Friendship is one mind in two bodies • Denleigh

Tu aimes bien jouer et faire la conne. Là ça tombe à pique avec Denys qui croit que tu es sérieuse. Bon certes tu joues bien le jeu, tu insistes et tu lui dis pas que tu blagues, forcément il a de quoi y croire. D'un autre c'est pas la première fois que tu lui fais ce coup là et il te connaît un peu non ? Remarque, il doit être perdue entre ce qu'il doit penser vrai ou faux. Ca te fait rire toi, mais intérieurement car pas question de lui montrer que tu le taquines. Tu joues le jeu comme il faut. Tu sais qu'il t'en voudra pas quand il va le savoir. Il tirera la gueule un peu, te frappera peut être et puis après vous en rigolerez autour d'un bon joint. Oui il t'en voudra pas tu le sais, votre lien est bien trop fort. Puis il sera si soulagé de savoir que c'est faux que non il t'en voudra pas. Tu continues donc en lui demandant pourquoi ça serait bizarre. Tu entends quoi par pas comme ça ? Quand on s'est rencontré, tu m'as dragué pourtant Denys. Tu joues sur cette fois là, sur votre rencontre et ce court échange de drague qui avait eut entre vous. C'est qu'au premier regard, au premier abord il n'a pas été indifférent face à toi. Ca ne s'est jamais concrétisé entre vous mais ça aurait grandement pu vu que vous êtes pareils : pas posé, juste des histoires comme ça sans lendemain. Tu utilises toutes les cartes que tu as en main pour lui montrer ta sincérité et qu'il tombe en plein dans le panneau. Il compte pas prendre ses distances malgré tes aveux et donc vous continuez sur ton séjour dans ton pays natal. Sur ce secret que tu as découvert et le fait que tu dois le dire à ta soeur. Non tu dois pas, mais tu veux lui dire. Parce que faut qu'elle aussi cette nouvelle la chamboule et lui pourrit la vie. Pas question que tu sois la seule à subir encore un secret de vos parents. Le mather reste fidèle à lui même et il se montre là pour toi. Il t'ouvre sa porte si besoin et il te prend même la main. Au départ tu prends ça normal comme un réconfort. T'es tactile, lui aussi, vous êtes amis, y a rien de mal. Mais après tes faux aveux, tu vois bien qu'il coupe le contact plus gêné par celui ci suite à tes propos que parce que c'était juste le temps de quelques secondes. Tu regardes vers vos mains puis tu remontes vers son visage. Tu avales ta salive comme si tu étais blessée de la distance qu'il installait, comme si tu sentais un malaise entre vous. Fallait tu sois crédible jusqu'au bout, que chaque petit détail le fasse se questionner sur ta sincérité. Tu pouvais pas laisser passer des choses même minimes soient-elles. Tu devais te mettre dans la peau d'une nana in love, d'une nana jalouse et même possessive. Bordel que c'était compliqué pour toi qui n'était rien de ces trois trucs. Tombée amoureuse ? Ca t'étais jamais arrivée encore. Dieu merci tu avais des meilleures amies pour t'avoir montré comment une fille amoureuse agit envers un mec. Dieu merci tu avais fait vriller plusieurs nanas pour fricoter trop près de leurs mecs et ainsi voir comment une fille jalouse se comporte. Quant à votre coloc Macsen, tu vois là une porte pour lui prouver tes aveux. Tu ne loupes pas une miette de sa réaction. Son regard se baisse et il se passe une main dans les cheveux, tous les signes qui montrent qu'il ne sait pas où se mettre. Le malaise s'installe encore plus. Tu le sens et lui aussi. C'est qu'il est presque chou Denys en mode gêné. T'as envie de rire, de lui éclater de rire au visage. De même le prendre en snap genre tellement c'est mémorable cette situation et ses réactions. A la place tu souris pas et tu le fixes quand il essaye de te faire cracher le morceau que tu le taquines. Tu me crois pas c'est ça ? Tu le défies du regard puis vous enchaînez sur son dîner avec Kacy. Ouais bon c'est pas la meilleure des choses de parler de ce rencard que TU as organisé quand tu veux lui faire croire à tes sentiments. T'as tout de même toujours un tour dans tes manches. Tu manques pas d'imagination ni de répondant. Tu souris mais tu fais un sourire faux bien pour appuyer ton mécontentement devant le résumé de sa soirée avec votre coloc. Il a dansé avec elle quoi, une fille jalouse n'accepterait pas ça du mec qu'elle kiff, alors tu n'acceptes pas. Encore moins quand il parle de marquer des points. Tu