprendrais ma vie comme elle l'était avant toute cette histoire. Mais ma bonne humeur semble communicative car Aaron souris lui aussi et c'est le principal. Moi qui ai l'impression de lui avoir causé que des ennuis avec cette histoire de Cole, je m'en voulais pas mal. J'avais peur qu'à cause de moi, il passe à côté de sa fille, qu'il finisse par regretter d'avoir croisé ma route, et c'est la dernière chose dont j'aurais envie. « Oui, heureusement. Ils sont d'accord pour dire que c'était bien un accident, enfin bref, plus rien à craindre à priori. » je dis bien à priori car si je me fais à nouveau prendre en train de faire une connerie, ils risqueraient de dire que je suis souvent liée à des histoires bizarres et j'aurais encore plus de problèmes. La routine quoi. Depuis gamine j'ai toujours des problèmes avec l'autorité, c'est pas demain que ça va changer. Je bois une gorgée à ma bière alors que je le regarde s'affairer à son repas. « Pourquoi pas. Mais j'ai pas envie de te déranger. » je lui dis, m'excusant au passage de ma venue à l'improviste. J'ai même pas pris la peine de le prévenir. Peut-être qu'il avait d'autres plans. Qu'il devait voir quelqu'un ou simplement se reposer, que sais-je ? Je lui demande alors ce qu'il y a de neuf dans sa vie, par curiosité. J'ai envie d'entendre des histoires, ce qu'il s'est passé pendant mon absence. « Et ... t'as eu des nouvelles de ta fille ? » je lui demande, un peu embarrassée. Il me dit qu'il ne s'est rien passé pendant que j'étais en détention, mais j'ai du mal à y croire. En tout cas je me méfie un peu, puisqu'il m'a caché pas mal de choses pendant un moment. Je ne veux pas l'obliger à me parler, mais je tiens à lui, je veux savoir s'il va bien.

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Rassuré, soulagé d'entendre que tout est terminé. Depuis le début de cette histoire, il avait une boule au ventre. Toujours à s'inquiéter pour Romy. Vouloir la protéger à tout prix. Avoir peur qu'il lui arrive quelque chose. C'était bien la pire des choses. Il avait confiance ne elle, il sait qu'elle peut se débrouiller mais ça n'empêche pas ce qu'il peut ressentir. Maintenant qu'elle est là et hors de danger, il compte bien en profiter. Tant mieux, et de toute façon, de toi à moi, c'était bien un accident. C'est ce qu'il croit depuis le début et encore aujourd'hui. Oh il ne changera pas d'avis. Parfois, c'est bien quand les choses rentrent à la normale. Ils n'ont plus de raison de s'acharner sur toi.. dit-il sur un ton rassurant alors qu'il lui propose ensuite de manger ici. Il vient de faire le repas et il y en a assez pour deux. Arrête, tu ne me déranges jamais. C'est bien vrai. Sa compagnie est toujours agréable. Plus qu'agréable. Un calme plat règne depuis quelques semaines. Et oui, ça fait du bien. Surtout pour réviser. Il doit aussi accorder son temps, pour ça, pour cette année. Parce que dans quelques mois, il va devoir travailler, à temps plein. Du moins, il l'espère mais ça, c'est pas à l'ordre du jour. Il sourit à l'évocation de sa fille. Oui, j'vais la voir de temps en temps. Quand je le peux. Un accord et maintenant, il peut la voir autant qu'il le souhaite. Au moins, ça peut durer les quelques mois qui restent. Après, il verra au fil du temps. Tiens, regarde.. dit-il en allant chercher sa veste ou plutôt le porte-feuille pour pouvoir lui montrer une photo de sa fille. Ouais, il en est fier.