serres les dents, ta mâchoire se crispe et tu lui demandes s'il la préfère à toi. T'es directe comme toujours. Devant les explications qu'il te sort, tu te dis qu'il est vraiment pas doué pour "remballer" une meuf. Tu vois combien ce mec est vraiment trop gentil, trop un amour. Tu comprends pourquoi il est toujours après la Gabrielle alors qu'elle est une vraie peste. Il sait pas être méchant ni ferme. T'es sérieux Denys ? Là tu sors le grand jeu, tu te lèves du lit et tu lui tournes le dos pour faire quelques pas genre tu veux te calmer. Tu te retournes finalement pour lui faire face. Tu me connais depuis seulement deux ou trois mois de plus qu'elle. C'est ça ton explication ? Puis que je suis blonde et elle brune ? C'est elle que tu préfères, j'ai comprit, façon vu comment tu es si content de cette danse que vous avez partagé. Tu fais une pause. Tu prends une grande respiration pour diminuer le ton de ta voix. Pour t'apaiser. Je lui ai fait la macarena, un grand moment, je suis pas sûr d'avoir marqué des points en fait... Tu reprends ses paroles en faisant une voix agaçante pour montrer que t'avais pas aimé ce qu'il avait dit. Tu jouais à merveille la fille qui a un crush pour lui et qui est jalouse. Tu te retournes finalement, lui tourner une nouvelle fois le dos. Et bien sur que je te trouve plus beau que Macsen tu lâches alors toujours dos à lui, répondant finalement à sa question que tu avais ignoré plus tôt bien trop emporté. Enfin bien trop faussement emporté. Tu lui fais une énième fois face et tu t'approches vers lui doucement. Le regard triste, un peu déçue, tu t'arrêtes devant lui et tu dis rien pendant des secondes. Depuis la rubi-x cube je sais pas, ce baiser m'a perturbé. Tu m'as perturbé... Tes yeux se posent sur son visage. Tes pupilles croisent les siennes. Ton regard descend sur ses lèvres pour remonter à ses yeux et tu te mords la lèvre inférieure. Peut être que t'en fait trop, mais y a que comme ça que tu peux lui faire croire. J'aurais rien dû te dire, je savais que ça allait tout changer. Je l'ai vu tout à l'heure, t'as retiré ta main. Tu vas prendre tes distances, malgré toi. J'aurais pas dû. Oublie tout Denys, c'était une grosse erreur... Tu déposes un baiser sur sa joue puis tu te diriges vers la porte de la chambre. Ta main sur la poignée, tu ouvres celle ci en lui jetant un dernier regard. S'il te plaît oublie juste tout ça. Un air abattu sur le visage, tu franchis la porte que tu entraînes avec toi pour la fermer et ainsi vous séparez tous les deux et vous retrouvez dans une pièce bien différente...

   Elle avait réponse à tout, même quand j’essayais de définir ce lien particuliers qui nous unissait, je n’arrivais d’ailleurs pas vraiment à trouver les mots juste, restant vague avec mon –pas comme ça-. « Pas comme ça, dans le sens où c’est différent. T’es pas comme les autres pour moi Ash. » Ok, là tu t’enfonces mon Den, tu nourris surement le truc et ses supposés sentiments pour toi. Je me rendis compte de l’étrangeté de ma déclaration et j’essayais de reprendre autrement mon argumentaire essayant plutôt de justifier notre flirt du début. « Bien sûr, je t’ai draguée parce que tu me connais… » Un décolleté qui passe et j’étais charmé… Et côté charme, miss Strauss avait des atouts à son bataillon. Alors oui, forcément que notre première soirée avait été l’occasion de se tester, de se chercher, mais c’est ensuite clairement vers quelque chose de platonique que notre relation s’était dirigée… Enfin jusqu’à ce baiser perturbateur à la soirée rubyXcube visiblement. J’avais l’impression de ne pas être très doué pour lui exprimer concrètement mon ressenti, le fait était que ces aveux me troublaient de plus en plus, que si de prime abord j’en avais ri, pensant à une énième connerie de la blonde, le fait qu’elle insiste, que l’ambiance bizarre persiste, ça me mettait franchement le doute quant à la véracité de ses propos. Elle n’avait vraiment pas l’air de blaguer. Alors oui, ensuite, malgré le changement de conversation, je retirai discrètement mes doigts, après ce geste instinctif et réconfortant de m’emparer de sa main, un geste anodin et normal entre amis mais qui désormais, sachant les potentiels sentiments de la demoiselle pour moi, pouvait être un peu plus perturbateur entre nous. Malheureusement, même en essayant de ne pas le faire de manière trop voyante, Ash nota bien la chose et j’entrevis une lueur blessée dans ses prunelles, ce qui accentua encore un peu plus mon malaise. Et si j’espérais allégé l’ambiance avec mes spéculations sur Macsen et elle, c’était raté. Malaise encore plus accentué, j’étais presque le plus troublé de nous deux, ne sachant plus où me mettre et quoi dire, ayant l’impression d’enchainer gaffe sur gaffe. J’avais récupéré le joint comme si ce dernier pouvait m’aider à y voir plus clair, parce que désormais c’était à la jalousie de ma coloc que je devais faire face. Je savais même pas qu’elle avait ce trait de caractère là. Je veux dire, son bleu là, ce Tate trucmuche, il était connu pour fricoter avec tout le campus et pourtant elle n’avait jamais exprimé la moindre réaction du genre… Je tentais une dernière fois de la faire avouer que c’était un jeu, mais son regard alla accrocher le mien et elle me demanda cash si je la croyais ou pas. « Je… » J’hésitais, sondant ses prunelles, cherchant là, dans ses yeux qui me fixaient la moindre trace d’amusement, la petite étincelle qui trahirait son mensonge. Mais rien. Moi, en tout cas, je ne vis rien. Elle avait l’air tellement sincère que je soufflai un : « Si je te crois… C’est juste que je m’attendais pas à ça… » Un baiser comme ça, en soirée, pour rendre une autre jalouse, et notre amitié était tout à coup bouleversée ? J’eus de nouveau le doute quand on parla de Kacy. Parce que pourquoi m’organiser un coup arrangé avec notre coloc si Ash avait véritablement des sentiments pour moi ? Sauf qu’en fait, il semblait que ce coup arrangé était peut être un test. Et visiblement, ma réponse à ses questions était un échec à ce test. Accentuant sa jalousie plus qu’autre chose, Ash commença alors à s’énerver, se levant du lit, me tournant le dos, reprenant mes mots avec un sarcasme agacé. « Ash, s’il te plait… Ne le prends pas comme ça… » soupirai-je, écrasant la fin de notre joint dans le cendar sur mon chevet avant de me lever à mon tour, me plaçant dans son dos, posant doucement mes mains sur ses épaules, après un petit temps quand même d’hésitation, me demandant si ce contact était prudent… « Ca te gênerait qu’il se passe un truc entre elle et moi ? Non parce que sinon, on peut juste tous rester amis et simples colocs. » proposai-je alors avant de tenter une dernière feinte : celle de jouer le jaloux moi aussi, pour la tester, pour la pousser à se dévoiler si tout ceci n’était qu’une plaisanterie. Mais je l’entendis me répondre qu’elle me trouvait plus beau que Macsen, se retournant à ce moment là pour me faire face. Et pour le coup, sa déclaration me laissa sans voix, scotché, troublé comme jamais surtout lorsque ses yeux se plongèrent dans les miens, lorsqu’elle s’approcha, lorsqu’elle reparle de la soirée, du baiser… « Ashleigh… » Son prénom dans un souffle, voilà la seule chose que je fus capable de prononcer alors qu’ensuite, elle se ravisait, affirmant qu’elle n’aurait pas du se lancer dans de telles révélations. Et elle voulait que j’oublie ? Ha ha, elle n’avait pas idée, c’était que sous mes faux airs décontractés, à tout prendre à la légère, de tels aveux allaient forcément me laissaient songeur, me faire cogiter, ça risquait d’occuper mes pensées pour les prochains jours à venir. Rien que le contact de ses lèvres sur ma joue était différent. Etait-ce ma peau qui était plus réactive ou était-ce parce que je savais que ce geste n’était plus purement amical ? Mais pour le bien de notre amitié, j’assurai à la jeune femme : « Ok, on oublie tout ça, c’est mieux… » Ashleigh disparut derrière la porte, me laissant seul dans ma chambre dont elle avait refermé la porte derrière elle. Mes doigts se portèrent naturellement vers ma joue, vers l’endroit où son baiser s’était posé quelques secondes plus tôt. Elle va re rentrer. Elle va ouvrir la porte à la volée avec un air hilare. Elle va se foutre de moi, de mon air ahuri, me dire qu’elle m’a bien eu… Rien de tout cela ne se produisit. Le silence avait empli l’appartement et c’est bien songeur que je retournai m’affaler sur mon lit, attrapant de quoi me rouler un nouveau joint parce qu’après cette conversation troublante, j’avais besoin d’un bon décompresseur…