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Je me rappelle encore de ce que j'ai ressenti lorsque Cole a essayé de me faire porter le chapeau. J'ai toujours été tellement persuadée d'être quelqu'un d'horrible, qui n'en vaut pas la peine, que j'ai finit par y croire. Que j'ai finit par croire que c'était bien moi qui avait mit le feu à la Eliot House. Après tout, j'ai toujours été imprévisible, irrationnelle. A enchaîner les conneries sans penser à leurs conséquences. D'autant plus depuis mon accident cet été. Avec mes pertes de mémoire, mes problèmes de concentration, j'avais plus vraiment confiance en moi et j'étais facilement influençable. C'était facile pour Cole de me faire croire n'importe quoi. « Oui, un accident. » que je répète légèrement pensive. Est-ce que j'aurais été capable de faire une telle chose ? Je m'en pose encore la question aujourd'hui. Pas vraiment convaincue d'être une sainte, je persiste à penser que mon influence est néfaste sur tout le monde. « Pour le moment. » je réponds en riant alors qu'Aaron me dit qu'ils n'ont plus de raison de s'acharner sur moi. Car lui et moi savons bien que je ne vais pas tarder à retrouver mes bonnes vieilles habitudes. Et qu'un jour ou l'autre, il y a de fortes chances pour que je me retrouve dans une situation similaire. Je souris alors qu'il m'assure que je ne le dérange pas. J'espère que c'est vrai. Parce que j'ai l'impression de débarquer un peu trop souvent à l'improviste dans sa vie. Comme s'il n'avait pas assez de préoccupations comme ça. En parlant de préoccupations, je peux pas m'empêcher de prendre des nouvelles de sa fille. Je dois admettre que ce n'est pas vraiment anodin pour moi. Découvrir que mon ami, ami avec qui j'ai du mal à définir les limites de notre relation, a une fille de plus d'un an, qu'il ne connaissait pas non plus jusqu'à il y a quelques mois. C'est totalement tordu. Il me dit alors qu'il lui rend visite de temps en temps et je ne peux qu'approuver d'un hochement de tête. « C'est bien. » je me contente de dire. Je suis pas du tout à l'aise avec ce sujet en fait et je suppose que j'ai du mal à le cacher. Ca me fait tellement bizarre. J'écarquille les yeux alors qu'il commence à chercher une photo d'elle. Je suis surprise, étonnée. Pourtant, je ne devrais pas l'être. Quel père n'est pas fier de son enfant ? Quel père ne voudrait pas montrer des photos de sa fille à ses proches ? J'y jette alors un coup d'oeil un peu embarrassée. Je ne retiens néanmoins pas le sourire qui naît sur mes lèvres alors que je reconnais les traits d'Aaron dans ceux de sa fille. « Elle est belle, elle te ressemble. » je dis, sincère. Cela va de soit. « Du coup, c'est quoi ton plan ? Tes projets ? » je finis par demander. Je suis curieuse, c'est un fait. Mais je pense que ma question est légitime. Je me doute que découvrir l'existence d'un enfant change pas mal de choses dans sa vie.

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Tout est enfin terminé. Mais quelque chose, au fond, le dérange. Que ces Eliot s'en tirent aussi facilement. Après avoir harcelé Romy, sur cette affaire. Elle n'a pas mérité tout ça. Il ne sait pas s'il devrait faire quelque chose ou non. Pour le moment, il veut surtout profiter de la présence de Romy. Parce que.. il a encore peur de la perdre. Oui, qu'elle parte encore une fois. Pour il ne sait quelle raison. Il fronce alors le regard aux paroles de la jeune femme. Ils auront à faire, à moi, s'ils recommencent à t'harceler. Bien qu'il est sérieux, il arbore un léger sourire alors qu'il revient aux fourneaux pour préparer deux assiettes. Un sujet délicat qui est sa fille. Pendant des semaines, il lui a caché ça, se prenant la tête dans son coin. Parce que ce n'est pas facile à avouer, surtout au vu de son passé avec la mère et à la relation plus qu’ambiguë, qu'il entretient avec Romy. Ce n'est pas quelque chose qui vient naturellement. L'attitude de la jeune femme ne manque pas à Aaron. C'est pour ça qu'il n'en rajoute pas plus et qu'au lieu de ça, il s'éloigne, quelques instants pour lui montrer une photo de sa fille. L'une qu'il garde dans son porte-feuille. Toujours