Tu veux savoir ce qu'il entend par "bizarre". Tu veux qu'il s'explique et son explication ben... t'en est pas satisfaite. T'es pas comme les autres, c'est tout ce qu'il a de mieux ? Tu le sais que t'es pas comme les autres et tu le sais que votre relation est bien particulière, bien unique. Qu'entre vous ça s'est fait si naturellement et si vite cette complicité, ce lien que vous avez créé. Tu le comptes parmi tes meilleurs amis et tu sais que c'est de même pour lui alors forcément t'es pas comme les autres à ses yeux. Mais c'est pas ça que tu voudrais l'entendre dire, du moins la toi supposée avoir un crush sur lui. Mais tu me vois juste comme une amie. Tu en fais cette conclusion en ayant une voix un peu brisée. Oui t'es censée être déçue qu'il te voit de la sorte. T'es censée vouloir plus vu le rôle que tu joues. Puis c'est pire quand tu essayes de le piéger avec votre rencontre et cette échange de drague qu'il y a eut entre vous. Pire, parce qu'il fait comprendre que c'était uniquement car t'es une fille et lui un séducteur et donc la toi censée avoir un crush ben elle n'encaisse pas la nouvelle. Tu allais finir par devenir schyzo entre la vraie Ashleigh qui avait envie de rire, de lui dire "réveille toi Denys, tu vois pas que je me fous de ta gueule" et la Ashleigh censée être attirée par lui qui elle était au plus bas en découvrant que le gars qu'elle apprécie fortement ne la voit que comme une amie. Punaise tu allais devenir folle à la fin de cette entrevue. Tu continues ton jeu face à ses hypothèses sur ce que tu pourrais ressentir pour Macsen, ou bien à propos de son date avec Kacy. Date que tu avais organisé. Tu pousses donc le vice pour qu'il te croit en faisant une crise de jalousie plus intense. Tu te lèves du lit, tu fais les cent pas, tu fais la fille qui le supporte pas qu'il en préfère une autre à toi. Et ça fonctionne. Tu le vois désarmé et complètement perdu face à ce retournement de situation. Tu aimerais pas être à sa place le pauvre. Puis t'es bien contente d'être une meuf et que les mecs ne te fassent pas ce genre de choses. Oui t'étais déjà tombée sur des jaloux, sur des gars qui voulaient te faire changer alors qu'ils avaient juste passé une nuit avec toi mais tu coupais vite tout contact et tu les zappais. Là pour lui c'était plus compliqué étant donné que tu es son amie, sa coloc, sa confidente et que vous êtes dans la même maison. Je te dis ce que je ressens et tu me demande si ça me dérangerai pour elle et toi ? Mais absolument pas, bécote la bien quand je suis là tant cas faire. Tu paraît complètement déboussolée et anéantie. Denys il faudra que tu lui donnes une leçon, il faudra lui apprendre qu'il ne faut PAS dire ce genre de choses à une fille alors qu'elle t'avoue ses sentiments. Tu étais raisonnable mais si c'était une autre nana, il prenait le risque de perdre ses yeux ou même ses couilles. Tu donnes finalement le coup final en disant que oui tu le trouves plus beau que Macsen. Ce qui n'est pas faux, ils sont très différents de toute façon. Un soupir, tu décides de t'arrêter là. Tu t'approches de lui, tu lui demandes d'oublier tout ça, que tu aurais rien dû dire et que c'était une belle erreur. Tu sais pertinemment que c'est pas possible d'oublier une telle discussion ni de faire comme ci rien n'avait eut lieu. Tu déposes un bisous sur sa joue et tu prends la direction de la sortie. Il confirme qu'il va oublier et tu sais bien qu'il ment. Qu'on le veuille ou non, ce genre d'aveux nous tracasse plus que l'on ne le souhaite. Tu fermes la porte et tu écoutes s'il dit quelque chose à voix haute. Mais non. Un grand silence règne dans la chambre du mather. Toi, tu vas dans ta chambre. Tu rigoles une fois dans celle ci en repensant à toute la discussion. Denys va te haïr quand il va savoir. T'as vraiment mit le paquet et tu espères qu'il t'en voudra pas. T'as limite envie d'aller lui dire que tu plaisantes pour qu'il se sente soulagé, mais tu ne le fais pas. Tu préfère attendre le lendemain ou quelques jours. Voir comment il va réagir, voir si votre relation va changer. Puis c'est comme un test pour lui. De ça, tu auras de bons conseils à lui donner sur quoi faire ou ne pas faire dans ce genre de cas. C'est comme un exercice de coaching qu'il ignore. Oui oui, voilà, tu as ton excuse pour qu'il t'en veuille pas (a).