l'avoir, près de lui. Maintenant, il ne s'en lasse plus. Maintenant qu'il a pu enfin la connaître. Et il l'aime plus que tout. C'est la femme de sa vie. Merci. dit-il face aux compliments de Romy. Il hausse les épaules, rangeant la photo à sa place et le porte-feuille, sur le comptoir. Pour le moment, je reste ici, je termine mes études et... je verrais bien. Disons qu'il ne peut pas trop se projeter. Les études, c'est important, il veut vraiment aller au bout. C'est sa dernière année mais, il peut aussi, ne pas la réussir et redoubler. Donc, une année en plus sur Cambridge. Si j'ai mon diplôme, j'pense aller sur New-York ou inversement. Pour ma fille. C'est vrai que ça change tout. Mais même s'il n'avait pas été père, il ne saurait pas quels seraient ses projets. Parcourir les états américains ? Ouais, c'est à faire. Revenir en Irlande ? Non, jamais. Du moins, seulement en visite. En Angleterre ? Bof. Rester sur Cambridge ou Boston ? Peut être. Quelques possibilités, oui. Maintenant que t'es libre, qu'est-ce que t'aimerais faire ? C'est sur un ton amusé qu'il dit ça. Elle sort de prison.. seulement quelques semaines mais, il fait comme si, ça faisait des années. Pourquoi pas en rire, maintenant ? J'connais ce regard.. dit-il en la taquinant, la regardant. Tu veux que je t'aide à braquer une banque ? Ouais mais ce genre de complicité lui manque, avec elle. En même temps, il prépare les assiettes.
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Ca me fait du bien de retrouver Aaron. Il est l'une des seules personnes à pouvoir me donner l'impression d'être en sécurité. Auprès de lui. Lorsqu'il m'emmène en road trip loin de mes ennemis, lorsqu'il menace de s'en prendre à eux s'ils me font encore du mal. Depuis que je le connais, je ne l'ai vu que très peu souvent comme ça. Protecteur, sérieux, presque dangereux. Avant, je voyais Aaron comme un ami toujours souriant, toujours prêt à faire des conneries. Maintenant je le vois comme quelqu'un qui se bat pour ceux qu'il aime, quelqu'un qui veut prendre soin de sa fille. Quelqu'un de foncièrement bien en fin de compte. Peut-être même quelqu'un qui veut prendre sa vie en main, alors je me permets de le questionner à propos de ses projets. Car nous n'avons pas eu l'occasion de beaucoup parler ces derniers temps et que j'ai envie de rattraper un peu le temps perdu. Car c'est déjà assez bizarre entre nous et que m'intéresser à sa vie me donne l'impression que notre relation est tout à fait normale. Conversation normale, je prends des nouvelles de sa fille, de lui. Je hoche à nouveau la tête en silence alors qu'il me dit qu'il compte d'abord terminer ses études. C'est probablement une sage idée. D'autant plus que je me doute que ça doit être compliqué de se projeter alors qu'il vient seulement d'encaisser le faire qu'il a une fille. « Ouais, c'est normal. » je réponds alors qu'il me dit vouloir probablement aller vivre à New-York. C'est normal. Et pourtant, ça m'ennuie un peu. Je me rendais pas compte que la fin de ses études allait arriver aussi vite. Moi je suis encore dans l'inconscience totale, j'oublie que tout a une fin, dont Harvard. Qu'est-ce qui se passera pour moi après Harvard ? Qu'est-ce que je vais faire ? J'y avais encore jamais réfléchis. Cela me paraît si lointain, et maintenant qu'Aaron en parle, si proche. Ca me donne le vertige. Heureusement qu'il finit par changer de sujet car j'allais presque commencer à angoisser. Je souris en levant les yeux au ciel, pensive. « C'est une excellente question. » je lui réponds avec un petit sourire aux lèvres. Avant cette histoire, j'avais envie de profiter de la vie à fond. Maintenant que cette histoire est terminée, ce besoin a été décuplé. Je veux d'autant plus profiter de ma liberté. « Hé bien, je ne te félicite pas. » je lui lance faussement outrée, alors qu'en réalité, sa remarque m'amuse. « Tu oses me tenter de la sorte ? Je vais finir par croire que tu as une mauvaise influence sur moi. » je rajoute. Je suis censée bien me comporter et lui il me parle de braquer une banque. N'avons-nous pas retenu la leçon ?

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